mercredi 22 février 2012

Le roi du lézard est déjà libre


Un célèbre contrebandier malaisien d’animaux sauvages a été libéré mercredi 22 février après plus d’un an et demi de détention dans son pays pour avoir tenté d’exporter des serpents menacés. Certains des reptiles dont il faisait le commerce, comme des espèces de tortues protégées, provenaient de Madagascar.
Surnommé «Lizard King» («le roi lézard»), Anson Wong avait été arrêté le 26 août 2010 à l’aéroport de Kuala Lumpur après l’ouverture accidentelle de sa valise qui contenait 95 boas constrictors, une espèce menacée, deux vipères et une tortue.
Considéré comme l’un des trafiquants d’animaux les plus recherchés au monde, il avait été condamné en première instance à six mois de prison après avoir reconnu avoir voulu faire passer illégalement ces animaux vers l’Indonésie voisine. Mais les procureurs avaient fait appel et Wong, qui encourait jusqu’à sept ans de prison, avait été condamné en appel à cinq ans d’enfermement. Une juridiction plus haute a cassé ce jugement au motif qu’il n’avait pas pris en compte le «plaider coupable» de Wong.
Sa condamnation définitive est donc de 17 mois et demi de détention, peine qu’il a déjà purgée.
Wong avait déjà été condamné en 2001 à une peine de 71 mois de prison aux Etats-Unis pour trafic de reptiles.

lundi 20 février 2012

Le criquet nomade révèle son code couleur.......




Annoncer la dangerosité proche d’un rassemblement de criquets en fonction de la couleur des insectes : cela sera désormais possible grâce aux résultats d’une récente étude du Cirad sur le criquet nomade à Madagascar. L’équipe a réussi à quantifier le lien entre la densité de criquets et la couleur que prennent les différentes parties de leur corps. Les résultats permettent ainsi de considérer la variation de couleurs comme un indicateur précoce de grégarisation.

Solitaire, le criquet est sans danger ; mais en groupe, ils dévastent les cultures. D’un état à l’autre, le criquet subit un certain nombre de changements biologiques et physiologiques, mais également de comportement et de couleur. Ainsi, les jeunes criquets nomades (larves) sont verts lorsqu’ils sont isolés et prennent une couleur orangée et jaune tachetée de noir lorsqu’ils sont grégaires. Ce changement s’effectue progressivement et, entre ces deux extrêmes, il existe plusieurs stades intermédiaires. A Madagascar, les chercheurs du Cirad ont montré que la variation des couleurs du criquet nomade pouvait être un indicateur précoce de grégarisation, révélant avec précision, les couleurs qui apparaissent progressivement sur les criquets en fonction de leur densité par mètre carré (m2). Sur l’île, le criquet nomade (Nomadacris septemfasciata ) est une menace, notamment pour les bassins rizicoles du pays. L’épandage d’insecticides, parfois même de bioinsecticides, est le principal moyen de lutte. Comprendre le mécanisme de changement de phases des criquets et identifier les étapes les plus préliminaires, initiatrices du phénomène, permettraient la mise en place de stratégies de lutte précoces et ciblées.

Un point noir sur le fémur : tout premier signe de grégarisation

Pour l’étude, plus de 1100 larves de criquets nomades ont été collectées dans le Sud-Ouest de Madagascar dans des zones de diverses densités entre moins de 1 criquet/m2 jusqu'à plusieurs centaines de criquets/m2. Pour chaque individu, la couleur de la tête, des yeux et du corps a été étudiée. Ainsi, chaque densité de population a été définie par un panel de couleurs spécifiques. Les chercheurs ont notamment mis en évidence le tout premier signe de grégarisation, dès 10 criquets/m2: un point noir sur le fémur postérieur des criquets. Ensuite, à partir de 30 criquets/m2, la tête prend une teinte rouge-orangé et le premier segment thoracique devient jaune avec une bande dorsale légèrement noire. A partir de 70 criquets/m2, la partie postérieure de la tête et les yeux commencent à noircir. Au dessus de 100 criquets/m2, le corps du criquet devient orange vif, le jaune du premier segment thoracique augmente et les zones noires s’intensifient.

Vers une prévention de haute précision

Ce code de couleurs, ainsi défini reflète la densité des criquets nomades et traduit l’évolution progressive de la phase solitaire vers la phase grégaire. Cette typologie pigmentaire des populations de criquets – basée sur des critères simples et non ambigus - permet d’améliorer la fiabilité des données récoltées sur le terrain. Ainsi, le centre national Malgache de lutte anti-criquets peut désormais suivre plus précisément l’évolution de l’état phasaire et donc de la dangerosité des populations de criquets nomades et améliorer sa stratégie de prévention et de lutte précoce ciblée sur des zones restreintes du pays.

