mardi 31 janvier 2012

Les grottes d'Isandra à l'Unesco..........


Si la chance et les dieux du patrimoine sourient à Madagascar, les grottes d'Isandra pourraient bien être classées patrimoine mondial de l'humanité. La course est lancée.
Les grottes de l'Isandra se trouvent désormais dans le collimateur du ministère de la Culture et du patrimoine.


Les premiers pas pour introduire ce site, situé à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Fianarantsoa, au rang de patrimoine mondial de l'humanité sont plus qu'entamés. En d'autres termes, les responsables malgaches se trouvent maintenant au starting block pour démarrer toute action. Mais le travail sera de longue haleine.
« C'était à la date limite, mais le dossier complet a déjà été déposé à l'Unesco le 24 janvier. Mais cela prendra du temps pour toutes les démarches vers la validation », déclare la ministre de la Culture et du patrimoine avec optimisme. Il est probable que des délégations de l'Unesco fassent des visites sur site pour évaluation.
Premier pas
Si l'Unesco accepte la proposition malgache, les grottes de l'Isandra seront le quatrième site du pays à bénéficier de ce privilège. Il sera ainsi sur le même pied d'égalité que les Tsingy du Bemaraha, le Rova d'Ambohi­manga et l'Ala Atsinanana. Les grottes de l'Isandra ont déjà figuré dans un film international au titre « Earth ». C'est dire l'optimisme qu'affiche la partie malgache.
« On peut prendre l'exemple du fisehoana sur ce cas. D'abord, on présente les parents avant de passer par les étapes suivantes », tempère Émeline Raharimanana, directeur du Patrimoine au ministère de la Culture et du patrimoine. Dans la majorité des cas, la consécration vient, des mois, voire des années après le dépôt de la candidature. En fait, l'Isandra est le nom d'une rivière qui sillonne les environs du site.

lundi 30 janvier 2012

L’ONG Système ou L’Europafric 2.0

Si vous avez pris le temps de lire nos précédents articles sur le complot carbone vous aurez compris que la compensation carbone a donc été décrétée affaire d’associations, système qu’on nommera ONG pour simplifier car entre les pseudos filiales privées, les associations greffées, stratèges de Fondations reconnues d’utilité publique, les membres fondateurs grands noms des médias, des industries, des banques et de la politique, au final on arrive toujours au même modèle qui donne des millions d’euros et des actes sociaux à effectuer et bien sûr sans aucune obligation d’audit.

Mais le Carbone c’est nouveau, maintenant les ONG ont quelque chose à vendre et d’ici quelques années l’industrie devrait avoir obligation de leurs acheter ce nouveau service en leurs accordant le monopole de la prestation vu que toutes les possibilités d’intégrations du secteur privé et de la reforestation étatique auront été éliminées.

L’Europafric 2.0

L’ONG Système est un formidable moyen de pression sur les pays bénéficiaires, c’est pourquoi le monde occidental cultive ce système. Si vous coupez les fonds des bailleurs internationaux dans un pays en voie de développement, vous arriverez facilement à faire tomber son gouvernement car les financements des fonds de développement et des ONG font partie intégrante de l’économie de ces pays, et ils sont générateurs de richesse aux riches et d’emploi pour la population.

Plus aucun pays Africain n’a pas recours à l’aide internationale pour les dégâts que les changements climatiques entraînent sur son éco-système.
Que font-ils pour lutter contre les gaz à effet de serre ?

Une ONG a avant tout pour objectif d’apporter un peu de développement dans des régions en sous-développement selon les critères définit par l’ONU.

À Madagascar, par exemple, beaucoup d’ONG étaient encore présentes avant 2009, avant le coup d’état réalisé en défaveur du président Ravalomanana. C’était la curée, tout ce que Madagascar voulait se faire financer en matière d’écologie et développement était financé, le Président Ravalomanana avait obtenu les faveurs de l’administration Américaine et les Dollars du FMI pleuvaient sur le développement durable du pays.

Ce que l’histoire ne vous racontera pas c’est que derrière de superbes montages papier se cachait en réalité un délabrement économique complet du pays, même délabrement orchestré par le président lui même.

« Du reboisement ? j’en ai ! Monte, vite fait, une association, plante 1000 arbres je te ramènerait des dollars avec mon nouvel avion » C’est une phrase que le président déchu aurait pu dire à un de ses collègues d’église anglicane, comme à tant d’autre.

