dimanche 31 juillet 2011

Education environnementale appliquée : 90 projets soutenus par la Fondation Tany Meva

La population commence à s’intéresser à la protection de l’environnement compte tenu des impacts pervers du changement climatique, entre autres.

Suite à un appel à projets lancé chaque année par la Fondation environnementale Tany Meva, via son programme EDENA (Education Environnementale Appliquée), 523 dossiers ont été reçus. « C’est en hausse comparée à l’année précédente avec 400 offres déposées. Ce qui témoigne l’intérêt de la population dans la protection de l’environnement », a expliqué Harifidy Ramilison, le PCA de la Fondation Tany Meva, lors de la proclamation des résultats de l’appel à projets hier à Ambatobe. En fait, « sur les 523 dossiers étudiés, 90 projets ont été retenus et bénéficiant chacun d’un financement maximum de 3 millions d’Ariary », a-t-il annoncé.

Critères de sélection. Ces 90 projets appartenant à des écoles publiques et privées ainsi qu’à des associations de jeunes et de femmes, répartis dans 15 régions de l’île, ont répondu aux critères de sélection imposés par la Fondation. Il s’agit notamment de partage de financement dans la mise en œuvre du projet qui porte en principe sur l’organisation d’une visite de parc national pour les élèves ou les groupes de jeunes. Les bénéficiaires sont également tenus de réaliser une activité verte telle la mise en place d’un espace vert sur une superficie minimum de 200m². Ces 90 projets sont ainsi financés entre plus de Ar 3 millions et plus de Ar 14 millions. « L’objectif de ce programme EDENA vise à encourager l’engagement citoyen et à développer le réflexe positif vis-à-vis de l’environnement. Le bien-être des élèves, instituteurs et des communautés devra également amélioré », a souligné Monique Andriamananoro, Manager du programme de financement au sein de la Fondation Tany Meva.

Résultats attendus. Par ailleurs, la Fondation ne se limite pas à financer ces 90 projets, mais elle effectue en même temps un suivi évaluation systématique pour qu’il y ait une pérennisation des activités vertes. Comme résultats attendus, les bénéficiaires peuvent entretenir leur espace vert, appliquer l’éducation environnementale à l’école et acquérir de nouvelles connaissances sur les richesses naturelles. En outre, « Ceux qui ont soumissionné à cet appel à projets mais qui n’ont pas été éligibles, peuvent encore participer à la prochaine édition en 2012 », a assuré Harifidy Ramilison.

Le manioc atteint d'un virus


La maladie de la striure brune du manioc a été découverte dans quelques régions. Des campagnes sont menées pour limiter la propagation.

La culture de manioc menacée. Des enquêtes menées auprès de quelques localités dont Lazaina Ambohimanga, Manakara, Vohipeno et Tsiroanomandidy ont permis de découvrir des symptômes de la maladie de la striure brune du manioc, ou Cassava Brown Streak Disease (CBSD).

Les techniciens de la FOFIFA ( centre national de recherche appliquée au développement rural) sont descendus sur terrain, suite à un cas perçu sur du manioc provenant de Lazaina. « Un producteur nous a rapporté un tubercule bien volumineux, mais une malformation ainsi que les symptômes de nécrose brune ont été constatés lorsque nous l'avons découpé », relate Isabelle Ralimanana, sélectionneur de variétés de manioc auprès de la FOFIFA.

« Malheureusement, nous n'avons pas pu identifier si la maladie concernait la nouvelle variété introduite ou la traditionnelle, car en arrivant sur les lieux, tout a été déjà mélangé » poursuit-elle.

Indéterminée

Les enquêtes entreprises dans différentes localités ont permis de déceler la présence des symptômes uniquement sur les variétés locales. Néanmoins, la date de la première apparition et la véritable identité de la maladie n'ont pu être déterminées.

L'absence de la surveillance phytosanitaire constitue une des principales lacunes. « Nous ne savons pas exactement le moment de la première apparition de la maladie. Les producteurs parlent de 2009, mais nous ne pouvons pas le justifier. L'absence de surveillance phytosanitaire annuelle constitue le problème », avance toujours Isabelle Ralimanana.

Un virologiste entomologiste africain est venu à Madagascar pour effectuer des analyses d'échantillons. Mais les résultats montrent que malgré ces symptômes, la souche découverte n'est pas la même que les deux existantes en Afrique.

