mercredi 23 mai 2012

Greenpeace appelle à prendre des mesures pour freiner la disparition du thon

Greenpeace a accusé mercredi l'industrie du thon de déclarer certaines espèces de ce poisson menacées d'extinction, et réclamé la fin des méthodes de pêche non sélectives qui capturent accidentellement tortues, dauphins ou requins. Alors que les grands acteurs de la filière sont réunis cette semaine à Bangkok, l'organisation de défense de l'environnement a appelé les industriels à mettre en place une pêche durable et à ne plus utiliser de méthodes "destructrices". "C'est une situation urgente. Il y a tout simplement trop de bateaux (...). Il doit y avoir une réduction importante si nous voulons inverser le déclin des stocks", a expliqué Sari Tolvanen à l'AFP. "On pourrait penser que l'industrie serait inquiète du déclin des stocks, mais ils ne font rien". Selon Greenpeace, les populations de thon pourraient croître à nouveau avec une protection adéquate. L'organisation a également réclamé une interdiction des dispositifs qui attirent les poissons vers des sortes de filets géants, capturant au passage 10% d'espèces autres que le thon. L'industrie du thon, des bateaux-usines aux supermarchés, assure avoir conscience du problème de la réduction des stocks et respecter les quotas limitant les prises aux poissons arrivés à maturité et dans des eaux où les populations sont abondantes. Le thon rouge, très prisé pour les sushis, est l'une des espèces les plus en danger. Un thon rouge de 269 kilos avait été adjugé en janvier au prix record de 565.000 euros lors de la première vente aux enchères de l'année au marché aux poissons de Tsukiji à Tokyo, le plus grand du monde.