Le rapport entre argent occidental et argent Africain est de l’ordre de 20 en prenant comme référence l’indice BigMac, 20 heures de travail en Afrique équivalent à 1 heure de travail en occident, il ne faut donc en théorie pas grand chose pour réaliser correctement les objectifs terrain des projets d’ONG, mais il y a tant de pattes graisseuses à remplir avant d’arriver à réaliser, entamer la réalisation, des objectifs que les coûts de fonctionnement et de logistiques en tarissent les fonds et les nouveaux financements se font rapidement attendre.
Une machine mal huilée

Le problème du financement social est qu’il entraîne forcément des abus, et que les abus dans un environnement associatif sont tellement monnaie courante qu’on ne peut pas compter sur l’effectivité de leurs ambitieux projets. Tantôt on pourra observer que Goodplanet tente de compenser carbone des émissions de méthane qui, en réalité, sont une catastrophe sociale et écologique en bout de chaîne.

Il y a des frais de fonctionnement, un arbre à replanter coûte moins de 1€ mais il faut assurer son suivi, la formation des populations locales, la régularisation des titres de propriété des terres utilisées, et j’en passe.. ..tout ceci a un coût ! Pensez bien qu’une ONG de taille conséquente a besoin d’avocat, de salariés et de bureaux idéalement situés à Paris, je pense sans trop me tromper qu’une ONG de taille normale arrive à 70% de frais de fonctionnement en comptant toutes ses filiales jusqu’aux dernières petites mains en bas de l’échelle, alors l’arbre à 1€ laisse songeur quant à l’effectivité des prestations proposées..

Les projets sont trop ambitieux pour être réalisés dans le cadre d’association, ces activités écologiques qui de toutes manières finissent sur les marchés financiers et les bourses devraient être traitées professionnellement et équitablement.
Développer oui, mais sans argent

Une ONG applique le SMIC local, à savoir qu’il est rare de trouver des employés locaux de leurs filiales à l’étranger payé plus que ce qu’impose le développement social du pays, à savoir 35€/mois en moyenne dans les pays Africains.

Je me pose une question, pensez vous réellement rendre service à la planète en obligeant des Malgaches à fouiller les ordures ménagères à la recherche de détritus végétaux pour en éliminer le méthane et ainsi vous permettre de polluer vous, l’européen ?

Trouvez vous ça digne de faire à manger dans une cuisine en Inde, située presque dans une porcherie, pour économiser du charbon de bois et vous permettre de polluer vous, l’européen ?

mardi 17 janvier 2012

Ranomafana : Agents du parc en difficulté, des arbres précieux déracinés

Les 40 responsables du parc national de Ranomafana ont des difficultés pour couvrir les 41 601 hectares du parc. Certaines zones du site, ont subi des dégradations, à cause de l’existence de pionniers.

La lutte contre les boucherons illicites devient un problème majeur à Ranomafana, district Ifanadina, région Vatovavy Fitovinany. La forêt du parc national, qui procure des ressources de près de 400 millions d’Ariary par an, est victime d’un processus de déforestation. En effet, des carrières pour l’extraction d’or existaient sur les lieux, pendant les périodes coloniales. Des trafiquants ont alors déraciné des arbres pour extraire ces ressources minières. Selon Josiane Rakotonirina, responsable de la Conservationet Recherche, au sein de l’administration du parc, les animaux endémiques sont aussi touchés. « Certains arbres déracinés n’existent qu’à Madagascar. En outre, les lémuriens et les oiseaux sont aussi perturbés par ce déboisement. Le plus grave est que les impacts des extractions illicites sont irréversibles car les trafiquants déposent les sables et les caillasses, provenant des trous qu’ils creusent, sur les surfaces fertiles. Le paysage se dégrade et la rivière de Namorona est pollué », a-t-elle informé.

Organisés. D’après Marie Léon Razanakoto, maire de la Commune rurale de Ranomafana, les forbans sont protégés par des hommes armés. « Des familles campent dans la forêt, pendant à peu près une semaine, dans le but d’extraire de l’or. Ce sont des centaines et même plus d’un millier de personnes. Elles sont protégées par une cinquantaine d’hommes armés. Par ailleurs, selon des bruits qui courent, le gramme d’or serait vendu à 100 000 Ariary, grâce à sa bonne qualité », a-t-il noté. Néanmoins, une opération spéciale a été effectuée en novembre dernier. Des éléments des forces de l’ordre ont été mobilisés par les administrateurs du parc. Mais ce genre d’opération coûte 4 millions d’Ariary. Par ailleurs, la plupart des interceptés sont des femmes et des enfants qui ont du mal à s’enfuir.

