mardi 30 novembre 2010

Les crevettes Label Rouge de Madagascar


Les crevettes Label Rouge de Madagascar sont maintenant à déguster chez Auchan
Le rayon poissonnerie des hypermarchés Auchan propose désormais les crevettes Label Rouge de Madagascar. La production et la conservation de cette variété répondent à un cahier des charges stricte qui convient aux exigences du développement durable. Par exemple, seules cinq à dix crevettes sont élevées par mètre carré, contre 100 à 120 dans les autres élevages.

Depuis plus de trente ans, le Groupe Unima est un pionnier de la crevette à Madagascar. Unima a mis au point des éco-modèles de pêche et d’élevage, synthèse des meilleures pratiques mondiales pour le respect de l’environnement. Fort d’un effectif de 4.000 personnes, le Groupe est le premier exportateur de l’île avec des captures de 7.500 tonnes par an destinées aux consommateurs les plus exigeants.

Unima a opté pour un modèle d'élevage à faible densité : 5 à 10 crevettes au m2 contre plus de 50 dans les élevages intensifs. Ce choix lui permet de garantir une production durable de crevettes de haute qualité.


Les deux fermes du Groupe s’étendent sur 1.600 ha d’argile naturelle et produisent plus de 5.000 tonnes de crevettes par an. 18 paramètres de l'écosystème environnant sont analysés en permanence.

L’alimentation des crevettes provient en partie de la production naturelle des bassins. Elle est complétée par l’apport de nutriments d’origine marine et végétale, contrôlés et bientôt produits par le Groupe. Les additifs médicamenteux, les OGM et les farines animales terrestres sont bannis des fermes d’Unima.

Les crevettes grandissent à leur aise, dans des conditions proches de leur milieu d’origine, ce qui leur confère une saveur et une texture incomparables et leur permet d’atteindre une grande taille.

Unima est la première entreprise du monde à avoir domestiqué avec succès l’espèce Penaeus monodon . Elle dispose ainsi en permanence de géniteurs sains et contrôlés et s’affranchit de la nécessité de les prélever dans le milieu naturel.

Commerce extérieur Le bois de rose sous protection


Le bois de rose est, désormais, inscrit parmi les produits protégés par la convention internationale Cites.

Madagascar mène une action à l'echelle internationale pour lutter contre le trafic de bois de rose. Le ministère de l'Environnement et des forêts a décidé d'inscrire ce produit dans l'annexe III de la CITES. Il s'agit d'une convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction. Elle oblige les 175 pays signataires à collaborer avec les autorités malgaches pour empêcher tout trafic illégal de ce produit.

« Chaque pays importateur de bois de rose a, donc, l'obligation de se référer auprès des autorités malgaches à chaque fois qu'une cargaison de bois de rose arrive à sa frontière.

C'est grâce à cette convention que nous avons pu rapatrier les bois de rose saisis aux Comores, et les 400 tortues saisies en Malaisie », explique le général Herilanto Raveloharison, ministre de l'Environnement et des forêts. Les produits protégés par la convention CITES sont catégorisés en trois annexes. Ceux qui sont dans l'annexe I sont les plus menacés parmi toutes les espèces animales et végétales.

Application immédiate

L'annèxe II concerne les espèces qui, bien que n'étant pas menacées d'extinction dans l'immédiat, pourraient le devenir si le commerce de leur spécimen n'était pas étroitement contrôlé. L'annexe III, dans lequel figure le bois de rose, est la liste des espèces dont la commercialisation est déjà réglementée. Mais le pays d'origine, c'est-à-dire Madagascar dans ce cas-ci, a besoin de la coopération des autres pays membres pour en empêcher l'exploitation illégale ou non durable. L'inscription d'une espèce dans l'annexe III peut se faire en tout temps par un pays.

« La lutte contre le trafic de bois de rose est aujourd'hui dans la mesure où la coupe, la vente, l'exportation et le transport sont suspendus. Toutes commercialisations, aujourd'hui, ne peuvent donc être qu'illégales », précise le ministre.

Sur le plan national, les autorités abandonnent l'idée d'une superstructure recourant massivement aux forces de l'ordre pour lutter contre le trafic de bois de rose. « Un système trop coûteux et qui lèse l'utilisation des forces locales », selon Herilanto Raveloarison. Le task force est donc déjà officiellement dissous. La démarche, aujourd'hui, consiste à sensibiliser et à responsabiliser les autorités locales et les services décentralisés. Une vaste campagne d'informations a été menée notamment au niveau des régions sensibles pour vulgariser les textes régissant la filière. Une stratégie qui pourrait être à l'origine de l'accalmie observée depuis quelques semaines en matière de trafics illicites.
Mahefa Rakotomalala

vendredi 26 novembre 2010

Décoloration rapide: l’état inquiétant des récifs coralliens de l’Océan Indien

Certains scientifiques de l'UICN ont récemment pris part à une expédition nommée Tara Oceans afin d'enquêter sur le blanchiment des coraux des récifs de Mayotte, une île située au Nord-Ouest de Madagascar. L'équipe a découvert que le blanchiment des coraux sur place -dont les premières estimations remontent à Mars de cette année-, est le pire de l'Océan Indien.
Le changement climatique s'est avéré être la menace la plus significative pour les récifs de coraux à une échelle mondiale, avec le blanchiment comme l'un de ses effets le plus visible et sérieux. C'est un problème particulièrement important étant donné que la biodiversité marine la plus riche dans le monde dépend des coraux. Ceux-ci fournissent des ressources alimentaires, une protection contre les tempêtes, des emplois, mais aussi des aspects récréatifs et des sources de revenus pour plus de 500 millions de personnes dans le monde.

L'expédition organisée par Tara Oceans (Tara Foundation and scientific consortium Oceans), a fait l'évalutaion de 34 sites autour de Mayotte. De nombreux scientifiques se trouvaient à bord du Tara : ceux de l'UICN, de l'Institut de recherche pour le développement, de l'Université de Milan-Bicoca, du "Coastal Oceans Research and Development in the Indian Ocean " (CORDIO), du " Mayotte Marine Research Center ", de " University College Dublin ", de l'Université de la Réunion ainsi que de " The European Molecular Biology Laboratory ".

" Les récifs entourant Mayotte ont subi le pire blanchiment et la pire mortalité enregistrés jusqu'alors dans l'Océan Indien avec plus de 50% des coraux affectés par le blanchiment dans l'ensemble et jusqu'à 30% de mortalité des coraux dans les sites les plus touchés ", déclare le Dr David Obura, président du Groupe de spécialistes sur les Coraux de l'UICN et directeur de CORDIO.

mardi 23 novembre 2010

Invitation à déjeuner à la malgache

Parmi les mœurs malgaches qui intéressent les anciens voyageurs, le mode d'alimentation retient l'attention de beaucoup d'entre eux. Barthélémy Huet de Froberville indique que les habitants de Madagascar vivent de riz, de racines telles que les ignames à « cambarres »... que l'île produit en abondance, les fruits, le lait, des bœufs, moutons, cabris, gibiers, poissons, volaille... « En un mot, de tout ce que la main libérale de la nature leur offre avec profusion, selon les lieux et les productions, et les années ne sont pas également favorables aux biens de la nature ».

Pour Legentil, les habitants de Madagascar « sont très carnassiers ». Cependant, ils ne peuvent pas manger beaucoup de viande surtout au fort Dauphin, parce que personne, hormis le roi et les chefs, n'a la permission de tuer les poules et les bœufs. Aussi trouve-t-il « très singulier de me voir dans un pays où les rois et les seigneurs des villages étaient les seuls bouchers de l'État ».

En effet, « ce sont eux qui mettent le couteau dans la gorge de la bête. Le peuple ne mange de viande au fort Dauphin que quand ceux-ci leur en donnent ou que quelqu'Européen en tue ».

Du temps d'Etienne de Flacourt, ce pouvoir est entre les mains du Roandriana. Mais plus tard à l'époque de Legentil, cette caste de grands « est éteinte » et les chefs, en véritables maîtres, conservent ce « droit bizarre ». « J'ignore la façon dont ces chefs apprêtent ou font apprêter leur viande ».

Néanmoins, l'auteur sait comment la population, elle, la prépare. Elle coupe le bœuf par petites bandes avec la peau. Elle les met à une petite broche en bois qu'elle enfonce dans la terre inclinée vers le feu et la retourne de temps en temps. Lorsque la viande

est cuite, elle la mange avec la peau.

Plus au Nord, à Foulpointe et dans la baie d'Antongil, les populations sont moins dominées par leurs chefs en matière d'alimentation que celles du Sud. Elles tuent des poulets, en font des espèces de fricassées « qu'elles nomment roi » et qui sont très bonnes. Les habitants « cassent la poule par morceaux, les font bouillir avec de l'eau, du sel, de la graisse et des feuilles de ravintsara, épice excellente, jusqu'à ce que la viande soit bien cuite et le bouillon épais et gras ».

Pour accompagner ce mets, les habitants font cuire à part du riz « à sec » (vary maina). Ils étalent ensuite par terre des feuilles de « ravinala » qui servent de nappes et de serviettes. Ce sont des feuilles « très belles, très lisses et très propres ». Sur la nappe ainsi étendue, ils mettent d'un côté les morceaux de volaille sans sauce, de l'autre le riz, et tous s'assoient autour.

