lundi 31 janvier 2011

L’Isalo fascine les écoliers d’Anketa

« Que c’est magnifique ! » s’est émerveillée la petite Vavinirina devant la beauté du paysage mythique et féerique d’ Isalo, collines et montagnes situées à deux heures de taxi-brousse de Toliara, sur la RN7. Vavinirina fait partie des 35 élèves membres du club environnemental Vonona de l’EPP d’ Anketa, ayant bénéficié d’un voyage d’étude et touristique du projet Edena, grâce au soutien financier de la fondation Tany Meva.

D’une pierre deux coups

Le projet Edena vise à faire aimer la nature et partant protéger l’environnement, montrer la richesse de la biodiversité et les plantes endémiques su Sud Malgache. Toute la richesse de la nature se trouve dans ce parc national d’Isalo. Le club Vonona poursuit la visite en franchissant la porte d’Isalo pour admirer la branche d’arbre ressemblant à un animal vivant et l’immensité du canyon de Maki. Un plongeon dans la piscine naturelle a vite fait de rafraîchir ces futures protecteurs de l’écosystème qui disposent de 4 jours pour visiter le parc. Vavinirina a le tournis quand elle pense qu’il y a 800 ans environ, un lac se trouvait à la place de ce parc d’Isalo et que l’eau s’est retirée brusquement laissant ces vestiges ressemblant à un paysage d’une autre planète et les fossiles, témoins de la présence de l’eau à l’époque.

La tête de la reine décapitée

En prenant le chemin du retour, le club Vonona de l’EPP d’Anketa ne tarit pas de commentaire sur ce qu’ils viennent d’admirer. Vavinirina n’a qu’un seul regret, pensant à la Reine d’Isalo, qu’elle sera bientôt décapitée à cause de l’érosion, autre prédateur de la nature.

Naissance d'un site de partage entre les partenaires au développement.

Un nouveau site vient de naître pour améliorer l'accès à l'information. Le bureau du coordonnateur- résident, en étroite collaboration avec les agences du système des Nations unies, a procédé hier au lancement officiel
du portail HayZara ou « Partage de connaissance » sur le lien http://mg.one. un.orghttp://mg.one.un.org http://mg.one.un.org/HAYZARA. L'objectif de ce nouveau site étant d’assurer une meilleure gestion des connaissances sur le développement à Madagascar.
Ouvert au public
HayZara est à la fois un centre virtuel de ressources documentaires et une plate-forme de communication et d'interaction entre les partenaires au développement. « Aussi il a l’ambition de faciliter non seulement le partage
des connaissances mais aussi la coordination des programmes et projets
menés par les différents intervenants », relate Fatma Samoura, coordinatrice résidente du Système des Nations unies à Madagascar.
Son accès est ouvert à tout public désirant obtenir plus de connaissances et d’informations sur le domaine du développement à Madagascar. Tous les acteurs du développement sont également invités à partager leurs connaissances sur les différentes plates-formes proposées dans ce portail.

Faune et flore : De nouvelles espèces inventoriées dans le massif du Makay

Le massif du Makay mérite d'être protégé et préservé, c'est ce qu'a déclaré le Chef d'expédition du projet «Makay Nature», Evrard Vandenbaum, à l'issue du tournage du premier film documentaire en 3D relief dont le groupe Canal+ est le principal producteur, représenté hier par le Directeur général de Canal+Madagascar, Jean Testemale.

Richesses

Ce technicien se dit impressionné par les richesses de la faune et de la flore, outre la richesse archéologique du Makay. Evrard Vandenbaum de rapporter : «Que ce soit pendant la première expédition réalisée en janvier 2010 ou pendant les expéditions des mois de novembre et décembre 2010 et celle de ce mois de janvier, les équipes de scientifiques ont découvert des milliers d'espèces animales et végétales sur le site qui s'étale sur 150 km de long et 50 km de large» Et le chef d'expédition de poursuivre : «Nous disposons actuellement de bons arguments pour revendiquer le statut d'aire protégée pour le massif du Makay»

On apprend alors que lors de ces expéditions successives, les équipes de scientifiques ont pu collecter 2 000 espèces d'insectes. Parmi celles-ci, il y avait 150 espèces de fourmis dont cinq nouvelles ; l'équipe a également répertorié dans ce massif la tortue à grosse tête ; une espèce non identifié de rongeur ; 9 espèces distinctes de lémuriens. On indique également que 500 espèces de plantes ont été collectées dont une vingtaine d'espèces nouvelles.

Le massif du Makay, objet du film documentaire, abrite également des richesses archéologiques inestimables, dont plus de 450 peintures rupestres découvertes dans des grottes ; des tombes et des sépultures.

Un massif menacé

Les expéditions menées par l'équipe de Evrard Vandenbaum ont aussi permis de se rendre compte que le massif du Makay est en grand danger. Outre les pressions humaines qui s'exercent sur les ressources naturelles, le naturaliste, Jean-Jacques Randriamanindry d'alerter que ce magnifique site est sérieusement menacé par les feux de brousse. «Aucun des habitats existant dans le massif du Makay n'est épargné par le feu», a-t-il alerté.

Ainsi, le projet ne se contentera pas de démontrer la prouesse technologique de l'équipe de tournage composée de 20 personnes en réalisant un premier mondial : un film documentaire en relief 3D à Madagascar, l'association Nature Evolution et toute l'équipe de l'expédition entreprendront des actions de sensibilisation sur la préservation du massif du Makay avec les villageois. L'idée est de donner des alternatives à la population autochtone afin de réduire les pressions humaines sur les ressources naturelles. Une action de développement touristique est également envisagée.

Le WWF retrousse ses manches

Richard Hughes, tel est le nom du nouveau représentant résident du WWF à Madagascar. Fort de 25 ans d'expérience dans le domaine du développement, le nouveau représentant veut renforcer les 48 années d'activités du WWF à Madagascar. « Le WWF a investi beaucoup d'argent durant ces années d'existence à Madagascar. Ainsi il faut renforcer les activités de lutte contre la dégradation de l'environnement pour rentabiliser ces investissements », avance-t-il lors de sa présentation à Soarano vendredi.
La multiplication de la dégradation de l'environnement ces derniers temps n'a pas alors découragé le WWF dans sa lutte. « Le problème existe toujours dans le monde. En Afrique du Sud, le braconnage a connu également une recrudescence. Mais cela n'a pas empêché les défenseurs de l'environnement de continuer leur travail. Aussi nous n'envisageons pas de baisser les bras face à l'ampleur de la destruction de l'environnement à Madagascar », ajoute Richard Hughes.
La complexité de la coopération de Madagascar avec la communauté internationale n'a pas aussi d'impact sur l'engagement du WWF dans la préservation de l'environnement. « Nous sommes une organisation neutre et apolitique. Le WWF est toujours prêt à financer les travaux de protection conçus par le gouvernement », conclut il.

vendredi 28 janvier 2011

Partenariat entre la région de l’Itasy et la Région d'Aquitaine.

La mission d’une dizaine de jours de la délégation de l’Association des Régions de France conduite par Alain Rousset, député de la Gironde, s’est achevée hier vendredi 28 janvier.
Cette visite a été l’occasion de renouveler les conventions de partenariat entre les deux régions.
Le nouvel accord de partenariat prend en compte les points forts du précédent sur l’aide à l’appui institutionnel, le développement rural et la formation professionnelle,
lais aussi la promotion du tourisme prévoyant en particulier la préservation du Lac Itasy de l’ensablement dont il est victime par suite des dégradations de l’environnement.
Ces conventions portent sur une nouvelle période de 3 ans.

jeudi 27 janvier 2011

Région Boeny: Investir dans le reboisement


La Région Boeny s’est fixée comme objectif de planter 11 000 pieds d’acacia, d’eucalyptus et de Dalbergia pendant cette saison de reboisement 2011. 5000 plants confondus ont été plantés ce jeudi 27 janvier sur un terrain de 6 ha à Marohogo, commune d’Ambalakida, district de Mahajanga II. Malgré la pluie torrentielle, l’appel de la Direction régionale des eaux et forêts a été entendu.


Le CR Boeny avec son plant d’acacia.

Des entités telles que les compagnies d’assurance, le groupement des exportateurs de bois de Boeny, les réseaux de microcrédit et de coopérative d’épargne telle que l’OTIV, les sociétés privées comme Kalfan et Abade Boulangerie y ont participé en mettant leurs tee-shirts ou habillements respectifs. Les services publics n’ont pas manqué à l’appel et ont été au rendez-vous.

« Il y eut de l’ambiance, malgré la pluie et la boue abondantes !ø » a fait remarquer une élève de l’école Bonne étoile de Mahajanga.

« Il n’a pas été très difficile de planter » souligne Dr Julio Ramilijaona, de la direction régionale de la Santé. « Comme les encadreurs de la Direction régionale des eaux et forêts (DREF) l’ont démontré, il convient seulement de ne pas enterrer les feuilles et de mettre un peu d’engrais ».


Le Ministre de l’Environnement et des Forêts avec une élève du Lycée Philibert Tsiranana.

Le ministre de l’Environnement et des Forêts, le général Herilanto Raveloharison a honoré de sa présence ce reboisement. Il a alors souligné qu’après les régions Vakinankaratra, Menabe, et Sofia, Boeny est la quatrième région où le ministère lance le projet de reboisement de 50 hectares. « Chaque Région doit reboiser sur 50 hectares chaque année », dit-il, « et avec un bon encadrement et un suivi, l’on y parviendra ».