Sévère. D’après le Code des aires protégées (COAP), l’exploitation illicite dans ce parc, classé patrimoine mondial, est passible d’une peine de travaux forcés de 5 ans ou plus. Les autorités locales sollicitent, d’ailleurs que les sanctions prévues soient sévèrement appliquées, pour donner l’exemple.

Pittoresque. L’année dernière, ce parc a accueilli 24 857 visiteurs, dont moins d’un cinquième, seulement, sont malagasy. Plusieurs entités oeuvrent pour la promotion du site. Il faut noter que si la superficie des zones dégradées par l’extraction d’or a atteint 50 hectares, c’est à cause de l’insuffisance de l’effectif des agents du parc. Selon ces derniers, ce nombre est limité, faute de budget. En effet, l’accroissement du nombre de visiteurs pourrait arranger la situation. La semaine dernière, une campagne de promotion organisée par l’ambassade des Etats-Unis en partenariat avec le Centre de presse malagasy a été réalisée avec quelques journalistes et Miando Ratsimiahotrarivo, miss Madagascar 2011 de la RTA. L’objectif principal de cette campagne est d’accroître le nombre de visiteurs malagasy. « Les étrangers font plus de 10 000 km pour visiter ce parc. Pourquoi pas nous, malgaches, qui sommes tout près ? Ranomafana est très intéressant pour passer des vacances, car des attractions de découverte et d’évasion y sont présentes », a affirmé Miando, la miss.

L'ONU veut garantir l'accès universel à l'énergie durable d'ici à 2030

A l'occasion du sommet mondial sur l'énergie de l'avenir qui se déroule à Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis (EAU), le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a exhorté lundi les gouvernements, le secteur privé et la société civile à soutenir l'initiative "Energie durable pour tous".

Son appel s'inscrit dans le cadre du lancement de l'Année internationale de l'énergie durable pour tous, qui avait décidée par l`Assemblée générale des Nations Unies.

"C'est le bon moment pour cette initiative. A travers le monde, nous assistons à un élan pour mettre en œuvre des actions concrètes qui réduisent la pauvreté énergétique, relancent la croissance économique durable et réduisent les risques de changements climatiques. Arriver à assurer l'accès universel à l'énergie durable est nécessaire et faisable. Mon initiative permettrait de remplir ces trois objectifs simultanément", a déclaré Ban Ki-moon.

Le secrétaire général a désigné le développement durable comme sa plus importante priorité pour son nouveau mandat de cinq ans, et il a identifié trois objectifs à atteindre d'ici à 2030. Premièrement, il faut assurer l'accès universel aux services énergétiques modernes, ensuite il faut multiplier l'efficacité énergétique par deux et troisièmement, il faut doubler la proportion de l'énergie renouvelable.

Le sommet mondial sur l'énergie de l'avenir a été l'occasion de lancer l'Année internationale de l'énergie durable pour tous. Ban Ki-moon a nommé un groupe de travail de haut niveau composé de chefs d'entreprises, d'experts en finance, et de représentants de gouvernements et de la société civile pour encourager des actions permettant d'amener le changement sur le terrain, dans les conseils d'administration et dans la formulation des politiques dans les pays à travers le monde.

Le groupe de travail s'est réuni en marge de l'assemblée de l'Agence internationale de l'énergie renouvelable (IRENA) qui a eu lieu ce weekend à Abou Dhabi pour élaborer un programme d'actions aux niveaux national et international pour élargir l'accès à l'énergie, promouvoir les standards d'efficacité et renforcer les investissements dans l'énergie renouvelable.

Ce programme d'actions à entreprendre et les engagements pris par les parties prenantes seront présentés au public par le secrétaire général avant la Conférence de l'ONU sur le développement durable Rio+20 en juin.

