samedi 16 juin 2012

Les plantes entendent-elles ?

La notion de communication dans le monde végétal a longtemps été tenue pour marginale (voire inexistante) quand elle n'a pas été raillée. Depuis quelques décennies, cette vision des choses a évolué et les chercheurs ont pu constater que la communication chez les plantes pouvait prendre plusieurs formes et se faire sous terre, par le biais des racines, comme dans les parties aériennes, les plantes disposant par exemple de récepteurs pour les composés organiques volatils émis par d'autres plantes. Elles sont ainsi capables de repérer leurs apparentés, ce qui leur évite de les prendre pour des concurrentes et de dépenser inutilement des ressources à lutter contre elles. Plusieurs études ont aussi montré qu'en cas d'attaque par des herbivores, certains végétaux envoient des signaux chimiques qui, une fois captés par leurs voisins, les aident à mettre en place des stratégies de défense, ce qui n'est pas sans rappeler le film Phénomènes de M. Night Shyamalan. On sait également que les récepteurs de lumière des plantes sont assez perfectionnés pour qu'elles reconnaissent les longueurs d'ondes renvoyées par les plantes qui les côtoient, ce qui leur donne des informations sur leur environnement et la présence d'éventuels concurrents. Point n'est besoin d'avoir des yeux pour voir... Dans une nouvelle étude publiée le 22 mai par PLoS ONE, une équipe italo-australienne a voulu explorer tous les modes de communication possibles entre deux plantes, le piment et le fenouil. Ce dernier a en effet la propriété d'émettre de puissants signaux chimiques par ses racines et ses parties aériennes, qui inhibent la croissance de certains de ses voisins (comme les tomates et les piments) quand ils ne les tuent pas. Les chercheurs ont employé un dispositif expérimental simple mais ingénieux pour tester leurs hypothèses. Dans la conclusion de leur étude, les chercheurs avancent deux hypothèses. Première possibilité, les plantes étant sensibles au champ magnétique terrestre, peut-être sont-elles aussi capables de percevoir un champ magnétique ultra-faible émanant de la plante cachée ? Deuxième possibilité, que les auteurs semblent préférer : le son. On sait évidemment que les végétaux produisent des bruits, qui ne sont pas que des craquements et des bruissements. Toute la question est de savoir s'ils y sont réceptifs. Cette expérience pourrait ajouter un élément nouveau au dossier à condition de considérer que le piment, sous ses différentes formes, a perçu les ondes sonores émises par le fenouil et qu'il a, du coup, hâté sa croissance comme pour se renforcer face à la concurrence de cette plante, voire anticiper l'arrivée de ses molécules chimiques nocives. La sensibilité des plantes au son est un sujet d'étude peu exploré mais qui a des chances de se développer, notamment depuis qu'une expérience réalisée par la même équipe et publiée en mars dans la revue Trends in Plant Science a montré qu'en présence d'un son continu émis à des fréquences comprises entre 200 et 300 hertz, les racines de jeunes plants de maïs poussant dans de l'eau avaient nettement tendance à se tourner vers la source sonore. Disons que le lierre de Gaston Lagaffe s'est juste trompé de direction...

jeudi 14 juin 2012

Anja, la communauté qui a sauvé sa forêt grâce au tourisme

La communauté d'Anja, à Madagascar, vient de recevoir une récompense des Nations unies pour avoir réussi à sauver sa forêt et sa faune grâce à l'écotourisme, un exemple des promesses de l'économie verte qui sera à l'ordre du jour du sommet du développement durable à Rio. L'écotourisme rapporte à cette communauté de 2.500 habitants environ 30.000 euros par an. Grâce à l'argent du tourisme, l'association finance des patrouilles de surveillance du parc, le recensement des espèces qui y vivent, le reboisement de la forêt, mais aussi un système de protection sociale pour les handicapés et les personnes âgées. La communauté est aujourd'hui autosuffisante pour son alimentation. Les communautés vont lancer un cri d’alarme à Rio Onze ans plus tard, les Nations unies viennent de décerner à «Anja Miray» le «Prix Equateur», qui récompense 25 communautés dans le monde pour leur travail sur la protection de la biodiversité et la promotion de l'écotourisme. Du 20 au 22 juin, des représentants d'Anja partiront recevoir leur prix à Rio de Janeiro, où près de 130 chefs d'Etat et de gouvernement seront réunis pour la Conférence des Nations unies sur le développement durable, 20 ans après le Sommet de la Terre. Avant le départ de leurs représentants pour Rio pour recevoir leur prix, les habitants d'Anja ont célébré une fête avec une quarantaine de représentants de plus de 400 communautés locales de tout le pays. «Je ressens de la fierté pour cette communauté», dit Fatma Samoura, coordinatrice des Nations unies à Madagascar, qui était invitée. Mais ce succès ne fera école que s'il existe une véritable volonté politique du gouvernement. «Aujourd'hui ces communautés, à travers la déclaration qu'elles vont faire à Rio, vont néanmoins lancer un cri d'alarme, en leur disant écoutez, nous, nous avons pris l'option de ne pas être dépossédés de notre terroir, mais nous aimerions également que les autorités malgaches puissent vraiment nous aider à rester chez nous et à produire tout en sauvegardant la nature». Mes lémuriens sont de retour Au début des années 1990, la moitié des 13 hectares de la forêt d'Anja avait été coupée illégalement, avec des conséquences dramatiques: baisse des réserves d'eau, assèchement des rizières, ensablement des champs. Les lémuriens s'étaient enfuis, et les rares qui restaient, parfois, étaient mangés par les villageois au bord de la famine. Face au désastre, les habitants créent en 2001 une association: «Anja Miray» («Communauté d'Anja», qui regroupe six villages). Les Nations unies, avec diverses ONG internationales et malgaches, lui font un don d'environ 30.000 euros. Dans le but de responsabiliser la communauté de base elle-même de l'intérêt économique de protéger son environnement. Un bonnet vissé jusqu'aux yeux, Mamy affronte le vent et la pluie de l'automne austral, en montrant fièrement trois montagnes de granit grises collées les unes aux autres: la fierté de la communauté d'Anja. «C'est un endroit particulier» dit Mamy, né au village, et aujourd'hui guide dans ce parc naturel. «On va voir des lémuriens, des grottes, des tombes ancestrales, des caméléons, des oiseaux, des papillons, et aussi des plantes médicinales», annonce-t-il. Dans les montagnes, un dédale de couloirs dans la pierre. «Ici, vous voyez, ces cornes de zébus marquent l'entrée d'une tombe». Un peu plus loin, le guide regarde en l'air. Des lémuriens blancs et noirs sautent d'arbre en arbre: «Ce sont des lémuriens Maki-Katta. Katta vient de l'anglais cat, car ils ressemblent à des chats.» Aujourd'hui, 300 lémuriens vivent dans le parc d'Anja. Il y a vingt ans, ils étaient sur le point de disparaître.

jeudi 7 juin 2012

Les multiples vertus du vétiver révélées

Une plante herbacée vivace a différentes utilités. Tel est l'objectif de la plantation Bemasoandro en exposant le vétiver à l'Alliance Française d'Antananarivo, pendant 15 jours. Ainsi, cette plante ne sert pas seulement à lutter contre l'érosion, grâce à son système racinaire extrêmement dense, pouvant pénétrer à plus de trois mètres de profondeur dans le sol. « La racine permet de confectionner un tapis de bain, un cadre photo et un toit. La feuille sert à fabriquer des sous assiettes et un toit. Le vétiver peut donner également de l'huile essentielle », a relaté Herna Hajaniaina Rakotonirin­janahary, gestionnaire de plantation. Cette plante a ainsi différentes vertus. « Elle peut être utilisée en cas de mauvaise circulation du sang, du stress et d'aménorrhée (absence de règle) », ajoute le gestionnaire de plantation. Il n'existe pas encore de marché bien structuré pour écouler tous ces produits. « Il n'y a que trois sociétés qui font la promotion de cette plante actuellement », raconte Herna Hajaniaina Rakotonirin­janahary. La plante sert essentiellement à conserver et protéger le sol, même si le vétiver n'a pas besoin de climat spécifique pour pousser.

mercredi 6 juin 2012

L'économie verte à l'honneur de la Journée Mondiale de l'environnement

L'économie verte est à l' honneur de la Journée Mondiale de l'Environnement du 5 juin de cette année à Madagascar dont la célébration officielle s'est tenue à Fénérive-Est (dans l'est du pays), apprend-on d'une source auprès du ministère de tutelle, mardi. "Economie verte : En faites-vous partie?" tel a été le thème choisi pour cette année par le programme des Nations Unies pour l'environnement, qui marque par également le 20ème anniversaire du Rio+20. En plus des festivités organisées dans les 22 régions de Madagascar, diverses manifestations axées sur la promotion de l' économie verte sont organisées à Fénérive-Est du mardi au jeudi prochain dont la foire environnementale. Pour la Journée Mondiale, la remise officielle de documents marquant la volonté du gouvernement de promouvoir l'économie verte à Madagascar a été mise en relief. Ce document est le rapport relatant l'état de l'environnement de Madagascar (REEM 2012), les plans d'action sectorielle intégrant les activités prenant en compte les dimensions environnementales ainsi que le programme régional de développement vert de la région d'Analanjirofo (dans l'est de la Grande Ile). Ce REEM 2012 est la 3ème édition du rapport qui est publié tous les 5 ans,qui raconte l'économie et l'environnement, l'air, l'eau, le sol, l'écosystème terrestre, marin et côtier, l'environnement social, rural et urbain, les catastrophes naturelles et le changement climatique. Ce document cadre sert à aider les associations et les partenaires environnementaux à bien planifier leurs projets ainsi que les mesures prises par le gouvernement et les options futures.

mardi 5 juin 2012

Solar Impulse atterrit au Maroc

L’avion solaire suisse Solar Impulse a atterri dans la nuit de mardi à mercredi à Rabat, au Maroc, a constaté un journaliste de l’AFP. Conduit par le suisse Bertrand Piccard, il a atterri -en pleine lune- à 23H30 locales (22H00 GMT) à l’aéroport de Rabat Salé où il a été accueilli par des responsables de l’Agence marocaine de l'énergie solaire (MASEN). D’immenses chapiteaux ont été dressés près de l’aéroport pour abriter les organisateurs de ce vol, retransmis en direct par le site +solarimpulse.com+. Selon des res ponsables de l’aéroport, la piste sur laquelle l’avion a atterri est longue de 3,8 km. Ce dernier «se reposera à Rabat pendant cinq jours avant de s’envoler de nouveau pour Ouarzazate», au sud du Maroc, à la veille de l’inauguration par le roi Mohammed VI de la plus grande installation thermo-solaire jamais construite à ce jour dans le monde. Piloté par le Suisse Bernard Piccard, co-fondateur du projet, l’avion solaire a décollé de l’aéroport de Madrid-Barajas mardi à 05h22 (03h22 GMT).