Le chef de Région Boeny, quant à lui s’est félicité de la réussite de cette activité. « La pluie a quelque peu dérangé le programme, et il y eut même l’idée de reporter ce reboisement », avoue-t-il, « mais j’ai personnellement insisté à ce qu’on le fasse aujourd’hui même. Et voilà le résultat, près de 1000 personnes sont venues en ce lieu ce jour ». Il a également expliqué qu’une note sortira incessamment signifiant que les entités de Boeny iront planter obligatoirement à Marohogo, à tour de rôle jusqu’à l’épuisement des 6000 plants restants provenant du Service national de graines forestières ou SNGF. Et surtout jusqu’à l’atteinte des 50 ha.

PRÉVALENCE DE LA LÈPRE Madagascar a le plus bas taux d’Afrique

Avec un taux de à 0,86 pour 10 000 habitants, Madagascar a le plus bas taux de prévalence de la lèpre en Afrique. Malgré tout, l’élimination figurera très certainement au menu de la journée mondiale de la lèpre qui se tiendra à Madagascar au Falda Antanimena ce dimanche…

1743 lépreux ont été traités durant le premier trimestre de l’an dernier. Cette information a été affirmée par le secrétaire général du ministère de la Santé publique hier, à Ambohidahy, lors de la conférence de presse sur la présentation de la journée mondiale de la lèpre qui se tiendra à Madagascar au Falda Antanimena ce dimanche.

Le slogan de cette journée mondiale est « Les malades lépreux ont le droit d’être dépistés précocement, de bénéficier des traitements et de continuer leurs occupations quotidiennes ». Le taux de prévalence de cette maladie à Madagascar est certes moindre par rapport aux autres pays africains car on est actuellement à 0,86 pour 10 000 habitants.

Mais malgré ce faible taux de prévalence, on constate tout de même quelques points noirs, surtout dans 48 districts situés dans 11 régions. Autrement dit, ces 48 districts sanitaires n’ont pas atteint le seuil d’élimination de cette maladie. En effet, dans ces districts, la proportion des nouveaux cas multibaciliaires est encore assez élevée (78%) et cela se traduit automatiquement par un fort risque de transmission. 500 d’entre ces malades représentent des cas de mutilations.

Des soins gratuits et besoin de formation !

Notons que les traitements sont pris en charge par l’Etat. Les traitements varient de 6 à 12 mois. Mais pour mieux soigner ces malades, le personnel de la santé publique a grand besoin de formation. L’an dernier, 57 agents de santé venant de 10 districts sanitaires ont été formés sur le diagnostic, la prise en charge et la gestion du programme lèpre. Cette formation fait suite à la mise en place des centres de diagnostic et de traitement lèpre (CDTL), laquelle a débuté en 2008.

Par ailleurs, afin de réduire la proportion des infirmités parmi les nouveaux cas recensés, ainsi que de promouvoir le dépistage précoce, des séances d’informations sur la suspicion de cas ont été également réalisées, tout en profitant des revues périodiques des districts sanitaires.

Notons que l’objectif de la célébration de la journée de dimanche est surtout une large diffusion, des droits des malades, la généralisation du dépistage précoce de tous les cas non signalés, garant de l’éradication de la maladie et enfin lutter contre l’ostracisme. Au programme de cette journée, on verra des émissions de spots audio-visuels au niveau des antennes nationales et régionales, telles la remise de certificat d’encouragement aux agents de santé ayant contribué à la lutte contre la lèpre, la remise de distinction pour des groupes folkloriques et bien d’autres encore…

mercredi 26 janvier 2011

Primate watching: L’observation des primates à développer

Lors de la récente présentation de deux livres concernant respectivement les lémuriens et des photographies de la biodiversité au Carlton, le président de Conservation international, Russell Mittermeier, a profité de cette occasion pour suggérer certaines activités contribuant à promouvoir l’écotourisme à Madagascar. Concrètement, « il s’agit de développer un projet d’observation des primates dénommé « Primate watching », étant donné que Madagascar dispose d’immenses potentialités de richesses en biodiversité dont les espèces d’animaux endémiques comme les lémuriens. L’objectif est de promouvoir la destination écotouristique, comme une base de l’industrie du tourisme, surtout dans les parcs nationaux de la Grande île, en organisant des séances d’observation des espèces de lémuriens », s’est exprimé le numéro un de CI.

L’idée d’augmenter la superficie des aires protégées n’est pas un hasard et, actuellement, la création de parcs nationaux gérés par Madagascar national parks est sur la bonne voie afin d’offrir un habitat digne de ces espèces d’animaux. En parlant de l’écotourisme, cette filière s’est développée durant ces trois dernières années sauf durant la crise en 2009. « L’affluence a tendance à la hausse en 2010 par rapport aux années 2007 et 2008. Les touristes préfèrent visiter les sites à découvrir en allant directement à Nosy Be, Antsiranana, Taolagnaro ou encore à Toliara », a expliqué le directeur général du MNP, Guy Suzon Ramangason. En fait, l’année 2010 a été fructueuse en écotourisme et trois parcs nationaux détiennent toujours le record en affluence de visiteurs, à savoir Andasibe-Mantadia, Isalo et Ranomafana car ils disposent d’infrastructures d’accueil respectant les normes et l’accès aux sites est facile pour les touristes.

Herboristerie: Les plantes médicinales réglementées

L’association pour les plantes aromatiques et médicinales de La Réunion (Aplamédom) valorise les produits naturels.
Le débat sur la directive européenne concernant la réglementation des plantes médicinales n’a pas échappé à Claude Marodon. Ce passionné des plantes médicinales a créé il y a 10 ans l’association pour les plantes aromatiques et médicinales de La Réunion (Aplamédom). En tant que pharmacien, la législation sur la vente et l’utilisation des plantes médicinales l’interpellent particulièrement. « Je suis très respectueux des traditions. Et souvent elles se révèlent exactes », déclare Claude Marodon. Pour lui, cette directive n’est pas forcément une mauvaise chose. « Même pour les plantes médicinales, un principe de précaution doit être appliqué », continue le pharmacien. Comme pour les médicaments, ces plantes doivent être contrôlées. Si leur toxicité est prouvée, les tisaneurs et autres consommateurs doivent être mis au courant. « À La Réunion, nous avons l’exemple de la sensitive, une plante utilisée pour ses vertus apaisantes. Après avoir réalisé des tests, il s’est avéré que certaines molécules ne convenaient pas aux bébés », souligne le président de l’Aplamédom. Avec son association, il travaille avec les tisaneurs pour mettre en place une pharmacopée réunionnaise.
Nouvelle directive
« Il existe bien une pharmacopée caribéenne. Et puis si l’on veut que les traditions perdurent, il faut éviter qu’il y ait des problèmes », affirme Claude Marodon. Le pharmacien pense notamment aux dosages des mélanges. Selon lui, le plus dangereux, ce sont les mélanges de différentes herbes pour faire des tisanes. « Quand les consommateurs achètent ses préparations toutes prêtes, ils ne savent pas ce qu’il y a à l’intérieur. Certains viennent même me voir pour me demander la composition. Il est préférable d’acheter les plantes seules ». Avec cette nouvelle directive européenne, les vendeurs ne pourront plus inscrire les indications thérapeutiques sur les sachets ou sur les étals. Claude Marodon trouve cela tout à fait normal. Dès que ce type d’indication est inscrit quelque part, cela signifie que le produit est comme un médicament. « Les produits que les Réunionnais trouvent sur les marchés ne sont en aucun cas des médicaments. Ce sont des plantes qui améliorent la santé, qui aident au bien-être », précise l’apothicaire.

lundi 24 janvier 2011

Célébration de la journée mondiale des zones humides à Madagascar

Moramanga abritera la célébration nationale de cet événement, une occasion pour le projet Ambatovy de mettre en exergue ses réalisations en matière de mitigation des impacts miniers et de la valorisation de la biodiversité et de l' environnement, notamment au niveau du site Ramsar de Torotorofotsy. Le projet s'y implique fortement en s'engageant notamment dans l'appui et la gestion dudit site dont une partie de son bassin versant se trouve dans l'aire de la mine.

Plusieurs manifestations marqueront ce double événement, telles la signature officielle de 5 contrats de transfert de gestion des ressources naturelles dont Ambatovy sera directement cosignataires pour 4 contrats, et la proclamation des résultats du concours sur les forêts et les zones humides. A ces manifestations s'ajoutent les sensibilisations environnementales à l'aide de marionnettes, la projection de film sur les forêts et l'historique de Ramsar et de Torotorofotsy ainsi que le reboisement à Andaingo, un site se trouvant à 97 km de Moramanga et où le fleuve Mangoro prend sa source.

Le projet Ambatovy, en collaboration avec les cinq zones d'animation pédagogique (Zap) du district de Moramanga, a été organisé un concours sur les forêts et les zones humides.
L'objectif de ce concours est de sensibiliser les écoliers d'Ambohibary, de Morarano, d'Andasibe, de Moramanga I et II à la préservation de l'environnement mais surtout de les faire réagir sur l'importance des forêts et de l'eau.
Il s'agit également pour Ambatovy d'enrichir et d'élargir les connaissances de ces élèves en suscitant leur intérêt sur des sujets environnementaux liés à leur propre localité tels le site Ramsar de Torotorofotsy, la biodiversité, l'eau, la forêt, etc. Au total, 256 écoliers de 64 établissements primaires, 104 élèves de 26 établissements du secondaire et 40 étudiants de 10 établissements secondaires du second cycle, soit au total 400 élèves ont participé à ce concours. Les résultats seront proclamés le jour de la célébration de la journée mondiale des zones humides qui coïncidera avec la commémoration du 40ème anniversaire de la convention de Ramsar et au cours de laquelle les différentes parties prenantes à la protection de l'environnement, dont Ambatovy, récompenseront les heureux gagnants.
Ce concours sur les forêts et les zones humides est ainsi le fruit de la collaboration entre Ambatovy, le ministère de l'Environnement et des Forêts, la circonscription scolaire de Moramanga et les autres organismes qui interviennent dans la protection de l'environnement au niveau du district de Moramanga.