De son côté, le président de l'Assemblée générale de l'ONU, Nassir Abdulaziz Al-Nasser, a rappelé qu'en faisant de 2012 l'année internationale de l'énergie durable pour tous, l'Assemblée générale a établi une plateforme pour sensibiliser la communauté internationale sur l'importance de trouver des solutions aux problèmes énergétiques, développer le secteur de l'énergie renouvelable et promouvoir une utilisation et une gestion durable de l'énergie et de l'eau.

"Il est plus urgent d'assurer la durabilité de l'énergie aujourd'hui qu'à n'importe quel moment du passé : plus d'un milliard de personnes continuent de vivre sans accès à l'électricité. L'approvisionnement en une énergie peu coûteuse et en quantité suffisante est une composante clé pour réduire la pauvreté, améliorer le bien-être de l'humanité et les conditions de vie et pour réussir le développement durable", a expliqué M. Al-Nasser.

lundi 16 janvier 2012

Terres rares: Un potentiel d’au moins 600 milliards de dollars

Ou 1 200 000 milliards Ar, alors que l’équilibre général de la loi de finances 2012 est d’un peu plus de 5 000 milliards Ar. Est-ce donc un rêve ! Non, si l’on se réfère aux calculs du scientifique malagasy Brice Randrianasolo qui a présenté dernièrement les richesses minières de Madagascar à la Société géologique de France située à Paris. Rien qu’à Ankazoambo dans le district d’Ambatofinandrahana, la réserve minimale de terres rares est estimée à 1 200 000 tonnes. A l’heure actuelle, le kilo de ce minerai peut aller jusqu’à 900 dollars. Le scientifique parle de dons de Dieu pour Madagascar tout en soulignant qu’il faut prendre les chiffres avec quelque prudence car on ne doit pas oublier les différentes charges. Grâce aux réseaux sociaux sur Internet, il diffuse une bonne partie de ses études sur terrain et ses recherches pour révéler les richesses minières du pays dont les indices de diamant et ces terres rares. Celles-ci sont indispensables à la fabrication de produits de haute technologie comme les voitures électriques, les écrans plats, les fameuses éoliennes avec lesquelles le pouvoir de transition va remédier aux problèmes de production d’électricité de la Jirama. En réalité, la terre rare est un minerai stratégique et quelques compagnies étrangères veulent l’exploiter. Le scientifique se demande pourquoi il faut toujours attendre les étrangers pour s’occuper de nos richesses.

Dans le secteur pétrolier amont par exemple, l’on ne compte qu’une compagnie d’exploration malagasy dirigée par une femme ingénieur qui a fait ses études aux Etats-Unis. L’année dernière lors d’un colloque sur le secteur, elle a incité les jeunes à poursuivre des études pour répondre tout au moins à la demande de compétences qualifiées des compagnies. Certes, l’épargne nationale est trop faible pour financer des lourds investissements, mais tout est aussi affaire de négociation avec les compagnies étrangères et/ou les bailleurs de fonds. A Madagascar, l’épargne nationale représente un peu plus de 12% du PIB ces dernières années, alors que la moyenne dans les pays subsahariens à faible revenu comme la Grande Ile dépasse les 16%. C’est seulement cette année que le taux de l’épargne devrait augmenter à Madagascar pour frôler les 17% si l’on se réfère aux données du FMI. Quoi qu’il en soit, la faiblesse de l’épargne censée financer l’investissement ne devrait pas être un handicap si le pays dispose de tout un arsenal pour des négociations efficaces avec ceux qui ont le capital nécessaire. Il faut seulement relever qu’il devrait se hâter à s’éloigner du camp des Etats fragiles marqués par la faiblesse des institutions, l’insécurité, la dégradation des services sociaux… Madagascar est en effet en passe de basculer parmi ces Etats si rien ne s’améliore. Et si par manque de prudence, il tombe dans ce piège, il lui sera difficile de récolter le maximum de recettes de ses richesses minières et pétrolières. La redistribution équitable de ces recettes ne pourra qu’être un rêve dans ce cas-là et le pays risquera ainsi de tomber dans la malédiction des ressources minières et pétrolières.

L’exploitation d’or illicite identifiée dans l’enceinte du parc national de Ranomafana a fait couler beaucoup d’encre ces trois derniers mois. Elle a


L’exploitation d’or illicite identifiée dans l’enceinte du parc national de Ranomafana a fait couler beaucoup d’encre ces trois derniers mois. Elle a touché près d’une superficie de 50 hectares. La zone d’Ampasina située sur la partie Nord-Ouest du parc, du côté d’Ambalakindresy, est la plus affectée et les arbres et plantes autochtones ont particulièrement été malmenés. Une opération spéciale de lutte contre les exploitants illicites a été organisée avec la région de Vatovavy-Fitovinany en vue d’assainir le site d’exploitation.