Pour le moment, les cultivateurs sont informés et sensibilisés à ne pas pratiquer de bouturage sur une tige atteinte. La CSBD attaque en effet aussi bien les feuilles que la tige et le tubercule. Les feuilles sont alors envahies par des mouches blanches. Comme la mosaïque, cette maladie ne se transmet pas aux hommes. Le tubercule de manioc ne peut être mangée, car elle ne peut être cuite.

Serge Rajaobelina, responsable de l’ONG Fanamby sur la ruée vers l'or à Madagascar

Madagascar regorge de richesses minières, dont de l’or, que l’on peut souvent exploiter de manière artisanale. De nouveaux filons sont régulièrement découverts, provoquant des ruées de plusieurs centaines de personnes, car toute une économie se met en place. C’est ce qui s’est passé ces derniers jours à Daraina, au nord de Madagascar. Sauf que la zone est une aire protégée, et que cette activité détruit l’écosystème, notamment parce que la forêt est défrichée, et parce que les mineurs creusent plusieurs dizaines de trous par jour. Responsable de l’ONG Fanamby, qui travaille dans la zone, Serge Rajaobelina a donc demandé aux autorités de réagir, et il s’interroge sur les moyens de développer l’orpaillage sans meurtrir l’environnement.

vendredi 29 juillet 2011

Les ordures non biodégradables et leur durée de vie

Protéger l'environnement, c'est l'affaire de tous. La conservation de certains sites protégés incombent aux ONGs concernés, mais surtout aux populations locales. Cela n'empêche pas que tout le monde soit concerné. Des gestes au quotidien permettent pourtant de contribuer à amoindrir les impacts des activités humaines sur l'environnement. Cela concerne le fait de ne pas jeter des détritus partout, mais de mettre cela dans les poubelles prévues à cet effet. Dans les pays développés, on est même au tri des déchets, afin de mettre ensemble les déchets recyclables et ceux qui ne pourront vraiment plus servir. Car un petit rien entraîne de grands impacts dans l'environnement: un mouchoir en papier prend 3 mois pour se dégrader, 3 à 4 mois pour un mégot, 6 mois pour une allumette, 8 à 10 mois pour une peau de banane et jusqu'à 1 an pour un journal. Jeter un mégot avec filtre prendrait jusqu'à 2 ans pour se dégrader dans l'air, un chewing-gum et en pleine rue et donc en plein air prend 5 ans. Mais pire, il faut savoir que jeter un briquet en plastique ou une canette en acier prend 1 siècle, une canette en aluminium prend 200 ans, un sac en plastique jusqu'à 400 ans, une bouteille en plastique prend 500 ans, un polystyrène expansé et une carte téléphonique prend 1 000 ans, et jeter du verre dégrade l'environnement durant 5 000 ans! Dorénavant, avant de jeter ses ordures n'importe où, et pour des gestes bien plus citoyens, il vaut mieux penser aux conséquences et changer radicalement de comportement.

Les mangroves en danger


La Grande île " n’a plus que 320 000 ha de mangroves " sur une ressource estimée à 400 000 ha. Outre l’abattage intensif, ces forêts côtières se trouvent aujourd’hui exposées aux dangers liés au changement climatique, d’après WWF Madagascar qui organise un Festival " Ala Honko " - Mangroves – à compter de ce jeudi 28 jusqu’au samedi 30 juillet 2011 à Belo sur Tsiribihina, dans la région Menabe (Sud-Ouest).


Les ressources en mangroves s’amenuisent comme peau de chagrin à Madagascar en raison d’une exploitation intensive liée à la production de charbon et de bois de chauffe. Selon WWF Madagascar, d’autres dangers se profilent, associés cette fois aux risques du changement climatique. " Les mangroves n’échappent pas aux effets nuisibles de la hausse du niveau de la mer, des cyclones, des perturbations des cycles hydrologiques et de l’intrusion de la salinité ", explique dans le journal La Vérité Harisoa Rakotondrazafy, chef de projet chez WWF Madagascar.


Face à la situation, les défenseurs de l’environnement tirent la sonnette d’alarme à travers l’organisation d’un Festival baptisé " Ala Honko " ou Festival Mangroves. Un événement qui débute ce jeudi à Belo-sur-Tsiribihina pour ne prendre fin que ce samedi 30 juillet.


" A travers cette manifestation, nous valorisons entre autres les efforts de conservation et de gestion des mangroves ", déclare dans les colonnes de La Vérité Andriamanatena, chef de projet Mangroves Côte Ouest. Selon lui, WWF " va se pencher particulièrement sur la mobilisation sociale et la sensibilisation de la population pour que l’opinion soit consciente de la valeur des services écologiques apportés par les mangroves ".