Les femmes prennent de petits bouts des mêmes feuilles, les plient d'une manière fort adroite pour en faire une sorte de cuillère. C'est avec celle-ci qu'ils prennent le riz, l'autre main servant de fourchette. Une autre femme avec une cuillère de feuille, prend du bouillon et en verse sur le riz pris par chaque personne. « Ainsi, vous mangez une espèce de soupe au riz et de bouillie de volaille ».

Pendant le repas, personne ne boit aucune autre eau potable que ce que l'on met encore à bouillir dans la marmite où le riz a été cuit et au fond de laquelle on laisse une croûte plus ou moins épaisse. « C'est le ranon'ampango ».

Toujours dans le Nord selon un auteur, anonyme celui-là, le mari, la femme et les enfants mangent ensemble. Mais avant, ils invitent les amis et les voisins à venir partager le repas. « C'est toujours la maîtresse du logis qui fait les honneurs du festin, servant tout le monde en même temps ».

En général, tous mangent à même le sol sur des nattes. L'étranger, européen ou malgache, est toujours bien reçu, mais le premier jouit du droit de chef. « Dans tous les villages où il arrive, on lui destine une maison où le chef lui envoie un bœuf pour présent ». Souvent dans cette partie de l'île, « l'usage va jusqu'à admettre les esclaves à la natte de leurs maîtres ». Ce qui n'est pas le cas dans le Sud, chez les Zafiraminia où « même les femmes n'y sont pas acceptées ».

Pela Ravalitera

Riz précoce La récolte connaîtra du retard

L'heure est grave. Cela fait trois ans que le calendrier cultural connaît une perturbation à Madagascar. Ce trouble est dû au changement climatique constaté dans le pays. Pour cette année, les cultivateurs ne prévoient de récolter leur riz précoce qu'au début du mois de février; au plus tôt fin janvier. L'insuffisance de pluie en est la principale cause.

« La période de récolte a changé depuis trois ans. Les agriculteurs sont dorénavant obligés de faire très attention au type de semence qu'ils utilisent. Etant donné que la plantation de riz nécessite de l'humidité, nous devons, par exemple, utiliser des semences à cycle court », raconte Andry Randrianarivelo, secrétaire du groupement du Système de riziculture intensive (SRI).

L'insuffisance de riz sur le marché pourrait ainsi engendrer une augmentation de l'importation ; d'où une hausse de prix. Pour le long terme, les experts recommandent la gestion de l'eau aux agriculteurs. Pour le court terme, le ministre de l'Agriculture, Jaonina Mamitiana, prévoit comme solution le déploiement du riz précoce aux autres régions d’Analamanga.
Judicaëlle Saraléa

Trophée du jeune agriculteur, 5e édition Un riziculteur et une éleveuse de poules pondeuses récompensés

Andrianjanahary Fanomezantsoa, riziculteur de 32 ans et Bakolitiana Jacqueline, 36 ans, éleveuse de poules pondeuses sont les lauréats du Trophée des jeunes agriculteurs 2010, ce concours co-organisé par la Caisse d’épargne et de crédit agricole mutuels (CECAM) et la BNI Madagascar. La cérémonie de remise des prix s’est déroulée ce mardi 23 novembre dans les locaux du siège de la BNI à Analakely. Les lauréats ont reçu comme récompenses chacun, un crédit de campagne à taux zéro pour une année.

Andrinajanahary Fanomezantsoa réside et cultive ses rizières de sept (7) hectares dans la commune d’Ambohimahao, région Amoron’i Mania. Il a toujours adopté le système de riziculture intensive qui lui permet d’obtenir un rendement de 12t/ha qui lui a valu d’être distingué. Bakolitiana Jacueline pour sa part fait dans l’élevage à cycle court de poules pondeuses. Elle dirige une micro entreprise de quatre employés. Sur une période de 18 mois, ses 1000 poules pondeuses ont produit quelque 471 600 œufs. Elle compte augmenter l’effectif de ses poules à 1 500.

Dix autres agriculteurs et éleveurs méritants issus des diverses parties de l’île (zone sud, Est, Ouest, Centre et Nord) ont été également primés et ont reçu des prix de la part des sociétés Orange et Guanomad qui ont apporté leurs contributions et leurs soutiens au concours.

Ont honoré cette cérémonie de remise des prix de leur présence, le ministre de l’Agriculture, le secrétaire général du ministère de l’Élevage, des représentants de chaque partenaire et des membres du jury qui a été composé d’agents des ministères de l’Agriculture et de l’Élevage, de la BNI Madagascar, de la CECAM, de la Maison du petit élevage, et des journalistes.

Les deux promoteurs du concours (BNI Madagascar et CECAM) s’investissent dans le secteur primaire pour encourager une agriculture de marché et non une agriculture de subsistance. Le changement récent du logo de la CECAM et la nouvelle devise « Fahombiazana Ifampizarana » est explicite.

Recueilli par Valis

Cirque rouge Amborovy-Mahajanga Classé patrimoine national


Après avoir constaté la gravité des dégradations du Cirque rouge lors de multiples descentes sur les lieux, le chef de Région du Boeny, Rasoloniaina Jean Christophe Noël, avait décrété le 22 juin 2010, un arrêté régional portant classification du Cirque rouge comme patrimoine régional. Par la suite, ordre avait été donné au service topographique régional de délimiter la superficie correspondante au site protégé. Informé, le gouvernement, lors du conseil des ministres avait pris le 13 juillet 2010, un décret portant n°2010-722 du 14 juillet 2010, et a classé le Cirque rouge comme patrimoine national.

La Ministre de la culture et des patrimoines, Mireille Rakotomalala, était de passage à Mahajanga le samedi 20 Novembre 2010 pour la mise en place des panneaux portant indication que désormais le site éco-touristique Cirque rouge d’Amborovy est classé patrimoine national.

Expulsion

Avant la descente sur terrain, la ministre a tenu un briefing à l’Hôtel les Roches Rouges afin d’établir les grandes lignes du projet de gestion du site. Les départements régionaux concernés directement tels que le service des Domaines, la Direction régionale de la culture et des patrimoines, la Direction régionale du tourisme et l’Office régional du tourisme ont apporté leurs suggestions techniques dans le projet de gestion de ce site en partenariat avec le CCTE (Conseil consultatif du tourisme et de l’environnement), une association française œuvrant à Mahajanga dans le cadre de la coopération entre la ville de Mahajanga et celle de Mulhouse, France. Les autorités administratives étaient représentées par le DAGT de la Région Boeny, Bazezy Vanombe Clavelah et le chef du District de Mahajanga II Andriariliva Doris Rasamoelina.

Les autorités administratives locales s’occuperont de la procédure d’expulsion des occupants illicites qui font la sourde oreille malgré les avertissements communaux et régionaux lancés à plusieurs reprises depuis des mois.

Gestion du Cirque rouge

Le Cirque rouge sera géré par un comité de gestion interministériel dans lequel participera également le CCTE qui a par ailleurs pris en charge des panneaux de délimitation et qui sert d’interface entre les bailleurs de fonds français déjà prêts à développer le site de façon harmonieuse. En outre, la Faculté des sciences de Mahajanga participera également à la gestion du site dans la mesure où l’étude de l’écosystème et de la pédologie argileuse très spécifique et unique au monde du Cirque rouge pourra l’assimiler auprès de l’UNESCO à son classement comme patrimoine mondial. L’accès au site sera désormais payant et une partie des ristournes reviendra à la Commune tandis que l’autre servira à l’entretien du site et à son gardiennage. « Le Cirque rouge n’appartient plus à la population de Mahajanga seulement, il appartiendra désormais à tous les malgaches, alors ensemble protégeons-le pour toutes nos générations futures » a conclu la Ministre de la culture et des patrimoines dans son discours à l’intention de la population d’Amborovy venue assister à la présentation des panneaux.

par Valis

dimanche 21 novembre 2010

10 000 à 16 000 tortues marines sont illégalement capturées !

Une étude menée par des chercheurs britanniques estime que 10 000 à 16 000 tortues marines sont illégalement capturées chaque année dans les mers de la Grande île. Le fruit de cette étude sera d’ailleurs bientôt publié dans le magazine « Animal Conservation ».

Sachant très bien que la pêche à la tortue est interdite, les autochtones font littéralement fi de cette interdiction et passent outre la loi. Le docteur Annette Broderick, du centre d’écologie et de conservation de l’université d’Exter et qui œuvre également dans la recherche chez Blue Ventures Conservation, pour recenser les tortues capturées, a innové en matière de méthode. En effet, elle a tout simplement rémunéré chacun des représentants des 12 villages côtiers de la Grande île, concernés directement par cette pratique, avec photos à l’appui. Ces derniers lui transmettent tous les renseignements concernant la capture. Dans un sens, on peut donc pister facilement les trafiquants à partir de cette étude mais encore faut-il qu’elle accepte de révéler ses sources.

La majorité des tortues capturées sont des tortues vertes, appelées scientifiquement Chelonia mydas .

"Cette étude est un bon moyen d’impliquer les communautés locales dans la recherche d’une solution durable. Evidemment, nous ne pouvons être certains que toute tortue capturée sera signalée, c’est pourquoi nous considérons ces chiffres comme une estimation minimale, néanmoins très valable pour notre politique d’information", explique Frances Humber, de Blue Ventures Conservation. Les chercheurs espèrent qu’une réglementation et un suivi de cette chasse traditionnelle s’avèreront plus efficaces que l’interdiction pure et simple, non respectée.

La tortue verte, vulnérable !