Journée Mondiale des Zones Humides le 2 février 2011


Qu'est-ce que la Journée mondiale des zones humides ?

Chaque année le 2 février, nous célébrons la Journée mondiale des zones humides pour commémorer la signature de la Convention sur les zones humides, le 2 février 1971, dans la ville iranienne de Ramsar, au bord de la mer Caspienne.

Chaque année depuis 1997, des organismes gouvernementaux, des organisations non gouvernementales et des groupes de citoyens à tous les niveaux de la société profitent de l'occasion pour lancer des actions de sensibilisation du public aux valeurs et aux avantages des zones humides en général, et de la Convention de Ramsar en particulier.

Ce traité intergouvernemental sert de cadre à l'action nationale et à la coopération internationale pour la conservation et l'utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources.

samedi 22 janvier 2011

Jatropha: La plante miracle des agrocarburants est un échec



Les Amis de la Terre International publient aujourd’hui le rapport "Jatropha : l’argent ne pousse pas sur les arbres", qui étudie les performances du fameux jatropha et concluent que cette plante n’est pas à la hauteur des promesses de ses partisans.


Le jatropha est un arbuste de plus en plus cultivé pour ses fruits riches en huile et pour sa capacité à survivre dans des conditions arides. Le rapport des Amis de la Terre International avertit les investisseurs qui voudraient se lancer dans cette aventure et confirme que cette plante est loin de remplir les attentes placées en elle. Le jatropha ne participe ni à la lutte contre les changements climatiques, ni ne contribue à un développement en faveur des plus pauvres.

Le jatropha a été lancé par les compagnies d’investissement comme la plante miracle : elle produit un agrocarburant, peut être cultivée sur des terres marginales - c’est-à-dire non agricoles - en Afrique, Asie et dans les Amériques du Sud et centrale, et en plus, elle peut rapporter gros. Plusieurs recherches des Amis de la Terre montrent que les investissements à grande échelle sont un échec, car les rendements attendus ne sont pas au rendez-vous. L’échec du jatropha est illustré dans ce rapport par les déboires d’entreprises : Parmi les compagnies connues pour investir dans le jatropha, D1 Oils (R-U) et Flora EcoPower (Allemagne) ont de mauvais résultats boursiers. BP s’est retiré de sa joint venture avec D1 Oils car les résultants étaient décevants. Comme autre exemple, on a les Suédois de la compagnie BioMassive qui avaient loué des terres en Tanzanie pour y faire des plantations de jatropha. Ils ont annoncé des pertes jusqu’en 2009 et on n’en a pas plus entendu parler depuis. La compagnie hollandaise BioShape qui avait aussi acquis des terres en Tanzanie a fait officiellement faillite en 2010. La viabilité économique de cette plante est donc plus que sujette à caution.

Pour Paul de Clerck, coordinateur du programme Justice économique des Amis de la Terre/Friends of the Earth Europe : "Les compagnies européennes d’investissement font de la publicité pour le jatropha, en promettant une garantie de retour sur investissements avec une culture sur des terres marginales, mais ces promesses ne sont absolument pas réalistes. De nombreux projets ont déjà été abandonnés car les rendements étaient bien en-dessous des promesses, même sur de bonnes terres. Investir dans de grandes plantations de jatropha n’est ni rentable économiquement, ni durable environnementalement. Les entreprises devraient arrêter de s’accaparer de terres pour faire du jatropha".

De plus, ces investissements sont très controversés, car ils participent activement à l’accaparement des terres en Afrique et provoquent l’expulsion des petits paysans, des communautés rurales, tout en rentrant en compétition avec les cultures vivrières et les ressources en eau.

Pour Christian Berdot animateur de la campagne Agrocarburants des Amis de la Terre France : "Après les émeutes de la faim de 2008, la filière des agrocarburants croyait avoir trouvé la plante miracle, celle qui pousse sur des terres arides, ne rentre - prétendument - pas en concurrence avec les terres agricoles et l’eau et permet de mettre un peu « d’éthique » dans votre moteur. Malheureusement, les entreprises européennes qui se sont abattues sur l’Afrique comme un nuage de criquets déchantent. Tous les problèmes subsistent, les rendements sont souvent déplorables et les criquets restent sur leur faim..."

Pour Mariann Bassey, coordinatrice du programme Alimentation et Agriculture du groupe Environmental Rights Action / Amis de la Terre Nigeria : "En Afrique, on prend la terre aux communautés rurales et on les prive ainsi de leur moyens de subsistance. Tout cela pour une fausse solution avec comme alibi la lutte contre les changements climatiques. Les prix alimentaires augmentent de nouveau et nos terres nous sont volées pour faire des carburants pour les voitures. Nous voulons une agriculture qui permette de nourrir d’abord les humains".

Le rapport complet

jeudi 20 janvier 2011

Conjurer la malédiction de la brique par Nasolo-Valiavo Andriamihaja

Je ne suis pas géographe, mais il me suffit de voir combien l'Ikopa se tarit. Le fleuve, qui reçoit quatre principaux affluents (Varahina, Sisaony, Mamba, Andromba), fait mentir le proverbe qui le fait jaunir de boue à mesure qu'il reçoit les eaux affluentes. L'Ikopa, dont les alluvions ont permis la naissance de la plaine du Betsimitatatra, ressemble désormais à une rivière dont on peut s'inquiéter s'il ne s'assèche pas définitivement un jour.
Cette hypothèse, proprement impensable, n'est plus tout à fait impossible puisque même la grande forêt de l'Est, que les Anciens pensaient inépuisable ( « rahoviana no ho lany ny ala atsinanana » ), se réduit comme peau de chagrin. Si l'étiage en aval est déjà aussi critique, doit-on s'attendre à ne voir couler qu'un filet d'eau en amont ?
C'est la Jirama qui nous a familiarisés avec deux termes désormais condamnés à cohabiter : d'une part, le « délestage » (suppression momentanée de la fourniture de courant électrique) conséquence de l'« étiage » (niveau moyen le plus bas d'un cours d'eau, selon Le Petit Larousse), d'autre part. Régime d'alizé et flux de mousson ne semblent pas influer significativement ce déficit pluviométrique dorénavant chronique. La pluie, salutaire, de ce 20 janvier, ne suffira sans doute pas à renflouer une nappe phréatique dont on aimerait bien que les services concernés nous donnent des nouvelles.
Longtemps, on avait parlé du polder que sont les quartiers bâtis sur le Betsimitatatra. Et que le Carlton se retrouverait les pieux à l'air ou les 67 hectares brutalement affaissés si on déroctait le seuil de Bevomanga. Et que, plutôt que ce soit les eaux de la plaine qui s'évacuent par l'Ikopa, c'est le lit de l'Ikopa qui alimente la plaine. Ces vérités anciennes seraient-elles à reconsidérer de fait, si l'Ikopa venait à s'étier durablement ?
On doit donc à E.-F. Gautier cette formule fameuse, à propos de l'île rouge : « La latérite a la consistance, la couleur et la fertilité de la brique ». Si l'eau cessait de charrier cette érosion, dont Jean-Pierre Raison avait pu se demander si elle était meurtrière ou utile à la « nécessaire rénovation du sol », comment échapper à la malédiction de la brique : « Nul doute que les caractères climatiques des Hautes Terres Centrales , précipitations très fortes, quoique concentrées sur six mois seulement, températures élevées malgré le refroidissement hivernal, réunissent les conditions nécessaires à l'altération ferralitique (…) sols extrêmement profonds, argileux pour l'essentiel, avec une forte prédominance de kaolinite, mal structurés, très pauvres en éléments échangeables, très désaturés, très faiblement pourvus en bases (…) L'absence actuelle de forêt réduit à l'extrême l'horizon humifère que ne renouvellent guère des herbes rapidement lignifiées ; il n'y a pas plus d'humus dans les reboisements, malencontreusement constitués de pins, qui acidifient encore davantage les sols, ou d'eucalyptus, dont les feuilles très ligneuses ne se décomposent qu'à grand-peine » (Les Hautes Terres de Madagascar, Karthala, 1984, pp. 56-57).
J'ai pu retrouver le bulletin climatologique pour les mois de novembre 1957 et 1962, et décembre 1960, 1961 et 1962. Globalement, l'impression intuitive de réchauffement climatique se vérifie dans les relevés : les températures maximales de 2010 (31 pour décembre, 30 pour novembre) sont sensiblement supérieures à celles d'il y a 50 ans : 30 (novembre 1957), 28,5 (novembre 1962), 27,6 (décembre 1960), 27,3 (décembre 1961), 28,1 (décembre 1962). Quant à la température minimale, les 9,5 degrés du 8 novembre 1957 semblent polaires en comparaison des 14 degrés du 8 novembre 2010.
En Afrique, le lac Tchad ne représente plus que le vingt-cinquième de son étendue originelle. Chez nous, les lacs Alaotra et Itasy, dont l'étymologie renvoie doublement à la mer indonésienne, s'évaporent-ils également plus qu'ils ne renouvellent ? Ces multiples préoccupations écologiques confirment le choix stratégique, quasiment existentiel, d'un parti de la Nature, de sa sauvegarde, de son exploitation, de sa gestion rationnelle. Ainsi, seraient discutées, sur des bases sérieuses et dépassionnées, l'éventualité d'un captage près des embouchures d'eaux destinées à l'exportation ou de la légalisation de la coupe du bois de rose à la condition d'une mise en place d'une pépinière de succession. La Nature ou l'Écologie est un fonds de commerce particulier : son enjeu sera pour nous d'échapper à la malédiction de la brique.

