jeudi 31 mai 2012

La nature de Madagascar sera exposée au Jardin Exotique de Monaco

La nature extraordinaire de Madagascar sera dans le Jardin Exotique de Monaco lors d'une exposition photographique qui se tiendra du 19 juin au 5 août prochain, apprend-on de l'Office National du Tourisme Malgache (ONTM) dans son communiqué, jeudi.
L'objectif de cette exposition est de "participer, par le biais de l'image, à la protection des espèces et des écosystèmes et de faire apprécier la beauté de cette nature si riche pour mieux faire prendre conscience de la nécessité de préserver cet environnement si fragile", selon les explications du photographe professionnel, Nicolas Cegalerba. Elle entre également dans le cadre de la promotion de la destination Madagascar et de sa richesse touristique sur le plan international, a-t-on indiqué. La nature malgache ainsi que ses diverses potentialités naturelles seront ainsi exposées dans ce Jardin Exotique de Monaco qui, depuis plus de 75 ans, a "collectionné les plus étonnantes et les plus rares espèces de plantes exotiques du monde entier". "44 photographies sur la biodiversité de la Grande Ile dont des espèces emblématiques comme les lémuriens et baobabs mais aussi des espèces moins connues mais tout aussi spectaculaires et parfois extrêmement menacées, prises par Nicolas Cegalerba lors de ses passages à Madagascar, seront exposées". Madagascar possède des écosystèmes très variés et une biodiversité unique en son genre.

vendredi 25 mai 2012

La constitution des communautés de parasites dans les îles

Il est particulièrement difficile de reconstituer l'histoire évolutive des parasites. Une équipe franco-espagnole impliquant notamment des chercheurs du Laboratoire Evolution et Diversité Biologique (CNRS/ Université Toulouse 3/Ecole nationale formation agronomique) vient, grâce à des analyses phylogénétiques moléculaires, de reconstruire le parcours et l'évolution de plusieurs lignées de parasites sanguins présents chez des oiseaux endémiques des îles Mascareignes. Les résultats sont publiés dans la revue Molecular Ecology.
Malgré de nombreuses recherches, on ne sait finalement que peu de choses sur l'origine des communautés de parasites, leur édification au fil du temps et la manière dont les parasites changent d'hôte ou d'aire géographique. Les chercheurs se sont intéressés à un groupe de parasites sanguins qui prennent des oiseaux pour hôtes intermédiaires, notamment les oiseaux-lunettes endémiques de l'archipel des Mascareignes (La Réunion, Maurice, Rodrigues). Ils ont comparé les profils génétiques de parasites présents dans le sang des oiseaux des Mascareignes avec ceux qu'ils ont trouvés chez des oiseaux-lunettes d'autres îles de l'océan Indien et de nombreuses autres autres espèces d'oiseaux du monde entier. En tirant parti de la connaissance de l'histoire biogéographique des oiseaux-lunettes qu'ils ont acquise au cours de travaux précédents, les chercheurs ont établi que la diversité des parasites retrouvée chez les oiseaux des îles s'explique par une combinaison de deux processus: des immigrations multiples suivies dans certains cas de radiations évolutives. Ainsi, deux lignées de parasites très riches en espèces semblent avoir été présentes dans l'archipel depuis plus d'un million d'années et s'y être diversifiées depuis leur arrivée tandis qu'une autre lignée s'est implantée plus récemment, probablement apportée par un oiseau infecté introduit par les humains. Réussir à mettre en lumière les processus par lesquels des parasites s'installent chez telle espèce ou à tel endroit est particulièrement important dans un contexte où la nécessité de comprendre les mécanismes qui déterminent l'émergence de nouvelles maladies n'a jamais été aussi grande.

mercredi 23 mai 2012

Greenpeace appelle à prendre des mesures pour freiner la disparition du thon

Greenpeace a accusé mercredi l'industrie du thon de déclarer certaines espèces de ce poisson menacées d'extinction, et réclamé la fin des méthodes de pêche non sélectives qui capturent accidentellement tortues, dauphins ou requins. Alors que les grands acteurs de la filière sont réunis cette semaine à Bangkok, l'organisation de défense de l'environnement a appelé les industriels à mettre en place une pêche durable et à ne plus utiliser de méthodes "destructrices". "C'est une situation urgente. Il y a tout simplement trop de bateaux (...). Il doit y avoir une réduction importante si nous voulons inverser le déclin des stocks", a expliqué Sari Tolvanen à l'AFP. "On pourrait penser que l'industrie serait inquiète du déclin des stocks, mais ils ne font rien". Selon Greenpeace, les populations de thon pourraient croître à nouveau avec une protection adéquate. L'organisation a également réclamé une interdiction des dispositifs qui attirent les poissons vers des sortes de filets géants, capturant au passage 10% d'espèces autres que le thon. L'industrie du thon, des bateaux-usines aux supermarchés, assure avoir conscience du problème de la réduction des stocks et respecter les quotas limitant les prises aux poissons arrivés à maturité et dans des eaux où les populations sont abondantes. Le thon rouge, très prisé pour les sushis, est l'une des espèces les plus en danger. Un thon rouge de 269 kilos avait été adjugé en janvier au prix record de 565.000 euros lors de la première vente aux enchères de l'année au marché aux poissons de Tsukiji à Tokyo, le plus grand du monde.