Pour information, la tortue verte est une espèce qui existe un peu partout dans les mers chaudes. C’est une tortue marine présente dans les eaux tropicales de tous les océans, mais plus ou moins rare selon les régions. Sa carapace mesure en moyenne 110 cm et l’animal pèse entre 80 et 130 kg. Certains spécimens peuvent atteindre un poids de 300 kg pour une longueur de carapace de 1,5 m. Sa carapace ovale est aplatie pour une meilleure hydrodynamique, sa largeur est d’environ 88% de sa longueur. Sa tête est petite et représente environ 20% de la longueur de la carapace. Elle ne dispose que d’une seule paire d’écailles préfrontales. Le bord de sa mâchoire inférieure est grossièrement dentelé tandis que la supérieure est munie de fortes crêtes sur la face interne.

Sa dossière dispose de quatre plaques latérales, la paire antérieure est non contiguë à la plaque précentrale. Le plastron est constitué de 4 paires de plaques inframarginales.

La dossière est brun olive, les plaques brillantes avec des taches radiaires jaunes, vertes et noires, le plastron est jaune pâle, crème ou blanchâtre.

C’est la plus rapide des tortues marines : elle peut atteindre une vitesse de près de 35 km/h. Sa maturité sexuelle est atteinte entre 8 et 15 ans.

La tortue verte préfère les eaux peu profondes et riches en zostères sans pour autant s’y circonscrire. Les adultes parcourent de très longues distances entre les herbiers et la zone de nidification. Contrairement aux autres tortues marines, on a observé des tortues vertes sur les plages à prendre le soleil comme d’autres reptiles marins et c’est d’ailleurs leur point faible car à ce moment précis, elles sont vulnérables et donc facilement capturées.

Faly R.

250 ha d’arbres par an à Farafangana

Secours catholique de l’Allier vient de signer un partenariat avec la Caritas de Farafangana. Baptisé "Projet du diocèse vert", le programme a pour objectif de replanter 250 hectares d’arbres par an. La variété choisie a l’avantage de grandir de 1,50 mètre par an. En effet, une délégation de cette organisation s’est rendue dans la ville en septembre dernier. L’organisation soutiendra donc ce projet pour lutter contre la déforestation.

Notons que les liens entre l’Allier et la Grande île ne datent pas d’hier. Avant d’être évêque de Moulins, Monseigneur Philippe Barbarin enseignait au grand séminaire de Fianarantsoa. Il avait ainsi permis des échanges entre des prêtres malgaches et des curés bourbonnais. D’ailleurs, un consul de la Grande île opère également à Moulins. Il s’agit de Pierre Troubat.

« Farafangana est une ville située dans une région rurale très pauvre », explique Alberte Guichard, responsable bénévole de l’action internationale à Secours catholique de l’Allier. Elle a participé au voyage en septembre : « La population n’a pas l’électricité, même en ville. Elle utilise du bois pour construire les maisons, se chauffer et cuisiner, ce qui a pour conséquence de détériorer la forêt ».

Le projet de reboisement a débuté en 2006. La Caritas veille à embaucher la population locale pour réaliser les plantations. Les membres de Secours catholique ont pu rencontrer l’équipe de Caritas de Madagascar, l’évêque de Farafangana Monseigneur Benjamin et des villageois.

Un groupe de Malgaches devrait être accueilli par l’Allier l’année prochaine. La secrétaire générale de la Caritas de Farafangana, Aurélie Rahantamalala, qui est déjà venue en Auvergne, fera partie du voyage.

Recueillis par Faly R.

Journée mondiale des latrines : Les toilettes... débattues sur les ondes

La situation est loin d'être luisante. Un vrai désastre même, dans certaines localités de Madagascar. Il s'agit des toilettes et de l'assainissement en général. Des arbustes et des poteaux électriques littéralement rongés par les urines à force d'être « arrosés » par les passants, des coins de rues et des ruelles « minés » d'excréments humains, ou encore des bords de mer souillées par des matières fécales, tout cela, avec ce que cela implique de nuisances... olfactives et autres désagréments d'ordre hygiénique !

La question a été largement débattue, hier, dans le cadre de la journée mondiale des latrines. Une émission spéciale sur les ondes de la RDJ a abordé ce thème en présence de divers représentants d'entités concernées par la question, des responsables communaux aux divers ministères en passant par les simples citoyens, et bien évidemment, l'organisme engagé dans les questions d'assainissement, à savoir WaterAid. Le constat est sans équivoque : la question d'hygiène et d'infrastructures d'assainissement, est désastreuse. Et pourtant, elle implique tout citoyen et nécessite une véritable éducation dès le plus jeune âge. Un travail de longue haleine, en somme, mais qu'il va bien falloir accomplir, avant de prétendre à un véritable développement.

« Latrines accessibles à tous ». L'autre événement de la journée mondiale des latrines a été la sonnette d'alarme tirée par la Plate Forme des Fédérations des Personnes Handicapées. C'était à la Chambre de Commerce où un atelier a été organisé. Objectif : faire en sorte que les latrines soient accessibles à tous, y compris les personnes handicapées. Force est, en effet, de constater que les infrastructures d'assainissement publiques sont rarement accessibles aux personnes handicapées, non seulement celles à mobilité réduite mais également aux non voyants et aux malentendants. Et lorsqu'elles sont accessibles, leurs caractéristiques sont inappropriées à ces personnes en situation de handicap. Il en est ressorti qu'une synergie des actions est nécessaire entre les autorités chargées de construire ces infrastructures, les organismes oeuvrant dans le domaine du handicap et les personnes handicapées elles-mêmes à travers les associations et autres structures similaires. Ce, afin de voir enfin les infrastructures plus accessibles à tous, sans qu'une catégorie de personnes soit exclue ou marginalisée.

Hanitra R.

Le fosa amène Valohery au Mexique

La joie a laissé Rakotobe Valohery Dominique sans voix vendredi 19 novembre soir. Devant la salle comble du toit de Tanà du Carlton, il a été appelé, il est l’heureux gagnant du premier prix du meilleur reportage sur la biodiversité ou Biodiversity Reporting Award (BDRA) 2010. « Je suis si content en même temps surpris. Je n’étais pas sûr de gagner le concours », dit-il avec une voix qui tremblait encore. Journaliste chez Madagascar Matin, il est dans la rubrique société et environnement. « En 5 ans de travail en tant que journaliste, c’est le tout premier prix que je gagne » ajoute –t-il.

Mexique
C’est lui qui va donc s’envoler pour Cancun, Mexique dans le cadre de la conférence des Nations Unies sur le changement climatique décembre prochain. C’est son article intitulé, « Cryptoprocta ferox (fossa), le plus fort de la forêt, menacé d’extinction », qui lui a valu cette reconnaissance. Suite à une brève interview que Madatimes a eue avec ce confrère, on a su que cette participation n’était pas prévue. « J’ai réalisé ce reportage en juillet 2010. C’était à propos du tourisme scientifique sur le fossa dans la forêt d’Ankarafantsika. Une recherche menée par des volontaires américains et malagasy », raconte-t-il. En voyant son article répondre aux conditions de participation du concours lancé par la Conservation internationale Madagascar, il a tenté sa chance en le soumettant.

Extinction
C’était le fruit d’un reportage de 24 h sur place sans répit au cours duquel il a découvert des informations qui méritent d’être connues du grand public. « D’ici 2018, cet animal disparaîtrait totalement à Madagascar. Son nombre est évalué à 2.000 individus sur tout le territoire. Son taux d’extinction par ailleurs est estimé à 10% par an depuis 2008 », rappelle-t-il. La chasse, pour de multiples raisons en est la principale cause. « Si pour certains, il constitue un gibier, pour d’autres, il est un porte malheur à bannir de leur territoire. A cela s’ajoute le trafic illicite », explique Dominique. Son reportage a également exploré les impacts de ce projet sur la vie de la communauté.

Approfondi
Le jury a été composé de six membres dont deux jurys internationaux, Fanja Andriamialisoa consultante en communication à Washington et Laurence Caramel, journaliste de « le Monde ». Quant aux nationaux, on voit Erick Rabemananoro, chargé de communication auprès de la banque mondiale, Richard Bohan, directeur de publication du magazine Infotour et Vololoniaina Jeannoda, professeur titulaire à la Faculté des Sciences Antananarivo.
« On sent les efforts dans les articles que nous avons reçus. Ils sont illustrés par l’exploration de l’aspect scientifique et la recherche approfondie du le sujet », affirme Professeur Jeannoda.

6e édition
Cette sixième édition du concours a reçu 23 articles écrits par une douzaine de 12 journalistes de la presse écrite. « Ce concours a encore pour cible la presse écrite. Ce support est pour le moment le plus pratique à traiter. De plus les reportages de la radio et la télé seraient sûrement en malagasy alors qu’on fait appel à des jurys internationaux. Toutefois, on y travaille pour pouvoir impliquer tous les médias dans cet événement», déclare Hajasoa Raoeliarivelo, chargée de communication à la conservation internationale.
Pour l’instant, seule la Conservation internationale de Brésil propose des concours pour la télévision.

Trois prix
Mais comme à l’accoutumée, le BDRA attribue trois prix. Le second revient à Raoto Andriamanambe de la Revue de l’Océan indien tandis que le troisième à Razafimalala Noro Lalao dit Ramalala du quotidien « Les Nouvelles ». Ils ont gagné respectivement les sommes de 1.300.000 ariary et 700.000 ariary. Raoto a traité un dossier sur « Les paysans de plus en plus conscients des méfaits et de l’improductivité du tavy » et Ramalala sur le « Reboisement et reforestation : des actions pour sauver les espèces menacées d’extinction. »

Agriculture biologique:Fortes potentialités, mais faibles réalisations

Les produits bio sont aujourd’hui en vogue et très recherchés par les consommateurs des pays dits développés. Les pays en développement comme Madagascar peuvent trouver une niche toute prête à être exploitée dans l’agriculture biologique. Mais cette filière est encore peu développée dans le pays.