Environnement : La lutte contre la pauvreté et la protection de l’environnement imbriquées

La dégradation de l’environnement à Madagascar est un problème lié à la pauvreté.

Parler d’environnement, c’est avoir en tête la beauté de la faune et de la flore de Madagascar. Avec un taux d’endémicité très élevé, la Grande Ile est un sanctuaire de la nature. Plusieurs ONGs travaillent dans la conservation des espèces et des espaces qui comportent une grande variété de végétaux ou d’animaux protégés. La protection de l’environnement est une volonté politique à laquelle adhère Madagascar, et cela à travers la signature de la convention de Durban lors du Congrès mondial des aires protégées en 2003, au cours duquel le gouvernement a promis de tripler la surface des aires protégées à Madagascar. Mais dans la pratique, et principalement dans les localités, il est encore difficile de conscientiser les populations à changer leurs comportements et leurs habitudes. Cultures sur brûlis, défrichage, déforestation, exploitation des forêts pour l’obtention du charbon de bois… autant d’activités humaines qui contribuent à dégrader l’environnement.

Pauvreté. La dégradation de l’environnement à Madagascar est bien différente des problèmes d’environnement dans les pays développés. Car si ailleurs ont parle de pollution, des conséquences des activités de l’homme dans l’atmosphère, dans les pays comme Madagascar, la pauvreté est au cœur du problème. Dans les communautés reculées, là où vit une grande partie de la population malgache, les ressources naturelles sont les seules ressources utilisées par les paysans pour leurs besoins fondamentaux. L’eau, la forêt, les terres… autant de richesses naturelles parfois pillées, à tort ou à raison. Voilà pourquoi il est important d’impliquer les populations locales dans la conservation de la nature, en commençant par les aider à trouver une solution à leurs problèmes fondamentaux. Une concertation et une information auprès des populations dans les communautés sont un travail essentiel dans la recherche de solution pour échapper à l’extrême pauvreté. Cette nouvelle dimension de la protection de l’environnement en intégrant la dynamique de la population, est une autre façon, de lutter efficacement contre la pauvreté

dimanche 16 janvier 2011

Herboristerie Ravintsara, la plante de l’espoir

Reconnu à cause de ses vertus thérapeutiques, le ravintsara se présente comme une opportunité pour le développement du pays.
Face aux crises socio-économiques actuelles, le milieu naturel offre encore de l'espoir.
« Car les 286 grammes de grains de ravintsara ou Cinnamomum camphora valent 60 000 ariary aujourd' hui. Et une botte de feuilles de cette plante se vend à 2 500 ariary sur le marché », informe Alice Razafinakanga, responsable de l'association Femme, Homme pour la liberté, éducation, union et redressement (FHLEUR) de Madagascar, ce samedi à Mahazoarivo.
Cette valeur économique ne reflète pas totalement la valeur pratique et médicinale de la plante. L’huile essentielle obtenue à partir du ravintsara est dotée de plusieurs propriétés. Elle combat la douleur, détruit les microbes pathogènes, soulage les contractions musculaires, dégage les voies respiratoires. En outre, elle stimule l’énergie et la vigueur ainsi que les mécanismes de défense contre les infections. Même l’eau résiduelle de la distillation qu’on désigne par eau florale trouve encore des utilisations voisines de l’huile essentielle quoique très atténuées.
Facile à entretenir
Le Cinnamomum camphora peut se présenter aussi comme une bonne alternative à l'activité agricole face au changement climatique. L'insuffisance de pluie menace la riziculture mais ne fait pas souffrir le ravintsara. « La plante n'a pas besoin de beaucoup d'eau pour se développer. Ce n'est qu'au début de sa plantation qu'elle nécessite de l'eau », souligne toujours la responsable de l'association FHLEUR. La collecte de feuilles est aussi de courte durée. Car si le manioc, une culture de contre saison, nécessite plus d'un an voire deux pour être converti en argent, « le ravintsara produit des feuilles pouvant être collectées après un an de plantation. Tandis que les graines nécessitent cinq ans avant d'être transformées en huile essentielle», relate Alice Razafinakanga.
Actuellement, les laboratoires pharmaceutiques étrangers, notamment ceux de France, sont les principaux consommateurs de cette plante à grande valeur économique et médicinale à part quelques laboratoires locaux. Le marché reste ainsi très ouvert en Europe et même aux Etats-Unis.
La sensibilisation des paysans malgaches sur les valeurs du ravintsara reste encore un défi pour développer cette filière « car elle est seulement considérée comme un élément de décoration dans de nombreux villages à Analamanga. Pourtant c'est une opportunité pour améliorer le revenu de la population », conclut-elle.

samedi 15 janvier 2011

Fénérive-Est Trois dauphins échoués

Fait insolite à Mahambo, Fénérive-Est. Dans la matinée de jeudi, aux alentours de 6h30, trois dauphins se sont échoués sur le littoral. Un ressortissant français, faisant une promenade matinale, a vu les cétacés se débattre dans l'eau, non loin de la plage. Ce dernier a pu sauver deux des dauphins en les poussant au large. Par ailleurs, le troisième a failli finir dans les assiettes des riverains.
Lorsque l'information a fait le tour des environs, des villageois se sont rués sur la plage, munis de machettes, de couteaux et de haches. Ils s'étaient apprêtés à tuer l'animal lorsque les autorités locales, venues sur les lieux in extremis, ont tenté de les raisonner. Un responsable auprès de la région d'Analanjorofo a dû se rendre sur place pour les empêcher de s'en prendre au cétacé. Il a ensuite fait une sensibilisation.
Après son intervention, le dauphin a été relâché dans les eaux profondes. D'après les informations recueillies sur les lieux, les trois dauphins ont, apparemment, été emportés par le courant, et se sont retrouvés piégés derrière les barrages naturels, sur les côtes de Mahambo. Ils ont échappé de justesse au triste sort des baleines qui s'échouent dans les environs.

Production agricole: Les ressources phytogénétiques devront être exploitées

Le développement de nouvelles variétés peut avoir un effet multiplicateur sur l’économie en augmentant l’efficacité et le volume total de la productivité agricole et en offrant la possibilité d’en exporter.

Plus, aux termes du deuxième rapport national sur l’état des ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture à Madagascar, il est indiqué, entre autres, que le développement économique recherché à partir d’une valorisation optimale des ressources phytogénétiques résiderait essentiellement dans la promotion des produits au niveau des marchés extérieurs. C’est ainsi que l’identification des espèces et variétés à haute valeur marchande et à forte diversité, leur transformation et le développement de marchés pour les produits qui en sont dérivés constituent des objectifs principaux du contexte actuel.

A titre d’exemples, d’après le même rapport, il est mentionné que la variété de riz Manjamena issue des croisements locaux (FOFIFA 166) à grain rouge, long et fin, translucide, tolérante à la pyriculariose a aussi un avenir certain pour l’exportation.

Dans ce contexte, la même source fait état que l’exportation des légumes telles que pomme de terre, tomate et oignon commencent à contribuer à la croissance économique. Leurs transformations en produits finis tendent actuellement à améliorer les prix et les valeurs ajoutées des produits.

Pour les cultures de rente destinées essentiellement à l’exportation (vanille, litchi, café), différentes plateformes de concertation sont organisées par les groupes d’exportateurs avec tous les acteurs de la filière pour la bonne marche des campagnes et pour améliorer la qualité des produits.

Dans l’ensemble, indique-t-on, il faudrait que la gestion durable des ressources phytogénétiques destinées à l’alimentation et l’agriculture puisse contribuer au développement économique à différentes échelles (locales, régionales et nationales). Pour cela, ces ressources devront être exploitées dans la promotion de l’agrobusiness (production orientée vers le marché) ; la transformation de l’agriculture de subsistance en agriculture de marché ; l’appui à l’amélioration des filières existantes et à la promotion de nouvelles filières.

Par ailleurs, et selon tours les données du deuxième rapport national sur l’état des ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture à Madagascar, il est fait état que les différentes activités planifiées ne considèrent pas toujours la réduction de la pauvreté comme un objectif à part entière, différent de celui du développement économique.

Pourtant il faudrait inclure les populations les plus pauvres et les plus vulnérables en priorisant la résolution de leurs problèmes et en les aidant à exploiter leurs possibilités. A titre d’illustration, des cultures marginales comme l’igname, les Raketa mena, vihy sont surtout utilisées par les groupes les plus pauvres. La patate douce rustique et moins exigeante en fertilisant constitue une des espèces les plus cultivées par les couches de populations en situation précaire.

Dans ce cadre, il est noté dans le document que la décentralisation des activités de recherche et de vulgarisation ne réussit pas toujours à inclure ces besoins des groupes les plus vulnérables.

Aussi, des mesures d’accompagnement seront-elles nécessaires. Elles vont de l’étude des besoins et priorités des groupes vulnérables, notamment dans les zones rurales, à l’appui à l’amélioration de leurs pratiques agricoles afin d’en assurer au moins leur autosubsistance, en passant par l’appui à l’exploitation des ressources génétiques (puisées dans la nature) qui contribuent à leur survie pour qu’une utilisation durable puisse être envisagée.

