samedi 27 août 2011

Deux photos: 100 ans d'écart....une bâtisse en moins....



A Ambohimalaza fief d'Andriantompokoindrindra, au niveau de la porte nord qui mène à la nécrople, nous notons la disparition d'une belle bâtisse....voir une autre photo de cette maison ci-dessous.











Les quelques restes encore visibles à ce jour ont été pris en photo et mis ci-dessous.


vendredi 26 août 2011

Création d'une nouvelle aire protégée dans le centre est

Une nouvelle aire protégée sera créée à Analamay Mantadia, dans le centre-est de Madagascar, à une quinzaine de kilomètres au nord-est de la ville de Moramanga, apprend-on vendredi du communiqué officiel du projet d'extraction de nickel et de cobalt "Ambatovy" dont les zones d'intervention se situe dans cet axe d'Analamay.


Un premier atelier relatif à la nouvelle aire protégée du Corridor Forestier Analamay Mantadia (NAP-CFAM) se tient depuis mardi à Moramanga.

La discussion des limites des zones de la NAP-CFAM ainsi que celle de l'engagement des différents responsables à soutenir la création de l'aire protégée ont été parmi les objectifs de cet atelier.

Le projet Ambatovy "s'est engagé à maintenir la viabilité à long terme des habitats prioritaires de l'aire de la mine, en assurant particulièrement leur connectivité aux zones de conservation déjà existantes dont les zones de conservation du Projet, la nouvelle aire protégée du corridor Ankeniheny Zahamena, le Parc National Mantadia et la zone humide de Torotorofotsy (tous dans cette partie centre est de la grande île)", indique le communiqué.

Dans le cadre de cette mise en place de la NAP-CFAM, trois étapes seront à entamer à savoir la consultation publique, l' élaboration et la présentation du dossier de mise en place définitive de l'aire protégée et enfin la sortie du décret de protection définitive.

Madagascar compte 18 parcs nationaux, 5 réserves naturelles intégrales et 23 réserves spéciales.

Lors du Congrès Mondial des Aires Protégées promu par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) à Durban en 2003, Madagascar s'est engagé à donner une haute priorité à la biodiversité à travers une nette augmentation de la superficie totale des aires protégées du pays qui était de 1,7 millions d' hectares à 6 millions d'hectares, et portant le niveau de protection jusqu'à 10% de la surface totale du pays.

jeudi 25 août 2011

Mino Randrianarison « La biodiversité est la base du développement durable »


Docteur en Sciences de l’environnement, Mino Randrianarison explique les intérêts de la recherche dans la préservation de la biodiversité et rapporte les travaux qui vont paraître prochainement.

• Quels sont les enjeux des travaux de recherche dans la préservation de la biodiversité à Madagascar ?

- L’enjeu général est le développement durable. De manière spécifique, concernant les sciences humaines et les sciences juridiques, il s’agit d’approfondir et d’améliorer les connaissances, de mieux identifier et connaître les outils disponibles et en conséquence, savoir comment les utiliser utilement et les améliorer. Et enfin, il s’agit de rappeler certaines réalités historiques, sociales, économiques souvent ignorées ou oubliées. Un rappel qui permet quand même de mieux identifier et structurer les politiques et stratégies, ainsi que les institutions, permettant de les mettre en œuvre.

• Dans l'état actuel des choses, croyez-vous que ces travaux pourraient apporter un changement ?


- Ils peuvent améliorer. Mais la grosse difficulté, c’est sûrement de se faire entendre. Il y a de gros a priori et d’idées préconçues et il est très difficile de se faire entendre. Si on arrivait à se faire entendre, on pourrait contribuer à l’amélioration des choses.

• Hormis l'index sur le droit environnemental, existe-t-il d'autres travaux de recherche en quoi vous apportez votre collaboration et qui pourraient contribuer à l'amélioration de la gestion environnementale dans la Grande île ?

