jeudi 22 mars 2012

Espèces en danger: la CITES veut mieux protéger les coraux, dauphins, requins et hippocampes


La CITES, une organisation affiliée à l'ONU chargée de la protection des espèces en danger, a demandé mercredi que certaines espèces aquatiques, comme les coraux, les dauphins, les requins et les hippocampes, soient mieux protégés.

Dans un communiqué, publié à l'issue d'une réunion du Comité animaux de la CITES à Genève, l'organisation a indiqué qu'elle s'était surtout penchée sur les espèces aquatiques, avec 150 experts réunis du 15 au 20 juin.

Ces experts ont recommandé des quotas d'exportation "prudents" pour certaines espèces comme les hippocampes d'Asie du Sud-Est, les coquillages géants du Pacifique, et les esturgeons de la mer Caspienne. En outre, le comité a recommandé que les exportations de dauphins vivants des Iles Salomon soient limitées à 10 par an.

Le comité a également examiné le commerce de serpents et de tortues en Asie, celui des reptiles à Madagascar et celui des scorpions et d'oiseaux africains.

A ce propos, des experts ont fait part de leur inquiétude concernant le commerce de certains oiseaux, comme les grues royales dans des pays africains. Entre 2000 et 2010, environ 1.300 grues ont été vendues.

Des recommandations ont été adoptées pour protéger la population des grues en Guinée, au Nigeria, au Rwanda, au Soudan, au Soudan du Sud, en Tanzanie et en Ouganda.

Le comité animaux du CITES est chargé de l'aspect technique et scientifique pour assurer la survie de plus de 4.500 espèces d'animaux, parmi lesquels les esturgeons producteurs de caviar et les reptiles dont les peaux servent à fabriquer des produits de luxe.

mercredi 21 mars 2012

Carole Sattler met de l'éthique dans la botanique à Madagascar

À 27 ans, la jeune femme a reçu le premier prix Terre de Femme de la fondation Yves-Rocher. Une récompense couronnant son travail sur l'ethnobotanique à Madagascar.

Les études de pharmacie peuvent mener au bout du monde. Lorsqu'elle a fait son entrée à la fac de pharma de Lille II, Carole Sattler n'imaginait sans doute pas être reçue, six ans plus tard, en grande pompe par un géant de la cosmétique. Pas la peine de se pincer pour y croire, tout ce qui lui arrive est pourtant bel et bien réel. « Depuis une semaine, je suis sur un nuage », confie la jeune femme. Lors de la journée de la femme, elle a été couronnée par la fondation Yves-Rocher qui récompense chaque année des femmes luttant au quotidien pour la protection de l'environnement.


« Laisser une trace »
Carole Sattler a été récompensée pour un projet mené à Madagascar autour de l'ethnobotanique. « On s'intéresse à la relation entre les hommes et les plantes médicinales », poursuit-elle. Grâce à un partenariat déjà existant entre la région Nord-Pas-de-Calais, et celle d'Analanjirofo dans le Nord-Est de l'île, un premier voyage est organisé en 2009. Deux autres suivront. Sur place, Carole et l'équipe de l'Association de valorisation de l'ethnopharmacologie en régions tropicales et méditerranéennes (AVERTEM) travaillent main dans la main avec les habitants. Le projet évolue en concertation avec ceux qui sont sur place. « Nous avons réalisé un espace pédagogique sur les plantes utilisées par les locaux, un film sur la biodiversité, nous avons aussi recensé les plantes médicinales pour laisser une trace dans un pays où la transmission orale est encore très ancrée. »
Prochain départ en juin
Passionnée par la nature et les plantes, Carole Sattler garde une ligne de conduite bien précise, les travaux réalisés sur place doivent bénéficier avant tout aux Malgaches. Pas question de s'approprier le savoir ancestral des habitants de la forêt. « On a voulu remettre de l'éthique dans l'ethnopharmacologie car il y a eu des abus, explique-t-elle. Des plantes utilisées depuis des millénaires ont été prises juste pour faire de l'argent. » Cette récompense ne marque pas pour autant la fin du travail d'AVERTEM. Si une antenne a été créée sur place pour poursuivre le travail commencé par l'équipe de Carole, l'aventure est loin d'être terminée. « Il y a encore beaucoup de plantes à explorer, à chaque voyage on découvre de nouvelles choses à étudier. Désormais on veut notamment se pencher sur les plantes médicinales en voie de disparition. » Auréolée de la précieuse distinction de la fondation Yves-Rocher, Carole a déjà prévu de retourner à Madagascar pour un séjour de trois mois en juin.

vendredi 16 mars 2012

La terre a tremblé dans la capitale malgache...........