Pour sa part, le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques attire l’attention sur l’impact de la destruction des mangroves et ses forêts de palétuviers sur les espèces marines.


"La destruction de ces zones conduit au blocage de reproduction de nombreuses espèces marines comme le crabe, les poissons, mais surtout les crevettes ", indique dans Le Courrier de Madagascar le Secrétaire Général du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques. Il faut savoir que les mangroves servent habituellement de lieu de développement pour les larves de crevettes et les jeunes poissons où la nourriture est abondante parmi les racines et bancs de corail.

dimanche 24 juillet 2011

Le feu a dévoré la colline royale


Les flammes ont envahi la colline royale d'Ambohidratrimo. Des monuments royaux ont été sauvés de justesse.
La colline royale d'Ambohidratrimo a été le théâtre d'un embrasement, samedi au petit matin. Les sapeurs-pompiers venus à la rescousse ont eu fort à faire. Il leur a fallu près d'une heure pour venir à bout des flammes.

Le feu s'est déclaré aux alentours de 5h30. En quelques minutes, il s'est répandu sur une superficie d'environ une dizaine de mètres carrés. L'embrasement avait déjà pris de l'ampleur lorsque les riverains ont commencé à réagir.

Vers 6 heures, le maire de la commune d'Ambohidratrimo, Clovis Arthur Rajaonasolo, a alerté les sapeurs-pompiers de la caserne de Tsaralalàna. Après avoir obtenu le feu vert des supérieurs hiérarchiques, le centre de traitement d'alerte a dépêché trois véhicules de secours sur les lieux.

Mystère

Une vingtaine de minutes plus tard, l'équipe d'intervention du poste avancé des sapeurs-pompiers à Anosivavaka est arrivée sur place, avec le véhicule de premier secours.

« À notre arrivée, les flammes déferlaient sur une partie de la colline, dévorant des arbustes. Il y avait des brasiers par où la tête de feu était passée », relate un sapeur-pompier de deuxième classe qui a participé à l'opération d'intervention.

L'incendie a été très vite circonscrit. Pendant que les éléments du véhicule de premier secours éteignaient le feu avec leurs lances, les deux fourgons d'appui envoyés sur place ont fait des va-et-vient entre la colline royale d'Ambohidratrimo et le lac d'Andranotapahina pour se ravitailler en eau. Les soldats du feu ne sont venus à bout des flammes qu'en début de matinée, vers 7 heures. Avant de quitter les lieux, ils se sont assurés que le danger était bien écarté. « Nous avons pris le temps de bien vérifier pour prévenir une reprise du feu », confie toujours le sapeur-pompier de deuxième classe.

Les monuments, les tombeaux royaux et les constructions en bois au sommet de la colline royale ont échappé au feu. Le maire de la commune d'Ambohidratrimo et les forces de gendarmerie se sont rendus sur place pour un constat de visu. Le mystère reste entier quant à l'origine du feu.

Les sanctions accentuent l'insécurité alimentaire


Le Rapporteur spécial de l'ONU sur le droit à l'alimentation, Olivier De Schutter en photo ci contre, a déploré vendredi le régime de sanctions imposé à Madagascar depuis 2009 qui pousse la population dans l'insécurité alimentaire.

« A Madagascar, un habitant sur deux est en situation d'insécurité alimentaire. Cette proportion s'élève à 68% dans le sud du pays. Les sanctions internationales que subit l'île et l'immobilisme gouvernemental ont clairement aggravé la donne. Tous les indicateurs sur la sécurité alimentaire sont au rouge », a déclaré vendredi le Rapporteur spécial de l'ONU sur le droit à l'alimentation, Olivier De Schutter, lors d'une conférence de presse clôturant sa mission officielle à Madagascar débutée le 18 juillet.

« Madagascar est aujourd'hui l'un des pays où la malnutrition infantile est la plus élevée au monde – avec des niveaux comparables à l'Afghanistan ou au Yémen », a-t-il ajouté.

Suite au coup d'Etat ayant conduit à la formation de la Haute Autorité de la Transition le 17 mars 2009 et à l'échec des médiations menées depuis lors, Madagascar fait l'objet de sanctions économiques.

« Les Etats-Unis ont suspendu Madagascar de la liste des pays bénéficiaires de l'AfricanGrowth and OpportunityAct. Cela a coûté au moins 50.000 emplois directs dans le secteur textile qui représentait la moitié des exportations malgaches. Quant à l'Union européenne, elle a gelé des programmes prêts à être signés avant la crise, suspendant toute aide au développement passant par le gouvernement. Le manque à gagner total est estimé à près de 600 millions d'euros », a expliqué l'expert.