Les activités d’exploitation d’or illicite ont déjà existé depuis 2009 mais elles ont commencé à prendre de l’ampleur au cours des trois derniers mois de l’année 2011, a déclaré un agent de forêt du parc Ranomafana. Et ce, en raison de la hausse de la demande en or sur le marché et surtout vu la conjoncture actuelle.
L’exploitation fait partie des pressions qui menacent fortement les forêts ainsi que les espèces floristiques et faunistiques faisant la renommée mondiale de Ranomafana, en l’occurrence les lémuriens, les oiseaux, les plantes autochtones. Jusqu’ici, « près de 50 hectares de forêts ont été détruits par les orpailleurs illégaux. L’exploitation aurifère a affecté les plantes et arbres qui constituent à la fois l’habitat et la nourriture des espèces d’animaux. Etant donné qu’il s’agit d’une zone marécageuse, certaines espèces d’animaux qui y évoluent ont également subi les affres de cette exploitation », selon les explications fournies par le responsable chargé du volet « Conservation et Recherche » de la direction du parc Ranomafana, Josiane Rakotonirina.

15 arrestations dont des femmes et enfants

L’exploitation illicite touche la zone d’Ampasina du côté d’Ambalakindresy et pollue, en outre, la rivière de Namorona qui approvisionne en eau potable la ville de Ranomafana et ses environs, sans parler de la dégradation du paysage naturel du site. Face à l’ampleur de l’exploitation, une opération spéciale a été organisée par la commune de Ranomafana, la direction du parc avec la région de Vatovavy-Fitovinany qui a mobilisé les forces de l’ordre pour assainir le site. Une cinquantaine d’exploitants illicites, tous natifs de Ranomafana, dont une quinzaine ont fait l’objet d’une arrestation et d’une procédure judiciaire touchant des femmes et des enfants.
Mais le problème réside dans le fait que les sanctions du tribunal semblent peu sévères et les exploitants ne tardent généralement pas à revenir sur le site pour reprendre leurs activités. « Il s’avère difficile de chasser définitivement les exploitants tant que les peines prononcées par le tribunal ne sont pas sévères et adaptées selon l’ampleur du délit », a souligné le maire de Ranomafana, Léon Marie Razanakoto. Toutefois, la direction du parc et la mairie ne baissent pas les bras pour assurer la sécurisation du site tout en renforçant le contrôle de l’entrée dans le parc, la sensibilisation des communautés environnantes du parc sur le danger de l’exploitation illicite et l’importance de la conservation, et surtout la vulgarisation du code des aires protégées. Selon l’article 41 de ce Coap, l’exploitation illicite des ressources naturelles dans les aires protégées et parcs nationaux est qualifiée de crime, passible d’une peine de cinq ans d’emprisonnement.

jeudi 12 janvier 2012

La sonde russe tombera dimanche entre Madagascar et le continent africain



Les fragments de la sonde spatiale russe Phobos-Grunt, qui a échoué à se diriger vers Mars, devraient retomber dans l'océan Indien le 15 janvier vers 12H00 GMT entre Madagascar et le continent africain, a indiqué l'agence spatiale Roskosmos jeudi.

Selon la carte actualisée sur le site de Roskosmos, la sonde devrait tomber dans l'océan au nord de Madagascar et à l'est des côtes de la Tanzanie et du Kenya à 16H12 de Moscou (12H12 GMT). "Un changement du lieu et de l'heure de la chute des fragments de Phobos-Grunt dépend du (rythme) de la baisse de son altitude en orbite, de l'activité solaire et des conditions atmosphériques", souligne néanmoins l'agence, qui précise chaque jour ses prévisions. Mercredi, Roskosmos prévoyait que l'appareil allait tomber en plein coeur de l'océan Indien.


Lancée le 9 novembre, la sonde Phobos-Grunt, qui devait se diriger vers un satellite de Mars (Phobos) puis en ramener des échantillons, a échoué à s'affranchir de l'attraction terrestre et son orbite s'abaisse lentement depuis lors.