Madagascar bénéficie de l’existence sur place d’un organisme de contrôle et de certification biologique depuis 1993 : Ecocert. Seulement, on peut dire que l’agriculture biologique reste encore sous-développée. En effet, entre 1993 et 2010, en tout, 90.000 ha de surfaces cultivées dans le pays sont certifiés bio. Cela concerne environ 4.300 producteurs qui sont essentiellement tournés vers l’exportation. Quand on sait qu’au départ, seulement 50 opérateurs étaient certifiés, on peut être porté à croire que l’évolution est appréciable.

Cependant, comparé aux potentiels susceptibles d’être exploités en matière d’agriculture biologique, force est de constater que la situation actuelle est loin d’être satisfaisante. Certes, de nouveaux produits sont exploités. Mais il n’en demeure pas moins qu’on se trouve bien en deçà des possibilités.

Par ailleurs, la filière de l’agriculture biologique, dans son état actuel, fait montre de nombreux contradictions. En totalité, Madagascar exporte chaque année environ 800 t de produits bio. Seulement, plus de la moitié de ces exportations est constituée par le cacao qui est suivi par la vanille qui cumule 14% des exportations. Ensuite viennent la cannelle (9%), le café (moins de 7%), le litchi frais (4,6%).

Sélection de fait

Les exportations d’huiles essentielles certifiées bio ne concernent que près de 4% des exportations totales bio. Or, les huiles essentielles attirent un très grand nombre d’opérateurs, tout au contraire du cacao qui n’est exploité que par quelques rares opérateurs. Quant aux principales destinations des produits malgaches certifiés bio, 63% des exportations sont destinées à la France, 10% vers l’Allemagne, 7% vers les Etats-Unis, 5% vers la Suisse, 3% vers la Nouvelle Zélande…

Les produits bio sont intégrés dans un marché international à forte croissance, et la demande ne fait qu’augmenter. Mais l’offre n’arrive pas à satisfaire la demande. Or c’est un marché où la valeur ajoutée est consistante. Cependant, de nombreux problèmes constituent une pierre d’achoppement au développement de la filière. Entre autres, le coût élevé de toute la procédure de certification a été mis en exergue par les participants à la réunion d’information sur les derniers textes réglementaires en vigueur sur la production biologique, organisée par Ecocert, hier, à l’hôtel Colbert.

Pour cette raison, les petits producteurs sont écartés de fait. De plus, ils sont totalement dans l’ignorance des cours internationaux en matière de produits biologiques. Ce qui les empêche de profiter véritablement des opportunités offertes. C’est pourquoi, en marge de la réunion d’information, il a été également envisagé de relancer l’idée de constitution d’un groupement professionnel des acteurs de la filière biologique à Madagascar. Ce groupement devra se positionner en tant que plateforme privilégiant les échanges entre les opérateurs qui souhaitent le développement de la filière biologique dans le pays.

Ranaivo Lala Honoré

vendredi 19 novembre 2010

FILIERE ALGUES MARINES


1. DESCRIPTION DE LA FILIERE

1.1 Le milieu naturel
Plus de 200 genres d'algues marines poussent sur le fond des mers. Parmi une quarantaine de genres utiles à l'homme, une vingtaine se trouve à Madagascar dont, notamment 8 genres d'algues rouges ou Rhodophycées, 10 genres d'algues brunes ou Phéophycées et des algues vertes ou Chlorophycées. Ce sont les algues rouges du genre Eucheuma, Gelidium et Gracilaria qui sont les plus intéressantes sur le plan commercial.
Les algues marines sont répandues sur presque la totalité des côtes malgaches, mais elles sont particulièrement abondantes dans les eaux du Sud, notamment dans le Sud-Ouest du pays.
Des estimations basées sur la quantité d'algues collectées en 1973 avancent un potentiel en algues rouges de 3.600 tonnes/an . Ce potentiel semble être sous-estimé car les statistiques officielles mentionnent une production de 5.792 tonnes en 2000 et 5.045 tonnes en 2001

1.2 Les techniques et les produits
La récolte des algues se fait soit en plongée (généralement par des hommes), soit à pied lors des marées basses, pour les algues poussant dans des eaux peu profondes, soit en les ramassant (par les enfants) sur la plage lorsqu'elles ont été arrachées par la violence des houles.
Les algues récoltées sont mises à sécher sur des claies au soleil en vue de diminuer la teneur en eau, qui doit être inférieure à 18% pour le produit fini. Puis elles sont triées et débarrassées de toutes sortes de débris et d'impuretés. Après, elles sont compressées en balles de 70 à 150 kg pour obtenir des blocs compacts de forme parallélépipédique, d'un volume le plus faible possible. Ces blocs sont ficelés, emballés dans des toiles en fibre de sisal et stockés.

1.3 Les acteurs
Pour les villages de pêcheurs entre Taolagnaro et Faux-Cap., les femmes et les enfants font la collecte d'algues.. Quelques hommes viennent en renfort pendant la période de fermeture langoustière. Dans les environs de Toliara où la pêche est multispécifique, la récolte d'algues est effectuée surtout par les femmes et les enfants.
Deux sociétés de collecte et d'exportation s'intéressent aux algues. BIOMAD travaille avec les pêcheurs collecte essentiellement Eucheuma denticulatum, la plus abondante, et Eucheuma striatum. Elle encadre aussi des familles de pêcheurs pratiquant la culture d'algues. En 2001, elle a collaboré avec 205 algoculteurs. GELOMAD, rattachée à la société MARTIN PECHEUR.

1.4 Les structures et modes d'organisation
1.4.1 Structures de production
Les pêcheurs et algoculteurs travaillent en famille. Aucune structure particulière n'a été créée pour cette activité qui reste secondaire pour eux. Les sociétés de collecte qui se sont lancées dans la culture d'algues, en 2000 se sont organisés au sein du Groupement des Exportateurs d'Algues de Madagascar ou GEAM.
1.4.2 Structures d 'appui
Les sociétés de collecte encadrent les pêcheurs pour avoir des produits de qualité et les approvisionnent en différents matériels (masques de plongée, sacs en plastique pour le ramassage, bouées, …).
En 1997, le projet " Amélioration des Revenus des Populations Littorales ", financé par le VIème FED a essayé de promouvoir la culture d'algues à Toliara, Nosy-Be et Vohémar en collaboration avec des partenaires privés. Après l'intervention de ce projet qui s'est terminé en décembre 2000, seul BIOMAD, à Toliara a poursuivi ses activités tout en s'appuyant aussi sur la collecte d'algues sauvages.
1.4.3 Structures de commercialisation
Chaque société de collecte conditionne et commercialise sa production.
1.4.4 Structures de gestion
La gestion de l'exploitation des algues marines implique plusieurs structures relevant de la tutelle du MAEP. Le Service de la pêche maritime traditionnelle et artisanale, de la Direction de la Pêche, traite les demandes d'autorisations et de permis de collecte et le paiement des redevances correspondantes (2 agents). Le Centre de Surveillance des Pêches s'occupe du contrôle des activités sur le terrain (existence et validité des permis de collecte). La collecte des données statistiques pour les besoins d'information, de planification mais surtout de gestion de la ressource est assurée par les circonscriptions de la pêche et des ressources halieutiques. La Direction de la Santé Animale et du Phytosanitaire, et les Vétérinaires Officiels se chargent de la délivrance des certificats d'origine et de salubrité pour les produits à exporter.

1.5 L'économie globale de la filière

Les statistiques officielles mentionnent une production de 5.045 tonnes d'algues fraîches (soit 630 tonnes d'algues sèches), en 2001. Le prix d'achat au niveau des producteurs varie entre 500 FMG et 800 FMG/kg sec, celui de l'algue rouge de culture atteignant 1000 FMG/kg sec. Cette production avait donc procuré un revenu complémentaire de 300 millions à 500 millions aux familles des pêcheurs des zones concernées.
Pour les exportations, les statistiques du MAEP indiquent, pour 2001, une exportation de 827,109 tonnes d'algues sèches pour une valeur de 4,586 milliards de FMG, sur les marchés d'Europe, des Etats-Unis et de l'Asie. Le marché extérieur reste demandeur.

2 CONTEXTES ECONOMIQUES ACTUELS

2.1 Opportunités
Demande sur le marché international non satisfaite
2.2 Atouts
" Existence d'un potentiel relativement important en algues sauvages
" Techniques de récolte et séchage simples et production (récolte et culture) pouvant être combinée avec d'autres activités de pêche
" Techniques de culture accessibles aux pêcheurs

3 POLITIQUE (GRANDES LIGNES)

3.1 Enoncé de la politique
Il s'agit d'augmenter les recettes en devises apportées par l'exportation des algues, d'améliorer le revenu et les conditions de vie des paysans exploitant cette ressource.

3.2 Objectifs
Les objectifs assignés à la filière algues sont, essentiellement, de
- assurer la collecte d'algues sauvages,
- promouvoir la production par la culture.

