vendredi 21 octobre 2011
Démographie: Sept milliards d’humains fin octobre
Sur le site www.populationmondiale.com, l’horloge de l’humanité : « La population mondiale est de 6 993 962 681 personnes. Vendredi 21 octobre 2011 à 14h12mn et 08s. Heure du pôle Nord ». Selon les estimations des Nations unies, le cap des
sept milliards sera franchi le 31 octobre. C’est en Afrique que la plus forte croissance sera enregistrée.
Une étude bisannuelle de l’Ins- titut français d’études démographiques, publiée en août, annonce que la population a le seuil des 7 milliards d’habitants en 2011. Les Nations unies, pour leur part, ont fixé à la date du 31 octobre la naissance de ce 7 milliardième bébé, qui serait, semble-t-il, une petite fille née dans un pays pauvre. Elle arrivera, en tout cas, indique le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki Moon, « dans un monde immergé dans un changement vaste et imprévisible en matière d'environnement, d'économie, de géopolitique, de technologie et de démographie ». Elle fera face à des défis immenses, dont celui de la disponibilité des ressources et celui du changement climatique.
Si, en moyenne, la croissance démographique ralentit, elle reste très forte en Afrique. Le cap des
6 milliards avait été dépassé en 1999.
Impact
Il aura fallu douze ans pour atteindre les 7 milliards mais il faudra 14 ans pour arriver à 8 milliards. Ensuite la population du globe devrait se stabiliser, dans un siècle,autour de 9 à 10 milliards d'habitants.
Le ralentissement de cette croissance s'explique par la diminution du taux de fécondité mondial, tombé à 2,5 enfants par femme, en moyenne, contre 5 enfants en 1950. Mais les différences sont énormes, entre par exemple le Niger (7 enfants par femme) et Taïwan où le taux est de 0,9.
Ce fort accroissement démographique prévu en Afrique s'explique en partie par le taux de fécondité important.
« C'est l'une des régions du monde où la fécondité reste encore élevée même si elle est en baisse. Et même avec cette baisse, c'est plus qu'ailleurs », explique le chercheur Gilles Pison, auteur de l'étude de l’INED.
Actuellement, le nombre d'enfants par femme est de 7 au Niger, 6,4 en Somalie, 6,1 en République démocratique du Congo et 5,8 au Burkina Faso. Cet accroissement de la population en Afrique se fera par ailleurs, malgré un taux de mortalité infantile qui reste le plus élevé au monde et en dépit du sida, « qui a eu un impact démographique mais n'a pas empêché la population de l'Afrique de continuer d'augmenter », selon Gilles Pison.
En 2009, 4,9 millions de personnes entre 15 et 49 ans étaient infectées par le virus en Afrique du Sud, soit 18% de cette tranche d'âge. Sur tout le continent africain, la proportion se situe à 3,9%, contre 0,8% au niveau mondial.
Quant au taux de mortalité infantile pour 1 000 naissances, il est de 74 en Afrique, contre 44 au niveau mondial (6 en Europe et aux États-Unis). En 2050, l’INED estime ainsi que la population en Afrique pourrait s'élever à 2,3 milliards.
Des repères au plan mondial
- On compte près de 200 000 habitants de plus chaque jour sur la planète
Nous assistons à 353 015 naissances par jour dans le monde
Il y a 158 857 décès chaque jour sur terre
28% de la population mondiale est âgée de moins de 15 ans et 7% ont 65 ans et plus
64,3 ans est l'espérance de vie actuelle dans le monde
- L'Inde dépassera la Chine comme première nation du monde d'ici 2030