Le secteur spatial russe a connu une année très difficile avec cinq échecs en 2011. Le dernier en date remonte au 23 décembre, lorsqu'un satellite de communications militaires et civiles est retombé en Sibérie en raison d'une panne de la fusée Soyouz qui devait le mettre en orbite.

mercredi 11 janvier 2012

La consommation de viande de cétacés est en augmentation dans les pays pauvres


Tandis que les hostilités battent leur plein entre les bateaux de Sea Shepherd et les baleiniers nippons, sous pression après le succès retentissant début 2011 de la campagne No Compromise, une question se pose. Pourquoi diable les autorités japonaises, arguant de motivations scientifiques qui ne trompent plus personne et qui auraient poussé le vice jusqu’à financer cette pratique sordide à partir du fonds national d’aide à la reconstruction constitué après le passage du tsunami, persistent-elles à violer le moratoire commercial qu’a institué l’affligeante CBI (Commission baleinière internationale) sur la chasse à la baleine en 1986, alors même que celle-ci n’est plus rentable aux dires des associations de protection de l’environnement ?

Les allégations de ces dernières quant à la pertinence économique de la capture de cétacés doivent tout de même être nuancées si l’on s’en réfère à l’étude relative à la consommation de mammifères marins dans les États du Sud qu’ont rédigée deux écologistes canadiens et américains. Sur la base de neuf cents sources documentaires qu’ils ont méthodiquement compilées pour établir un rapport exhaustif sur les types et le nombre de mammifères ingérés chaque année dans le monde, Martin Robards, membre de la Wildlife Conservation Society, en Alaska (États-Unis), et Randall Reeves, d’Okapi Wildlife Associates, au Québec (Canada), ont fait état d’une augmentation de la consommation de viande de cétacés dans les pays pauvres.

«Traditionnellement, on pense au Japon ou aux indigènes de l’Arctique en tant que grands consommateurs. Ils le sont mais cela ne s’arrête pas là », résume M. Robards. Un phénomène qui s’expliquerait par la surpêche, à l’origine d’une dégradation des ressources halieutiques côtières amenant les populations à rechercher d’autres sources de protéines, et par une recrudescence des captures accidentelles. Si, paradoxalement, la chasse aux cétacés a globalement diminué au cours des quatre décennies écoulées, de la chair d’au moins quatre-vingt-douze espèces (parmi lesquels des dauphins) a été mangée par l’Homme entre 1970 et 2009. Birmanie, Brésil, Colombie, Inde, Madagascar, Pérou, Sri Lanka : rares sont les pays du Sud a ne pas être concernés par cette tendance.

Ces changements d’habitudes alimentaires s’inscriront dans les moeurs si aucune mesure forte n’est prise pour endiguer l’excès de captures. À bon entendeur.

dimanche 8 janvier 2012

Un petit dossier sur l'expédition au Makay.....


En cliquant ici

Le massif inexploré du Makay

Quand les scientifiques se font aventuriers
Ils sont ethnologues, biologistes, géographes, anthropologues, astrophysiciens ou médecins. Comme leurs aînés Bougainville, Cartier ou Magellan, ils rêvent d'aventures et risquent leur vie pour découvrir le monde. « La Terre a beau avoir été parcourue dans tous les sens et scrutée dans ses moindres recoins par l'imagerie satellite, il reste encore des territoires vierges à déflorer », témoigne le photo-graphe explorateur Evrard Wendenbaum. Accompagné d'une équipe internationale de scientifiques, il vient de ramener de Madagascar un documentaire en 3D (le premier du genre) du massif inexploré du Makay, au sud-ouest de l'île. « Une forteresse minérale jamais cartographiée de 4.000 km2 qui a permis à la faune et la flore de se différencier en marge de l'évolution générale. »

Dans leurs filets, de nouveaux insectes, des amphibiens, des oiseaux, des poissons, des reptiles et une immense population de palmiers endémiques (Ravenea rivularis) que les scientifiques pensaient en voie critique d'extinction. « Le Makay ne peut laisser personne indifférent, explique le chiroptérologue (spécialiste des chauves-souris) Vincent Prié, qui a participé à l'expédition. Chacun de ses méandres est autant sujet à interrogation qu'à émerveillement. »
Nouvelles espèces

L'attrait pour l'inconnu n'est pas le seul dénominateur commun aux scientifiques aventuriers. Curieux, passionnés, écosensibles, désintéressés... « Le potentiel de découvertes est le carburant qui permet aux chercheurs de repousser leurs limites pour tracer de nouveaux chemins sur des terres dont on pensait tout connaître », selon l'explorateur Bertrand Piccard.