Ces travaux entrent dans le cadre d’un projet de recherche sur le criquet nomade dont l’exécution a été confiée au CIRAD par le Centre national malgache de développement rural (FOFIFA) sur financements de la Banque africaine pour le développement (BAD). Ils ont été réalisés en collaboration avec le Centre national antiacridien malgache (CNLA) et l’université de Tuléar.

jeudi 16 février 2012

La Suisse prévoit de nettoyer l’espace


Hier, l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne en Suisse a lancé un projet consistant à mettre au point des satellites de nettoyage spatiaux. Baptisé CleanSpace, ce projet aura pour mission de nettoyer les débris qui errent en orbite autour de la planète.

Alors que des satellites ne cessent de retomber sur Terre et que la Station spatiale internationale a récemment dû remonter à deux reprises son orbite pour éviter des débris spatiaux, ce projet pourrait s'avérer très utile. Baptisé CleanSpace, celui-ci vise à nettoyer les débris spatiaux en les désorbitant, explique l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) qui l'a imaginé. Un nettoyage qui serait notamment réalisé avec le satellite CleanSpace One, le premier à être mis au point dans le cadre du projet CleanSpace.

Les débris spatiaux sont constitués d’anciens engins hors service ou encore de fragments de fusées et de satellites qui errent en orbite. Aujourd'hui, pas moins de 16.000 débris de plus de 10 centimètres (sans compter les milliers d’autres plus petits) ont été comptabilisés par la NASA. Se déplaçant à plusieurs kilomètres seconde, ces objets sont une réelle menace pour les satellites et même pour l’ISS qui évolue elle aussi à moins de 2.000 kilomètres au-dessus du sol. "Pour ouvrir immédiatement le chantier d'un nécessaire nettoyage de l'espace, le Swiss Space Center, à l'EPFL, lance aujourd'hui le projet CleanSpace One, qui prévoit de construire en Suisse le premier prototype d'une famille de satellites 'désorbiteurs'", a ainsi indiqué l'EPFL dans un communiqué.

CleanSpace One mesurera 30x10x10 cm et devrait être lancé en 2015 ou en 2016. Les satellites de nettoyage suisses s'attaqueront d'abord à la désorbitation du Swisscube (un picosatellite de 10 cm de côté, mis en orbite en 2009) ou du TIsat (Tessin sat, un autre satellite suisse lancé en juillet 2010). Pour se faire, après son lancement, CleanSpace One rejoindra l'orbite de sa cible (qui se déplace tout de même à 28 000 km/h entre 630 et 750 km d'altitude), la saisira et la stabilisera. Après quoi, CleanSpace One replongera dans l'atmosphère terrestre où les deux satellites seront brûlés.

samedi 4 février 2012

4 personnes tuées en consommant de la viande de tortue empoisonnée.......

Quatre personnes ont été tuées cette semaine, dans la ville de Vohémar, dans le nord de la grande île, en consommant de la viande de tortue, a-t-on appris du quotidien "Express" dans son édition de samedi.


La consommation de la viande d'une tortue de mer appartenant à une espèce menacée et pesant près de 60 Kg, a tué ces 4 personnes et a fait hospitaliser 25 personnes en même temps.

Selon les explications des autorités du lieu, les viandes de cette tortue de mer pêchées par un pêcheur local et vendues ensuite sur le marché de la ville, ont été empoisonnées par les algues marines hautement toxiques qui se répandent en cette période de l'année, a précisé Express.

Ainsi, l'intoxication a conduit au décès de ces personnes qui, en même temps ne respectaient pas la loi en mangeant les espèces menacées mais aussi, ne savaient pas la gravité de l'impact de ces algues aux poissons et les autres produits de mer.

Notons qu'un arrêté est sorti en octobre 2011 qui interdit la pêche de certaines variétés de produits halieutiques du fait qu’elles se nourrissent de ces algues toxiques.

vendredi 3 février 2012

Faible risque de blanchiment du corail dans l’Océan Indien


Les récifs de coraux dans l’ouest de l’Océan Indien restent à l’abri du phénomène de blanchiment, selon le dernier bulletin émis par l’organisme de défense de l’environnement marin, le CORDIO (Coastal oceans research and development in the Indian Ocean).


Le CORDIO qui a exploré les fonds marins estime que le risque de blanchiment du corail apparaît assez bas dans le "courant équatorial sud", une zone englobant l’Est et le Sud-Est de Madagascar, l’île Maurice et La Réunion. De même, aucun phénomène de blanchiment n’a été détecté dans la zone centrale qui comprend Mayotte. Dans la foulée, le risque est considéré comme nul dans le Sud et le Sud-Ouest de la zone.


Selon le CORDIO, la zone chaude qui s’était développée dans le sud du canal du Mozambique vers le 23 janvier dernier s’est dissipée le 30 janvier suite avec le cyclone Funso.


En revanche, les études font état d’ "un stress thermal en augmentation " dans le "courant équatorial sud" et dans une partie de la zone centrale. Dans le bulletin, la carte des températures de l’eau montre des températures élevées dans les environs du courant équatorial sud, mais avec un faible nombre de semaines marquées par une forte température.


En conséquence, après avoir effectué ces observations, le programme Coral reef watch (CRW) de la National oceanic and atmospheric administration (NOAA) a identifié deux veilles, l’une à La Réunion et l’autre à Nosy Atafana à Madagascar.


