jeudi 2 février 2012

Madagascar possède 7 sites de zones humides Ramsar


Depuis les 41 années de signature de la Convention sur les zones humides à Ramsar en Iran, Madagascar possède 7 sites de zones humides d'importance internationale, apprend-on lors de la célébration de la journée mondiale des zones humides (JMZH), hier jeudi à Antananarivo.

Ces sites concernent le lac Tsimanampetsotsa-Betioky (une superficie de 45 604 ha au sud du pays), le complexe des 4 lacs de Manambolomaty-Antsalova (7 491 ha dans l'ouest), le lac Alaotra- Ambatondrazaka (722 500 ha à l'est de la grande île), le marais de Torotorofotsy-Andasibe (9 993 ha, également dans l'est), le parc privé de Tsarasaotra à Soavimasoandro (27 ha, dans le centre ville de la capitale malgache), le lac Bedo-Belo/Tsiribihina (1 962 ha, dans le sud) et la rivière de Nosivolo-Marolambo (358 511 ha située dans l'est de Madagascar).

Pour cette année, « le tourisme dans les zones humides : une expérience unique» est le thème choisi pour la célébration. L’objectif est en effet, de faire connaître au public l'importance des zones humides, des forêts et de la biodiversité, de leurs valeurs uniques et les intérêts qu'elles procurent pour le secteur du tourisme.

Il n'y a pas que les forêts qui sont menacées actuellement à Madagascar. Les milieux aquatiques subissent aussi de fortes pressions.


« Le marais de Toro­toro­fotsy, à 15 Km au Nord-Est de Moramanga, et le lac de Tsarasaotra, localisé dans la capitale, sont actuellement les principales zones humides, inscrites dans les sites Ramsar, qui subissent de fortes pressions anthropiques », a annoncé Mamy Andri­anarivelo, chef du service de la conservation de la biodiversité au sein du ministère de l’Environnement et des Forêts, hier, lors de la célébration de la journée mondiale des zones humides.
Dégradation
La superficie de 8 500 ha du Torotorofotsy se réduit ainsi après des aménagements agricoles. « Les bordures du marais deviennent des rizières aujourd'hui. Et les forêts entourant le site, les protégeant contre l'ensablement, connaissent une dégradation à cause de la culture sur brûlis et l'exploitation forestière parfois illicite », explique Gilbert Razafimanjato, chercheur au sein du « The Peregrine Fund ». Les principales victimes de cette dégradation sont, ainsi, le mantella aurantiaca, une espèce de grenouille rouge, et le Râle de water, une espèce d'oiseau. Dans le lac de Tsarasaotra, l'eau enregistre une pollution.
« Les eaux usées en amont polluent l'eau du lac et modifient la qualité de l'eau ainsi que celle des poissons. Ce sont les nourritures des aigrettes à héron garde-bœufs ou à héron Bihorau à calotte noire, ainsi que la rousseroie de Newton habitués des eaux propres qui sont menacées », ajoute Gilbert Razafimanjato. Mais ces dégradations affectent toutes les zones humides non inscrites dans la liste des sites Ramsar.


Notons que Madagascar a ratifié la Convention de Ramsar le 19 Février 1998. Sa mission est de favoriser la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides par des mesures prises au plan national et par la coopération internationale, comme moyen de parvenir au développement durable dans le monde entier.