3.3 Stratégies
Pour réaliser ces objectifs, les stratégies suivantes sont préconisées
- rationaliser l'exploitation des potentialités naturelles existantes en respectant l'équilibre entre la récolte et la régénération des algues,
- promouvoir le partenariat entre sociétés exportatrices et communautés de pêcheurs pour développer l'algoculture.

mercredi 17 novembre 2010

Bois précieux Nouvelles preuves que les coupes continuent

Un équipe de scientifiques du "Missouri Botanical Garden » (jardin botanique du Missouri), chargée de réaliser un inventaire botanique généraliste entre les rivières Ankavia et Ratsianarana, dans la partie orientale du parc national du Masoala, a déclaré avoir trouvé des douzaines de dépôts de bois de rose, et de camps de bûcherons. Apparemment, malgré l’interdiction officielle, les coupes de bois précieux (bois de rose, mais aussi ébène et palissandre) se poursuivent.

Les chercheurs estiment à 10 000 le nombre de personnes travaillant dans le parc à la coupe des arbres et à la chasse aux animaux sauvages, y compris aux lémuriens protégés. Les botanistes affirment aussi avoir découvert plusieurs pièges à lémuriens : ces animaux sont de plus en plus vendus sur le marché local, pour la consommation des habitants.

Ces évènements interviennent peu de temps après une video impliquant Andry Rajoelina dans des exportations illégales de bois de rose à destination de la Chine. Cette vidéo, un temps supprimée, a été remise en ligne (http://news.mongabay.com/2010/1105-... et http://fr.mongabay.com/2010/fr1105-...) après amélioration de la sécurité des témoins par l’EIA.

Recueilli par Mona M.

mardi 16 novembre 2010

Le baobab, une espèce connue de tous mais encore mystérieuse


"Baobabs, entre ciel et terre" est un film, produit par le Cirad, qui a reçu le Trophée d'argent au festival du film scientifique de la Réunion en 2010. La projection, prévue demain, sera suivie de la remise du prix au scientifique du film, chercheur au Cirad à Madagascar, Pascal Danthu, de passage à la Réunion pour cette occasion.

Zinfos974 : Pourquoi ce projet?

Pascal Danthu : L'idée est née à partir de la demande de différents acteurs de Madagascar qui avaient l'impression que les baobabs ne se régénéraient plus. Il faut savoir qu'à Madagascar on trouve sept espèces sur les huit présentes dans le monde. Nos recherches sont donc parties de cette perception d'un déficit de régénération.

Mais votre projet est finalement plus vaste que cela...

Au final, si beaucoup de personnes connaissent le baobab, nous ne savons que peu de choses sur cet arbre. Demeurent de nombreux mystères scientifiques à son sujet. Nous avons donc décidé de travailler sur trois axes majeurs : le fonctionnement biologique du baobab dans son écosystème, les usages et perceptions des populations locales sur le baobab, enfin, le baobab envisagé comme source de molécules utiles (écorce, fruits, graines, feuilles...)

Avez-vous des premiers éléments de réponse?

Après quatre ans d'études, nous nous apercevons d'abord que le baobab ne correspond pas au modèle biologique classique et adopte des comportements tout à fait particuliers. A titre d'exemple, au-delà des six espèces endémiques qui existent à Madagascar, nous avons constaté des variants génétiques issus de croisements entre les espèces.

Confirmez-vous le déficit de régénération du baobab à Madagascar?

Il est encore trop tôt pour tirer de nettes conclusions, mais nous avons tendance à penser que la présence de baobabs sur un territoire peuplé favoriserait une plus lente régénération. Mais pour poursuivre nos recherches, nous pensons qu'il est important de s'élever en étudiant l'écosystème à partir d'images satellitaires et de s'enfoncer dans les terres, là où l'homme est peu présent. A ce propos, dès mon retour à Madagascar, nous partons pour dix jours au Nord de l'île, dans des zones peu peuplées.

Pourquoi venir en parler à la Réunion?

Nous souhaitons toucher le grand public à travers cette réflexion menée autour du baobab, espèce bien connue de tous, car c'est aussi une façon de sensibiliser autour des thématiques plus globales que sont la déforestation, l'écosystème, la protection des milieux naturels... Et puis, l'étude du baobab peut être intéressante tant sur le plan sociologique, scientifique qu'économique.

La projection du film est ouverte au public sur inscription gratuite (Tél : 02 62 49 92 00).
Plus d'infos sur le film : http://reunion-mayotte.cirad.fr/actualites/baobab
Plus d'infos sur la projection de demain, mercredi 17 novembre, 14h au parc des expositions, hall A, salle Bougainvilliers. : http://reunion-mayotte.cirad.fr/actualites/fete_de_la_science_2010
Mardi 16 Novembre 2010 - 18:12

lundi 15 novembre 2010

Foulpointe Une baleine s'échoue


Avec des coupe-coupe, des haches et des couteaux, les habitants de Foulpointe se sont rués au bord de la mer dans la matinée de jeudi. Une baleine s’y était échouée. Le cétacé appartient à la famille des Rorquals, une baleine de très grande taille qui vit dans l’Antarctique. Son sang était encore frais lorsque les villageois ont découpé la chair. Ce qui porte à croire que l’échouage du balénoptère ne remontait qu’à peine quelques heures. De source émanant des autorités locales, le rorqual qui s’est échoué est comestible.

Il était déjà mort lorsque des pêcheurs l’ont découvert. D’emblée, ils l’ont remonté sur la plage où les villageois se sont servis. Même des touristes de passage à Foulpointe ont pris quelques morceaux. Au bout de quelques heures, il ne restait plus rien de la baleine. Seules des traces de sang étaient visibles sur le sable.

D’après les forces de la gendarmerie, ce n’est pas la première fois qu’un cétacé s’échoue du côté de Foulpointe. Piégées de l’autre côté de la barrière de corail, ces baleines ne peuvent plus rejoindre le large. Au contraire, le courant les entraîne vers la rive où un triste sort les attend.
Seth Andriamarohasina

Changement climatique Intégration de l’écotourisme dans le projet Tams

Des activités écotouristiques ont été intégrées dans le cadre du projet de restauration de la biodiversité « Tetik’asa mampody savoka » mis en œuvre dans le site d’Anevoka-Andasibe. Le lancement officiel des activités s’est déroulé le vendredi 12 novembre dernier. Et ce, en présence des représentants de l’office national du tourisme, de l’association des tours opérateurs, de la fédération des guides et du chef de la circonscription régionale de l’Environnement et des forêts à Moramanga.

« En vue de diversifier les produits touristiques et cibler les touristes étrangers et nationaux déjà convaincus du problème réel des effets négatifs d’émissions de gaz à effet de serre et souhaitant compenser leurs émissions, le présent projet se fixe comme objectif l’intégration de Tams dans le secteur écotouristique de la région », s’est exprimé le directeur général p.i de l’Association nationale des actions environnementales (Anae), Minombolanoro Razakafoniaina. En fait, les activités de l’écotourisme ont été conçues par les équipes de Conservation international (CI) et de l’Anae dans le site d’Anevoka-Andasibe dans le cadre de la mise en œuvre du projet Tams dans le corridor reliant le parc national d’Andasibe-Mantadia, la réserve spéciale d’Analamazaotra et la forêt de Maromizaha. Le projet est réalisé en collaboration avec sept associations et ONG locaux ( Agents forestiers, Gerp, Ecofi, MNP, Aga, Mitsinjo et Saf-FJKM) et « se fixe comme objectifs de restaurer les terrains dégradés le long du corridor pour les transformer en écosystèmes fonctionnels, de conserver la biodiversité, de créer des sources de revenu pour la population, d’augmenter la couverture forestière et de réduire les émissions de carbone », toujours selon ce responsable. Du côté du CI, leur contribution consiste en l’aménagement du site et des deux circuits, le renforcement des capacités des communautés locales et la mise en place des plaques indiquant l’intitulé du projet, a expliqué le responsable de l’écotourisme, Andry Randriantsoa. Le tout a nécessité un coût d’un montant d’environ 28 millions d’ariary.

Deux circuits à visiter

Deux circuits, 1400 m pour le plus long, ont été aménagés afin d’attirer l’attention des visiteurs sur l’importance des activités offertes sur le site. « Le site est géré par un comité de gestion composé de neuf membres. Les produits offerts comportent des parcelles de jardins d’arbres autochtones mixtes, de bois d’énergie, d’arbres fruitiers, de forestiers durables, de pépinières de reboisement et de cultures maraîchères », d’après le président du comité, Patrice Velomaro. Pour sa première année, le site d’Anevoka prévoit d’accueillir 10 visiteurs par mois, soit entre 130 et 150 et l’objectif consiste surtout de les faire participer aux actions de lutte contre le changement climatique. Les visiteurs doivent payer un prix d’entrée pour avoir accès au site, 20.000 ariary pour les étrangers et 200 à 1.000 ariary pour les nationaux suivant la catégorie des personnes. Les recettes collectées serviront de fonds pour entretenir le site et sensibiliser les communautés.

La région d’Andasibe constitue une des destinations touristiques les plus privilégiées de Madagascar grâce à l’existence du parc national Andasibe Mantadia et en particulier, la présence de l’Indri. Les touristes devraient payer un "taxe carbone" pour compenser leurs émissions, permettant ainsi de financer des activités de restauration et en conséquence, la séquestration de carbone contribuant à l’atténuation des effets du changement climatique. En effet, ces touristes partent de leur foyer pour visiter la région ; le transport, l’hébergement et les relations de service génèrent une forte émission de carbone qu’ils devraient compenser.