mardi 22 mai 2012

Un nouveau virus frappe l’aquaculture dans l’océan Indien

Le white spot syndrome virus est apparu pour la première dans notre sous-région au Mozambique l’année dernière. Il vient d’être détecté cette fois à Madagascar. La maladie tue les crustacés, notamment les crevettes d’élevage. Les fermes aquacoles touchées chiffrent les pertes en millions d’euros. White spot syndrome virus (WSSV) ou maladie des points blancs. Jusqu’en 2011, l’océan Indien était l’une des dernières régions au monde épargnée par cette épizootie qui touche plus de quarante espèces de crustacés sur la planète. Aujourd’hui, notre sous-région Indien est bel et bien contaminée à son tour. Les premiers cas ont été signalés fin août, l’an dernier, dans une ferme réunionnaise installée dans la région de Quélimane, au Mozambique. La structure implantée par Aquapesca (groupe Océinde) s’est vue contrainte de stopper net sa production de crevettes bio. Cette information communiquée à l’Organisation mondiale de la santé animale avait à l’époque fortement inquiété les autorités de Madagascar, à juste titre puisque la filière crevettes s’est développée dans les mangroves de la côte ouest de la Grande Ile, à moins de 700 km des côtes mozambicaines. Le gouvernement malgache avait immédiatement interdit toute importation de crustacés du Mozambique ainsi que toute introduction de produits transformés ou de matériels ayant servi à leur manipulation. Madagascar touchée à son tour Mais la barrière douanière n’aura pas eu l’effet escompté. Le laboratoire de pathologie aquacole de l’Université d’Arizona (Etats-Unis) vient en effet de confirmer le premier cas malgache. Le virus a été détecté le 5 mai dans une ferme du Menabe, proche de Morondava, propriété du groupe Aquamen EF, l’un des deux poids lourds du secteur sur la Grande île aux côtés du groupe Unima. Un désastre potentiel pour la filière. Car le virus est mortel pour les crevettes à plus de 75%. « Nous avons dû isoler la ferme et pêcher 100% des crevettes pour les brûler » explique un responsable de la ferme du Manabe. « Nous avons perdu un cycle complet, soit environ 300 tonnes. C’est comme une catastrophe climatique ». Estimation des pertes selon le magazine économique Marchés Tropicaux et Méditerranéens : plus de 3,5 millions d’euros. 3 milliards de dollars de pertes par an Le white spot syndrome virus n’est pas la seule maladie susceptible de contaminer les élevages aquacoles mais elle est certainement l’une des plus coûteuses. En 2002, un rapport international estimait les pertes à plus de 3 milliards de dollars par an sur la planète. Certains pays précédemment touchés comme Taiwan ont vu leur production divisée par trois après la contamination. Les enjeux financiers de la bio-sécurité sont donc très importants pour la filière. A titre indicatif, les crustacés ne représentent que 10 % du volume des produits de la mer du Mozambique mais contribuent en valeur à 75 % des exportations et représentent tout de même un chiffre d’affaires annuel de 51,8 millions de dollars. En 2010 à Madagascar, la sous-filière crevettière a généré à l’export environ 50 millions de dollars de recettes. Elle représentait cette même année plus de 3500 emplois directs.

mardi 8 mai 2012

Massif de l’Itremo : bientôt une nouvelle aire protégée

Le vestige forestier d’Ankazobe d’environ 13 ha, dans la Région Analamanga, mérite une attention particulière en abritant le Sohisika, une espèce « en danger critique ». Conservation International (CI) appuie la volonté des communautés de Firarazana et des villageois environnants pour assurer la protection de ce lambeau forestier. Le « Missouri Botanical Garden » y apporte son appui technique dans la structuration communautaire (VOI Sohisika), le transfert de gestion, les activités génératrices de revenus (écotourisme rural, pépinière d’espèces autochtones et exotiques, apiculture, pisciculture), la restauration forestière, les pare-feux… Notons que dans la Région Vakinankaratra, trois sites ont été appuyés par CI à savoir Tsinjoarivo, Ankaratra et Ibity. Ceci pour la mise en protection des ressources et habitats naturels sachant qu’ils fournissent des services écologiques importants ou qu’ils hébergent des espèces endémiques menacées. Le Massif de l’Itremo, dans la Région Amoron’i Mania, est un centre d’endémisme et de biodiversité. Avec l’appui financier de CI, le « Royal Botanic Garden Kew » a pris la relève pour la phase de création définitive de cette nouvelle aire protégée.