Bien que l'aide humanitaire des donateurs, distribuée par les partenaires non-gouvernementaux, a significativement augmentée, la nature de cette aide ne permet pas de faire reculer la pauvreté durablement, estime Olivier De Schutter, qui rappelle que « contourner l'Etat, c'est liquider sa capacité institutionnelle à terme, et hypothéquer les chances de développement à moyen terme. Nous sommes en train de recruter Madagascar dans la liste des Etats fragiles. »

« Il est grand temps de réexaminer le régime des sanctions », affirme-t-il. « Quant à la Haute Autorité de Transition, elle ne doit plus tirer prétexte de ces sanctions pour ne pas prendre des mesures de nature à éviter une catastrophe humanitaire à sa population. »

Selon le Rapporteur de l'ONU, ce double blocage politique a malheureusement porté atteinte à deux dynamiques prometteuses nées avant la crise : le développement d'une agriculture écologique hautement performante et la réforme foncière, visant à sécuriser l'accès à la terre pour la population.

« Madagascar dispose d'un potentiel unique en matière d'agriculture écologique », a-t-il expliqué. « On sait que le système de riziculture intensif, une découverte purement malgache, permet de doubler, tripler voire quadrupler les rendements. Une stratégie nationale d'appui à ce type de production écologique pourrait rendre la Grande Île autosuffisante en riz en 3 ans, alors qu'elle importe chaque année 100 à 150.000 tonnes de riz. Mais il faut pour cela que les autorités se décident à agir. »

« De même, le processus de sécurisation foncière semble lui aussi au point mort », a poursuivi le Rapporteur de l'ONU. Rappelant la tentative de Daewoo Logistics de prendre possession d'1,3 million d'hectares en 2008, le Rapporteur spécial note « Avant la crise politique, une course de vitesse était engagée entre la sécurisation des parcelles des ménages ruraux et la volonté des investisseurs d'accaparer les meilleures terres de l'Île. A présent les investisseurs se font rares, échaudés par la contestation sociale, et le processus de certification foncière piétine : entamée en 2006, elle ne touche encore que 416 communes sur 1550 au total, faute de ressources suffisantes. La course de vitesse est devenue une parade de lenteur.»

Clôturant son intervention, Olivier De Schutter a exprimé des doutes sur l'équité des accords de pêche en cours : « Les accords de pêche que Madagascar a signés avec l'UE ou avec des sociétés asiatiques font songer aux traités inégaux que les empires coloniaux signaient avec leurs colonies au 19ième siècle », a déclaré l'expert de l'ONU.

« Légalement ou non, les mers sont pillées alors que la pêche pourrait être un moteur de développement pour l'Ile. Le fait que des flottes industrielles viennent pêcher sans quotas, dans un contexte de raréfaction des ressources marines, est inadmissible au 21ème siècle », a ajouté l'expert.

« J'appelle les bailleurs de fonds et les organisations internationales à aider au plus vite Madagascar à renforcer ses capacités de surveillance de ses côtes ainsi que ses capacités de négociation, afin de développer une exploitation durable des mers, au bénéfice de ses habitants. On ne peut décemment pas surveiller 1 million de kilomètres carrés avec une demi-douzaine de bateaux », a-t-il conclu.

lundi 18 juillet 2011

Virgin Australia compte voler à l’eucalyptus d’ici 2014


La deuxième compagnie aérienne d’Australie a annoncé au début du mois de juillet qu’elle devrait pouvoir remplacer le kérosène de ses moteurs par du biocarburant à base d’eucalyptus d’ici 2014. Un procédé qui présente l’avantage d’être à la fois écologique mais aussi durable, à l’inverse d’autres biocarburants actuellement à l’étude comme la plante de jatropha choisie par Lufthansa, Air New Zealand, Japan Airlines et TAM Brazilian.

Dans la course au biocarburant, Virgin Australia a opté pour l’eucalyptus, un arbre très répandu en Australie puisqu’il occupe 95 % des forêts avec plus de six cents espèces. La compagnie australienne mise ainsi sur l’écologie mais aussi sur le développement durable. En effet, l’agriculture australienne doit faire face à deux défis importants depuis quelques années : une gestion durable des ressources en eau et la lutte contre la salinisation des terres. Or, l’eucalyptus a pour propriété de diminuer l’érosion des sols ainsi que sa salinité.