- Il y a les résultats des recherches qui seront publiés. Un recueil des textes en droit de l’environnement, de la biodiversité et de la Gestion intégrée des zones côtières sera, par exemple, édité chez Créeons. Il permettra d’avoir accès à tous les textes de droit relatifs en la matière, rassemblés et ordonnés. Un ouvrage sur les paiements pour services environnementaux et la Réduction des émissions liées à la déforestation et la dégradation des forêts, ou REDD, à Madagascar, paraîtra aussi chez l’Harmattan. Nous avons également réalisé un film intitulé « l’Histoire vivante du droit malgache », chez ce même éditeur, qui permet de mieux comprendre le droit de l’environnement, ainsi que les transformations sociales et spatiales à Madagascar. Et, enfin, un ouvrage sera édité au CITE sur la gestion intégrée des ressources naturelles. Ouvrage qui fait le point sur cette modalité de gestion des ressources.

• Y a-t-il d’autres projets de recherche et de publication en cours, ou que vous prévoyez de réaliser ?

- Bien sûr. Et notamment sur le foncier, le territoire et spécialement un manuel de droit forestier. En complément avec l’index bibliographique sur le droit foncier, on envisage la réédition de certains ouvrages marquants du droit malgache ainsi qu’une informatisation de la bibliographie sur le droit de l’environnement. Mais ceux-ci nécessitent des compétences complémentaires, comme la linguistique juridique malgache, et des financements.

vendredi 19 août 2011

GUIDE SUR LES CHAUVES-SOURIS

Dans son livre dédié aux chauves-souris de Madagascar, l’auteur le Dr Steven Goodman a rassemblé les différentes informations relatives à ces espèces qui jouent un rôle écologique et leur conservation nécessite un grand intérêt. Tout cela, non seulement pour le bien-être des populations mais surtout pour la régénération naturelle des forêts du pays.

L’association « Vahatra », basée à Antananarivo, a entamé la parution d’une série de guides qui couvrira plusieurs sujets sur la biodiversité de Madagascar. « Nous sommes vraiment convaincus que, pour informer la population sur leur patrimoine naturel, et pour contribuer à l’évolution vers une perception plus écologique de l’utilisation des ressources naturelles et à la réalisation effective des projets de conservation, la mise à la disposition de plus d’ouvrages pédagogiques au public à des prix raisonnables est primordiale », selon un responsable de l’association, Achille Raselimanana. Pour la première fois, le livre intitulé « Les chauve-souris de Madagascar : guide de leur distribution, biologie et identification » fait partie de la série des guides de l’association, œuvres de Steven M. Goodman, un chercheur précurseur dans le cadre de la recherche sur les chauves-souris de Madagascar.

Dans la préface du livre, Merlin D. Tuttle, fondateur du Bat Conservation International, a révélé que Madagascar abrite 43 espèces de chauves-souris dont un peu moins des 3/4 sont endémiques du pays. Dans les aires protégées de l’Ankarana, l’on recense 14 espèces de chauve-souris et elles sont d’une grande variété, des roussettes géantes de plus d’un mètre d’envergure aux minuscules chauves-souris à queue gainée qui sont plus petites que notre petit doigt. Les chauves-souris se classent parmi les mammifères vivants ayant la plus longue durée de vie au monde pour leur taille. Mais elles font aussi partie de celles dont la reproduction est la plus lente, la plupart n’ont des petits qu’une seule fois par an.

Espèces vulnérables à l’extinction

Bien que les chauves-souris forment de grandes colonies dans les cavernes et vivent dans les creux des arbres, les grottes, les falaises et les structures humaines, il s’agit d’un groupe de vertébrés volants qui joue un rôle écologique dont les « Ramany », « Karanavy » ou « Kapity », qui chassent les insectes nuisibles à la culture et à la santé comme les moustiques et les mouches. En ce qui concerne les espèces frugivores « Fanihy » ou « Manavibe », ils dispersent les graines de fruits dans les forêts jusqu’à une centaine de kilomètres. Cependant, il y a beaucoup de pressions humaines sur ces animaux et l’avenir de certaines espèces est en péril. Les chauves-souris font partie des mammifères les plus vulnérables à l’extinction grâce aux différentes menaces de destruction de leur habitat. Certaines d’entre elles sont victimes de la chasse et d’autres ont été inutilement tuées lorsqu’elles perdent leurs perchoirs naturels dans les creux des vieux arbres à cause de la dégradation des ressources forestières.