vendredi 4 mai 2012

Formation pour Création de Cours en ligne sur Moodle du Lundi 14 au Mercredi 16 mai 2012

Une formation pour la création de Cours en ligne sur la Plateforme Moodle (RICT formation Moodle), est organisée par le Projet RICT (Projet de Partenariat entre ESSA-Forêts et la Faculté des Sciences pour le renforcement du TICE), au Centre Informatique RICT du Lundi 14 au Mercredi 16 mai 2012. de 8:30 à 11:30. Une fiche d’inscription dûment remplie devrait être envoyée soit à Mr Jeannin Ranaivonasy (j.ranaivonasy@gmail.com, tel 0341116671) à l’ESSA-Forêts, soit à Mr Harry Harvel (harvelharry@gmail.com, tel 0340466333) au Centre RICT, au plus tard le Jeudi 10 mai 2012. La formation est gratuite et les places sont limitées.

mercredi 2 mai 2012

Compensation carbone, une bonne idée ?

Compensation carbone : qu’est ce que c’est ? Le processus de compensation carbone est assez simple. Vous êtes un particulier ou une entreprise et vous souhaitez lutter contre vos émissions de gaz à effet de serre ? Alors les programmes de compensation carbone sont peut-être faits pour vous. L'effet de serre expliqué Compensation, la marche à suivre Une fois que vous connaissez votre volume d’émissions, vous pouvez alors investir, en achetant des crédits carbone, dans des projets d’efficacité énergétique, de reforestation ou de soutien aux énergies renouvelables, souvent portés par des ONG. Calculez votre bilan carbone sur l’année ou sur l’une de vos activités (vos trajets en voiture par exemple ou un voyage en avion). Une fois ce bilan effectué, étudiez votre situation carbone et changez d’abord vos habitudes pour réduire votre bilan carbone. Compost Ces projets de compensation, de capture et stockage du carbone peuvent être de diverses natures, comme la promotion du compostage de déchets organiques à Madagascar, des réservoirs à Biogaz et Vermicompost en Inde, des fours solaires au Pérou (proposés par actioncarbone.org) ou encore une installation géothermique au Guatemala (Climatmundi). L’objectif est d’arriver à un bilan complètement neutre entre les émissions dont vous êtes responsables et celles qui sont compensées. Les crédits carbone et la compensation carbone en France Quatre organismes français de rachat des GES ont signé la Charte de l’Ademe, se partageant d’ailleurs l’essentiel du marché depuis 2005 : 1. L’association CO2 Solidaire lancée par le Geres (Groupe énergies renouvelables, environnement et solidarités) propose de financer des projets dans des pays du Sud (Cambodge, Maroc, Afghanistan, Inde) dont elle est elle-même l’initiatrice. 2. L’association Action carbone créée Y . Arthus-Bertrand (Good Planet) dont les projets concernent la capture de CO2 par la végétation (projet de reforestation, lutte contre la déforestation…) ou les énergies renouvelables dans les pays du Sud. 3. L’entreprise Climat Mundi qui a la particularité de vendre des certificats de réduction d’émissions de CO2 sous forme de chèques cadeau ! Les projets qu’elle soutient concernent les énergies renouvelables (petite hydraulique en Chine et au Mexique) et la lutte contre la désertification (Erythrée). 4. L’entreprise EcoAct engagée dans des projets de reforestation en Amérique du Sud ou de construction de chambres froides au Burkina Faso.
Compensation carbone, un système controversé A priori, la compensation carbone est très bénéfique pour l’environnement. Mais quelques voix s’élèvent contre ce système pourtant apprécié de nombreuses entreprises et même de quelques stars. Car si le principe de la compensation carbone est salué, c’est la démarche qui est critiquée. Il faut savoir que : * Les prix de la tonne du CO2 peuvent varier du simple au quadruple. La compensation d’un vol Aller-retour Paris/new-York passe ainsi de 8 à 80 euros selon les opérateurs. * La qualité des projets soutenus et leur mode de contrôle manque de transparence et de lisibilité dans certains cas. *