Ces propriétés devraient donc permettre à la compagnie à bas coût d’éviter la même polémique que connaissent ses concurrentes Lufthansa, Air New Zealand, Japan Airlines et TAM Brazilian avec la plante de jatropha. Depuis plusieurs mois, de nombreuses associations dénoncent la culture intensive de cette plante dans les zones arides d’Amérique latine, d’Egypte, d’Inde ou encore de Madagascar, car elles estiment qu’elle pourrait être à l’origine de ravages identiques à ceux causés par la production à grande échelle d’huile de palme.

Virgin Australia estime que ses avions devraient pouvoir voler à l’eucalyptus en 2014. En attendant, une usine de démonstration basée en Australie occidentale devrait ouvrir en 2012.

vendredi 8 juillet 2011

Les baleines naviguent entre deux îles


Les recherches ont prouvé que des baleines roulent leur bosse entre Madagascar et La Réunion. Certaines font la navette entre les deux îles.

Entre La Réunion et Madagascar, pour les baleines, c’est itou. Nous avons désormais la certitude que les baleines à bosse apprécient autant la Grande que la Petite île. Plusieurs spécimens ont déjà été repérés au large des côtes des deux territoires

L’association Globice l’a affirmé lors de la dernière commission scientifique baleinière (CBI) qui s’est tenue en Norvège en juin dernier. L’étude est toujours en cours, mais les résultats préliminaires ne laissent planer aucun doute. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs passent un temps considérable à shooter les queues des mammifères marins.

Il n’y en a pas deux similaires. Cette étude régionale se base sur la comparaison systématique de deux catalogues de photos d’identification : le catalogue de la baie d’Antongil à Madagascar constitué de 1 021 clichés différents entre 2000 et 2006 par une ONG américaine, la Wildlife Conservation Society (WCS) et le catalogue de La Réunion constitué par l’association Globice entre 2008 et 2010 et contenant 320 individus. Comparaison a été raison dans 3 cas.

Migration

D’ores et déjà, 173 individus de la Réunion ont été comparés au catalogue malgache, ce qui a permis d’identifier trois baleines observées à Madagascar en 2000-2002 et revues à La Réunion en 2008 et 2010, soit après un intervalle de 7 à 8 ans.

« Ces premiers résultats sont très encourageants, selon l’association Globice, car ils démontrent, pour la première fois une connexion entre Madagascar et la Réunion. Ils pourraient indiquer que les baleines à bosse -dont les effectifs augmentent depuis l’arrêt de leur chasse en 1986- sont actuellement dans une phase d’expansion géographique et occupent de nouvelles destinations migratoires telles que La Réunion (ou reviennent utiliser d’anciens sites) ». En effet, en 2007 et 2008, le nombre de baleines fréquentant les eaux de La Réunion a fortement augmenté, et reste relativement stable depuis trois saisons. Il est donc important de poursuivre le travail entamé afin de mieux comprendre la structure de la population de baleines à bosse fréquentant le sud-ouest de l’océan Indien et le fonctionnement de leurs mouvements migratoires. L’année 2010 ayant été celle des premiers retours de baleines à La Réunion, tous les espoirs sont permis pour la nouvelle saison 2011

Les vertus de l’huile essentielle de katrafay

Madagascar offre une biodiversité singulière. D’une très grande richesse naturelle, la Grande île abrite un arbuste qui n’existe nulle part ailleurs et qui offre une huile essentielle originale : le katrafay.

Le nom katrafay ne représente pas grand-chose pour la plupart d’entre nous et encore moins le nom scientifique : Cedrelopsis Grevei. Ces noms désignent pourtant une plante aux multiples vertus qui n'existe qu'à Madagascar. Faisant partie des lauracées, cet arbre sauvage pousse sur les sols arides du sud et du sud-ouest de la Grande île. Il peut parfois atteindre jusqu'à 15 mètres de hauteur et on le reconnaît facilement grâce à ses fleurs jaunes et ses fruits secs.


Depuis toujours, les feuilles et l'écorce de cet arbre faisaient partie des remèdes utilisés par les guérisseurs et les médecins traditionnels malgaches. Mais de par son parfum unique, le katrafay est aussi une plante très appréciée comme étant une plante aromatique.


Pour mettre en valeur les propriétés uniques du katrafay, les chercheurs ont extrait de cette plante une huile essentielle. La technique de fabrication courante employée pour avoir cette huile essentielle est l'hydro distillation. La rude écorce de l'arbre est placée dans un alambic pour y être chauffée. La condensation de la vapeur résultant de cette distillation va donner naissance à l'huile essentielle de katrafay.