Création de cinq nouveaux parcs nationaux cette année

Les perspectives de la nouvelle année s’annoncent riches pour Madagascar national parcs (MNP). Parmi les faits marquants figure la création de cinq nouveaux parcs nationaux qui disposeront désormais d’un plan de sauvegarde visant à protéger l’intérêt des communautés environnantes.

MNP relève le défi de créer des nouveaux parcs nationaux en cette nouvelle année et d’étendre d’autres sites. « Le tout sera accompagné par un plan de sauvegarde qui sert d’outil non seulement pour renforcer l’implication directe des communautés environnantes des parcs nationaux mais aussi pour protéger leur intérêt », a expliqué le directeur général du MNP, Guy Suzon Ramangason.

Cinq nouveaux parcs nationaux seront ainsi créés, entre autres, la réserve naturelle intégrale de Lokobe et l’île Nosy Tanikely qui sera co-gérée par la commune urbaine de Nosy Be, l’office régional du tourisme et MNP. Viennent ensuite une partie de la réserve intégrale de Bemaraha s’étalant sur une superficie de 150,000 hectares, la forêt de Mikea où des personnes vivent depuis plusieurs années pour la protéger et Nosy Hara. « Les procédures relatives à la création de ces nouveaux parcs nationaux sont en cours et l’élaboration d’un plan de sauvegarde s’avère indispensable afin de mieux gérer les ressources de manière rationnelle et durable », selon toujours le premier responsable du MNP. D’autres sites sont en cours de création comme la réserve du cap Sainte-Marie et le corridor forestier Fandriana-Marolambo-Vondrozo…

Plan de sauvegarde avant la création

L’idée de disposer un plan de sauvegarde avant de créer des parcs nationaux a déjà été validée par le ministère de l’Environnement et des forêts par le biais du Conseil supérieur pour la protection de la nature. Pour le cas du complexe forestier de Mikea, par exemple, il s’étale sur une superficie de 371,340 hectares et touche 15 communes. Ce complexe se caractérise par le fait qu’il abrite la population humaine Mikea qui vit selon des modes de vie primitifs (chasse et cueillette) et est définie comme un « peuple autochtone ». C’est aussi un milieu marqué par une biodiversité exceptionnelle qui reste menacée par les défrichements à but agricole, la coupe, la production de charbon de bois et le braconnage.

L’arrêté de protection temporaire interministériel pour le Complexe Mikea en avril 2007 définit un noyau dur couvrant une superficie d’environ 228,665 ha et une zone tampon de 142,675 ha. Les activités en cours concernent notamment la mise en place du parc avec ses unités d’aménagement, l’élaboration de plan de gestion et de conservation, la mise en place de projets d’alternatives aux pressions, l’élaboration du plan de sauvegarde social et environnemental et la conduite du suivi écologique.

Vers la préservation du site culturel d’Ambohimanga Rova

Les petits travaux qui consistent en la réhabilitation de travaux d’urgence sur le site culturel d’ Ambohimanga Rova viennent d’être achevés. Pour 2011, la responsable annonce la célébration du 10e anniversaire de l’inscription de la colline royale dans la liste du patrimoine mondial.

Coûte que coûte, le site culturel d’Ambohimanga Rova se rénove. Poste de guet fortifié de l’escalier à la tuile faitière, balustrade en bois remis à neuf et peint, gouttière renforcée, toiture des panneaux d’exposition de la place Fidasiana remplacée, panneau en marbre blanc du palais Mahandrihono de nouveau brillant et lisible, serrure du portail Nord remplacée… En somme, les travaux d’urgences dans le cadre de sa préservation ont été pratiquement réalisés en moins de deux mois.

Hier, les responsables ont procédé à la réception technique provisoire des travaux de réhabilitation de ces éléments. Ont été présents la directrice de l’office du site, Hortense Razafindramboa, la responsable de l’entreprise Razafiarisoa qui a assuré les travaux, la représentante du conseil d’administration de l’office du site, Bodovoahangy Rasoambolanoro ainsi que le personnel du site.

« La réalisation de ces travaux fait suite à la recommandation de la ministre de la Culture et du patrimoine, Mireille Rakotomalala, qui a constaté de visu en novembre l’état de ce site culturel », explique la directrice fraîchement nommée de l’office du site culturel d’Ambohimanga Rova (Oscar). Les travaux font ainsi partie de ce que la responsable a appelé « petits travaux » qui ont consisté en la préservation de la valeur culturelle et patrimoniale du site.

« C’est le moins qu’on ait pu faire, en si peu de temps et avec les moyens du bord », renchérit la directrice de l’Oscar. « Beaucoup d’autres projets suivront sûrement », promet-elle.

Parmi les grands projets de cet organisme rattaché au ministère de la Culture et du patrimoine pour cette année, la réhabilitation voire le remplacement des toits en bardeaux du palais Mahandrihono d’Andrianampoinimerina. Il en est de même pour les toits de la maison de verre, Belvédère, la salle de conseil du premier ministre Rainilaiarivony. « Ces toits sont en état de dégradation croissante », explique Hortense Razafindramboa.

« Cette année, nous envisageons également de célébrer comme il se doit le 10e anniversaire de l’inscription de la colline royale d’Ambohimanga dans la liste du patrimoine culturel mondial », confie la dame de fer de l’office de la conservation du site d’Ambohimanga.

vendredi 7 janvier 2011

Le Projet Ambatovy en marche



Des fouilles de sauvetage dont les résultats montrent des découvertes inédites pour l'archéologie malgache et l'histoire de la Région Alaotra Mangoro ont été entreprises en 2010 par le Projet Ambatovy, dans l'Ankay Bezanozano où se développe la forêt d'Ambatovy. Les travaux d'expertise y afférents ont été réalisés en collaboration avec l'Association des Archéologues de Madagascar (ADAM) sur le site culturel d'Ambohitranivo Behontsa, localisé à l'ouest du site d'exploitation minière, et sur lequel se trouve la route By-pass servant le Projet.



Les fouilles d'Ambohitranivo Behontsa ont permis non seulement de découvrir une sépulture "vazimba" et deux anciens habitats dans le périmètre de la mine, mais également de mieux comprendre le pays Bezanozano et le secret de ses monuments "perdus" dans la forêt. Une initiative s'inscrivant dans le cadre de la valorisation de l'histoire et de la culture des habitants de l'Ankay par le Projet. Localisé sur une langue de terre à même niveau qu'un vallon de rizières, le site d'Am-bohitranivo Behontsa se situe au pied d'une colline boisée où se dressent actuellement quelques hameaux de paysans agriculteurs. Le Projet Ambatovy, dans sa démarche responsable, a toujours respecté les valeurs culturelles malgaches. Le tracé du pipeline a même été détourné à chaque fois qu'un site culturel ou archéologique s'est présenté. Et actuellement, l'équipe des archéologues du Projet continue ses travaux.

Jusqu'ici, cette équipe a pu collecter, traiter et interpréter plus de 4.800 vestiges archéologiques qui sont conservés au Centre d'Etude Régional Ethnologique et Linguistique de Toamasin (CEREL) qui est ouvert au public. Les archéo-logues ont également inventorié plus de 120 sites d'intérêt archéologique.

" Laboratoire principal "

C'est le titre attribué par la Direction des services techniques de la Mine d'Ambatovy pour l'année 2010 au laboratoire d'analyse minérale du camp minier, en substitution au laboratoire de l'usine de production de Fort Saskatche-wan du Canada. Pour tester la fiabilité des résultats de ce laboratoire, la Direction des services techniques de la Mine d'Ambatovy a mis ce dernier en étude comparative avec les partenaires habituels du Projet, à savoir le laboratoire de Fort Saskatchewan et celui de l'UltraTrace (Australie), pour une même prestation. L'issue de l'évaluation a révélé la fiabilité des travaux du Laboratoire d'analyse du site minier et l'a également identifié comme celui offrant le meilleur rapport coût-efficacité d'analyse parmi les trois prestataires.

En effet, en tant que projet minier, Ambatovy dispose de laboratoire pour déterminer la teneur en nickel et en cobalt du minerai à extraire. Ce laboratoire qui est seulement fonctionnel depuis février 2009 opère selon des normes et procédures d'analyse les plus strictes en terme de contrôle qualité (QA/QC), grâce à la compétence de son personnel et à la qualité de ses équipements. Situé directement dans le camp minier, il contribuera fortement à la réduction des coûts d'analyse, au gain de temps, et à la rapidité des prises de décision. Le titre de Premier Laboratoire de Référence a été, des années plus tôt, décernée au Laboratoire de Fort Saskatchewan.

" Retombées pour les entreprises locales"

A la date d'octobre 2010, plus de 500 PME et PMI locales opérant dans 54 secteurs ont reçu des bons de commandes provenant du Projet Ambatovy. A cet effet, Ambatovy Local Business Initiative (ALBI) dispose d'une liste de plus de 2.000 entreprises locales enregistrées dans la base de données utilisée par le Projet et ses sous-traitants.

Depuis 2008, les PME et PMI locales ont reçu plus de 4.000 heures d'encadrement (tutorat) et plus de 5.700 heures de formation technique portant sur différents domaines : la comptabilité, la gestion de projet, le leadership, la contrôle qualité, la gestion de contrat, les appels d'offre, l'environnement, la santé et sécurité, les relations professionnelles, la gestion des changements et de la croissance.

Cinq espèces de lémuriens menacées d’extinction

Cinq lémuriens sont inscrits sur la liste des espèces menacées d’extinction à Madagascar face à la dégradation considérable de leurs sites naturels d’habitation. Cette déclaration émane du président du Conservation international (CI), Russell Mittermeier, lors de la présentation officielle du guide sur les lémuriens à Madagascar et du livre « Paroles photographiques de la biodiversité » hier au Carlton.

