mercredi 19 octobre 2011
Croisade contre la rage à Antananarivo
Antananarivo fait partie des zones menacées par la propagation du virus de la rage par le biais des chiens. La CUA passe sur le front pour l'éliminer.
«Aucun arrondissement de la Capitale n'est à l'abri du virus de la rage. Ainsi, un fokontany, au moins, dans chaque arrondissement composant la Capitale, présente un cas de chien contaminé par le virus de la rage au minimum », a déclaré Andriamanana Rakotozafy, directeur inter-régional de l'élevage à Antananarivo, hier, au fokontany de Soavimasoandro, lors de la campagne de vaccination contre la rage. Et ce sont les chiens errants qui sont les premières victimes de ce virus.
Cette situation expose des milliers de gens au virus de la rage chaque année, « 8 227 en 2007 ; 7 873 en 2008 ; 7 900 en 2009 et 7 888 en 2010 dans tout Madagascar », selon l'estimation de l'Institut pasteur de Madagascar. Plusieurs personnes deviennent victimes de cette exposition au virus, rien qu'une partie de cette année, le virus a tué « six personnes notamment à Antananarivo, Ambatondrazaka et Maevatanàna », rapporte une source émanant du ministère de la Santé.
Cette forte exposition vient des différents dégâts effectués par un chien contaminé avant de mourir. « Un chien enragé en mordant pourrait contaminer une personne ou un autre mammifère se trouvant sur son chemin. Cette situation augmente le nombre de personnes exposées au virus », ajoute Andriamanana Rakotozafy.
Eliminations
Face à cette menace, la Commune urbaine d'Antananarivo a lancé un vaste programme pour lutter contre la propagation de la rage.
« La CUA effectue deux fois par semaine dans 10 fokontany une opération pour éliminer les chiens errants », avance Hajatiana Raharinandrasana, directeur du bureau municipal d'hygiène de la CUA. Pour raffermir cette lutte et répondre à la demande de ces citoyens, la CUA en partenariat avec le ministère de l'Élevage et du secteur privé a débuté également, hier, une campagne de vaccination gratuite contre la rage en collaboration avec 70 élèves vétérinaires. « Cette campagne fait partie des œuvres sociales effectuées par la CUA et également une réponse face à la doléance des gens sur un cas de rage dans ce fokontany », explique Hajatiana Raharinandrasana. Ce projet ne se limite pas en une journée.
« D'autres campagnes vont être lancées et les chefs fokontany seront sensibilisés pour dénoncer un cas de rage », conclut Andriamanana Rakotozafy.