Or, Steven Goodman a été le précurseur dans la préconisation de la construction de perchoirs artificiels pour les chauves-souris. Dans son livre, l’auteur partage son enthousiasme pour les chauves-souris en dévoilant les mythes et les rôles essentielles de ces espèces dans le maintien de la santé des écosystèmes et de l’économie humaine. « Les espèces qui se nourrissent de fruits et de nectar dispersent des graines permettant ainsi la pollinisation des fleurs, primordiale pour le maintien et le rétablissement des habitats forestiers critiques de Madagascar ». Concernant les chauves-souris frugivores, en particulier, elles jouent un rôle très important dans la dissémination des graines vitales à régénération de la forêt malgache. Grâce au travail de Steven Goodman, les chauves-souris de Madagascar sont finalement reconnues comme des alliés essentiels et de bons voisins. Elles comptent également parmi les animaux les fascinants du pays.

Les chauves-souris en chiffres

43 espèces de chauves-souris sont recensées à Madagascar, ce qui constitue une augmentation de 38% des espèces connues dans un intervalle de 15 ans, faisant état de 27 espèces trouvées dans toute l’île. Ensuite, le niveau d’endémisme s’est accru, passant de 59% en 1995 à 73% vers la fin de l’année 2010. Certaines espèces consomment des moustiques et différentes sortes de mouches, soit une chauve-souris peut capturer de 500 à 1.000 moustiques en une heure. Par exemple, les calculs faits sur une colonie de 30.000 chauves-souris du Sud-Est des Etats-Unis estiment que ces animaux consomment 50 tonnes d’insectes par an dont 15 tonnes de moustiques. Pour dire que ces animaux peu connus et apparemment mystérieux offrent un service bénéfique surtout pour la santé humaine.


La publication du guide sur « Les chauves-souris de Madagascar » a permis de faciliter l’accès des populations sur son patrimoine naturel. Plus d’explications avec le conseiller scientifique de l’association « Vahatra », le Dr Steven Goodman.

Qu’est-ce qui vous a poussé à réaliser ce guide ?

Steven Goodman : Madagascar étant un pays très réputé de son endémicité en biodiversité, il s’avère indispensable de mettre à la disposition des populations un guide pour les faire découvrir les richesses naturelles de la Grande île. Les Malgaches doivent avoir accès à leur patrimoine naturel grâce à la publication d’un guide couvrant plusieurs sujets sur la biodiversité. Pour cela, le guide constitue un outil pédagogique pour les élèves des écoles primaires et secondaires ainsi que pour les étudiants et enseignants-chercheurs.

Pourquoi avez-vous choisi les chauves-souris ?

Le choix de la chauve-souris vise à expliquer ses avantages mal compris par certains gens comme étant des animaux puants ou encore éléments du film Dracula. Or, visiblement ce sont des créatures extraordinaires. L’objectif est de faire connaître que la chauve-souris constitue un élément indispensable au fonctionnement de l’écosystème forestier et la pollinisation du baobab. Pour dire que les chauves-souris, étant un groupe de vertébrés volants, ont un rôle écologique important et une mode de vie extraordinaire impressionnante dont les hommes n’arrivent pas à comprendre.

Comment avez-vous fait pour convaincre les lecteurs ?

Le guide a été écrit en langue française en utilisant des mots et de langage simple facile à comprendre, sans négliger les photos pour illustrer les articles. Un glossaire a également été mis à la disposition des lecteurs pour expliquer les mots techniques et scientifiques désignant les espèces. Le guide est disponible pour les chercheurs et ceux qui s’intéressent à la biodiversité, un patrimoine naturel qui fait la réputation du pays. Deux autres guides sur les petits mammifères et les oiseaux sont actuellement en cours de finition et seront publiés vers la fin de cette année.

Quel est votre objectif en publiant ce guide sur les chauves-souris ?

Parmi les objectifs figure l’élaboration d’un plan et d’un statut de conservation des espèces dont ceux des chauves-souris sont en cours d’étude. Concernant le groupe des vertébrés volants, la publication de ce guide permettra de partager des informations sur le rôle écologique qu’apportent les chauves-souris pour le bien-être de la population et le développement des ressources forestières.