Le président du CI, Russel Mittermeier n’a pas mâché ses mots face à la recrudescence des actes illicites perpétrés à l’endroit des richesses naturelles du pays tant sur les animaux que sur les plantes. « Le récent braconnage des lémuriens dans la région Nord de l’île est un phénomène incroyable car il s’agit d’un massacre qui fait la honte du pays », a-t-il souligné dans son discours. Et le ministre de l’Environnement et des forêts, le général Herilanto Raveloharison, de poursuivre : « Parler des lémuriens : autant d’insultes et de provocations de la part des citoyens car le fait de griller ces espèces et de les vendre dans des restaurants est un crime ! ».

Actuellement, l’on recense au total 34 espèces de lémuriens menacées vulnérables à travers le monde dont cinq menacées d’extinction à Madagascar et cinq autres au Vietnam. Il s’agit, entre autres, du lémur sportif, du « varicia varigata », du « varibozy masoala » qui est fortement chassé du parc national de Masoala lors de la coupe de bois de rose en 2009. Le tout est appelé des « varika », espèces de lémuriens endémiques du pays. En outre, d’autres espèces d’animaux ont aussi disparu de la planète depuis plus de 1.000 ans comme les oiseaux éléphants, les lémurs géants… « Tout cela, à cause de la dégradation des ressources forestières où habitent les espèces d’animaux dont les primates étant donné que ces derniers constituent les précieuses richesses de Madagascar », selon toujours Russell Mittermeier.

Primates endémiques à 100%

Pour revenir à la cérémonie de présentation des œuvres, le guide sur les lémuriens de Madagascar est à sa 3è édition et relate les historiques de ces espèces de primates qui comptent actuellement 101 individus. Leur diversité est très remaquable car ils comportent cinq familles (29%), quinze genres (14%) et 101 espèces (24%). En fait, les primates de Madagascar sont 100% endémiques, suivis du Brésil (80%) et de l’Indonésie (60%). En outre, les primates sont riches en découverte de nouvelles espèces chaque année car leur nombre a doublé en 15 ans, soit de 50 en 1994 à 101 en 2010.

Quant au livre « Paroles photographiques de la biodiversité », c’est un éloge en images de la biodiversité qui vise à informer et sensibiliser sur la nécessité de conserver les richesses du pays. Le produit a été réalisé par l’association Sténop’Art (As’Art) présidée par Fidisoa Ramanahadray et a bénéficié de l’appui financier du CI. Les photos ont fait l’objet d’expositions itinérantes à Antananarivo, Toamasina, Fianarantsoa et Antsiranana dans le cadre de la célébration des 20 ans du CI et de l’année internationale de la biodiversité.

Changement climatique: Madagascar est au 3ème rang des pays à très hauts risques

Après le Bangladesh (1er) et l’Inde (2ème), Madagascar arrive à la 3ème place en ce qui concerne les menaces des impacts désastreux du changement climatique pour les 30 prochaines années. Le pays figure ainsi parmi les Etats les plus exposés à des risques très élevés. Dans le top 10 des pays à très hauts risques, il y a Madagascar, le Mozambique (5ème) et le Zimbabwe (9ème) selon les données de Maplecroft. Celle-ci est une firme internationale qui travaille sur les risques, les responsabilités politiques, économiques, sociales et environnementales face aux enjeux majeurs mondiaux dont le changement climatique. Rappelons que d’après les données des Nations unies, Madagascar est également parmi les pays les plus exposés aux cyclones. Toutes les études avancent, par ailleurs, que les cyclones pourraient augmenter en intensité pour les prochaines décennies. Or, la Banque mondiale estime qu’il faut 5 ans pour reconstruire et relever complètement l’économie touchée durement par un cyclone. Comme quoi, la politique et les stratégies pour faire face au changement climatique sont primordiales.

Dernièrement, des opérateurs en agribusiness ont déploré l’actuelle sécheresse, synonyme d’importantes pertes. Ils réclament de faire de la lutte contre la déforestation une priorité des priorités. Madagascar dispose d’outils pour une bonne gestion des catastrophes. Mais la politique et les stratégies de prévention sur le moyen et le long terme font encore défaut. Avant de se retirer du financement des projets de développement en mars 2009, des grands bailleurs de fonds en ont fait la remarque. Ils ont noté le lent recul de la pauvreté, même pendant les bonnes années de croissance économique, et se sont inquiétés de l’absence d’une vraie politique pour lutter contre le changement climatique. Cette inquiétude est confirmée par le rang occupé par Madagascar en matière de risques par rapport au cyclone et aux impacts du changement du climat. A l’heure actuelle, le pays subit de plein fouet ces impacts avec la sécheresse qui sévit sur toute l’île et notamment dans le Sud où l’insécurité alimentaire sévit. Le Sud est un exemple flagrant de l’absence d’une politique sur la prévention des risques et catastrophes.

Frappé d’une manière chronique par la sécheresse, cette région n’a jamais reçu de vraies solutions durables. Dans le rapport sur la coopération au développement 2009-2010, le ministère de l’Economie et de l’Industrie souligne : « La majorité des projets de la région Androy sont de nature conjoncturelle et liés à des considérations d’ordre humanitaire. (…) Les projets d’urgence et aides alimentaires dominent largement ». Mais pour les prochaines décennies, il n’y aura pas que le Sud, c’est le pays dans son ensemble qui souffrira des effets négatifs du changement climatique. Ce qui rend indispensable l’élaboration d’une politique et de stratégies.

mercredi 5 janvier 2011

Trafic de bois de rose: Gibson Guitar dans le collimateur


Soupçonné d'avoir trempé dans un trafic de bois de rose, la compagnie américaine Gibson Guitar encourt des poursuites pénales.


Le géant américain Gibson Guitar, internationalement renommé dans la production d'instruments de musique, notamment des guitares, se retrouve assis sur une poudrière. Mouillé dans une importation illicite de bois de rose en provenance de Madagascar, il encourt des poursuites pénales. Un aveu parvenu au bureau du service de la faune et de la flore à Nashville, ville située dans la vallée de Tennessee aux États-Unis, a été remis au tribunal la semaine passée.

Cette affaire de trafic de bois de rose, incriminant Gibson Guitar, a été portée au grand jour en novembre 2009, à l'issue d'une perquisition effectuée par des agents fédéraux dans les locaux de la compagnie à Nashville. Après avoir retrouvé la piste de cargaisons de bois de rose qui ont réussi à passer, en contrebande, le territoire malgache, et que la compagnie aurait fait transiter en Allemagne avant de les faire entrer aux États-Unis, les limiers du service de la faune et de la flore n'ont plus lâché le morceau. Les investigations ont abouti à une perquisition.

Au terme de fouilles systématiques, les agents fédéraux ont saisi des boîtes de guitare, des bois précieux et quelques documents, sans avoir réussi à remonter jusqu'à la tête de la filière.

Respect des normes

Le service de la faune et de la flore a agi en vertu de la loi de Lacey, qui soumet les entreprises américaines au respect des normes environnementales et des procédures douanières en vigueur.

Après la perquisition, les enquêtes ont patiné, faute de preuves suffisantes. Elles ont connu une avancée significative lorsque l'aveu a fait surface. Les autorités américaines ont récemment intensifié la surveillance douanière et l'inspection des produits forestiers provenant de Madagascar, pour endiguer tout commerce illégal. Jusqu'alors, la voie par laquelle ces cargaisons de bois de rose ont quitté la Grande île laisse rêveur.

Au début de l'affaire, la compagnie a fait savoir qu'elle allait coopérer pleinement avec le gouvernement fédéral. Dans la foulée, Gibson Guitar avait mis en avant qu'elle n'avait rien à se reprocher, du fait qu'elle a toujours veillé à ce que ses importations soient légales et certifiées.

Les feux de brousse s’intensifient


Les feux de brousse ravagent plusieurs milliers d'hectares par an. Le ministère de l'Environnement et des forêts mène des actions pour y remédier.

La statistique sur les feux de brousse montre que par rapport à l'année 2009, 2010 a été marquée par une augmentation de nombre de points de feux. D'après la statistique de la Conservation Internationale de Madagascar (CIMAD), si en 2009, il y avait 300 points de feux, le nombre a presque doublé en 2010, car il y avait plus de 531 foyers de feux. Sava est la région qui a le moins de feux, tandis que la partie Ouest de Madagascar (Menabe, Sofia etc) a été la plus frappée.
« Cette situation est due à plusieurs raisons. Mais la cause la plus fréquente est la culture de tavy. Notre premier souci est le feu qui ravage plusieurs milliers d'hectares par an », annonce Narisoa Andoniaina, chef de service de l'Aménagement des bassins versants de la forestation et de gestions des feux.
Actions
Face à ce problème, le ministère de l'Environnement et des forêts (MEF) a entrepris des actions dont le reboisement qui se fait tous les ans. Pour cette année 2011 son objectif est de planter 50 hectares par région. Pour cela, il compte mener une vulgarisation du reboisement mécanisé et à grande échelle.
Le ministère a instauré aussi, comme balise contre les feux de brousse, des comités de la lutte contre le feux dans chaque région. Ce sont le cas du comité contre les feux de brousse, le comité des forêts et de l'Environnement et le comité préservateur de la forêt. Les deux premiers comités sont implantés dans les fokontany alors que le troisième est placé au niveau des régions. Ils sont déjà en action depuis quelques années. Mais cette année, le MEF renouvelera la structure qui n'a pas été satisfaisante et créera d'autres nouvelles structures.
Par ailleurs, une opération Danga avec la collaboration de la gendarmerie nationale a été aussi menée par le MEF. Il s'agit de sensibiliser les gens sur les méfaits de feux de brousse et de sanctionner les personnes qui ont provoqué le feu.
« Le but de MEF est de pouvoir maîtriser les feux à 50 000 ha par an tout au plus », déclare Narisoa Andoniaina.