Une éclipse de Vénus visible les 5 et 6 juin.......

Une éclipse de Vénus aura lieu les 5 et 6 juin prochains. Pour les amoureux du ciel ce sera une occasion rare de constater l'alignement de Vénus sur le soleil mais également la Terre. Un moment dédié également à la vérification des techniques d'observation des exoplanètes lointaines transitant devant leur étoile. Le transit de Vénus, qui apparaît comme un grain de beauté sur le Soleil, est photographié le 8 juin 2004, au Planetarium d'Urania à Hove, en Belgique. Après celle de 2004-2012, la prochaine paire de transits de Vénus est agendée à... 2117. Il s'agit d'un évènement astronomique et scientifique majeur. Le prochain passage de Vénus devant le soleil n'aura lieu que dans 105 ans soit en 2117. Ces transits surviennent par paire à huit ans d'intervalle et n'apparaissent plus pendant plus d'un siècle. Le précédent était donc en 2004 et aucun ne s'est produit au XXe siècle. Le passage de Vénus devant le soleil sera entièrement visible à travers le Pacifique depuis l'Est de l'Australie, notamment à Hawaii où se trouvent de nombreux télescopes parmi les plus puissants au monde comme l'observatoire de Mauna Kea. Aux Etats-Unis, le transit commencera dans l'après-midi et le soleil se couchera avant la fin du phénomène. En Europe ce sera le contraire. Au lever du jour, le 5 juin, Vénus aura déjà commencé à passer devant le soleil.

dimanche 3 juin 2012

La grande aigrette se reproduit en Angleterre pour la première fois

Des naturalistes britanniques confirment qu’un couple de grandes aigrettes – le plus grand des hérons – a donné naissance, mardi 29 mai, à au moins un petit sur le sol britannique : une première dans le monde de l’ornithologie. Mardi soir, les naturalistes bénévoles de la réserve naturelle de Shapwick Heath, dans le Somerset, surveillant 24 heures sur 24 le nid de ce couple de grandes aigrettes, ont d’abord cru y entrevoir un battement d’ailes et l’éclair d'un bec jaune. Mercredi matin, Kevin Anderson, coordinateur du projet ‘grande aigrette’ pour l’organisme Natural England, a confirmé à 100% la venue au monde d’un poussin, après avoir pu observer ce dernier battre des ailes et être nourri par sa mère. C’est la toute première fois, selon les ornithologues, que cette espèce de héron se reproduit au Royaume-Uni, où il est rarement observé. Selon d’autres observations qui restent à confirmer, un second poussin serait né un peu plus tard – ces aigrettes pouvant pondre jusqu'à six œufs, un à la fois, sur une période de quelques jours. "Ce fut un grand sentiment de soulagement quand nous avons pu confirmer que nous avions au moins un oisillon dans le nid. Nous étions sur des charbons ardents, comme les futurs parents nous-mêmes", a déclaré Simon Clarke, un responsable local cité par la BBC.

jeudi 31 mai 2012

La nature de Madagascar sera exposée au Jardin Exotique de Monaco

La nature extraordinaire de Madagascar sera dans le Jardin Exotique de Monaco lors d'une exposition photographique qui se tiendra du 19 juin au 5 août prochain, apprend-on de l'Office National du Tourisme Malgache (ONTM) dans son communiqué, jeudi.
L'objectif de cette exposition est de "participer, par le biais de l'image, à la protection des espèces et des écosystèmes et de faire apprécier la beauté de cette nature si riche pour mieux faire prendre conscience de la nécessité de préserver cet environnement si fragile", selon les explications du photographe professionnel, Nicolas Cegalerba. Elle entre également dans le cadre de la promotion de la destination Madagascar et de sa richesse touristique sur le plan international, a-t-on indiqué. La nature malgache ainsi que ses diverses potentialités naturelles seront ainsi exposées dans ce Jardin Exotique de Monaco qui, depuis plus de 75 ans, a "collectionné les plus étonnantes et les plus rares espèces de plantes exotiques du monde entier". "44 photographies sur la biodiversité de la Grande Ile dont des espèces emblématiques comme les lémuriens et baobabs mais aussi des espèces moins connues mais tout aussi spectaculaires et parfois extrêmement menacées, prises par Nicolas Cegalerba lors de ses passages à Madagascar, seront exposées". Madagascar possède des écosystèmes très variés et une biodiversité unique en son genre.

vendredi 25 mai 2012

La constitution des communautés de parasites dans les îles

Il est particulièrement difficile de reconstituer l'histoire évolutive des parasites. Une équipe franco-espagnole impliquant notamment des chercheurs du Laboratoire Evolution et Diversité Biologique (CNRS/ Université Toulouse 3/Ecole nationale formation agronomique) vient, grâce à des analyses phylogénétiques moléculaires, de reconstruire le parcours et l'évolution de plusieurs lignées de parasites sanguins présents chez des oiseaux endémiques des îles Mascareignes. Les résultats sont publiés dans la revue Molecular Ecology.
Malgré de nombreuses recherches, on ne sait finalement que peu de choses sur l'origine des communautés de parasites, leur édification au fil du temps et la manière dont les parasites changent d'hôte ou d'aire géographique. Les chercheurs se sont intéressés à un groupe de parasites sanguins qui prennent des oiseaux pour hôtes intermédiaires, notamment les oiseaux-lunettes endémiques de l'archipel des Mascareignes (La Réunion, Maurice, Rodrigues). Ils ont comparé les profils génétiques de parasites présents dans le sang des oiseaux des Mascareignes avec ceux qu'ils ont trouvés chez des oiseaux-lunettes d'autres îles de l'océan Indien et de nombreuses autres autres espèces d'oiseaux du monde entier. En tirant parti de la connaissance de l'histoire biogéographique des oiseaux-lunettes qu'ils ont acquise au cours de travaux précédents, les chercheurs ont établi que la diversité des parasites retrouvée chez les oiseaux des îles s'explique par une combinaison de deux processus: des immigrations multiples suivies dans certains cas de radiations évolutives. Ainsi, deux lignées de parasites très riches en espèces semblent avoir été présentes dans l'archipel depuis plus d'un million d'années et s'y être diversifiées depuis leur arrivée tandis qu'une autre lignée s'est implantée plus récemment, probablement apportée par un oiseau infecté introduit par les humains. Réussir à mettre en lumière les processus par lesquels des parasites s'installent chez telle espèce ou à tel endroit est particulièrement important dans un contexte où la nécessité de comprendre les mécanismes qui déterminent l'émergence de nouvelles maladies n'a jamais été aussi grande.

mercredi 23 mai 2012

Greenpeace appelle à prendre des mesures pour freiner la disparition du thon

Greenpeace a accusé mercredi l'industrie du thon de déclarer certaines espèces de ce poisson menacées d'extinction, et réclamé la fin des méthodes de pêche non sélectives qui capturent accidentellement tortues, dauphins ou requins. Alors que les grands acteurs de la filière sont réunis cette semaine à Bangkok, l'organisation de défense de l'environnement a appelé les industriels à mettre en place une pêche durable et à ne plus utiliser de méthodes "destructrices". "C'est une situation urgente. Il y a tout simplement trop de bateaux (...). Il doit y avoir une réduction importante si nous voulons inverser le déclin des stocks", a expliqué Sari Tolvanen à l'AFP. "On pourrait penser que l'industrie serait inquiète du déclin des stocks, mais ils ne font rien". Selon Greenpeace, les populations de thon pourraient croître à nouveau avec une protection adéquate. L'organisation a également réclamé une interdiction des dispositifs qui attirent les poissons vers des sortes de filets géants, capturant au passage 10% d'espèces autres que le thon. L'industrie du thon, des bateaux-usines aux supermarchés, assure avoir conscience du problème de la réduction des stocks et respecter les quotas limitant les prises aux poissons arrivés à maturité et dans des eaux où les populations sont abondantes. Le thon rouge, très prisé pour les sushis, est l'une des espèces les plus en danger. Un thon rouge de 269 kilos avait été adjugé en janvier au prix record de 565.000 euros lors de la première vente aux enchères de l'année au marché aux poissons de Tsukiji à Tokyo, le plus grand du monde.