Noro Niaina

Produits alimentaires : Une technique de conservation nucléaire proposée

Les produits alimentaires en provenance de Madagascar sont souvent pénalisés sur le marché international en raison du problème de conservation. Même des produits agro-alimentaires fabriqués localement ne sont conservables qu’en l’espace de quelques jours, sans parler du problème de conditionnement. Le Comité Quebéc/Madagascar pour la Coopération Internationale (CQMCI), co-présidé par la Chambre de Commerce de Québec (CCQ) et le Consul Honoraire de Madagascar sur place, a comme mission de promouvoir la coopération bilatérale en développant des partenariats entre les opérateurs et institutions entre les deux pays pour des projets concrets. « Nous avons été, entre autres, mandatés par l’Institut Armand-Frappier, une composante de l’Institut National de la Recherche Scientifique (INRS) de Québec pour proposer des pistes de collaboration en matière de recherches », a expliqué Frédéric Couttet, directeur des Affaires Internationales et Immigration de la CCQ. Il s’agit notamment de la mise en œuvre d’un projet de conservation des produits alimentaires via un traitement nucléaire.

Pratiqué dans 40 pays. Des séances de rencontres avec les équipes du ministère du Commerce et des Instituts de Recherches malgaches, ont eu lieu durant la visite d’une délégation québécoise représentant le CQMCI en terre malgache. Cette technique de conservation consiste à traiter les produits alimentaires à travers le système d’irradiation et d’ionisation. Plus d’une quarantaine de pays dans le monde la pratiquent en ce moment. « Ce projet serait très intéressant, étant donné que Madagascar dispose déjà des matières premières nécessaires pour cette irradiation, une fois que l’usine de production de nickel et de cobalt du projet minier Ambatovy sera opérationnelle à partir de l’année prochaine », a soulevé Frédéric Couttet. Réaliser ses études de faisabilité constitue ainsi un des axes prioritaires de cette forme de partenariat entre Madagascar et Québec. « Les chercheurs malgaches seront également associés dans la mise en œuvre de ce nouveau processus de conservation pour créer un pool technique se chargeant de l’application de la technologie nucléaire appropriée », a-t-il poursuivi. Notons que nombreux sont les produits agricoles exportables que l’on peut conserver via un traitement nucléaire, dont entre autres, le maïs, l’oignon et le litchi.

Navalona R.

dimanche 14 novembre 2010

Un livre, une vie...........


Du père Pedro, Journal de combat. Missionnaire à Madagascar est réédité au format de poche.
40 ans d'action au service des pauvres: un missionnaire à Madagascar...
À Madagascar, le Père Pedro et sa communauté Akamasoa ont sauvé des dizaines de milliers d'enfants et de familles pauvres, en tentant par tous les moyens de les réinsérer dans la vraie vie. Mais la misère peut resurgir devant chaque porte...
Dans son Journal de combat, le Père Pedro raconte avec une extrême précision comment chaque matin il trouve la force de se battre contre des ennemis jamais terrassés: la faim, la maladie, l'égoïsme, le découragement, la démission des parents... Et il faut croire en l'homme en toutes circonstances pour l'aider à retrouver sa dignité.
Un témoignage humain d'une grande force, une aventure pleine d'espoir qui nous incite à penser qu'un monde plus juste et fraternel demeure possible.
trouvé sur http://cultmada.blogspot.com/ un site où vous trouverez une mine d'informations sur les dernières parutions.

vendredi 12 novembre 2010

Documentaire Makay, le premier film en relief


Une co-production internationale permettra le tournage en 3D du premier documentaire sur le massif de Makay.

«MakaY, les aventuriers du monde perdu » sera le premier documentaire en relief, co-produit par le groupe Canal + (Madagascar) et Gédéon Programmes. Il a un double intérêt. Scientifique, car il va permettre un inventaire des plus complets des espèces qui existent dans le canyon. Technique aussi, car l'équipe de tournage a dû inventer un système

Pierre Shine, réalisateur, Jean Testemale, directeur général de Canal +, et Evrard Wendenbaum, chef de l’expédition (de g. à dr.).

mobile pour le tournage en 3D.

Venu la première fois en 2007, après avoir découvert le massif de Makay, dans un reportage d'Ushuaïa Nature, Evrard Wendenbaum est revenu en janvier 2010, accompagné de 11 scientifiques, dont six Malgaches pour une mission d'exploration. Le projet Makay, un documentaire de 90 minutes est né de l'urgence d'un programme de conservation, devant la dégradation de l'écosystème du massif. Ce mois, le scientifique revient avec une équipe de 55 personnes, dont 18 sur le tournage.

« Le projet Makay est un projet de conservation, le documentaire se veut être un argument pour que le massif acquiert le statut d'aire protégée pour la préservation des richesses archéologiques et écologiques » soutient le chef d'expédition, Evrard Wendenbaum.

Enjeu de taille

Pour l'équipe de tournage, l'enjeu est de taille car c'est une grande première. Le projet Makay inaugure l'ère du 3D, il est le premier documentaire sur Madagascar, réalisé en relief.

« C'est un challenge incroyable pour nous, car il a fallu inventer un système pour le tournage sur terrain. Tout le monde a les yeux rivés sur nous, comme il s'agit d'une technologie toute nouvelle,nous verrons si ça marche, ou bien faudrait-il développer d'autres systèmes pour le tournage mobile » explique le réalisateur Pierre Stine.

Le choix du 3D est stratégique. Comme le massif est un endroit inaccessible, il offre un environnement impressionnant qui permettra à tout le monde de visiter le canyon comme au réel.

La production est assurée par Gédéon Programmes mais d'autres chaînes internationales (Discovery 3D aux Etats-Unis, BSkyB en Royaume-Uni, ARD en Allemagne, NHK au Japon) et qui sont actuellement dans la diffusion en relief, s'associent aussi au projet. Le film est prévu sortir en septembre 2011.
Domoina Ratsara

Pneumonie Une maladie de la pollution


La journée mondiale contre la pneumonie a été célébrée hier dans le local de « Population services international » (PSI) de Madagascar à Ampefiloha. Une maladie qui fait encore beaucoup de victimes, en particulier les enfants. Elle est surtout causée par des conditions d'hygiène difficiles et précaires. « Nous vivons dans deux chambres compartimentées par un mur. La porte séparant la cuisine et la chambre est toujours ouverte. Ainsi ,la fumée de cuisson envahit nos chambres. L'aspiration quotidienne de cette fumée depuis trois ans pourrait causer l'intensification de la toux de ma fille. Sa respiration est aussi de plus en plus difficile. En plus de cette toux, ma fille a également de la fièvre. Sa joue est pleine de petite rougeur. Les moustiques sont nombreux dans nos chambres dépourvues de moustiquaires. La proximité de notre maison à une rizière est la raison de cette multitude de moustiques. Tout cela a causé sa maladie », relate la maman de Fabienne.

Vulnérabilité

Toutes ces manifestations sont les signes de pneumonie. « La toux suivie d'une difficulté respiratoire, accompagnée de fièvre sont les premiers signes de la pneumonie », explique le professeur Noeline Ravelomanana, spécialiste de la santé de la mère et enfant.

L'environnement où l'homme vit définit ainsi sa vulnérabilité face à cette maladie. « Les enfants et la population habitant en ville où la fumée de voitures est importante sont ainsi les plus vulnérables. Ceux qui habitent la campagne, respirant le feu de brousse fréquent ne sont pas également épargnés. Le cas du sud Est de Madagascar est particulier. La population y est infectée par la maladie de drépanocytose qui diminue son immunité à la bactérie. En somme, elle peut affecter tout le monde, même si les enfants de moins de cinq ans sont les plus vulnérables », souligne toujours le professeur. Soigner la pneumonie coûte cher actuellement.

« Les médicaments prescrits par les médecins pour guérir cette maladie varient entre 40 000 et plus de 200 000 ariary », raconte Patrick, un pharmacien dans le centre d'Analakely. La prévention de cette maladie est pourtant facile.

« La propreté, alimentaire, de la maison et de l'air est la première prévention. Le suivi de la santé de l'enfant, depuis sa grossesse jusqu'à sa vaccination limite aussi le risque d'intensification de la maladie. Se nourrir en qualité qu'en quantité n'est pas négligeable », conclut le professeur.
Vonjy Radasimalala

> Environnement Environnement marin Une entreprise de Madagascar remporte le Trophée du Tourisme Responsable 2010

Lors d’une cérémonie organisée au Market Travel World (Marché Mondial du Voyage) à Londres ce 11 novembre 2011, l’entreprise Blue Ventures a remporté le prix de la catégorie « Écovolontariat ».

« Blue Ventures » offre aux chercheurs et aux volontaires qui étudient l’écosystème marin, la chance de travailler avec des communautés locales pour protéger des habitats océaniques peu profonds. Sa stratégie est essentiellement basée sur le renforcement de capacité des communautés côtières dans la gestion de leurs propres ressources, et ce, à travers l’établissement de certaines initiatives destinées à soutenir la pêche locale et à sauvegarder la biodiversité marine.

La création de la réserve marine de Velondriake constitue l’un des récents succès de Blue Ventures.

L’entreprise fait également partie des finalistes des BBC World Challenge 2010. Il est encore possible ce jour de voter en sa faveur à l’adresse suivante : http://www.theworldchallenge.co.uk/...