« L'exploration physique et géographique de la planète est achevée. Nous entrons maintenant dans l'âge d'or de l'exploration biologique », revendique Olivier Pascal, botaniste et responsable d'expédition pour l'ONG Pro-Natura International. Sur la carte planétaire de la biodiversité, les « zones blanches » représentent encore neuf dixièmes de la surface du globe. Seulement 1,8 million d'espèces ont été répertoriées à ce jour, soit probablement moins de 20 % de ce qui reste à découvrir.

La conquête de l'or vert s'est élancée vers « ces mecques inviolées de la biodiversité », selon l'océanographe Philippe Bouchet, directeur de l'unité de taxinomie du Muséum national d'histoire naturelle de Paris. En 2006, l'expédition Santo qu'il avait coorganisé avait emmené 160 chercheurs au coeur d'un réservoir encore vierge du Pacifique Sud.

Depuis, la science fait collection de grandes expéditions : les rives laotiennes du Mékong, les forêts côtières du Mozambique, la province chinoise du Yunnan, l'Himalaya oriental, la montagne colombienne de Tacarcuna, la jungle de Papouasie indonésienne, les rocailles du Kerala... Les nouveaux aventuriers de la science ramènent chaque année plusieurs milliers de nouvelles espèces de leurs escapades dans ces mondes perdus.

Vincent Prié chasseur de chauves-souris



Atrente-six ans, Vincent Prié est un biologiste comblé. Après s'être investi dans plusieurs expéditions naturalistes en territoires vierges (Santos, Sulawesi, Win-Timdouine, Makay), il vient de décrocher la plus belle récompense pour un taxinomiste : une nouvelle espèce à son nom, le gastéropode asiatique Fluviopupa priei. « Je suis prêt à toutes les folies pour explorer des terres inconnues où la science a encore un espoir d'enrichir le catalogue du vivant. » Attaché au Muséum national d'histoire naturelle, ce thésard au parcours atypique (docteur en philosophie, guide de safari et maintenant spécialiste des chauves-souris pour le bureau d'études Biotope) ne rate pas une occasion de se frotter aux pires éléments. « Je ramène du matériel biologique à étudier pour les scientifiques plus frileux : tissus, coquilles, prélèvements sanguins... » Pour piéger ses individus, le chercheur opère de nuit dans « l'enfer vert », souvent à mille lieux des premiers secours. A la lueur des frontales, il doit pénétrer les ténèbres hostiles des forêts primaires et des grottes humides propices aux terreurs nocturnes. « L'imagination qui vagabonde dans le noir fait parfois surgir de drôles d'angoisses », reconnaît-il. Sans compter les dangers bien réels de la forêt : une charge animale sur l'oasis lumineuse de la lampe torche, la rencontre d'un félin en chasse, les insectes venimeux, le risque d'égarement dans l'obscurité, sans compter les morsures souillées de ses proies... A Madagascar, une roussette de plus d'un mètre d'envergure a troué ses gants épais. Dans sa salive, heureusement, ni rage ni Ebola.

samedi 7 janvier 2012

Ambatovy lance son premier rapport de développement durable.....................


Ambatovy est l’une des entreprises industrielles les plus ambitieuses de l’histoire de Madagascar, de l’Afrique sub-saharienne et de cette région de l’Océan indien. D’ici peu, et pendant les trois décennies à venir, la production annuelle d’Ambatovy s’élèvera à 60 000 tonnes de nickel raffiné et 5 600 tonnes de cobalt raffiné. Ambatovy est bien placée pour devenir d’ici 2013-2014 la plus grande mine de nickel latéritique du monde. L’ambition d’Ambatovy est de créer une prospérité à long terme pour toutes les parties prenantes, et d’apporter une contribution considérable au développement durable de Madagascar.
Sur le site nous avions déjà depuis quelques temps au sujet du rapport de développement durable 2010, le texte suivant:
"Cliquez ici pour accéder au rapport (version anglaise). La version française est en cours de traduction et sera publiée très prochainement."
A ce jour toujours pas de rapport traduit.......
A quant le rapport de développement durable pour 2011........
Ce que nous pouvons lire trimestriellement, c'est leur lettre de diffusion, Banjina.......consultable en ligne et en français en cliquant ici.