Cette huile essentielle a un parfum boisé et légèrement balsamique. Elle s’utilise par voie externe en tant qu’ingrédient d’une huile de massage ou dans un bain aromatique. Elle peut également être consommée par voie orale. Dans ce cas, elle est associée à d’autres produits comme le miel.


Les vertus de l’huile essentielle de katrafay sont nombreuses. Elle a la particularité d’être très tonifiante. Elle est d’ailleurs recommandée pour traiter toute forme de fatigue allant des petites douleurs musculaire à l’asthénie ou fatigue générale. Elle calme également les inflammations musculaires et articulaires liées au rhumatisme et à l’arthrite ainsi que les polyarthrites.


Par ailleurs, l’huile essentielle de katrafay, appliquée en massage, soulage les maux de tête. Elle soulage également les maux de gorge par voie orale à raison de deux gouttes avec du miel deux à trois fois par jour. Ses effets dynamisants sont reconnus par les femmes de l’ouest malgache d’être un très bon aphrodisiaque.


Bien que l’huile essentielle de katrafay ne présente pas beaucoup de contre-indication, elle est à éviter pour les femmes enceintes et les jeunes enfants. N’oubliez pas non plus de toujours la diluer avec un produit dispersant pour le bain et une huile végétale pour le massage. Les huiles végétales fluides notamment celle de noisette, d’amande douce ou de sésame sont plus recommandées. Vous pouvez également purifier l’air ambiant de votre intérieur en y diffusant de l’huile essentielle de katrafay, mélangée à d’autres huiles au parfum doux.



Dans tous les cas, veillez à consulter un spécialiste avant toute utilisation d’une huile essentielle, quelle qu’elle soit.

Un gisement minier exceptionnel découvert


A Madagascar, les ressources minières sont variées mais n’ont été jusqu’à présent que très peu mises en valeur. Depuis quelques années, deux gigantesques projets montrent ce que l’exploitation minière pourrait apporter au pays, mais aussi les dangers qu’impliquent de telles industries, notamment au niveau environnemental. Cette semaine, la société indienne Varun a annoncé avoir découvert sur l’un de ses blocs miniers un potentiel extraordinaire.
C’est un gisement de 266 millions de tonnes de sable de minéraux lourds que Varun dit avoir découvert. Zircon, titane, thorium, tungstène, terre rare, mais aussi diamant, saphir, ou grenat : voilà ce que pourrait recéler ces 62 km² situés à l’extrême sud de Madagascar. Dans cette zone, Rio Tinto extrait déjà de l’ilménite, un minerai de titane servant à fixer la couleur blanche.

Mais quand les ressources de ce site sont évaluées à 35 millions de tonnes pour 40 ans d’exploitation, la société indienne parle elle de 221 millions de tonnes d’ilménite. Bien sûr, le chantier ne va pas démarrer tout de suite. L’investissement pour ce genre de projet se chiffre en milliards de dollars, et le régime de transition n’est pas censé engager le pays sur du long terme.

Reste que si le sol malgache est extrêmement riche et suscite l’intérêt grandissant des compagnies minières, en surface, la valeur de la faune et la de flore endémiques de la Grande Ile est tout aussi inestimable. Et le développement de l’industrie extractive inquiète forcément les environnementalistes

lundi 4 juillet 2011

La déperdition forestière s’étend


Les ingénieurs forestiers font face à la déperdition des forêts de Madagascar. Ils rectifient le tir par rapport au phénomène.

Au moins 524 700 hectares de forêts ont disparu en 11 ans. Actuellement, nos forêts ne s'étalent plus que sur 9 millions d'hectares, dont 300 000 hectares de reboisement. Ces deux dernières années, cette déperdition a concerné les forêts des zones Mananara, Fort-Dauphin, Morondava si auparavant elle était plutôt concentrée dans les régions Sava et Atsimo Atsinanana.

Les trafics de bois précieux ont favorisé les cultures sur brûlis, principale cause de déperdition.

Mobilisation

« Les paysans riverains ont profité de l'anarchie causée par les trafiquants qui ont pénétré même dans les parcs protégés, pour effectuer des Tavy, premiers facteurs de déperdition forestière. La faune est aussi concernée par ces actions de destruction », explique Ndranto Razakamanarina, président de l'Association des ingénieurs forestiers de Madagascar.