L’ONG Fanamby dénonce ...............................

L’ONG Fanamby, par le biais de son président, Serge Rajaobelina, a émis son avis sur le trafic des espèces de lémuriens de l’aire protégée de Loky-Manambato, située dans le site forestier de Daraina.

« Je me sens impuissant face à cette triste situation qui ressurgit, malgré les actions que nous menons au quotidien pour la conservation de la biodiversité », a déploré le président de l’ONG Fanamby, Serge Rajaobelina. Et de continuer : « Mais ne nous voilons pas la face, ce n’est pas un cas isolé et sans une mobilisation de tous et des actions chocs, nous ne viendrons pas à bout de la dilapidation de notre patrimoine » !

En fait, la nouvelle année s’annonce mal pour les environnementalistes de la région Nord-Est de l’île face au trafic illicite des espèces dont les lémuriens, qui font la réputation du pays, figurent parmi les cibles. Parmi les 32 cadavres d’espèces saisis dans la nuit du 31 décembre 2010, c’est à nouveau le lémurien couronné connu sous le nom scientifique de « Eulemur coronatus » ou « Varika » qui a fait les frais de ce commerce immoral et illicite. Une autre espèce plus petite est également concernée mais on ne sait pas encore s’il s’agit de la nouvelle espèce « Phaner » récemment découverte à Daraina Ces espèces de lémuriens ont été chassés de la forêt de Daraina qui se trouve dans l’aire protégée de Loky-Manambato, sous protection depuis plusieurs années suite aux efforts de l’ONG de conservation Fanamby.

Les lémuriens après les bois de rose

Ce n’est pas la première fois que ce genre de trafic se produit dans cette aire protégée surtout en 2009, période à laquelle l’exploitation illicite des bois de rose a fait ravage dans la partie Nord-Est de Madagascar touchant même le cœur des parcs nationaux et des aires protégées. Les lémuriens ont également été victimes, ce qui a fini par alerter l’opinion internationale

Depuis, les trafiquants sont devenus plus vigilants dans la zone et ont décidé d’opérer uniquement la nuit. « L’utilisation du poison est un fait nouveau car cela risque d’avoir un impact sur la santé des consommateurs » témoigne Sylvain, un des rares environnementalistes de la région. Malgré la vigilance des communautés locales, sensibilisées depuis plusieurs années, la demande des consommateurs friands de viandes braconnées, tortues marines et lémuriens, est en croissance dans les villes environnantes de Sambava et Antalaha aux économies boostées par le commerce illicite de bois de rose. Selon la réglementation forestière, la chasse aux lémuriens est interdite par la loi malgache et les délinquants risquent une peine de 2 à 5 ans d’emprisonnement. Ces peines dissuasives ne permettront de stopper ce trafic qu’à condition de réprimer les restaurateurs et les consommateurs finaux à la source de ce business.

« Je suis horrifié que cette situation perdure, l’environnement ne devrait pas être le bouc émissaire des situations de crise » dit Russel Mittermeier, président de Conservation international. La crise n’est en effet qu’un prétexte pour les délinquants de toutes sortes...

2011, année de la prise de conscience pour la forêt?

La forêt est indispensable au développement durable de notre planète et à notre espèce, et primordiale pour un grand nombre de peuples premiers qui dépendent totalement d'elle. Puisse cette Année de la forêt aider à cette prise de conscience. La chronique de Tristan Lecomte.

2011 a été proclamée Année de la forêt par les Nations unies.

Sur l'île de Sumatra, en Indonésie.















2011 a été proclamée Année de la forêt par les Nations unies. C'est déjà une excellente nouvelle, car on est trop peu conscients de l'importance de la forêt pour assurer un développement durable à notre planète et, même, la survie de notre espèce. On prend souvent comme "contre-exemple" celui de l'Ile de Paques, dont la civilisation aurait disparu à la suite de la déforestation totale de l'Ile.

Un arbre, comme on nous l'a appris dans notre jeune âge, inspire du CO2 et séquestre ainsi du carbone via la photosynthèse, puis expire de l'oxygène en journée. La nuit, il va au contraire rejeter à nouveau du CO2, mais en quantité moins importante, quand l'absence de lumière ne lui permet plus de "digérer" le CO2 via la photosynthèse. Tout ceci est très schématique mais néanmoins vrai, d'ou l'importance de préserver nos forêts pour absorber le CO2, présent en quantité trop importante aujourd'hui et responsable du réchauffement climatique.

Par ailleurs, quand un nuage passe au dessus de nos têtes, c'est, schématiquement, la différence de température de quelques degrés de la forêt qui crée la zone dépressionnaire suffisante pour que le nuage éclate et que la pluie tombe. S'il n'y a plus de forêt, la température au sol s'élève -en particulier en milieu tropical, là où la forêt est la plus menacée- et le nuage s'élève, porté par cet air chaud, sans laisser tomber une goutte de pluie. La zone devient rapidement aride, désertique et le sol dur et improductif.

De surcroît, toujours en milieu tropical, ce sont principalement des forêts (après les océans bien sûr) que s'évapore l'eau qui va constituer les nuages, eux-mêmes permettant d'éviter la réverbération des rayons du soleil sur le sol (appelé effet d'albédo). Préserver la forêt, c'est donc lutter contre le réchauffement climatique a plusieurs titres.

Mais le service environnemental de la forêt ne s'arrête pas là! La forêt, c'est une réserve unique de biodiversité, une quantité astronomique de biomasse, de nutriments dans le sol, de carbone et d'eau (stockée dans les feuilles, les troncs et les racines des arbres). Le bassin amazonien, par exemple, est la première réserve de biodiversité et d'eau douce mondiale. Raser la forêt en milieu tropical, c'est détruire toute la matière organique du sol, et prendre le risque d'érosion et de glissements de terrain aux premières pluies. Ceci appauvrit considérablement les sols et réduit très significativement les rendements agricoles, ce qui entraîne de nouvelles coupes pour développer de nouvelles cultures, elles-mêmes rapidement improductives... Il ne faut donc pas jouer contre la forêt, mais avec elle, à travers le développement de l'agroforesterie par exemple.

Etre la première réserve de biodiversité signifie concrètement que la forêt héberge et protége d'innombrables plantes -dont une multitude sont comestibles et même médicinales- ainsi que d'innombrables insectes -dont on ne connaît a ce jour qu'une minorité d'espèces- et animaux -depuis les oiseaux, les singes et les derniers grands fauves.

Enfin, et peut-être même surtout, la forêt est encore protectrice d'un grand nombre de peuples premiers qui dépendent totalement d'elle pour vivre. Leur destin est intimement lié a celui de la forêt, leur alimentation, leurs traditions et même leur religion est la forêt. Détruire la forêt, c'est détruire la richesse de leurs cultures et leurs savoir-faire, et anéantir les derniers hommes qui ont pleinement conscience, eux, de l'interdépendance de l'Homme avec son milieu.

Que 2011 soit pleinement l'année de la forêt et de la prise de conscience de ses multiples interdépendances pour notre futur a tous.

mardi 4 janvier 2011

L’ambassade des Etats-Unis au chevet des tortues malgaches


Le conseiller aux affaires culturelles de l’ambassade des Etats-Unis Brett Bruen s’est rendu récemment dans le sud de Madagascar pour effectuer une visite dans un centre spécialisé dans la protection des tortues.


A l’heure où leur trafic prend de plus en plus d’ampleur, les tortues malgaches sont actuellement des espèces menacées. Dernièrement, 4 000 tortues ont été saisies en Thaïlande et en Malaisie, le marché noir étant particulièrement important en Asie. Cinq des neuf espèces présentes à Madagascar ont été rétrogradées dans la catégorie "très menacée". Pour le cas de la tortue ploughshare, sa chasse à est telle qu’il ne resterait plus qu’une centaine d’individus. Seulement, plus une espèce est en danger et rare, plus sa valeur augmente sur le marché noir. Ainsi, une bête peut facilement s’échanger contre 1 700 dollars, assez pour attiser la convoitise des trafiquants. Par ailleurs, la consommation locale s’emploie aussi à réduire sensiblement la population de tortues.

C’est dans ce contexte que Brett Bruen, conseiller aux affaires culturelles de l’ambassade des Etats-Unis a rendu visite au centre SOS Tortoise Sanctuary (STS) à Mangily, un centre qui recueille notamment les tortues issues des trafics. Il a alors indiqué que l’ambassade des Etats-Unis a décidé de venir en aide au STS dans le but de préserver les tortues malgaches. Ainsi, les USA s’engagent à fournir des documentations et des informations pour améliorer la sensibilisation des habitants de la région.

Voilà donc un nouvel exemple flagrant de la situation de la biodiversité malgache qui subit des pressions incessantes provenant des activités humaines. Feux de brousses, braconnages, trafics, tout y passe pour enlever encore un peu plus de la magie de l’ancienne "Ile Verte".

Pêche en milieu paysan: Près de 70 pour cent des prises sont autoconsommées

Les nombreuses rivières, lacs, étangs et les quelques 5000 km de côte dont jouit Madagascar font de la pêche un des piliers de son économie. Autant sur les Hautes Terres que sur les côtes, bon nombre de paysans pratiquent la pêche comme activité complémentaire à l’agriculture et l’élevage. Mais, la pêche en milieu paysan, dont près de 70 pour cent des prises sont autoconsommées, demeure essentiellement traditionnelle, caractérisée par l’utilisation d’outils et matériels rudimentaires et le manque de moyens de conservation adéquats.