Un séisme de magnitude 4.67 sur l’échelle de Richter s’est produit à 15h à 151 km Nord Est d’Antananarivo.

Un séisme de magnitude 4.67 sur l’échelle de Richter s’est produit à 15 h dans la Région du Lac Alaotra, à 151 km au Nord Est d’Antananarivo. La localisation exacte de ce séisme est la suivante : Lat : 17.73 Sud et long : 48.32 E.

Le séisme a été ressenti dans la Capitale pendant environ 10 secondes. Aux alentours d’Ambatondrazaka, Amparafaravola, il a été ressenti d’une manière assez forte. La Région du Lac Alaotra est une des zones sismiques à forte sismicité de Madagascar. "Il ne devrait pas y avoir de dégâts matériels, ni de perte de vie humaine", indique un communiqué du Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes de Madagascar.

vendredi 9 mars 2012

Fermeture du parc d’Andasibe


La furie de Giovanna et Irina n’a pas épargné le parc national d’Andasibe. Les circuits touristiques sont inaccessibles à cause des dégâts.
Les deux derniers cyclones qui ont frappé le pays n'ont pas épargné le tourisme. Le parc national Mantadia à Andasibe, une des destinations touristiques phares de Madagascar, est fermé depuis près d'une semaine. Selon les informations recueillies sur place, un pont de 25 mètres, réservé aux piétons et qui sert d'accès principal vers les quatre circuits du parc a été endommagé par les crues. La passerelle a été emportée par les eaux, et une partie de la fondation principale a même été touchée. Difficile pour l'instant de déterminer la durée de la fermeture qui dépend entièrement de la réhabilitation de l'infrastructure.
Arnaque
« Ce pont représente un passage stratégique pour accéder au parc. Les employés du parc auraient pu faire les réparations nécessaires, mais par précaution et surtout pour des raisons de sécurité, nous avons décidé de faire appel aux techniciens du génie rural pour établir les études techniques avant d'entamer les travaux », explique René Randriambohan­ginjatovo, directeur du parc.
Le cyclone Giovanna a causé des dégâts importants sur la végétation, surtout sur la forêt. Plusieurs dizaines d'arbres se sont écroulés, provoquant une modification importante du paysage. À plusieurs endroits, les troncs ont bloqué les sentiers qui courent à l’intérieur du parc après le passage du premier cyclone. « Giovanna a surtout apporté du vent qui a fait tomber les arbres, mais que nous avons pu dégager. Par contre, le cyclone Irina a été accompagné par beaucoup de pluies qui ont causé des crues et endommagé ce pont », précise le directeur du parc.
Cette fermeture entraîne un manque à gagner pour le parc qui est privé de recettes issues des frais d’accès payés par les visiteurs. Mais, heureusement, c'est encore la période de basse saison touristique à l'heure actuelle, ce qui minimise ces pertes. Toutes les agences de voyage et tours opérateurs sont déjà avisés de cette fermeture. Ce qui évite aux touristes de faire un voyage inutile de 130 kilomètres d'Antananarivo jusqu'à Andasibe. Néanmoins, certains visiteurs indépendants qui ne sont pas passés par ces professionnels du voyage ont déjà été surpris par la situation et n'ont eu rien d'autre à faire que de visiter un circuit non-officiel proposé par des guides qui sont restés sur place. « C'était une véritable arnaque. Il n'y avait rien à voir », témoigne une des victimes.
Andasibe accueille près de 22 000 touristes chaque année, dont moins de 50 % de nationaux. Ce chiffre a atteint les 28 000 en 2011 et les responsables du parc espèrent également une très bonne saison 2012.

L'agroécologie pour lutter contre le striga


Dans les pays en développement, qui n'ont pas les moyens d'acheter des engrais de qualité ni le temps de laisser la terre se régénérer, est une vraie alternative aux cultures classiques. Son principe : associer développement agricole et protection des ressources naturelles.
A Madagascar, le développement rural passe donc par l'approvisionnement en eau et l'expertise de conseillers agricoles. En effet, ces pratiques s'appuient sur une grande connaissance du fonctionnement des sols et de la faune.