mardi 22 mai 2012

Un nouveau virus frappe l’aquaculture dans l’océan Indien

Le white spot syndrome virus est apparu pour la première dans notre sous-région au Mozambique l’année dernière. Il vient d’être détecté cette fois à Madagascar. La maladie tue les crustacés, notamment les crevettes d’élevage. Les fermes aquacoles touchées chiffrent les pertes en millions d’euros. White spot syndrome virus (WSSV) ou maladie des points blancs. Jusqu’en 2011, l’océan Indien était l’une des dernières régions au monde épargnée par cette épizootie qui touche plus de quarante espèces de crustacés sur la planète. Aujourd’hui, notre sous-région Indien est bel et bien contaminée à son tour. Les premiers cas ont été signalés fin août, l’an dernier, dans une ferme réunionnaise installée dans la région de Quélimane, au Mozambique. La structure implantée par Aquapesca (groupe Océinde) s’est vue contrainte de stopper net sa production de crevettes bio. Cette information communiquée à l’Organisation mondiale de la santé animale avait à l’époque fortement inquiété les autorités de Madagascar, à juste titre puisque la filière crevettes s’est développée dans les mangroves de la côte ouest de la Grande Ile, à moins de 700 km des côtes mozambicaines. Le gouvernement malgache avait immédiatement interdit toute importation de crustacés du Mozambique ainsi que toute introduction de produits transformés ou de matériels ayant servi à leur manipulation. Madagascar touchée à son tour Mais la barrière douanière n’aura pas eu l’effet escompté. Le laboratoire de pathologie aquacole de l’Université d’Arizona (Etats-Unis) vient en effet de confirmer le premier cas malgache. Le virus a été détecté le 5 mai dans une ferme du Menabe, proche de Morondava, propriété du groupe Aquamen EF, l’un des deux poids lourds du secteur sur la Grande île aux côtés du groupe Unima. Un désastre potentiel pour la filière. Car le virus est mortel pour les crevettes à plus de 75%. « Nous avons dû isoler la ferme et pêcher 100% des crevettes pour les brûler » explique un responsable de la ferme du Manabe. « Nous avons perdu un cycle complet, soit environ 300 tonnes. C’est comme une catastrophe climatique ». Estimation des pertes selon le magazine économique Marchés Tropicaux et Méditerranéens : plus de 3,5 millions d’euros. 3 milliards de dollars de pertes par an Le white spot syndrome virus n’est pas la seule maladie susceptible de contaminer les élevages aquacoles mais elle est certainement l’une des plus coûteuses. En 2002, un rapport international estimait les pertes à plus de 3 milliards de dollars par an sur la planète. Certains pays précédemment touchés comme Taiwan ont vu leur production divisée par trois après la contamination. Les enjeux financiers de la bio-sécurité sont donc très importants pour la filière. A titre indicatif, les crustacés ne représentent que 10 % du volume des produits de la mer du Mozambique mais contribuent en valeur à 75 % des exportations et représentent tout de même un chiffre d’affaires annuel de 51,8 millions de dollars. En 2010 à Madagascar, la sous-filière crevettière a généré à l’export environ 50 millions de dollars de recettes. Elle représentait cette même année plus de 3500 emplois directs.

mardi 8 mai 2012

Massif de l’Itremo : bientôt une nouvelle aire protégée

Le vestige forestier d’Ankazobe d’environ 13 ha, dans la Région Analamanga, mérite une attention particulière en abritant le Sohisika, une espèce « en danger critique ». Conservation International (CI) appuie la volonté des communautés de Firarazana et des villageois environnants pour assurer la protection de ce lambeau forestier. Le « Missouri Botanical Garden » y apporte son appui technique dans la structuration communautaire (VOI Sohisika), le transfert de gestion, les activités génératrices de revenus (écotourisme rural, pépinière d’espèces autochtones et exotiques, apiculture, pisciculture), la restauration forestière, les pare-feux… Notons que dans la Région Vakinankaratra, trois sites ont été appuyés par CI à savoir Tsinjoarivo, Ankaratra et Ibity. Ceci pour la mise en protection des ressources et habitats naturels sachant qu’ils fournissent des services écologiques importants ou qu’ils hébergent des espèces endémiques menacées. Le Massif de l’Itremo, dans la Région Amoron’i Mania, est un centre d’endémisme et de biodiversité. Avec l’appui financier de CI, le « Royal Botanic Garden Kew » a pris la relève pour la phase de création définitive de cette nouvelle aire protégée.

vendredi 4 mai 2012

Formation pour Création de Cours en ligne sur Moodle du Lundi 14 au Mercredi 16 mai 2012

Une formation pour la création de Cours en ligne sur la Plateforme Moodle (RICT formation Moodle), est organisée par le Projet RICT (Projet de Partenariat entre ESSA-Forêts et la Faculté des Sciences pour le renforcement du TICE), au Centre Informatique RICT du Lundi 14 au Mercredi 16 mai 2012. de 8:30 à 11:30. Une fiche d’inscription dûment remplie devrait être envoyée soit à Mr Jeannin Ranaivonasy (j.ranaivonasy@gmail.com, tel 0341116671) à l’ESSA-Forêts, soit à Mr Harry Harvel (harvelharry@gmail.com, tel 0340466333) au Centre RICT, au plus tard le Jeudi 10 mai 2012. La formation est gratuite et les places sont limitées.

mercredi 2 mai 2012

Compensation carbone, une bonne idée ?

Compensation carbone : qu’est ce que c’est ? Le processus de compensation carbone est assez simple. Vous êtes un particulier ou une entreprise et vous souhaitez lutter contre vos émissions de gaz à effet de serre ? Alors les programmes de compensation carbone sont peut-être faits pour vous. L'effet de serre expliqué Compensation, la marche à suivre Une fois que vous connaissez votre volume d’émissions, vous pouvez alors investir, en achetant des crédits carbone, dans des projets d’efficacité énergétique, de reforestation ou de soutien aux énergies renouvelables, souvent portés par des ONG. Calculez votre bilan carbone sur l’année ou sur l’une de vos activités (vos trajets en voiture par exemple ou un voyage en avion). Une fois ce bilan effectué, étudiez votre situation carbone et changez d’abord vos habitudes pour réduire votre bilan carbone. Compost Ces projets de compensation, de capture et stockage du carbone peuvent être de diverses natures, comme la promotion du compostage de déchets organiques à Madagascar, des réservoirs à Biogaz et Vermicompost en Inde, des fours solaires au Pérou (proposés par actioncarbone.org) ou encore une installation géothermique au Guatemala (Climatmundi). L’objectif est d’arriver à un bilan complètement neutre entre les émissions dont vous êtes responsables et celles qui sont compensées. Les crédits carbone et la compensation carbone en France Quatre organismes français de rachat des GES ont signé la Charte de l’Ademe, se partageant d’ailleurs l’essentiel du marché depuis 2005 : 1. L’association CO2 Solidaire lancée par le Geres (Groupe énergies renouvelables, environnement et solidarités) propose de financer des projets dans des pays du Sud (Cambodge, Maroc, Afghanistan, Inde) dont elle est elle-même l’initiatrice. 2. L’association Action carbone créée Y . Arthus-Bertrand (Good Planet) dont les projets concernent la capture de CO2 par la végétation (projet de reforestation, lutte contre la déforestation…) ou les énergies renouvelables dans les pays du Sud. 3. L’entreprise Climat Mundi qui a la particularité de vendre des certificats de réduction d’émissions de CO2 sous forme de chèques cadeau ! Les projets qu’elle soutient concernent les énergies renouvelables (petite hydraulique en Chine et au Mexique) et la lutte contre la désertification (Erythrée). 4. L’entreprise EcoAct engagée dans des projets de reforestation en Amérique du Sud ou de construction de chambres froides au Burkina Faso.
Compensation carbone, un système controversé A priori, la compensation carbone est très bénéfique pour l’environnement. Mais quelques voix s’élèvent contre ce système pourtant apprécié de nombreuses entreprises et même de quelques stars. Car si le principe de la compensation carbone est salué, c’est la démarche qui est critiquée. Il faut savoir que : * Les prix de la tonne du CO2 peuvent varier du simple au quadruple. La compensation d’un vol Aller-retour Paris/new-York passe ainsi de 8 à 80 euros selon les opérateurs. * La qualité des projets soutenus et leur mode de contrôle manque de transparence et de lisibilité dans certains cas. *

lundi 30 avril 2012

Maîtriser la démographie, la clé pour sauver l'environnement?

Démographie et environnement ne peuvent être considérés comme deux problèmes séparés, estiment des scientifiques britanniques de la Royal society. Selon eux, la croissance de la population mondiale est un sujet à aborder lors de réunions internationales comme la conférence des Nations unies Rio+20 sur le développement durable, en juin, où l’on peut «recadrer la relation entre les gens et la planète». Dans un rapport présenté à Londres, l’académie britannique des sciences, estime que «le XXIème siècle est une période critique». Elle rappelle que la population mondiale, de 7 milliards aujourd’hui, devrait atteindre 8 à 11 milliards d’ici à 2050. Pour les scientifiques, la démographie doit être stabilisée par des méthodes «volontaires», où l’éducation peut jouer «un rôle important». En parallèle, les pays développés et émergents doivent réduire leurs niveaux de consommation pour permettre aux plus pauvres de consommer plus et d’échapper à la pauvreté absolue, qui concerne 1,3 milliard de personnes vivant avec moins de un euro par jour. Vers un avenir «inéquitable et inhospitalier» «Le monde est face aujourd’hui à un choix très clair», affirme Sir John Sulston (Université de Manchester), qui a conduit le travail sur ce rapport. «Nous pouvons choisir de rééquilibrer l’utilisation des ressources selon un schéma de consommation plus égalitaire, recadrer nos valeurs économiques pour refléter vraiment ce que notre consommation signifie pour notre planète, et aider les individus dans le monde entier à faire des choix de reproduction informés et libres», dit-il. «Ou bien nous pouvons choisir de ne rien faire et nous laisser entraîner dans un tourbillon de maux économiques, socio-politiques et environnementaux, conduisant à un avenir plus inéquitable et inhospitalier». «La capacité de la Terre à répondre aux besoins des hommes est limitée», rappelle le rapport, qui relève les niveaux de consommation très élevés dans les pays riches, où un enfant utilise 30 à 50 fois plus d’eau que celui d’un pays en développement. Des pratiques qui se répandent dans les pays émergents très peuplés. Le rapport avance plusieurs recommandations: réduire l’extrême pauvreté, mettre en place des programmes volontaires de planning familial dans les pays pauvres, réduire la consommation de biens matériels dans les pays les plus développés et les pays émergents -réduction des déchets, investissements dans les ressources renouvelables... «Nous appelons les gouvernements à s’intéresser soigneusement au problème démographique à la conférence Rio+20, et à s’engager à un avenir plus juste, basé non pas sur une croissance de la consommation matérielle mais sur les besoins présents et futurs de la communauté globale», souligne Sir Sulston.

jeudi 26 avril 2012

La Baie de Baly

Réputé pour sa biodiversité exceptionnelle, Madagascar abrite dans ses aires protégées d’innombrables espèces de faune et de flore endémiques. La Baie de Baly est à 150 Km de Mahajanga, au cœur des communes de Soalala et d'Ambohipaky. Le parc s'étend sur 57 142 ha.
Le Parc national de la Baie de Baly se distingue des autres parcs de l’île par son alliance entre l’écosystème terrestre et l’écosystème marin. L’« Angonoka » (Geochelone yniphora) est devenu un véritable emblème de la Baie de Baly. Cette tortue rare est endémique à la région. Le parc est d’ailleurs son unique refuge au monde. Parsemé de lacs, cet espace protégé est aussi le sanctuaire de nombreuses espèces « en danger » telles que l’Erymnochelys madagascariensis, une tortue d’eau douce et le Dugong Dugong, un mammifère marin. Le Parc national de la Baie de Baly abrite quelques espèces de lémuriens et d’oiseaux endémiques de l’Ile, notamment le fameux Ankoay et le Héron crabier blanc. Toute cette faune exceptionnelle évolue au milieu d’une flore riche et généreuse. En tout, on y retrouve 129 espèces végétales. L’autre particularité de la Baie est sa proximité avec le Parc National de Namoroka. Il est donc tout à fait possible de prolonger son aventure dans cette aire protégée caractérisées par ses Tsingy et ses grottes.

lundi 2 avril 2012

La société Bionexx ambitionne de faire de la grande îlele leader de fournisseur d'artémisinine dans 4 ans

La société Bionexx qui oeuvre dans la culture de la plante dénommée « Artémesia Annua » connue pour sa vertu de guérir le paludisme, ambitionne de faire de la grande île le leader de fournisseur d'artémisinine dans 4 ans, apprend-on de cette entité, ce lundi.