Mieux encore, et d’après les données d’un Rapport spécial portant mission FAO/PAM d’évaluation de la sécurité alimentaire à Madagascar, il est, surtout, indiqué que la pisciculture, introduite dans la Grande Ile dans les années cinquante avec les tilapias du Continent, se développe progressivement dans les rizières irriguées, les étangs aménagés et les cages avec une plus grande variété d’espèces, dont les carpes royales et les truites sur les Hautes Terres notamment. Et le même document de mentionner que l’aquaculture continentale procurait, en 2003, près de 70 000 emplois directs et indirects. Les possibilités de développement du secteur restent énormes, puisque seuls étaient mis en valeur pour la pisciculture, 15 km2 de rizières irriguées et 4 km2 d’étangs, au regard d’un potentiel de 16 000 km2 de plans d’eau et 340 km2 de rizières irriguées.

Mais ce sont la pêche et l’aquaculture marines des crustacées principalement destinées à l’exportation qui ont connu une expansion remarquable pendant la dernière décennie, avec notamment l’élevage de la crevette géante tigrée (Penaeus monodon).

Brûlis de forêts: Manque d’intervention des autorités

Le système de surveillance satellitaire financé par les USA prouve que la Grande Ile connaît en ce moment même les plus importants brûlis de forêts depuis 10 ans. Même la capitale se couvre de la fumée des feux de brousse pourtant éloignés de plusieurs centaines de kilomètres. Il suffit de survoler Madagascar pour se rendre compte de l’étendue du désastre.

Dans cette situation, Frédéric Debouche, Président de l’ONG Graine de Vie, analyse , notamment, que la pression faite sur les dernières forêts malgaches par les incendiaires est telle qu’aujourd’hui la survie même de ce qu’il reste de forêt primaire est menacée.

Et lui de creuser davantage : Pourquoi une telle folie, comment peut-on continuer à sacrifier sans réactions les dernières ressources vertes de la Grande île. Si le manque d’intervention des autorités malgaches, à tous les niveaux, les rend complices de la situation actuelle et donc responsables vis-à-vis des générations présentes et futures, il s’agit d’un problème critique qui doit concerner chaque malgache car l’enjeu est simple, il s’agit de la survie même de tout un peuple. Comment nourrirez-vous vos enfants et descendants lorsque vos richesses seront envolées en fumée et que la sécheresse, qui sévit déjà dans le sud et commence déjà à sévir à Tana, aura gagné tout le territoire.

Comment arriverez-vous à convaincre les touristes, dont la grande île a tant besoin, de venir encore visiter votre pays, si votre territoire dans son entièreté ressemble à la désolation qui entoure votre capitale.

Comment parviendrez-vous à attirer l’aide internationale, essentielle au développement du pays et de plus en plus liée à la protection de l’environnement, si vous restez incapables de protéger le peu des forêts qu’ils vous restent. »

En outre, dit-il, entre autres, « Il faut que le pouvoir en place démontre son autorité en mettant tous les moyens possibles en œuvre pour faire appliquer la loi et faire interdire définitivement tous les feux de brousse de quelque nature qu’ils soient. Il faut sensibiliser les communautés rurales à la protection de leur environnement. Il faut solliciter la communauté internationale pour obtenir les aides prévues pour les pays en voie de développement ; mais cette aide importante ne vous sera pas allouée si vous ne décidez pas d’abord et fermement d’agir vous-mêmes contre la destruction de votre forêt. Il faut que la communauté religieuse rappelle à tout un chacun que Dieu vous a confié la Grande île et ses merveilles, non pour la réduire en cendre, mais pour la protéger et l’honorer. Il faut revoir le programme de gestion domaniale, en expropriant les terrains privés inutilisés et en les mettant à disposition de la population.

lundi 3 janvier 2011

Un braconnier intercepté avec 32 lémuriens grillés

Un braconnier a été intercepté vendredi soir dans une zone enclavée nord-est de Madagascar en possession de 32 lémuriens grillés, a annoncé lundi l'ONG environnementale malgache Fanamby.

Le braconnier a été interpellé par la police à l'entrée de Vohémar (700 km au nord-est d'Antananarivo), indique dans un communiqué l'ONG malgache, responsable de l'aire protégée Loky-Manambato située à proximité.

"L'homme a reconnu avoir au moins deux complices, que la police recherche activement", a précisé à l'AFP Serge Rajaobelina, président de Fanamby.

La chasse aux lémuriens, dont plusieurs espèces sont menacées d'extinction ou sont en danger, est interdite par la loi malgache et passible de deux à cinq ans d'emprisonnement.

"Malgré la vigilance des communautés locales, sensibilisées depuis plusieurs années, la demande des consommateurs friands de viandes braconnées (tortues marines et lémuriens, Ndlr) est en croissance dans les villes environnantes de Sambava et Antalaha, aux économies stimulées par le commerce illicite du bois de rose", a déploré l'ONG Fanamby.

"L'homme a été arrêté alors qu'il arrivait de la piste et allait entrer à Vohémar. Dans cette localité, on peut manger du lémurien dans de petits restaurants, même si ce n'est bien sûr pas officiellement à la carte", a expliqué M. Rajaobelina.

En 2009, Fanamby avait constaté un premier cas de trafic, suivi d'une arrestation. "Depuis, les trafiquants sont devenus plus vigilants sur la zone, opérant uniquement de nuit", précise le communiqué.

"Je suis horrifié que cette situation perdure. L'environnement ne devrait pas être le bouc émissaire des situations de crise", a pour sa part réagi Russell Mittermeier, président de l'ONG américaine Conservation International et spécialiste des lémuriens.

Madagascar veut atténuer les impacts du réchauffement climatique


Lors d'une réunion sur le changement climatique, tenue à Antananarivo, le secrétaire général du ministère de l'Environnement du gouvernement de transition de Madagascar, Bernard Ignace Ramarokoto a nnoncé que des mesures sont prises pour atténuer les impacts du réchauffement climatique.

Ces mesures consistent notamment à tenter de convaincre de changer les méthodes de culture qui s'appuie sur la pratique de brûlage des terres. Cette technique appauvrit les sols et finit par les rendre totalement incultes. Cette technique de brûlage est également connue en Union des Comores et à Mayotte où elle est également combattue.

Il s'agit également de mettre en place une politique de gestion des eaux de pluie pendant la saison humide qui va d'octobre à avril.

Les conséquences des faibles chutes de pluie ces derniers mois sur la culture des litchis dont Madagascar est un producteur important et dont l'exportation est une source de devises pour le pays motivent cette décision. La culture du riz, aliment de base du pays et forte consommatrice d'eau est elle aussi impactée par le phénomène.

« Malgré la technique de l'irrigation qui aide à améliorer le goût et la taille du litchis, peu de ces fruits ont atteint la norme exigée par le marché international au niveau du calibrage », a affirmé Faly Rasamimanana, un des grands exportateurs de ce produit. Il note aussi que cette technique « fait, pourtant augmenter les dépenses » et il craint que « les prix des litchis malgache ne seront plus compétitifs sur le marché international ».

Quant aux producteurs de riz de la région de l'Alaotra Mangoro, principale région de production à l'est de Madagascar, ils se plaignent de l'apparition de périodes sans précipitations en pleine saison des pluies, qui vont de 7 à 20 jours. On a également constaté un fort envasement de plusieurs rivières de cette région. Ces changements induisent également des retards dans les récoltes et pourraient provoquer des pénuries et donc de nouvelles envolées des prix du riz sur le marché.

Faly Rasamimanana propose comme mesures à moyen terme, d'installer une structure qui aura pour mission de chercher des semences adaptées au changement climatique avec le ministère de l'Agriculture ainsi que l'installation des barrages avec le concours du ministère de l'Eau.

Madagascar veut créer 600 hectares d'aires protégées en 2011

Le ministre de l'environnement et des forêts du gouvernement de transition malgache a annoncé son intention de créer 600 hectares d'aires protégées au cours de l'année 2011.

Le général Herilanto Raveloharison, ministre malgache de l'environnement a fait cette annonce lors d'un entretien avec la presse à l'occasion de la fête de son ministère à Antananarivo.

Ce projet fait suite à la déclaration de Durban en 2003 qui prévoyait d'augmenter la superficie des aires protégées pour atteindre à terme 6 millions d'hectares. Jusqu'à maintenant, 5,4 millions d'hectares ont déjà été réservés à la protection de la nature auxquels ces 600 hectares seront ajoutés cette année.

Cette nouvelle tranche concerne des aires terrestres, mais également des aires marines qui ont déjà fait l'objet de protection temporaire ou définitive, a-t-il continué.

Le ministère de l'Environnement compte également finaliser la Charte et le code de l'environnement, le texte régissant cette charte datant de 1995, il doit être réactualisé « pour qu'il soit conforme aux exigences des sept conventions internationales que Madagascar a ratifiées ».

Madagascar possède une flore et une faune endémiques uniques sur la planète et compte 18 parcs nationaux, 5 réserves naturelles intégrales et 23 réserves spéciales où l'on trouve des plantes et animaux rares, mais aussi en déclin comme les orchidées, les baobabs et les lémuriens.

Ces espèces sont menacées principalement par des exportations illégales que les pouvoirs publics peinent à juguler. Le trafic le plus connu concerne le bois de rose dont l'exportation, principalement vers la Chine, continue.

(avec Xinhua)