Loi et réglementation

Le décret 2006-400 signé le 13 juin 2006 portant classement des espèces de la faune sauvage assigne une nouvelle protection de la vie sauvage dont les chauves-souris. Dans le cadre de cette loi, les chauve-souris sont classées dans la Catégorie III et soumises aux contrôles des saisons de chasse. En 1975, Madagascar a ratifié la convention internationale sur le commerce des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) et vu que les chauves-souris dont les espèces Pteropus rufus sont concernées par cette convention, elles sont soumises aux contrôles stricts relatifs au commerce international.

Comprendre l’économie de l’écologie

L’environnement est l’ensemble des éléments naturels et artificiels qui nous entourent. Bien des gens s’induisent dans l’erreur en pensant que seuls les environnementalistes ou ceux qui sont liés à cette branche d’activité sont les seuls concernés par les bienfaits que la nature peut nous offrir ou par les problèmes qu’elle rencontre.

Dans le cas de Madagascar, vivre dans un environnement sain et viable, à long terme, est l’enjeu d’une lutte inévitable qu’il doit entreprendre pour garantir l’assujettissement d’un développement durable. En quoi un équilibre environnemental serait-il un atout pour le développement durable d’un pays ? On doit prendre en considération que chaque être vivant sur cette terre a son rôle à jouer pour que notre terre soit viable, soit capable de produire des ressources qui répondent fonctionnellement à tous nos besoins et qui devront satisfaire également ceux des générations à venir. Ce qu’il faut tenir compte c’est que là où un maillon de la nature fait défaut, un important disfonctionnement au niveau de l’écosystème planétaire aura lieu (changement climatique, destruction des écosystèmes, disparition de la biodiversité,…). Aussi, l’homme, principale source de ce disfonctionnement de par leurs actes irrationnels et destructeurs envers la nature, se doit de se battre pour la protection de l’environnement, s’il veut assurer un espace de vie viable non seulement pour lui mais aussi pour toute sa descendance.

Le PIB ou Produit Intérieur Brut a été perçu depuis 1930, comme un indicateur de la bonne santé d’un pays. Une des bases pour mener à bien un programme de lutte pour la préservation de l’environnement, repose sur l’idée que sans écologie, il n’y aurait pas de ressources avec lesquelles on puisse faire fonctionner un quelconque marché économique, et que sans économie, il n’y aurait que nature sauvage. Aucun des biens et services qui nous rendent la vie agréable. Aucun progrès technologique tel que la médecine, le textile, le transport, l’habitation, l’industrialisation, etc.). A mesure que le temps passe, la nature accumule un capital très important : biodiversité, ressources minérales en concentration exploitable, ressources énergétiques, etc.

Mais si l’homme veut exploiter les ressources de la nature, il doit respecter l’équilibre entre producteur et quantité prélevée : il ne faut surtout pas que pour des raisons économiques, les ressources naturelles soient exploitées dans leur totalité, il faut que sa valeur intrinsèque soit reconnue et que ses détenteurs et leurs progénitures puissent vivre aussi de sa préservation. Tout ce qui est bon pour l’environnement n’est pas forcément rentable pour l’économie sinon la problématique ne se serait pas posée. Et pourtant, tout ce qui est mauvais pour l’environnement sera nocif pour l’homme. Au final, si l’on ne perçoit pas l’importance de la préservation de notre environnement, les conditions de survie se détérioreront et toutes formes de vie sur terre seront remises en question. Notons la nécessité de définir alors l’environnement comme étant « un système organisé, dynamique et évolutif de facteur naturel (physique, climatique et biologique) où les organismes vivants opèrent et où les activités humaines ont lieu et qui ont de façon directe ou indirecte, immédiatement ou à long terme, un effet ou une influence sur ces êtres vivants ou sur les activités humaines à un moment donné et dans une aire géographique bien définit » (Vaillancourt, 1995).

Le seuil de rendement économique de Madagascar est encore très faible et la pauvreté sévit sur la majorité de sa population. Or dans le domaine de l’économie, qui dit investissement dit profit. Les incitations économiques opèrent afin de réduire leur coût global d’investissements. A Madagascar, cela est très prisé car le pays est victime de mauvaise gouvernance. Et à plus forte raison, pourquoi une personne n’ayant obtenu aucune éducation (formation) irait se préoccuper de telles choses, si l’important n’est pour lui que de se mettre quelque chose sous la dent. Le pays se fait exploité massivement, voire excessivement, par de nombreux opérateurs mais aussi par sa propre population. L’évolution des activités économiques de Madagascar n’est qu’une évolution temporaire et inégalement répartie. L’île, fortement reconnue pour sa biodiversité, n’est plus ce qu’elle était.