Madagascar pourra devenir le leader mondial dans quelques années avec l'inauguration de sa nouvelle ferme agricole situé à Antongona Imerintsiatosika, à une dizaine de kilomètres à l'ouest d'Antananarivo, la capitale malgache, d'une superficie de 658 Ha, a indiqué le président directeur général de la société, Charles Giblain.

Dans le court terme, cette entreprise projette, en effet, de produire 500 tonnes de matière sèche par an pour seulement la ferme agricole d'Imerintsiatosika, qui correspond à 25% du marché mondial, si l'année dernière, elle a produit 120 tonnes de feuilles sèches d'Artémesia Annua.

Ce projet de production d'artémisinine a déjà commencé depuis l' année 2005 dans d'autres régions comme l'Alaotra, dans le nord- ouest et la région de Vakinakaratra, dans le sud de la grande île.

Notons que le taux d'artémisinine trouvé dans les plantes malgaches est plus élevé (environ entre 1,3% à 1,5 %) que celui trouvé dans d'autres pays (en Chine, entre 0,8% et 1%).

jeudi 22 mars 2012

Espèces en danger: la CITES veut mieux protéger les coraux, dauphins, requins et hippocampes


La CITES, une organisation affiliée à l'ONU chargée de la protection des espèces en danger, a demandé mercredi que certaines espèces aquatiques, comme les coraux, les dauphins, les requins et les hippocampes, soient mieux protégés.

Dans un communiqué, publié à l'issue d'une réunion du Comité animaux de la CITES à Genève, l'organisation a indiqué qu'elle s'était surtout penchée sur les espèces aquatiques, avec 150 experts réunis du 15 au 20 juin.

Ces experts ont recommandé des quotas d'exportation "prudents" pour certaines espèces comme les hippocampes d'Asie du Sud-Est, les coquillages géants du Pacifique, et les esturgeons de la mer Caspienne. En outre, le comité a recommandé que les exportations de dauphins vivants des Iles Salomon soient limitées à 10 par an.

Le comité a également examiné le commerce de serpents et de tortues en Asie, celui des reptiles à Madagascar et celui des scorpions et d'oiseaux africains.

A ce propos, des experts ont fait part de leur inquiétude concernant le commerce de certains oiseaux, comme les grues royales dans des pays africains. Entre 2000 et 2010, environ 1.300 grues ont été vendues.

Des recommandations ont été adoptées pour protéger la population des grues en Guinée, au Nigeria, au Rwanda, au Soudan, au Soudan du Sud, en Tanzanie et en Ouganda.

Le comité animaux du CITES est chargé de l'aspect technique et scientifique pour assurer la survie de plus de 4.500 espèces d'animaux, parmi lesquels les esturgeons producteurs de caviar et les reptiles dont les peaux servent à fabriquer des produits de luxe.

mercredi 21 mars 2012

Carole Sattler met de l'éthique dans la botanique à Madagascar

À 27 ans, la jeune femme a reçu le premier prix Terre de Femme de la fondation Yves-Rocher. Une récompense couronnant son travail sur l'ethnobotanique à Madagascar.

Les études de pharmacie peuvent mener au bout du monde. Lorsqu'elle a fait son entrée à la fac de pharma de Lille II, Carole Sattler n'imaginait sans doute pas être reçue, six ans plus tard, en grande pompe par un géant de la cosmétique. Pas la peine de se pincer pour y croire, tout ce qui lui arrive est pourtant bel et bien réel. « Depuis une semaine, je suis sur un nuage », confie la jeune femme. Lors de la journée de la femme, elle a été couronnée par la fondation Yves-Rocher qui récompense chaque année des femmes luttant au quotidien pour la protection de l'environnement.


« Laisser une trace »
Carole Sattler a été récompensée pour un projet mené à Madagascar autour de l'ethnobotanique. « On s'intéresse à la relation entre les hommes et les plantes médicinales », poursuit-elle. Grâce à un partenariat déjà existant entre la région Nord-Pas-de-Calais, et celle d'Analanjirofo dans le Nord-Est de l'île, un premier voyage est organisé en 2009. Deux autres suivront. Sur place, Carole et l'équipe de l'Association de valorisation de l'ethnopharmacologie en régions tropicales et méditerranéennes (AVERTEM) travaillent main dans la main avec les habitants. Le projet évolue en concertation avec ceux qui sont sur place. « Nous avons réalisé un espace pédagogique sur les plantes utilisées par les locaux, un film sur la biodiversité, nous avons aussi recensé les plantes médicinales pour laisser une trace dans un pays où la transmission orale est encore très ancrée. »
Prochain départ en juin
Passionnée par la nature et les plantes, Carole Sattler garde une ligne de conduite bien précise, les travaux réalisés sur place doivent bénéficier avant tout aux Malgaches. Pas question de s'approprier le savoir ancestral des habitants de la forêt. « On a voulu remettre de l'éthique dans l'ethnopharmacologie car il y a eu des abus, explique-t-elle. Des plantes utilisées depuis des millénaires ont été prises juste pour faire de l'argent. » Cette récompense ne marque pas pour autant la fin du travail d'AVERTEM. Si une antenne a été créée sur place pour poursuivre le travail commencé par l'équipe de Carole, l'aventure est loin d'être terminée. « Il y a encore beaucoup de plantes à explorer, à chaque voyage on découvre de nouvelles choses à étudier. Désormais on veut notamment se pencher sur les plantes médicinales en voie de disparition. » Auréolée de la précieuse distinction de la fondation Yves-Rocher, Carole a déjà prévu de retourner à Madagascar pour un séjour de trois mois en juin.

vendredi 16 mars 2012

La terre a tremblé dans la capitale malgache...........


Un séisme de magnitude 4.67 sur l’échelle de Richter s’est produit à 15h à 151 km Nord Est d’Antananarivo.

Un séisme de magnitude 4.67 sur l’échelle de Richter s’est produit à 15 h dans la Région du Lac Alaotra, à 151 km au Nord Est d’Antananarivo. La localisation exacte de ce séisme est la suivante : Lat : 17.73 Sud et long : 48.32 E.

Le séisme a été ressenti dans la Capitale pendant environ 10 secondes. Aux alentours d’Ambatondrazaka, Amparafaravola, il a été ressenti d’une manière assez forte. La Région du Lac Alaotra est une des zones sismiques à forte sismicité de Madagascar. "Il ne devrait pas y avoir de dégâts matériels, ni de perte de vie humaine", indique un communiqué du Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes de Madagascar.

vendredi 9 mars 2012

Fermeture du parc d’Andasibe


La furie de Giovanna et Irina n’a pas épargné le parc national d’Andasibe. Les circuits touristiques sont inaccessibles à cause des dégâts.
Les deux derniers cyclones qui ont frappé le pays n'ont pas épargné le tourisme. Le parc national Mantadia à Andasibe, une des destinations touristiques phares de Madagascar, est fermé depuis près d'une semaine. Selon les informations recueillies sur place, un pont de 25 mètres, réservé aux piétons et qui sert d'accès principal vers les quatre circuits du parc a été endommagé par les crues. La passerelle a été emportée par les eaux, et une partie de la fondation principale a même été touchée. Difficile pour l'instant de déterminer la durée de la fermeture qui dépend entièrement de la réhabilitation de l'infrastructure.
Arnaque
« Ce pont représente un passage stratégique pour accéder au parc. Les employés du parc auraient pu faire les réparations nécessaires, mais par précaution et surtout pour des raisons de sécurité, nous avons décidé de faire appel aux techniciens du génie rural pour établir les études techniques avant d'entamer les travaux », explique René Randriambohan­ginjatovo, directeur du parc.
Le cyclone Giovanna a causé des dégâts importants sur la végétation, surtout sur la forêt. Plusieurs dizaines d'arbres se sont écroulés, provoquant une modification importante du paysage. À plusieurs endroits, les troncs ont bloqué les sentiers qui courent à l’intérieur du parc après le passage du premier cyclone. « Giovanna a surtout apporté du vent qui a fait tomber les arbres, mais que nous avons pu dégager. Par contre, le cyclone Irina a été accompagné par beaucoup de pluies qui ont causé des crues et endommagé ce pont », précise le directeur du parc.
Cette fermeture entraîne un manque à gagner pour le parc qui est privé de recettes issues des frais d’accès payés par les visiteurs. Mais, heureusement, c'est encore la période de basse saison touristique à l'heure actuelle, ce qui minimise ces pertes. Toutes les agences de voyage et tours opérateurs sont déjà avisés de cette fermeture. Ce qui évite aux touristes de faire un voyage inutile de 130 kilomètres d'Antananarivo jusqu'à Andasibe. Néanmoins, certains visiteurs indépendants qui ne sont pas passés par ces professionnels du voyage ont déjà été surpris par la situation et n'ont eu rien d'autre à faire que de visiter un circuit non-officiel proposé par des guides qui sont restés sur place. « C'était une véritable arnaque. Il n'y avait rien à voir », témoigne une des victimes.
Andasibe accueille près de 22 000 touristes chaque année, dont moins de 50 % de nationaux. Ce chiffre a atteint les 28 000 en 2011 et les responsables du parc espèrent également une très bonne saison 2012.