jeudi 5 janvier 2012

Un modèle informatique pour prévenir les inondations


Un modèle informatique permettant d’anticiper les conséquences de la météo sur l’ensemble de l’agglomération de la ville basse d’Antananarivo, à Madagascar, a été mis au point par un étudiant en hydraulique. Un système qui permet aussi de mieux cerner les causes de ces inondations à répétition. Chaque année, des quartiers entiers se retrouvent sous les eaux, et les habitants, placés devant cette situation, sont à la recherche de solutions d’urgence à leur problème.

Le système est d’abord un outil de prévention, qui sera utilisé par les autorités d’aménagement du territoire. Tahina Rambinintsoa, doctorant en hydraulique, est le concepteur du système.

« Si le service de la météo me donne la caractéristique de pluie ou du cyclone qui va arriver, par exemple 50 millimètres par heure de pluie en deux jours, moi je peux leur sortir la hauteur d’eau dans chaque quartier ».

On pourra ainsi mieux identifier les zones à risques, également mieux comprendre les causes de ces inondations : l’entretien des canaux, les remblais, mais aussi la forme naturelle de la rivière Ikopa qui traverse la ville.

« A 25 kilomètres d’Antananarivo, poursuit Tahina Rambinintsoa, il y a un rétrécissement de l’Ikopa. Lorsque le débit atteint 600 mètres cubes à la seconde, l’eau refoule vers Antananarivo. En plus de l’eau qui provient de l’amont, il y a aussi l’eau qui provient de l’aval. Donc il y a l’inondation totale à Antananarivo ».

La simulation permet de constater que si aucun aménagement n’est fait, si les remblais illicites continuent de se multiplier, les eaux pourraient monter jusqu’à 4 mètres de hauteur dans les périphéries lors des prochaines grandes pluies exceptionnelles.

mardi 3 janvier 2012

Le code de communication des criquets ravageurs finalement percé!


L’Afrique est périodiquement dévastée par des invasions de criquets qui dévorent tout sur leur passage. Des scientifiques pensent avoir découvert un code qui leur permettrait de savoir quand une invasion se prépare. La récolte de milliers de paysans pourraient être sauvée.
L’étude du criquet nomade (ou criquet rouge) Nomadacris septemfasciata, une espèce particulièrement destructrice, va peut-être aider à mieux lutter contre ses dégâts. Des chercheurs, à Madagascar, pensent avoir trouvé des signes avant-coureurs indiquant le moment où les insectes se préparent à une invasion.

Un code couleur élaboré

On sait déjà que le criquet nomade change de couleur quand il forme des essaims. Les scientifiques du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) annoncent qu’ils ont désormais identifié des indices qui annonceraient une velléité de regroupement.

Les chercheurs ont passé en revue plus de 1.000 criquets nomades dans le sud-ouest de Madagascar. Ils ont trouvé qu’une petite tâche noire se forme sur le fémur au premier signe de rassemblement. Les criquets sont déjà au moins 10 par mètre carré. Quand ce nombre atteint 30 insectes par m2, la tête devient orange-rouge et le haut du corps jaunit. A 100 par m2, le corps entier vire au orange brillant, le thorax est jaune vif et les taches noires sont plus nettes.

Une découverte essentielle

Michel Lecoq, un chercheur au CIRAD qui signe le rapport de l’étude publiée dans Psyche, déclare :

Cette étude pourrait permettre au Centre de lutte contre les invasions (CNA) de déterminer la prochaine invasion des criquets et de comprendre son sérieux .

Les invasions de criquets restent un problème dans tout l’ouest de Madagascar, en dépit d’années d’intervention sur place. Le chercheur pense que la collecte d’informations sur les changements de couleur et la densité des criquets, ainsi que les données sur les précipitations et l’état de la végétation est essentielle pour empêcher les nuées de criquets sur l’île et ailleurs. Pour Michel Lecoq,

Jusqu’à présent, les approches de surveillance et de prévention étaient peu efficaces.

De nouvelles stratégies de contrôle des nuées de criquets pourraient être utiles à Madagascar, mais aussi en Afrique Centrale et Australe, où les criquets nomades font encore des ravages.