Conscient de cette situation, les ingénieurs forestiers affirment avoir une part de responsabilité, prétextant être victimes de la politisation de l'administration.

Pour redorer le blason, diverses actions seront mises en oeuvre. L'association se dénommera désormais « Association des ingénieurs forestiers de Madagascar » et non plus Malgaches, ce qui sous-entend l'adhésion possible d'ingénieurs de différentes nationalités, le recrutement de nouveaux membres par système de parrainage et enfin la mise en place de cinq commissions.

Ces dernières porteront sur le domaine socio-culturel, le renforcement de capacité, la déontologie et discipline, le développement et enfin la communication et les relations publiques. Ces mesures ont été prises lors d'une assemblée générale vendredi à Ambatobe.

samedi 2 juillet 2011

GESTION DU MASSIF D’IBITY Communauté et biodiversité avantagées



Depuis 2008, le massif d’Ibity a obtenu le statut temporaire de nouvelle aire protégée. Dans le processus pour l’obtention du statut définitif, un plan de gestion du site a été élaboré. La stratégie « gagnant-gagnant » pour la communauté et pour la biodiversité sera une des priorités de cette gestion.
Les défis majeurs pour la gestion du site sont nombreux. Parmi eux, la lutte contre les feux de brousse, l’exploitation illicite des ressources naturelles, le charbonnage avec le « Pentachlaena latifolia », une espèce endémique locale. Depuis
le début de 2011, l’exploitation aurifère dans la partie sud-ouest du massif est devenue une des préoccupations majeures du comité de gestion.



De multiples activités ont été menées pour atténuer ces pressions à l’envers de la biodiversité et aider la population à améliorer leur revenu. Par exemple, la motivation des contrôleurs de feux par fokontany, le financement des projets
communautaires (réhabilitation des marchés, des écoles et des barrages), la mise en place des pépinières d’espèces autochtones (Uapaca bojeri, Aloe spp, Dombeya macrantha) et introduites (Morus alba).
La vente de plantes horticoles figure parmi les alternatives. Le comité de gestion du Massif d’Itremo se réunit périodiquement pour voir l’évolution de ces activités mais aussi des problèmes du site.

vendredi 1 juillet 2011

La marque de voiture malgache "Karenjy" renaît....


La marque de voiture malgache " Karenjy " littéralement traduit "vadrouille" va renaître de ses cendres après une dizaine d’années de disparition, apprend-on mardi, des preneurs de l'usine de construction, le Relais de Madagascar.

L’objectif de construire 100 voitures en deux ans est déjà en cours de réalisation selon le responsable du projet du Relais, Luc Roussin et ces voitures ont déjà des acheteurs.

Trois modèles du Karenjy, avec comme sigle le zébu malgache, sont prévus dans le projet dont le modèle Mazana (La Robuste) qui est du type 4x4 diesel, le Iraka (le Messager) avec les moteurs à l'arrière, et le Faoka (la Transporteuse), la classique.

Après l'acquisition de l'usine par le Relais en 2010 située à Fianarantsoa, à 300 Km au sud de la capitale malgache, 10 voitures ont été vendues, de 4.800 à 6.800 Euros l’unité.

Notons que Karenjy a été lancé en 1987 lors du régime de l’ancien président Didier Ratsiraka mais les crises de 1991 et le changement du régime en 1993 ont provoqué à la faillite de la société.

Pour la protection de la biodiversité

Le « réseau des jeunes malgaches pour l’environnement » (RJME), composé de 13 grands mouvements de jeunesse impliqués dans la protection de l’environnement, ont décidé d’unir leurs efforts et se sont constitués en réseau pour renforcer la participation effective des jeunes dans le débat sur les problèmes environnementaux au niveau local et international. La présentation de ce réseau s’est déroulée hier au cercle franco-malgache, à Anosy.

Yvon Rakotondrabe, président du conseil national de la jeunesse a déclaré, hier, que « nous invitons toutes les associations de jeunes qui œuvrent dans la protection de l’environnement et qui mettent en œuvre des activités d’adaptation au changement climatique à nous rejoindre. Nous avons besoin d’unir nos forces et d’amplifier nos voix pour nous faire entendre ».

Trois objectifs ont été mis en valeur par ce nouveau réseau des jeunes. Il s’agit donc de mobiliser les jeunes et les membres de la communauté pour une prise de conscience au niveau national, d’accroître le soutien politique, financier et technique pour les initiatives des jeunes, et enfin de consolider et coordonner les interventions entre les organisations de jeunesse.

