Si vous avez pris le temps de lire nos précédents articles sur le complot carbone vous aurez compris que la compensation carbone a donc été décrétée affaire d’associations, système qu’on nommera ONG pour simplifier car entre les pseudos filiales privées, les associations greffées, stratèges de Fondations reconnues d’utilité publique, les membres fondateurs grands noms des médias, des industries, des banques et de la politique, au final on arrive toujours au même modèle qui donne des millions d’euros et des actes sociaux à effectuer et bien sûr sans aucune obligation d’audit.
Mais le Carbone c’est nouveau, maintenant les ONG ont quelque chose à vendre et d’ici quelques années l’industrie devrait avoir obligation de leurs acheter ce nouveau service en leurs accordant le monopole de la prestation vu que toutes les possibilités d’intégrations du secteur privé et de la reforestation étatique auront été éliminées.
L’Europafric 2.0
L’ONG Système est un formidable moyen de pression sur les pays bénéficiaires, c’est pourquoi le monde occidental cultive ce système. Si vous coupez les fonds des bailleurs internationaux dans un pays en voie de développement, vous arriverez facilement à faire tomber son gouvernement car les financements des fonds de développement et des ONG font partie intégrante de l’économie de ces pays, et ils sont générateurs de richesse aux riches et d’emploi pour la population.
Plus aucun pays Africain n’a pas recours à l’aide internationale pour les dégâts que les changements climatiques entraînent sur son éco-système.
Que font-ils pour lutter contre les gaz à effet de serre ?
Une ONG a avant tout pour objectif d’apporter un peu de développement dans des régions en sous-développement selon les critères définit par l’ONU.
À Madagascar, par exemple, beaucoup d’ONG étaient encore présentes avant 2009, avant le coup d’état réalisé en défaveur du président Ravalomanana. C’était la curée, tout ce que Madagascar voulait se faire financer en matière d’écologie et développement était financé, le Président Ravalomanana avait obtenu les faveurs de l’administration Américaine et les Dollars du FMI pleuvaient sur le développement durable du pays.
Ce que l’histoire ne vous racontera pas c’est que derrière de superbes montages papier se cachait en réalité un délabrement économique complet du pays, même délabrement orchestré par le président lui même.
« Du reboisement ? j’en ai ! Monte, vite fait, une association, plante 1000 arbres je te ramènerait des dollars avec mon nouvel avion » C’est une phrase que le président déchu aurait pu dire à un de ses collègues d’église anglicane, comme à tant d’autre.
Le rapport entre argent occidental et argent Africain est de l’ordre de 20 en prenant comme référence l’indice BigMac, 20 heures de travail en Afrique équivalent à 1 heure de travail en occident, il ne faut donc en théorie pas grand chose pour réaliser correctement les objectifs terrain des projets d’ONG, mais il y a tant de pattes graisseuses à remplir avant d’arriver à réaliser, entamer la réalisation, des objectifs que les coûts de fonctionnement et de logistiques en tarissent les fonds et les nouveaux financements se font rapidement attendre.
Une machine mal huilée
Le problème du financement social est qu’il entraîne forcément des abus, et que les abus dans un environnement associatif sont tellement monnaie courante qu’on ne peut pas compter sur l’effectivité de leurs ambitieux projets. Tantôt on pourra observer que Goodplanet tente de compenser carbone des émissions de méthane qui, en réalité, sont une catastrophe sociale et écologique en bout de chaîne.
Il y a des frais de fonctionnement, un arbre à replanter coûte moins de 1€ mais il faut assurer son suivi, la formation des populations locales, la régularisation des titres de propriété des terres utilisées, et j’en passe.. ..tout ceci a un coût ! Pensez bien qu’une ONG de taille conséquente a besoin d’avocat, de salariés et de bureaux idéalement situés à Paris, je pense sans trop me tromper qu’une ONG de taille normale arrive à 70% de frais de fonctionnement en comptant toutes ses filiales jusqu’aux dernières petites mains en bas de l’échelle, alors l’arbre à 1€ laisse songeur quant à l’effectivité des prestations proposées..
Les projets sont trop ambitieux pour être réalisés dans le cadre d’association, ces activités écologiques qui de toutes manières finissent sur les marchés financiers et les bourses devraient être traitées professionnellement et équitablement.
Développer oui, mais sans argent
Une ONG applique le SMIC local, à savoir qu’il est rare de trouver des employés locaux de leurs filiales à l’étranger payé plus que ce qu’impose le développement social du pays, à savoir 35€/mois en moyenne dans les pays Africains.
Je me pose une question, pensez vous réellement rendre service à la planète en obligeant des Malgaches à fouiller les ordures ménagères à la recherche de détritus végétaux pour en éliminer le méthane et ainsi vous permettre de polluer vous, l’européen ?
Trouvez vous ça digne de faire à manger dans une cuisine en Inde, située presque dans une porcherie, pour économiser du charbon de bois et vous permettre de polluer vous, l’européen ?