Déodorant : un danger

Même les produits de grandes marques contiennent des éléments toxiques. « Les plus dangereux sont ceux qui sont anti transpirants et aussi ceux qui contiennent des aluminiums. Ils sont à l’origine des réactions inflammatoires des glandes sudoripares. L’utilisation trop fréquente de ces produits peut en effet les endommager. Des études recommandent de ne pas mettre de déodorant contenant des sels d’aluminium plus d’une fois dans la journée afin d’éviter toutes allergies », affirme Antoinette, médecin de l’institut d’hygiène
Analakely. Le fait d’appliquer le produit tous les jours provoque une cumulation de doses dépassant ainsi le taux normal d’aluminium que doit contenir l’organisme. « L’aluminium est considéré depuis de très nombreuses années comme un composant neurotoxique lié à plusieurs maladies osseuses, hématologiques, cardiaques. Une chose à retenir: il est toxique. Il est d’ailleurs interdit dans notre alimentation. Outre tout cela, le vaporiser sous les aisselles s’avère dangereux surtout pour les femmes car il augmente le risque de cancer des seins », réaffirme Rakotondrasoa Marie- Antoinette.

Quelques astuces

Les déodorants permettent de réduire les odeurs liés à la sueur et à la transpiration. Se sentir bon auprès d’un inconnu, ou se mettre à l’aise durant une journée .C’est la préoccupation majeure de chacun. « Je ne suis pas à l’aise durant ma journée si j' oublie de mettre mon déodorant. C’est devenu une routine . Donc, je ne peux pas m'en passer
», affirme Razanaparany Maria, une institutrice à l'école primaire pivée Pommier, Analamahitsy. Ces produits sont vendus dans les magasins sous plusieurs formes: spray, stick ou bille. Il y a aussi les produits à base naturels ou encore des astuces de grand-mère. « Je n’aime pas trop utilisé des produits cosmétiques étrangers. Je préfère les produits naturels locaux . Comme anti transpirant j’utilise l’"alamo", le talc pour bébé ou le carbonate, mais surtout le citron. C’est moins cher et sans effet secondaire. Donc c’est à la porté de tous », dit Fiona Ratrimoson, une commerciale dans la boutique de TELMA.

jeudi 11 novembre 2010

Mahajanga: Une unité de compostage installée

Avec ses 250 000 habitants, Mahajanga est la troisième agglomération de Madagascar et son deuxième port. Elle souffre d’une situation sanitaire dégradée et a subi des épidémies de peste et de choléra. L’objectif de l’association Gestion et valorisation des déchets et matières minérales (Gevalor) est d’améliorer la santé et la qualité de vie des habitants. Pour cela, une décharge a d’abord été aménagée puis Gevalor a mis en place une unité de compostage conduite par une association locale, Tananamadio.

Plus, d’après les données du Fonds Français pour l’Environnement Mondial ; il est mentionné que cette installation, partiellement mécanisée, permet de produire 2 500 tonnes par an de compost, intrant d’autant plus utile que nombre de sols sont dégradés. Le compost est utilisé localement pour le maraîchage et d’autres cultures des alentours, et sa fabrication permet d’éviter l’émission

de méthane, un gaz à effet de serre très nocif. Plus de 120 emplois ont pu être créés : quinze permanents plus une centaine d’ouvriers journaliers et leur nombre devrait doubler en 2011. Gevalor espère augmenter sa production et pouvoir traiter l’ensemble des déchets ménagers collectés, améliorant ainsi l’hygiène de la ville. En dix ans, le projet aboutirait à une réduction d’émissions de gaz à effet de serre de 150 000 tonnes équivalent carbone. Des résultats qui ont été validés par le Bureau Véritas : aujourd’hui, le programme est enregistré suivant les normes VCS (Voluntary Carbon Standard), ce qui permet la compensation des émissions via la Fondation GoodPlanet.

Activité de production crevettière: Celle du pays est parmi les plus innovantes du monde

Dans le cadre d’un appui sectoriel à la filière crevettière malgache, le bilan carbone d’une des grandes entreprises crevettières de l’interprofession malgache GAPCM (Groupement des Aquaculteurs et pêcheurs de Crevette de Madagascar) a été réalisé au premier semestre 2009. Il s’agit d’une première à Madagascar, et d’une première mondiale dans la filière crevettière.

Plus, le Rapport annuel du Fonds Français pour l’Environnement Mondial indique, surtout, que la démarche du bilan Carbone a montré le lien essentiel entre la performance économique de l’entreprise et son niveau d’émission de gaz à effet de serre. Tous les segments de l’activité de production crevettière ont été analysés, d’amont (production des aliments pour les crevettes d’aquaculture) en aval (transformation, conditionnement et transport du produit congelé).

Ce bilan a constaté par exemple que le fret entre Madagascar et la France des containers de crevettes congelées ne constitue pas un enjeu carbone pour l’entreprise ou pour le consommateur responsable. En revanche, il existe de grandes marges de manoeuvre sur certains facteurs de production comme pour l’alimentation des crevettes dans les bassins aquacoles par exemple : si on remplace les protéines d’origine animale (farines de poissons de pêche) par des protéines d’origine végétale, on peut réduire considérablement les émissions de carbone (- 3 000 t eq. CO2/an pour cette entreprise) et en même temps faire des économies substantielles sur le coût des aliments qui représente le premier poste de charges de l’activité.

Grâce aux initiatives des grandes entreprises crevettières à Madagascar, et aux appuis de l’AFD et du FFEM à la profession, il apparaît que l’activité de production crevettière à Madagascar est parmi les plus innovantes du monde en matière de responsabilité sociale et environnementale. Le bilan Carbone donne de nouvelles perspectives à la restructuration économique de la filière crevettière qui est en crise au niveau mondial, et ce d’autant plus si des labels et des taxes incitatives sont instaurés dans les pays européens pour stimuler la réduction des émissions de carbone par les entreprises.

Apiculture : Se mettre aux normes, une nécessité

Une journée d'échanges sur la création de mielleries aux normes à Madagascar s'est tenue au CITE d'Antananarivo mercredi 10 novembre 2010.

Au cours de cette journée, les producteurs se sont vus expliquer les standards mis en place dans les mielleries d'Europe, et en particulier de France, et ont cherché ensemble comment tendre vers ces normes malgré leurs faibles moyens, car le respect des normes est la clé de l'exportation.

Pour encadrer ces échanges, il y avait l'Organisation d'Appui au Développement Intégré (Odadi), une association malgache créée en Juin 2005, et Louis Pisteur, un apiculteur français membre de l'ONG Planète urgence, qui travaille en partenariat avec Odadi. Louis Pisteur est venu à Madagascar dans le cadre des congés solidaires, c'est-à-dire qu'il est venu pendant son temps de congé et par ses propres moyens financiers pour faire part de ses 40 ans d'expérience dans le domaine de l'apiculture aux producteurs malgaches.

Madagascar a tout à gagner à professionnaliser et à adapter aux normes internationales sa production de miel. En effet, sa richesse en plantes mellifères, les différentes actions en faveur de la protection de l'environnement et l'absence de maladies contagieuses des abeilles sont des potentialités fortes. Au jour d'aujourd'hui, on estime que la Grande Ile produit aujourd'hui entre 3000 et 4000 tonnes de miel par an. Les principales zones de production se situent sur les hauts plateaux, la côte est et le nord-ouest.

Bois précieux à Madagascar, le compte est bon !

Depuis un certains temps, et sur les médias étrangers qui parlent de Madagascar, on parle beaucoup du trafic de bois de rose. Les grands titres des journaux publient les chiffres des conteneurs remplis de rondins attrapés dans le port du Nord, ensuite au Sud et beaucoup à l’Est. Ils ont coupé la forêt primaire pour la vendre en pièces détachées aux Chinois (1 million de dollar la pièce). Bref, une situation qui fait profiter aux politiciens, aux hommes d’affaires, jusqu’aux simples paysans (même s’ils ne touchent que des centièmes d’ariary) : un vrai moyen d’enrichissement rapide, du vrai BIZNA en somme. De toutes façons les conséquences environnementales engendrées par cette exploitation intensive et illicite (selon les séries de lois promulguées au fil des gouvernements) sont les dernières de leurs préoccupations.

Mais si nous observons bien, l’exploitation du bois précieux n’est pas un fait nouveau dans la société malgache. La majorité des ménages malgaches utilise le bois dans les moindres détails du foyer. Bien entendu le marché local n’est pas comparable au cannibalisme des exportateurs, mais si on demandait vraiment au malgache moyen de montrer le bon comportement et le bon exemple pour réduire leur consommation domestique, j’irai peut-être moi aussi voter contre ces hommes de gouvernement qui imposent des lois ridicules !

Nous coupons sans replanter depuis toujours alors qu’un arbre peut prendre 30 ans pour atteindre la maturation, l’ingénieur gardien de la réserve forestière en connaît dans la matière, mais pour le moment son salaire n’est pas encore arrivé et à lui seul que peut-il bien faire ?

- Comptez le nombre de meubles en bois dans un foyer malgache ? Ce buste en rosewood, cet aloalo gigantesque en ébène, ce cadre de fenêtre en palissandre… On se fait des milliards à Andravohangy aux dépens de la forêt.

- Comptez le bois à la tonne à utiliser pour une maison en construction ? Les madriers ; on les fait dans un bois pas cher peut-être mais du bois quand même ; mais les finitions intérieures DOIVENT être en palissandre s’il-vous-plaît (4.3 millions de m3 par an [1]).

- Comptez le gaspillage fait par les braconniers dans les forêts primaires de Madagascar ? Il n’y a pas de triage sélectif quand on coupe à la chaîne. Après leur passage, non seulement les essences précieuses sont parties mais tout ce qui se passe autour est détruit à jamais.