Tafita Rakotoarimanana, président du réseau Vintsy universitaire et également membre du bureau de coordination du RJME a, quant à lui, annoncé à l’assistance, composée essentiellement de spécialistes de l’environnement : « Nous lançons un appel aux partenaires techniques et financiers, les jeunes ont un rôle important dans la protection de l’environnement, nous souhaiterons travailler avec vous pour faire valoir nos compétences et toutes les ressources humaines qui sont à notre disposition. Nous avons aussi nos idées sur les politiques et les programmes de protection de l’environnement et souhaitons établir un vrai partenariat avec vous ».

Atelier de quatre jours

Notons que plusieurs membres de ces associations se sont regroupés pour participer à l’atelier technique de plaidoyer. Par ailleurs, sept associations ont représenté le réseau au cours de la formation structurée par l’organisation internationale de la francophonie sur le développement durable à l’île Maurice du 20 au 24 juin dernier. Le RJME a saisi cette occasion pour lancer le concours de logo et de slogan ouvert à toutes les personnes de moins de 35 ans sur tout le territoire malgache. Ce concours est ouvert jusqu’au 15 juillet prochain.

Bruno Maes, le représentant résident de l’Unicef à Madagascar a déclaré hier, lors de son allocution que « le changement climatique présente des défis immédiats aux communautés pauvres et vulnérables de Madagascar et à la conservation de sa biodiversité exceptionnelle. Nous avons chacun un rôle à jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique. Nous allons léguer cette planète à nos enfants dans l’état où nous la laissons. La participation des enfants et des jeunes à des initiatives locales sur la conservation de l’environnement et de la biodiversité, nécessite un partenariat entre les générations dans un climat de confiance mutuelle ».

Au travers de son programme « jeunes et biodiversité », l’Unicef se fixe pour objectif de promouvoir l’engagement et la participation des enfants et des jeunes, et de contribuer aux efforts destinés à faciliter leur adaptation face au changement climatique, auquel Madagascar est sérieusement sujet.

La reconstruction du Rova en suspens !


La finalisation du palais de la Reine ne sera pas encore pour demain la veille, vu les différents problèmes qui se profilent encore à l’horizon.

Qu’en est-il de la reconstruction du palais de la Reine ? C’est l’une des questions capitales posées à la ministre de la Culture et du patrimoine, hier à l’Assemblée nationale, Tsimbazaza, lors du face-à-face entre les membres du congrès de la Transition et ceux du gouvernement d’union nationale du général

Camille Albert Vital. Mais, comme le ministère n’est pas seul à être concerné, la réponse fut « vague », « imprécise » et « insatisfaisante » pour certains membres de la chambre basse de la Transition.

« Les grosses œuvres sont déjà terminées, il reste les secondes œuvres », a lancé Elisa Alibena Razafitombo. Celles-ci consistent surtout en l’électrification, les travaux sanitaires divers et en la finition générale des travaux. Et contrairement à ce que l’on peut croire, cette dernière phase reste la tâche la plus ardue.

Pour la question de l’éventuel problème qui risquerait de faire obstacle à la finalisation des travaux, la ministre de tutelle a laissé entendre qu’il n’y en a pas. « Les travaux continuent », précise-t-elle. Or, d’une source au courant du dossier, l’on apprend que les secondes œuvres sont actuellement suspendues faute, effectivement, de financement. Des techniciens qui préfèrent garder l’anonymat, annoncent par ailleurs qu’ils se concentreraient actuellement sur la phase d’étude de cette dernière étape.

Ce ne serait qu’après cette « étude » que la demande de financement va être lancée et que l’appel d’offres aux entreprises qui assureront les ouvrages serait diffusé. Mais tout dépend visiblement de la situation politique au pays. Car, a priori, rien n’est plus certain depuis la crise. Il faudra attendre donc un moment opportun.

Lors de son intervention, diffusée en direct sur la chaîne nationale, la ministre de la Culture et du patrimoine a également mentionné que c’est surtout le Comité national du patrimoine (CNP) qui est en charge de la reconstruction du palais de la Reine. Ce comité est, à vrai dire, composé de représentants de différents ministères et depuis sa création il reste sous l’égide de la Présidence. Autrement dit, le ministère de la Culture et du patrimoine n’en est pas le responsable direct.

Qu’en est-il finalement de la reconstruction du palais de la Reine ? Visiblement, ce ne sera pas encore pour bientôt. Il faudrait peut -être bien penser à l’après Transition ?