L'agroécologie pour lutter contre le striga


Dans les pays en développement, qui n'ont pas les moyens d'acheter des engrais de qualité ni le temps de laisser la terre se régénérer, est une vraie alternative aux cultures classiques. Son principe : associer développement agricole et protection des ressources naturelles.
A Madagascar, le développement rural passe donc par l'approvisionnement en eau et l'expertise de conseillers agricoles. En effet, ces pratiques s'appuient sur une grande connaissance du fonctionnement des sols et de la faune.

Une technique qui marche

La promotion de cette solution innovante se fait dans des milieux contraints. « Proposer au paysan de changer de technique est compliqué. Il prend le risque d'hypothéquer son gagne-pain pendant un an », précise Anne Legile, chef de projet à l'AFD en charge de l'agriculture, du développement rural et de la biodiversité.
La technique a pourtant déjà fait ses preuves : « Sur les hauts plateaux de Madagascar, une mauvaise herbe appelée le striga se développe et empêche toute culture. Les gens abandonnaient leurs parcelles mais, grâce à l'agroécologie, ils peuvent désormais les récupérer. ».

mercredi 7 mars 2012

Une nouvelle espèce de papillon........


Certains propriétaires de vignobles italiens, doivent s’armer pour lutter contre un ennemi dangereux. Il s’agit d’un papillon qui détruit les vignes situées au nord de l’Italie. Longtemps confondu avec une autre espèce de papillon américain, il vient d’être bien identifié.

Ce papillon s’appelle Antispila oinophylla et était confondu à un autre insecte originaire du nord de l’Amérique. Et c’est suite à des tests génétiques que les chercheurs ont découvert que celui des vignes italiennes n’a rien à voir avec ce papillon américain. Néanmoins, l’Antispila oinophylla provient aussi du nord de l’Amérique, et y serait toujours. C’est depuis 2006 que ce papillon a commencé à s’attaquer aux vignes du nord de l’Italie, précisément dans les régions de Vénétie et Trento. Mais la BBC fait savoir qu’il s’est vite propagé et plusieurs autres régions nord italiennes seraient envahies par ce papillon.

Lorsque l’Antispila oinophylla s’en prend aux vignes, il pond ses œufs sur les feuilles. Il en sort des larves qui se nourrissent de parenchyme, des cellules vivantes au cœur des tissus végétaux des vignes. Après cette ponte, s’en suit une défoliation qui occasionne l’affaiblissement des vignes. Les scientifiques ne savent toujours pas comment ce papillon à fait son entrée en Italie. Le Dr Van Nieukerken, du Centre pour la Biodiversité des Pays-Bas pense qu’il aurait été transporté accidentellement par des végétaux sur lesquels se trouveraient ses larves. En effet, selon ce docteur ces larves sont très petites et sont de la même couleur que les plantes, des dispositions qui les rendent difficilement détectables.

On affirme, par ailleurs que l’Antispila oinophylla ne s’attaquerait pas aux vignes sous d’autres cieux. Ce constat a été fait à l’Ontario et à la Géorgie où les propriétaires de vignobles n’ont rien à craindre de ce papillon. Ils sont certainement enviés par ceux de l’Italie qui cherchent probablement un moyen pour les éloigner.

lundi 5 mars 2012

Zébu malagasy: C’est l’alerte rouge selon le parti vert

9 687 342 têtes. C’est le dernier chiffre sur le cheptel bovin d’après le recensement agricole datant de 2005. A l’indépendance, le ratio était 1 zébu pour 1 personne. 52 ans plus tard, la situation est alarmante : on a 0,4 zébu pour 1 personne si l’on estime la population malagasy à 20 millions d’âmes. Si l’effectif moyen par exploitation a dépassé les 8 têtes en 2005, il est sûr qu’il régresse actuellement. Devant ce recul, le parti vert Hasin’i Madagasikara renoue avec les conférences-débats qui abordent des thèmes liés au développement socioéconomique. Vendredi prochain, il organisera à son siège à Mamory une conférence sur l’«Alerte rouge sur l’avenir du zébu malagasy ». Les conférenciers seront Léopold Rakotomalala, expert en système d’élevage pastoral, et Fernand Mosa, technicien en agriculture et élevage. Alors que Madagascar est censé être un pays à vocation agricole, le zébu, une des richesses économiques et socioculturelles, perd du terrain depuis plusieurs décennies. Il n’a pas fait l’objet de beaucoup de recherches. Par contre, l’Etat a eu souvent recours à des importations de races étrangères et à des recherches basées sur des croisements et autres améliorations génétiques destinés à ces races-là.
Pour aggraver la situation, l’Etat a accepté, sous la férule du FMI et de la Banque mondiale, la privatisation des services vétérinaires dans les années 90. A l’époque déjà, le poids moyen du zébu n’atteignait pas les 300 kg. La situation ne peut qu’empirer avec la privatisation. Les questions sanitaires posent ainsi des problèmes. Mais il y a aussi le phénomène « dahalo » ou les actes de banditisme essentiellement tournés vers les vols de zébus. Dans la plupart des cas, il compte des réseaux mafieux dont les activités démarrent dans les villages des éleveurs, premières victimes de ces réseaux. Ceux-ci ont des ramifications au niveau des différentes autorités concernées et ce, jusqu’aux marchés finaux dont notamment la capitale et les grandes villes. La reprise de l’exportation de zébus sur pied attise aussi le phénomène « dahalo » dans certaines régions comme l’Amoron’i Mania, la Haute-Matsiatra… En revanche, des zones rouges comme le Melaky et le Menabe ont instauré dernièrement des pactes communautaires (« dina »). De quoi endiguer quelque peu les vols, du moins pour le moment.
Voilà pourquoi l’effectif de zébus arrivés sur le marché de Tsiroanomandidy (un des plus grands marchés à zébus du pays) tend à diminuer depuis 2011 selon des autorités sur place. Les éleveurs préfèrent garder leur cheptel pour en tirer le maximum de bénéfices, au lieu de les céder à un âge où les animaux n’atteignent même pas le poids souhaité par les acheteurs. C’est l’une des raisons pour lesquelles le prix de la viande sur le marché de la capitale a affiché une série d’augmentations l’année dernière. En fait, les différents responsables de l’amélioration de la race locale et de la sécurité ont du pain sur la planche.

mercredi 22 février 2012

Le roi du lézard est déjà libre


Un célèbre contrebandier malaisien d’animaux sauvages a été libéré mercredi 22 février après plus d’un an et demi de détention dans son pays pour avoir tenté d’exporter des serpents menacés. Certains des reptiles dont il faisait le commerce, comme des espèces de tortues protégées, provenaient de Madagascar.
Surnommé «Lizard King» («le roi lézard»), Anson Wong avait été arrêté le 26 août 2010 à l’aéroport de Kuala Lumpur après l’ouverture accidentelle de sa valise qui contenait 95 boas constrictors, une espèce menacée, deux vipères et une tortue.
Considéré comme l’un des trafiquants d’animaux les plus recherchés au monde, il avait été condamné en première instance à six mois de prison après avoir reconnu avoir voulu faire passer illégalement ces animaux vers l’Indonésie voisine. Mais les procureurs avaient fait appel et Wong, qui encourait jusqu’à sept ans de prison, avait été condamné en appel à cinq ans d’enfermement. Une juridiction plus haute a cassé ce jugement au motif qu’il n’avait pas pris en compte le «plaider coupable» de Wong.
Sa condamnation définitive est donc de 17 mois et demi de détention, peine qu’il a déjà purgée.
Wong avait déjà été condamné en 2001 à une peine de 71 mois de prison aux Etats-Unis pour trafic de reptiles.

lundi 20 février 2012

Le criquet nomade révèle son code couleur.......




Annoncer la dangerosité proche d’un rassemblement de criquets en fonction de la couleur des insectes : cela sera désormais possible grâce aux résultats d’une récente étude du Cirad sur le criquet nomade à Madagascar. L’équipe a réussi à quantifier le lien entre la densité de criquets et la couleur que prennent les différentes parties de leur corps. Les résultats permettent ainsi de considérer la variation de couleurs comme un indicateur précoce de grégarisation.

Solitaire, le criquet est sans danger ; mais en groupe, ils dévastent les cultures. D’un état à l’autre, le criquet subit un certain nombre de changements biologiques et physiologiques, mais également de comportement et de couleur. Ainsi, les jeunes criquets nomades (larves) sont verts lorsqu’ils sont isolés et prennent une couleur orangée et jaune tachetée de noir lorsqu’ils sont grégaires. Ce changement s’effectue progressivement et, entre ces deux extrêmes, il existe plusieurs stades intermédiaires. A Madagascar, les chercheurs du Cirad ont montré que la variation des couleurs du criquet nomade pouvait être un indicateur précoce de grégarisation, révélant avec précision, les couleurs qui apparaissent progressivement sur les criquets en fonction de leur densité par mètre carré (m2). Sur l’île, le criquet nomade (Nomadacris septemfasciata ) est une menace, notamment pour les bassins rizicoles du pays. L’épandage d’insecticides, parfois même de bioinsecticides, est le principal moyen de lutte. Comprendre le mécanisme de changement de phases des criquets et identifier les étapes les plus préliminaires, initiatrices du phénomène, permettraient la mise en place de stratégies de lutte précoces et ciblées.

Un point noir sur le fémur : tout premier signe de grégarisation

Pour l’étude, plus de 1100 larves de criquets nomades ont été collectées dans le Sud-Ouest de Madagascar dans des zones de diverses densités entre moins de 1 criquet/m2 jusqu'à plusieurs centaines de criquets/m2. Pour chaque individu, la couleur de la tête, des yeux et du corps a été étudiée. Ainsi, chaque densité de population a été définie par un panel de couleurs spécifiques. Les chercheurs ont notamment mis en évidence le tout premier signe de grégarisation, dès 10 criquets/m2: un point noir sur le fémur postérieur des criquets. Ensuite, à partir de 30 criquets/m2, la tête prend une teinte rouge-orangé et le premier segment thoracique devient jaune avec une bande dorsale légèrement noire. A partir de 70 criquets/m2, la partie postérieure de la tête et les yeux commencent à noircir. Au dessus de 100 criquets/m2, le corps du criquet devient orange vif, le jaune du premier segment thoracique augmente et les zones noires s’intensifient.