Le blanchiment corallien est un phénomène de dépérissement des coraux qui se manifeste par une décoloration de l’animal ou du récif. Ce phénomène, qui est en augmentation dans certains océans, peut aboutir à la mort des coraux sur de vastes surfaces, appelées aussi zones mortes.

jeudi 2 février 2012

Madagascar possède 7 sites de zones humides Ramsar


Depuis les 41 années de signature de la Convention sur les zones humides à Ramsar en Iran, Madagascar possède 7 sites de zones humides d'importance internationale, apprend-on lors de la célébration de la journée mondiale des zones humides (JMZH), hier jeudi à Antananarivo.

Ces sites concernent le lac Tsimanampetsotsa-Betioky (une superficie de 45 604 ha au sud du pays), le complexe des 4 lacs de Manambolomaty-Antsalova (7 491 ha dans l'ouest), le lac Alaotra- Ambatondrazaka (722 500 ha à l'est de la grande île), le marais de Torotorofotsy-Andasibe (9 993 ha, également dans l'est), le parc privé de Tsarasaotra à Soavimasoandro (27 ha, dans le centre ville de la capitale malgache), le lac Bedo-Belo/Tsiribihina (1 962 ha, dans le sud) et la rivière de Nosivolo-Marolambo (358 511 ha située dans l'est de Madagascar).

Pour cette année, « le tourisme dans les zones humides : une expérience unique» est le thème choisi pour la célébration. L’objectif est en effet, de faire connaître au public l'importance des zones humides, des forêts et de la biodiversité, de leurs valeurs uniques et les intérêts qu'elles procurent pour le secteur du tourisme.

Il n'y a pas que les forêts qui sont menacées actuellement à Madagascar. Les milieux aquatiques subissent aussi de fortes pressions.


« Le marais de Toro­toro­fotsy, à 15 Km au Nord-Est de Moramanga, et le lac de Tsarasaotra, localisé dans la capitale, sont actuellement les principales zones humides, inscrites dans les sites Ramsar, qui subissent de fortes pressions anthropiques », a annoncé Mamy Andri­anarivelo, chef du service de la conservation de la biodiversité au sein du ministère de l’Environnement et des Forêts, hier, lors de la célébration de la journée mondiale des zones humides.
Dégradation
La superficie de 8 500 ha du Torotorofotsy se réduit ainsi après des aménagements agricoles. « Les bordures du marais deviennent des rizières aujourd'hui. Et les forêts entourant le site, les protégeant contre l'ensablement, connaissent une dégradation à cause de la culture sur brûlis et l'exploitation forestière parfois illicite », explique Gilbert Razafimanjato, chercheur au sein du « The Peregrine Fund ». Les principales victimes de cette dégradation sont, ainsi, le mantella aurantiaca, une espèce de grenouille rouge, et le Râle de water, une espèce d'oiseau. Dans le lac de Tsarasaotra, l'eau enregistre une pollution.
« Les eaux usées en amont polluent l'eau du lac et modifient la qualité de l'eau ainsi que celle des poissons. Ce sont les nourritures des aigrettes à héron garde-bœufs ou à héron Bihorau à calotte noire, ainsi que la rousseroie de Newton habitués des eaux propres qui sont menacées », ajoute Gilbert Razafimanjato. Mais ces dégradations affectent toutes les zones humides non inscrites dans la liste des sites Ramsar.


Notons que Madagascar a ratifié la Convention de Ramsar le 19 Février 1998. Sa mission est de favoriser la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides par des mesures prises au plan national et par la coopération internationale, comme moyen de parvenir au développement durable dans le monde entier.

mercredi 1 février 2012

90 % des 10 000 espèces d'arbres et arbustes à Madagascar ne peuvent être trouvés nulle part ailleurs dans le monde



D'après une étude menée dans la réserve spéciale de Betampona, à l'est de la grande île, les chercheurs ont identifié 244 espèces d'arbres et d'arbustes appartenant à 49 familles différentes, sur une espace de 0,79 hectares en une centaine d'endroits différents.

Les forêts de plaine à l'est de Madagascar contiennent des richesses uniques comme les palmiers famille des Arécacées, les Pandanacées, les bambous famille des Graminacées et espèces de fougères d'arbres famille des Cyathéacées, ont précisé les chercheurs.

Malgré ces richesses inédites de Madagascar, la biodiversité de la grande île est classée parmi celles qui sont en très grand danger. Seulement les 10% des forêts primaires de la grande île restent actuellement.

Les chercheurs estiment qu'il n'existera plus de forêt primaire en dehors des réserves protégées de Madagascar d'ici 2020, si l'actuel rythme de dégradation de foret continue.

Pour atténuer ce rythme de dégradation de forêt, le ministère de l'Environnement et des Forêts avec les appuis des organismes pour la protection de l'environnement, font des efforts pour encourager les gens au reboisement mais la déforestation touche des centaines de milliers d'hectares par an.

Les experts en protection de l'environnement mettent en garde que si des mesures concrètes ne sont pas prises pour empêcher totalement la déforestation, la couverture forestière de l'île disparaîtra totalement dans 50 ans.