La dégradation de l’environnement se propage à une vitesse alarmante et accroit de plus en plus de victimes, et s’accentue par le calvaire auquel la race humaine sera confrontée. Madagascar met en péril la pérennité de toute forme de vie sur ses terres. La nature à Madagascar ne pourra être sauvée que par la volonté des Malgaches : la communauté internationale a le devoir de tout mettre en œuvre pour aider ce pays et son peuple à conserver ce patrimoine unique. Actuellement, et fort heureusement, des mesures de conservation du patrimoine naturel de Madagascar ont été prises par des entités nationales et des multitudes d’entités internationales par la mise en place de plusieurs stratégies de multiplications ex situ et in situ des espèces les plus exposés au danger de disparition.

dimanche 14 août 2011

Six bonnes raisons pour planter l’ana-mirongo


Son nom scientifique est moringa oleifera, cet arbre de la famille des moringacées est originaire de l’Inde. Poussant surtout dans les régions chaudes et humides de Madagascar, l’ananambo (ou brède supérieure), plus connu dans le Nord sous le nom d’ana-mirongo peut pourtant pousser dans les zones arides.

Pour ses multiples vertus, la plantation de cet arbre est très encouragée dans les pays en voie de développement. A Madagascar, cette plante est mal exploitée et ses principaux atouts sont inconnus par la majorité de la population.
A Diego, nous pouvons la trouver, plantée dans la cour ou poussant sur le bord des rues, dans les champs. En cuisine, les fleurs (en beignet surtout) et les feuilles du moringa sont très savoureuses. Les Malgaches consomment l’ananambo comme légume, accompagné de crevettes ou de la viande. Mais ce n’est pas en cuisine seulement qu’il est nécessaire.
Avec la dégradation de l’environnement, planter le moringa est très important puisque ses racines constituent un barrage anti-érosif et un pare-feu naturel. Les feuilles et le tronc morts sont utilisés comme engrais et sont d’excellents composants à la terre. Un moringa qui pousse sur une terre cultivée fait remonter le phosphore à la superficie.
La culture du moringa n’est pas bien difficile et les graines qui tombent à terre poussent facilement c’est pour cela que les moringa se propagent très vite. Sa croissance est très rapide, en un an la jeune pousse peut atteindre huit mètres et fleurit déjà. Sa taille maximale est de quinze mètres. L’anamirongo résiste à la sécheresse et même quand on la plante, il ne faut pas l’arroser tous les jours (tous les deux jours au plus).
Et comment ne pas parler le rôle du moringa dans la lutte contre la malnutrition. Sa consommation est conseillée pour pallier la carence en vitamine A chez les jeunes enfants et la malnutrition des mères. Selon l’Office National de la Nutrition, l’ananambo contiendrait sept fois plus de vitamine C que les oranges, trois fois plus de potassium que la banane, quatre fois plus de calcium que le lait et quatre fois plus de vitamine A que la carotte. Il est composé de matières grasses à plus de 37%.
En ce qui concerne ses propriétés médicinales, des recherches sont en cours sur les racines du moringa et qui contiennent des antibiotiques. L’écorce est utilisée par les Malgaches contre l’épilepsie et la paralysie à cause des alcaloïdes qu’elle contient (en petite quantité). Consommer l’ananambo prévient contre le diabète et l’excès de cholestérol, il rétablit aussi la tension artérielle et l’anémie. Les feuilles séchées servent à traiter la diarrhée au Malawi. Puis, l’huile du moringa soulage les douleurs dues au rhumatisme et à la goutte.
C’est à partir des graines que l’on obtient cette huile, elle sert aussi d’huile de table. Les graines sont contenues dans des gousses d’une vingtaine de centimètres. Une gousse a 10 graines au minimum et 20 au maximum. Un arbre peut produire jusqu’à 80 gousses par an.
A Madagascar, sous la présidence de Ravalomanana la culture du moringa a été envisagée pour se faire à grande échelle et partout dans le pays. On ne sait pas où en est la continuité de ces projets.