Vers une prévention de haute précision

Ce code de couleurs, ainsi défini reflète la densité des criquets nomades et traduit l’évolution progressive de la phase solitaire vers la phase grégaire. Cette typologie pigmentaire des populations de criquets – basée sur des critères simples et non ambigus - permet d’améliorer la fiabilité des données récoltées sur le terrain. Ainsi, le centre national Malgache de lutte anti-criquets peut désormais suivre plus précisément l’évolution de l’état phasaire et donc de la dangerosité des populations de criquets nomades et améliorer sa stratégie de prévention et de lutte précoce ciblée sur des zones restreintes du pays.

Ces travaux entrent dans le cadre d’un projet de recherche sur le criquet nomade dont l’exécution a été confiée au CIRAD par le Centre national malgache de développement rural (FOFIFA) sur financements de la Banque africaine pour le développement (BAD). Ils ont été réalisés en collaboration avec le Centre national antiacridien malgache (CNLA) et l’université de Tuléar.

jeudi 16 février 2012

La Suisse prévoit de nettoyer l’espace


Hier, l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne en Suisse a lancé un projet consistant à mettre au point des satellites de nettoyage spatiaux. Baptisé CleanSpace, ce projet aura pour mission de nettoyer les débris qui errent en orbite autour de la planète.

Alors que des satellites ne cessent de retomber sur Terre et que la Station spatiale internationale a récemment dû remonter à deux reprises son orbite pour éviter des débris spatiaux, ce projet pourrait s'avérer très utile. Baptisé CleanSpace, celui-ci vise à nettoyer les débris spatiaux en les désorbitant, explique l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) qui l'a imaginé. Un nettoyage qui serait notamment réalisé avec le satellite CleanSpace One, le premier à être mis au point dans le cadre du projet CleanSpace.

Les débris spatiaux sont constitués d’anciens engins hors service ou encore de fragments de fusées et de satellites qui errent en orbite. Aujourd'hui, pas moins de 16.000 débris de plus de 10 centimètres (sans compter les milliers d’autres plus petits) ont été comptabilisés par la NASA. Se déplaçant à plusieurs kilomètres seconde, ces objets sont une réelle menace pour les satellites et même pour l’ISS qui évolue elle aussi à moins de 2.000 kilomètres au-dessus du sol. "Pour ouvrir immédiatement le chantier d'un nécessaire nettoyage de l'espace, le Swiss Space Center, à l'EPFL, lance aujourd'hui le projet CleanSpace One, qui prévoit de construire en Suisse le premier prototype d'une famille de satellites 'désorbiteurs'", a ainsi indiqué l'EPFL dans un communiqué.

CleanSpace One mesurera 30x10x10 cm et devrait être lancé en 2015 ou en 2016. Les satellites de nettoyage suisses s'attaqueront d'abord à la désorbitation du Swisscube (un picosatellite de 10 cm de côté, mis en orbite en 2009) ou du TIsat (Tessin sat, un autre satellite suisse lancé en juillet 2010). Pour se faire, après son lancement, CleanSpace One rejoindra l'orbite de sa cible (qui se déplace tout de même à 28 000 km/h entre 630 et 750 km d'altitude), la saisira et la stabilisera. Après quoi, CleanSpace One replongera dans l'atmosphère terrestre où les deux satellites seront brûlés.

samedi 4 février 2012

4 personnes tuées en consommant de la viande de tortue empoisonnée.......

Quatre personnes ont été tuées cette semaine, dans la ville de Vohémar, dans le nord de la grande île, en consommant de la viande de tortue, a-t-on appris du quotidien "Express" dans son édition de samedi.


La consommation de la viande d'une tortue de mer appartenant à une espèce menacée et pesant près de 60 Kg, a tué ces 4 personnes et a fait hospitaliser 25 personnes en même temps.

Selon les explications des autorités du lieu, les viandes de cette tortue de mer pêchées par un pêcheur local et vendues ensuite sur le marché de la ville, ont été empoisonnées par les algues marines hautement toxiques qui se répandent en cette période de l'année, a précisé Express.

Ainsi, l'intoxication a conduit au décès de ces personnes qui, en même temps ne respectaient pas la loi en mangeant les espèces menacées mais aussi, ne savaient pas la gravité de l'impact de ces algues aux poissons et les autres produits de mer.

Notons qu'un arrêté est sorti en octobre 2011 qui interdit la pêche de certaines variétés de produits halieutiques du fait qu’elles se nourrissent de ces algues toxiques.

vendredi 3 février 2012

Faible risque de blanchiment du corail dans l’Océan Indien


Les récifs de coraux dans l’ouest de l’Océan Indien restent à l’abri du phénomène de blanchiment, selon le dernier bulletin émis par l’organisme de défense de l’environnement marin, le CORDIO (Coastal oceans research and development in the Indian Ocean).


Le CORDIO qui a exploré les fonds marins estime que le risque de blanchiment du corail apparaît assez bas dans le "courant équatorial sud", une zone englobant l’Est et le Sud-Est de Madagascar, l’île Maurice et La Réunion. De même, aucun phénomène de blanchiment n’a été détecté dans la zone centrale qui comprend Mayotte. Dans la foulée, le risque est considéré comme nul dans le Sud et le Sud-Ouest de la zone.


Selon le CORDIO, la zone chaude qui s’était développée dans le sud du canal du Mozambique vers le 23 janvier dernier s’est dissipée le 30 janvier suite avec le cyclone Funso.


En revanche, les études font état d’ "un stress thermal en augmentation " dans le "courant équatorial sud" et dans une partie de la zone centrale. Dans le bulletin, la carte des températures de l’eau montre des températures élevées dans les environs du courant équatorial sud, mais avec un faible nombre de semaines marquées par une forte température.


En conséquence, après avoir effectué ces observations, le programme Coral reef watch (CRW) de la National oceanic and atmospheric administration (NOAA) a identifié deux veilles, l’une à La Réunion et l’autre à Nosy Atafana à Madagascar.


Le blanchiment corallien est un phénomène de dépérissement des coraux qui se manifeste par une décoloration de l’animal ou du récif. Ce phénomène, qui est en augmentation dans certains océans, peut aboutir à la mort des coraux sur de vastes surfaces, appelées aussi zones mortes.

jeudi 2 février 2012

Madagascar possède 7 sites de zones humides Ramsar


Depuis les 41 années de signature de la Convention sur les zones humides à Ramsar en Iran, Madagascar possède 7 sites de zones humides d'importance internationale, apprend-on lors de la célébration de la journée mondiale des zones humides (JMZH), hier jeudi à Antananarivo.

Ces sites concernent le lac Tsimanampetsotsa-Betioky (une superficie de 45 604 ha au sud du pays), le complexe des 4 lacs de Manambolomaty-Antsalova (7 491 ha dans l'ouest), le lac Alaotra- Ambatondrazaka (722 500 ha à l'est de la grande île), le marais de Torotorofotsy-Andasibe (9 993 ha, également dans l'est), le parc privé de Tsarasaotra à Soavimasoandro (27 ha, dans le centre ville de la capitale malgache), le lac Bedo-Belo/Tsiribihina (1 962 ha, dans le sud) et la rivière de Nosivolo-Marolambo (358 511 ha située dans l'est de Madagascar).

Pour cette année, « le tourisme dans les zones humides : une expérience unique» est le thème choisi pour la célébration. L’objectif est en effet, de faire connaître au public l'importance des zones humides, des forêts et de la biodiversité, de leurs valeurs uniques et les intérêts qu'elles procurent pour le secteur du tourisme.

Il n'y a pas que les forêts qui sont menacées actuellement à Madagascar. Les milieux aquatiques subissent aussi de fortes pressions.


« Le marais de Toro­toro­fotsy, à 15 Km au Nord-Est de Moramanga, et le lac de Tsarasaotra, localisé dans la capitale, sont actuellement les principales zones humides, inscrites dans les sites Ramsar, qui subissent de fortes pressions anthropiques », a annoncé Mamy Andri­anarivelo, chef du service de la conservation de la biodiversité au sein du ministère de l’Environnement et des Forêts, hier, lors de la célébration de la journée mondiale des zones humides.
Dégradation
La superficie de 8 500 ha du Torotorofotsy se réduit ainsi après des aménagements agricoles. « Les bordures du marais deviennent des rizières aujourd'hui. Et les forêts entourant le site, les protégeant contre l'ensablement, connaissent une dégradation à cause de la culture sur brûlis et l'exploitation forestière parfois illicite », explique Gilbert Razafimanjato, chercheur au sein du « The Peregrine Fund ». Les principales victimes de cette dégradation sont, ainsi, le mantella aurantiaca, une espèce de grenouille rouge, et le Râle de water, une espèce d'oiseau. Dans le lac de Tsarasaotra, l'eau enregistre une pollution.
« Les eaux usées en amont polluent l'eau du lac et modifient la qualité de l'eau ainsi que celle des poissons. Ce sont les nourritures des aigrettes à héron garde-bœufs ou à héron Bihorau à calotte noire, ainsi que la rousseroie de Newton habitués des eaux propres qui sont menacées », ajoute Gilbert Razafimanjato. Mais ces dégradations affectent toutes les zones humides non inscrites dans la liste des sites Ramsar.


Notons que Madagascar a ratifié la Convention de Ramsar le 19 Février 1998. Sa mission est de favoriser la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides par des mesures prises au plan national et par la coopération internationale, comme moyen de parvenir au développement durable dans le monde entier.

mercredi 1 février 2012

90 % des 10 000 espèces d'arbres et arbustes à Madagascar ne peuvent être trouvés nulle part ailleurs dans le monde



D'après une étude menée dans la réserve spéciale de Betampona, à l'est de la grande île, les chercheurs ont identifié 244 espèces d'arbres et d'arbustes appartenant à 49 familles différentes, sur une espace de 0,79 hectares en une centaine d'endroits différents.

Les forêts de plaine à l'est de Madagascar contiennent des richesses uniques comme les palmiers famille des Arécacées, les Pandanacées, les bambous famille des Graminacées et espèces de fougères d'arbres famille des Cyathéacées, ont précisé les chercheurs.

Malgré ces richesses inédites de Madagascar, la biodiversité de la grande île est classée parmi celles qui sont en très grand danger. Seulement les 10% des forêts primaires de la grande île restent actuellement.