- Comptez les hectares détruits par les feux involontaires (la foudre pendant la saison des pluies ou encore les mégots de cigarettes mal éteints… ça arrive aussi) et les feux intentionnels pour le tavy. Il se passe beaucoup de choses dans les réserves forestières, mais aussi dans les endroits où on considérait de faire de la replantation ou de la bonne gestion des forêts.

- Comptez finalement le nombre de foyers qui utilisent le charbon pour faire cuire le riz ? Si on suivait le fil de ce secteur lucratif de l’économie domestique malgache, toujours friande de produits très abordables, même si le charbonnier du coin et sa famille ressemblent plus à des 4-mis, des milliards doivent bien se faire brasser. D’où le désintérêt de la majorité de la population pour un four solaire ou écologique. Le bois utilisé pour le charbon n’est pas scientifiquement tiré d’une essence précieuse, mais visiblement il a une très grande valeur (8.58 millions de m3 de charbon de bois et 9.03 millions de m3 de bois de chauffe consommés par la majorité des foyers malgaches).

Comment sensibiliser une société qui a déjà pour tradition d’exploiter des essences précieuses sans se soucier de ce qu’il advient de la forêt ? Les bois précieux, c’est notre quotidien, c’est un bon produit solide et durable, on en a vraiment besoin. Et si en plus l’affaire se transforme en une fructueuse affaire financière qui pourrait se pratiquer dans l’impunité et en moins de temps que ne prendrait un chinois pour présenter une bonne liasse d’ariary ? Peut-être que je râle parce que je n’ai pas eu ma part et que les planches de palissandre que je dois acheter pour remplacer le parquet du salon sont en ce moment hors de prix.

par Pakysse

Bois de rose L’embarquement de 100 conteneurs empêché au port de Vohémar

Les autorités malgaches ont réussi le weekend dernier à faire échouer une tentative d’embarquement illégal de bois de rose au port de Vohémar.

Tout avait commencé le 2 novembre, quand le journal La Vérité avait dénoncé des préparatifs d’embarquement de 100 conteneurs de bois de rose, d’une valeur estimée à 20 millions de dollars, en dépit de l’interdiction d’exporter ce bois. D’après le site d’informations environnementales mongabay.com, ce trafic serait organisé par Vernier Mathon, ou Vévé, un Malgache d’origine chinoise qui prétendait bénéficier d’une exemption à la loi garantie par Andry Rajoelina lui-même. L’individu disait aussi avoir l’assurance que les douanes fermeraient les yeux lorsqu’il embarquerait les conteneurs à bord du Kiara, un bateau appartenant à la compagnie française CMA-CGM. Mais lorsque la nouvelle de cet embarquement programmé a éclaté, les agents des Eaux et forêts ont tout mis en œuvre pour empêcher son exécution.

« Ce sont les agents des Eaux et Forêts qui ont arrêté le trafic en cours : ils ont suivi précisément dans Vohémar chaque conteneur vide par son numéro de série pour contrôler son remplissage. Ainsi, les trafiquants n’ont pas pu obtenir de conteneur à remplir hors de la vue des officiels. Il faut également noter que la CMA-CGM a été très prudente avec cette cargaison et a contrôlé tous les documents. Il est probable que la mésaventure des 2 représentants de Maersk à Toamasina (emprisonnés le mois dernier pour avoir laissé filer du bois de rose à bord d’un de leurs bateaux) a rendu les compagnies maritimes très sensibles, maintenant », dévoile une source.

mercredi 10 novembre 2010

SAINTE-MARIE Un bâteau portugais arraisonné


Le navire de pêche Baluero a été contrôlé avec 38 tonnes de viande et d'ailerons de requins à son bord. Il est immobilisé au port d'Ehoala Tolagnaro.

Le requin devient la cible privilégiée de la pêche illégale. Un navire battant pavillon portugais, le Baluero, vient d'être arraisonné au large de L'île Sainte-Marie. Sur les 70 tonnes de poissons qu'il avait à bord, 38 tonnes étaient de la viande et des ailerons de requin, un animal dont l'exploitation se limite à de simples pêches expérimentales à Madagascar. Autrement dit, la pêche au requin reste prohibée dans la zone de pêche malgache. Le Baluero a donc été arraisonné, et accoste, en ce moment, au port d'Ehoala, à Tolagnaro. Selon la loi régissant les activités de pêche, les produits ont été saisis et seront mis en vente aux enchères. Le propriétaire du navire devra payer une amende prévue par la loi malgache.

« Le Baluero a une licence pour pêcher seulement du thon. Vu la quantité de produits prohibés découverte à bord, je pense que le propriétaire du bateau devra payer le montant maximum de l'amende prévue par la loi qui est de 100 millions d'ariary », précise le ministre de la Pêche et des ressources halieutiques Mandehatsara Georget, hier, en marge d'une conférence de presse.

Recidives

C'est la cinquième fois qu'un navire étranger est arraisonné pour avoir fait la pêche illégale de requin dans la zone de pêche malgache. La viande de cet animal, notamment son aileron, semble susciter un intérêt grandissant pour les pêcheurs en ce moment. Avant le Baluero, le bateau taiwanais Shun feng a été à plusieurs reprises arraisonné par le Centre de surveillance de pêche (CSP) avec à son bord plusieurs tonnes d'ailerons de requin. En moins d'un mois, le même navire a été deux fois arraisonné à Toliara, puis à Mananjary pour avoir fait de la pêche au requin.

« À cause de sa récidive, nous avons décidé de ne plus renouveler la licence du Shun Feng. C'est la sanction prise à son encontre, outre le paiement d'une amende de 200 millions d'ariary au total », précise le ministre.

La découverte trop fréquente de navires qui pêchent illégalement le requin est inquiétante. Cela signifie que les pêcheurs illégaux osent de plus en plus braver les dispositifs de contrôle de la zone de pêche malgache. On se pose donc des questions sur ceux qui ont déjà pu passer enre les mailles du filet du CSP, et la quantité de produits qui sont exportés en douce sans une quelconque retombée pour le pays.

Mahefa Rakotomalala

mardi 9 novembre 2010

Bambou : Une filière exploitable dès la troisième année de plantation

L’INBAR et le FIDA financent le projet de promotion de cette plante contribuant à l’amélioration du revenu des ruraux et la protection de l’environnement.

Le bambou une plante à croissance rapide et facile à planter. On recense 1 200 espèces dans le monde dont 32 espèces endémiques à Madagascar. « C’est une filière porteuse qui mérite d’être développée car le bambou est exploitable dès la 3e année d’exploitation pour l’artisanat et la 4e et 5e année pour la construction contre une cinquantaine d’années et plus pour les autres bois ordinaires », a expliqué Njaka Rajaonarison, coordonnateur national de l’INBAR lors d’une conférence donnée samedi dernier au CGM à Analakely. Le bambou est un produit à usage multiple puisqu'il permet entre autres la production de pousses de bambous une alimentation très prisée dans les hôtels à Atsinanana et à Ambatondrazaka, sans oublier la préparation de la bière et du vin comme en Tanzanie grâce à son taux de sucre élevé.

Recherche de repreneur. Dans d’autres pays, les éleveurs de bovin utilisent les jeunes feuilles de bambou en tant que fourrage pour les vaches pendant l’hiver. On peut également produire du charbon et du biocarburant avec cette plante. C’est aussi une matière première très utilisée pour l’artisanat et la fabrication de différents meubles tels le salon, le lit, la table, la chaise et l’étagère. Ce n’est pas tout ! Le bambou est le meilleur matériau de construction comparé au fer et au ciment grâce à son élasticité, sa capacité à supporter plus de poids et sa dureté. On l’utilise comme échafaudage, parquet, mur et toiture ainsi que la fabrication de pirogues. La société Madagascar Bambou fabrique principalement du parquet en bambou fusionné avec une capacité de production de 1 000 madriers, soit 1 500m² de parquets, par mois. « Il s’agit d’une société à statut de zone franche créée en 2006 par un investisseur américain mais il a déposé son bilan trois ans après, en raison d’un problème interne accentué par la crise, en cédant toutes ses actions à l’actionnaire minoritaire la SONAPAR », a expliqué Michel Roubeau, le nouveau directeur général. Et lui de rajouter que la réouverture de la société a eu lieu en août 2010 et il cherche encore un repreneur.

Résistant au feu. En fait, Madagascar Bambou collecte du bambou en brousse, soit dans un rayon de 20km de son usine basée à Toamasina. « La dureté de nos produits qui sont en plus traités pour éliminer le suc et les insectes, sont testés et certifiés par l’organisme FCBA de Bordeaux. Nos parquets résistent également au feu en cas d’incendie », a souligné Michel Roubeau. Par ailleurs, un projet de développement de la filière bambou est mis en œuvre à Madagascar sur financement de l’INBAR et le FIDA pour 3 ans. « L’objectif vise à inventorier nos ressources en bambou, qui sont très dispersées dans toute l’île, via une imagerie satellitaire et à promouvoir la filière en encourageant l’exploitation à grande échelle tout en assurant le transfert de technologie sur leur transformation », selon Njaka Rajaonarison, le coordonnateur national de l’INBAR. Notons que l’INBAR est un réseau intergouvernemental de développement multidisciplinaire du bambou et du rotin. Madagascar a été le 30e pays membre en 2004. Le pays vient d’obtenir le financement de ce projet de promotion de la filière bambou qui contribue à l’amélioration du niveau de vie des ruraux et à la protection de l’environnement.

Navalona R.