Les chercheurs estiment qu'il n'existera plus de forêt primaire en dehors des réserves protégées de Madagascar d'ici 2020, si l'actuel rythme de dégradation de foret continue.

Pour atténuer ce rythme de dégradation de forêt, le ministère de l'Environnement et des Forêts avec les appuis des organismes pour la protection de l'environnement, font des efforts pour encourager les gens au reboisement mais la déforestation touche des centaines de milliers d'hectares par an.

Les experts en protection de l'environnement mettent en garde que si des mesures concrètes ne sont pas prises pour empêcher totalement la déforestation, la couverture forestière de l'île disparaîtra totalement dans 50 ans.

mardi 31 janvier 2012

Les grottes d'Isandra à l'Unesco..........


Si la chance et les dieux du patrimoine sourient à Madagascar, les grottes d'Isandra pourraient bien être classées patrimoine mondial de l'humanité. La course est lancée.
Les grottes de l'Isandra se trouvent désormais dans le collimateur du ministère de la Culture et du patrimoine.


Les premiers pas pour introduire ce site, situé à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Fianarantsoa, au rang de patrimoine mondial de l'humanité sont plus qu'entamés. En d'autres termes, les responsables malgaches se trouvent maintenant au starting block pour démarrer toute action. Mais le travail sera de longue haleine.
« C'était à la date limite, mais le dossier complet a déjà été déposé à l'Unesco le 24 janvier. Mais cela prendra du temps pour toutes les démarches vers la validation », déclare la ministre de la Culture et du patrimoine avec optimisme. Il est probable que des délégations de l'Unesco fassent des visites sur site pour évaluation.
Premier pas
Si l'Unesco accepte la proposition malgache, les grottes de l'Isandra seront le quatrième site du pays à bénéficier de ce privilège. Il sera ainsi sur le même pied d'égalité que les Tsingy du Bemaraha, le Rova d'Ambohi­manga et l'Ala Atsinanana. Les grottes de l'Isandra ont déjà figuré dans un film international au titre « Earth ». C'est dire l'optimisme qu'affiche la partie malgache.
« On peut prendre l'exemple du fisehoana sur ce cas. D'abord, on présente les parents avant de passer par les étapes suivantes », tempère Émeline Raharimanana, directeur du Patrimoine au ministère de la Culture et du patrimoine. Dans la majorité des cas, la consécration vient, des mois, voire des années après le dépôt de la candidature. En fait, l'Isandra est le nom d'une rivière qui sillonne les environs du site.

lundi 30 janvier 2012

L’ONG Système ou L’Europafric 2.0

Si vous avez pris le temps de lire nos précédents articles sur le complot carbone vous aurez compris que la compensation carbone a donc été décrétée affaire d’associations, système qu’on nommera ONG pour simplifier car entre les pseudos filiales privées, les associations greffées, stratèges de Fondations reconnues d’utilité publique, les membres fondateurs grands noms des médias, des industries, des banques et de la politique, au final on arrive toujours au même modèle qui donne des millions d’euros et des actes sociaux à effectuer et bien sûr sans aucune obligation d’audit.

Mais le Carbone c’est nouveau, maintenant les ONG ont quelque chose à vendre et d’ici quelques années l’industrie devrait avoir obligation de leurs acheter ce nouveau service en leurs accordant le monopole de la prestation vu que toutes les possibilités d’intégrations du secteur privé et de la reforestation étatique auront été éliminées.

L’Europafric 2.0

L’ONG Système est un formidable moyen de pression sur les pays bénéficiaires, c’est pourquoi le monde occidental cultive ce système. Si vous coupez les fonds des bailleurs internationaux dans un pays en voie de développement, vous arriverez facilement à faire tomber son gouvernement car les financements des fonds de développement et des ONG font partie intégrante de l’économie de ces pays, et ils sont générateurs de richesse aux riches et d’emploi pour la population.

Plus aucun pays Africain n’a pas recours à l’aide internationale pour les dégâts que les changements climatiques entraînent sur son éco-système.
Que font-ils pour lutter contre les gaz à effet de serre ?

Une ONG a avant tout pour objectif d’apporter un peu de développement dans des régions en sous-développement selon les critères définit par l’ONU.

À Madagascar, par exemple, beaucoup d’ONG étaient encore présentes avant 2009, avant le coup d’état réalisé en défaveur du président Ravalomanana. C’était la curée, tout ce que Madagascar voulait se faire financer en matière d’écologie et développement était financé, le Président Ravalomanana avait obtenu les faveurs de l’administration Américaine et les Dollars du FMI pleuvaient sur le développement durable du pays.

Ce que l’histoire ne vous racontera pas c’est que derrière de superbes montages papier se cachait en réalité un délabrement économique complet du pays, même délabrement orchestré par le président lui même.

« Du reboisement ? j’en ai ! Monte, vite fait, une association, plante 1000 arbres je te ramènerait des dollars avec mon nouvel avion » C’est une phrase que le président déchu aurait pu dire à un de ses collègues d’église anglicane, comme à tant d’autre.

Le rapport entre argent occidental et argent Africain est de l’ordre de 20 en prenant comme référence l’indice BigMac, 20 heures de travail en Afrique équivalent à 1 heure de travail en occident, il ne faut donc en théorie pas grand chose pour réaliser correctement les objectifs terrain des projets d’ONG, mais il y a tant de pattes graisseuses à remplir avant d’arriver à réaliser, entamer la réalisation, des objectifs que les coûts de fonctionnement et de logistiques en tarissent les fonds et les nouveaux financements se font rapidement attendre.
Une machine mal huilée

Le problème du financement social est qu’il entraîne forcément des abus, et que les abus dans un environnement associatif sont tellement monnaie courante qu’on ne peut pas compter sur l’effectivité de leurs ambitieux projets. Tantôt on pourra observer que Goodplanet tente de compenser carbone des émissions de méthane qui, en réalité, sont une catastrophe sociale et écologique en bout de chaîne.

Il y a des frais de fonctionnement, un arbre à replanter coûte moins de 1€ mais il faut assurer son suivi, la formation des populations locales, la régularisation des titres de propriété des terres utilisées, et j’en passe.. ..tout ceci a un coût ! Pensez bien qu’une ONG de taille conséquente a besoin d’avocat, de salariés et de bureaux idéalement situés à Paris, je pense sans trop me tromper qu’une ONG de taille normale arrive à 70% de frais de fonctionnement en comptant toutes ses filiales jusqu’aux dernières petites mains en bas de l’échelle, alors l’arbre à 1€ laisse songeur quant à l’effectivité des prestations proposées..

Les projets sont trop ambitieux pour être réalisés dans le cadre d’association, ces activités écologiques qui de toutes manières finissent sur les marchés financiers et les bourses devraient être traitées professionnellement et équitablement.
Développer oui, mais sans argent

Une ONG applique le SMIC local, à savoir qu’il est rare de trouver des employés locaux de leurs filiales à l’étranger payé plus que ce qu’impose le développement social du pays, à savoir 35€/mois en moyenne dans les pays Africains.

Je me pose une question, pensez vous réellement rendre service à la planète en obligeant des Malgaches à fouiller les ordures ménagères à la recherche de détritus végétaux pour en éliminer le méthane et ainsi vous permettre de polluer vous, l’européen ?

Trouvez vous ça digne de faire à manger dans une cuisine en Inde, située presque dans une porcherie, pour économiser du charbon de bois et vous permettre de polluer vous, l’européen ?

mardi 17 janvier 2012

Ranomafana : Agents du parc en difficulté, des arbres précieux déracinés

Les 40 responsables du parc national de Ranomafana ont des difficultés pour couvrir les 41 601 hectares du parc. Certaines zones du site, ont subi des dégradations, à cause de l’existence de pionniers.

La lutte contre les boucherons illicites devient un problème majeur à Ranomafana, district Ifanadina, région Vatovavy Fitovinany. La forêt du parc national, qui procure des ressources de près de 400 millions d’Ariary par an, est victime d’un processus de déforestation. En effet, des carrières pour l’extraction d’or existaient sur les lieux, pendant les périodes coloniales. Des trafiquants ont alors déraciné des arbres pour extraire ces ressources minières. Selon Josiane Rakotonirina, responsable de la Conservationet Recherche, au sein de l’administration du parc, les animaux endémiques sont aussi touchés. « Certains arbres déracinés n’existent qu’à Madagascar. En outre, les lémuriens et les oiseaux sont aussi perturbés par ce déboisement. Le plus grave est que les impacts des extractions illicites sont irréversibles car les trafiquants déposent les sables et les caillasses, provenant des trous qu’ils creusent, sur les surfaces fertiles. Le paysage se dégrade et la rivière de Namorona est pollué », a-t-elle informé.

Organisés. D’après Marie Léon Razanakoto, maire de la Commune rurale de Ranomafana, les forbans sont protégés par des hommes armés. « Des familles campent dans la forêt, pendant à peu près une semaine, dans le but d’extraire de l’or. Ce sont des centaines et même plus d’un millier de personnes. Elles sont protégées par une cinquantaine d’hommes armés. Par ailleurs, selon des bruits qui courent, le gramme d’or serait vendu à 100 000 Ariary, grâce à sa bonne qualité », a-t-il noté. Néanmoins, une opération spéciale a été effectuée en novembre dernier. Des éléments des forces de l’ordre ont été mobilisés par les administrateurs du parc. Mais ce genre d’opération coûte 4 millions d’Ariary. Par ailleurs, la plupart des interceptés sont des femmes et des enfants qui ont du mal à s’enfuir.

Sévère. D’après le Code des aires protégées (COAP), l’exploitation illicite dans ce parc, classé patrimoine mondial, est passible d’une peine de travaux forcés de 5 ans ou plus. Les autorités locales sollicitent, d’ailleurs que les sanctions prévues soient sévèrement appliquées, pour donner l’exemple.

Pittoresque. L’année dernière, ce parc a accueilli 24 857 visiteurs, dont moins d’un cinquième, seulement, sont malagasy. Plusieurs entités oeuvrent pour la promotion du site. Il faut noter que si la superficie des zones dégradées par l’extraction d’or a atteint 50 hectares, c’est à cause de l’insuffisance de l’effectif des agents du parc. Selon ces derniers, ce nombre est limité, faute de budget. En effet, l’accroissement du nombre de visiteurs pourrait arranger la situation. La semaine dernière, une campagne de promotion organisée par l’ambassade des Etats-Unis en partenariat avec le Centre de presse malagasy a été réalisée avec quelques journalistes et Miando Ratsimiahotrarivo, miss Madagascar 2011 de la RTA. L’objectif principal de cette campagne est d’accroître le nombre de visiteurs malagasy. « Les étrangers font plus de 10 000 km pour visiter ce parc. Pourquoi pas nous, malgaches, qui sommes tout près ? Ranomafana est très intéressant pour passer des vacances, car des attractions de découverte et d’évasion y sont présentes », a affirmé Miando, la miss.

L'ONU veut garantir l'accès universel à l'énergie durable d'ici à 2030

A l'occasion du sommet mondial sur l'énergie de l'avenir qui se déroule à Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis (EAU), le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a exhorté lundi les gouvernements, le secteur privé et la société civile à soutenir l'initiative "Energie durable pour tous".

Son appel s'inscrit dans le cadre du lancement de l'Année internationale de l'énergie durable pour tous, qui avait décidée par l`Assemblée générale des Nations Unies.

"C'est le bon moment pour cette initiative. A travers le monde, nous assistons à un élan pour mettre en œuvre des actions concrètes qui réduisent la pauvreté énergétique, relancent la croissance économique durable et réduisent les risques de changements climatiques. Arriver à assurer l'accès universel à l'énergie durable est nécessaire et faisable. Mon initiative permettrait de remplir ces trois objectifs simultanément", a déclaré Ban Ki-moon.

Le secrétaire général a désigné le développement durable comme sa plus importante priorité pour son nouveau mandat de cinq ans, et il a identifié trois objectifs à atteindre d'ici à 2030. Premièrement, il faut assurer l'accès universel aux services énergétiques modernes, ensuite il faut multiplier l'efficacité énergétique par deux et troisièmement, il faut doubler la proportion de l'énergie renouvelable.

Le sommet mondial sur l'énergie de l'avenir a été l'occasion de lancer l'Année internationale de l'énergie durable pour tous. Ban Ki-moon a nommé un groupe de travail de haut niveau composé de chefs d'entreprises, d'experts en finance, et de représentants de gouvernements et de la société civile pour encourager des actions permettant d'amener le changement sur le terrain, dans les conseils d'administration et dans la formulation des politiques dans les pays à travers le monde.

Le groupe de travail s'est réuni en marge de l'assemblée de l'Agence internationale de l'énergie renouvelable (IRENA) qui a eu lieu ce weekend à Abou Dhabi pour élaborer un programme d'actions aux niveaux national et international pour élargir l'accès à l'énergie, promouvoir les standards d'efficacité et renforcer les investissements dans l'énergie renouvelable.

Ce programme d'actions à entreprendre et les engagements pris par les parties prenantes seront présentés au public par le secrétaire général avant la Conférence de l'ONU sur le développement durable Rio+20 en juin.

De son côté, le président de l'Assemblée générale de l'ONU, Nassir Abdulaziz Al-Nasser, a rappelé qu'en faisant de 2012 l'année internationale de l'énergie durable pour tous, l'Assemblée générale a établi une plateforme pour sensibiliser la communauté internationale sur l'importance de trouver des solutions aux problèmes énergétiques, développer le secteur de l'énergie renouvelable et promouvoir une utilisation et une gestion durable de l'énergie et de l'eau.

"Il est plus urgent d'assurer la durabilité de l'énergie aujourd'hui qu'à n'importe quel moment du passé : plus d'un milliard de personnes continuent de vivre sans accès à l'électricité. L'approvisionnement en une énergie peu coûteuse et en quantité suffisante est une composante clé pour réduire la pauvreté, améliorer le bien-être de l'humanité et les conditions de vie et pour réussir le développement durable", a expliqué M. Al-Nasser.

lundi 16 janvier 2012

Terres rares: Un potentiel d’au moins 600 milliards de dollars

Ou 1 200 000 milliards Ar, alors que l’équilibre général de la loi de finances 2012 est d’un peu plus de 5 000 milliards Ar. Est-ce donc un rêve ! Non, si l’on se réfère aux calculs du scientifique malagasy Brice Randrianasolo qui a présenté dernièrement les richesses minières de Madagascar à la Société géologique de France située à Paris. Rien qu’à Ankazoambo dans le district d’Ambatofinandrahana, la réserve minimale de terres rares est estimée à 1 200 000 tonnes. A l’heure actuelle, le kilo de ce minerai peut aller jusqu’à 900 dollars. Le scientifique parle de dons de Dieu pour Madagascar tout en soulignant qu’il faut prendre les chiffres avec quelque prudence car on ne doit pas oublier les différentes charges. Grâce aux réseaux sociaux sur Internet, il diffuse une bonne partie de ses études sur terrain et ses recherches pour révéler les richesses minières du pays dont les indices de diamant et ces terres rares. Celles-ci sont indispensables à la fabrication de produits de haute technologie comme les voitures électriques, les écrans plats, les fameuses éoliennes avec lesquelles le pouvoir de transition va remédier aux problèmes de production d’électricité de la Jirama. En réalité, la terre rare est un minerai stratégique et quelques compagnies étrangères veulent l’exploiter. Le scientifique se demande pourquoi il faut toujours attendre les étrangers pour s’occuper de nos richesses.

Dans le secteur pétrolier amont par exemple, l’on ne compte qu’une compagnie d’exploration malagasy dirigée par une femme ingénieur qui a fait ses études aux Etats-Unis. L’année dernière lors d’un colloque sur le secteur, elle a incité les jeunes à poursuivre des études pour répondre tout au moins à la demande de compétences qualifiées des compagnies. Certes, l’épargne nationale est trop faible pour financer des lourds investissements, mais tout est aussi affaire de négociation avec les compagnies étrangères et/ou les bailleurs de fonds. A Madagascar, l’épargne nationale représente un peu plus de 12% du PIB ces dernières années, alors que la moyenne dans les pays subsahariens à faible revenu comme la Grande Ile dépasse les 16%. C’est seulement cette année que le taux de l’épargne devrait augmenter à Madagascar pour frôler les 17% si l’on se réfère aux données du FMI. Quoi qu’il en soit, la faiblesse de l’épargne censée financer l’investissement ne devrait pas être un handicap si le pays dispose de tout un arsenal pour des négociations efficaces avec ceux qui ont le capital nécessaire. Il faut seulement relever qu’il devrait se hâter à s’éloigner du camp des Etats fragiles marqués par la faiblesse des institutions, l’insécurité, la dégradation des services sociaux… Madagascar est en effet en passe de basculer parmi ces Etats si rien ne s’améliore. Et si par manque de prudence, il tombe dans ce piège, il lui sera difficile de récolter le maximum de recettes de ses richesses minières et pétrolières. La redistribution équitable de ces recettes ne pourra qu’être un rêve dans ce cas-là et le pays risquera ainsi de tomber dans la malédiction des ressources minières et pétrolières.

L’exploitation d’or illicite identifiée dans l’enceinte du parc national de Ranomafana a fait couler beaucoup d’encre ces trois derniers mois. Elle a


L’exploitation d’or illicite identifiée dans l’enceinte du parc national de Ranomafana a fait couler beaucoup d’encre ces trois derniers mois. Elle a touché près d’une superficie de 50 hectares. La zone d’Ampasina située sur la partie Nord-Ouest du parc, du côté d’Ambalakindresy, est la plus affectée et les arbres et plantes autochtones ont particulièrement été malmenés. Une opération spéciale de lutte contre les exploitants illicites a été organisée avec la région de Vatovavy-Fitovinany en vue d’assainir le site d’exploitation.

Les activités d’exploitation d’or illicite ont déjà existé depuis 2009 mais elles ont commencé à prendre de l’ampleur au cours des trois derniers mois de l’année 2011, a déclaré un agent de forêt du parc Ranomafana. Et ce, en raison de la hausse de la demande en or sur le marché et surtout vu la conjoncture actuelle.
L’exploitation fait partie des pressions qui menacent fortement les forêts ainsi que les espèces floristiques et faunistiques faisant la renommée mondiale de Ranomafana, en l’occurrence les lémuriens, les oiseaux, les plantes autochtones. Jusqu’ici, « près de 50 hectares de forêts ont été détruits par les orpailleurs illégaux. L’exploitation aurifère a affecté les plantes et arbres qui constituent à la fois l’habitat et la nourriture des espèces d’animaux. Etant donné qu’il s’agit d’une zone marécageuse, certaines espèces d’animaux qui y évoluent ont également subi les affres de cette exploitation », selon les explications fournies par le responsable chargé du volet « Conservation et Recherche » de la direction du parc Ranomafana, Josiane Rakotonirina.

15 arrestations dont des femmes et enfants

L’exploitation illicite touche la zone d’Ampasina du côté d’Ambalakindresy et pollue, en outre, la rivière de Namorona qui approvisionne en eau potable la ville de Ranomafana et ses environs, sans parler de la dégradation du paysage naturel du site. Face à l’ampleur de l’exploitation, une opération spéciale a été organisée par la commune de Ranomafana, la direction du parc avec la région de Vatovavy-Fitovinany qui a mobilisé les forces de l’ordre pour assainir le site. Une cinquantaine d’exploitants illicites, tous natifs de Ranomafana, dont une quinzaine ont fait l’objet d’une arrestation et d’une procédure judiciaire touchant des femmes et des enfants.
Mais le problème réside dans le fait que les sanctions du tribunal semblent peu sévères et les exploitants ne tardent généralement pas à revenir sur le site pour reprendre leurs activités. « Il s’avère difficile de chasser définitivement les exploitants tant que les peines prononcées par le tribunal ne sont pas sévères et adaptées selon l’ampleur du délit », a souligné le maire de Ranomafana, Léon Marie Razanakoto. Toutefois, la direction du parc et la mairie ne baissent pas les bras pour assurer la sécurisation du site tout en renforçant le contrôle de l’entrée dans le parc, la sensibilisation des communautés environnantes du parc sur le danger de l’exploitation illicite et l’importance de la conservation, et surtout la vulgarisation du code des aires protégées. Selon l’article 41 de ce Coap, l’exploitation illicite des ressources naturelles dans les aires protégées et parcs nationaux est qualifiée de crime, passible d’une peine de cinq ans d’emprisonnement.