Une technique qui marche

La promotion de cette solution innovante se fait dans des milieux contraints. « Proposer au paysan de changer de technique est compliqué. Il prend le risque d'hypothéquer son gagne-pain pendant un an », précise Anne Legile, chef de projet à l'AFD en charge de l'agriculture, du développement rural et de la biodiversité.
La technique a pourtant déjà fait ses preuves : « Sur les hauts plateaux de Madagascar, une mauvaise herbe appelée le striga se développe et empêche toute culture. Les gens abandonnaient leurs parcelles mais, grâce à l'agroécologie, ils peuvent désormais les récupérer. ».

mercredi 7 mars 2012

Une nouvelle espèce de papillon........


Certains propriétaires de vignobles italiens, doivent s’armer pour lutter contre un ennemi dangereux. Il s’agit d’un papillon qui détruit les vignes situées au nord de l’Italie. Longtemps confondu avec une autre espèce de papillon américain, il vient d’être bien identifié.

Ce papillon s’appelle Antispila oinophylla et était confondu à un autre insecte originaire du nord de l’Amérique. Et c’est suite à des tests génétiques que les chercheurs ont découvert que celui des vignes italiennes n’a rien à voir avec ce papillon américain. Néanmoins, l’Antispila oinophylla provient aussi du nord de l’Amérique, et y serait toujours. C’est depuis 2006 que ce papillon a commencé à s’attaquer aux vignes du nord de l’Italie, précisément dans les régions de Vénétie et Trento. Mais la BBC fait savoir qu’il s’est vite propagé et plusieurs autres régions nord italiennes seraient envahies par ce papillon.

Lorsque l’Antispila oinophylla s’en prend aux vignes, il pond ses œufs sur les feuilles. Il en sort des larves qui se nourrissent de parenchyme, des cellules vivantes au cœur des tissus végétaux des vignes. Après cette ponte, s’en suit une défoliation qui occasionne l’affaiblissement des vignes. Les scientifiques ne savent toujours pas comment ce papillon à fait son entrée en Italie. Le Dr Van Nieukerken, du Centre pour la Biodiversité des Pays-Bas pense qu’il aurait été transporté accidentellement par des végétaux sur lesquels se trouveraient ses larves. En effet, selon ce docteur ces larves sont très petites et sont de la même couleur que les plantes, des dispositions qui les rendent difficilement détectables.

On affirme, par ailleurs que l’Antispila oinophylla ne s’attaquerait pas aux vignes sous d’autres cieux. Ce constat a été fait à l’Ontario et à la Géorgie où les propriétaires de vignobles n’ont rien à craindre de ce papillon. Ils sont certainement enviés par ceux de l’Italie qui cherchent probablement un moyen pour les éloigner.

lundi 5 mars 2012

Zébu malagasy: C’est l’alerte rouge selon le parti vert

9 687 342 têtes. C’est le dernier chiffre sur le cheptel bovin d’après le recensement agricole datant de 2005. A l’indépendance, le ratio était 1 zébu pour 1 personne. 52 ans plus tard, la situation est alarmante : on a 0,4 zébu pour 1 personne si l’on estime la population malagasy à 20 millions d’âmes. Si l’effectif moyen par exploitation a dépassé les 8 têtes en 2005, il est sûr qu’il régresse actuellement. Devant ce recul, le parti vert Hasin’i Madagasikara renoue avec les conférences-débats qui abordent des thèmes liés au développement socioéconomique. Vendredi prochain, il organisera à son siège à Mamory une conférence sur l’«Alerte rouge sur l’avenir du zébu malagasy ». Les conférenciers seront Léopold Rakotomalala, expert en système d’élevage pastoral, et Fernand Mosa, technicien en agriculture et élevage. Alors que Madagascar est censé être un pays à vocation agricole, le zébu, une des richesses économiques et socioculturelles, perd du terrain depuis plusieurs décennies. Il n’a pas fait l’objet de beaucoup de recherches. Par contre, l’Etat a eu souvent recours à des importations de races étrangères et à des recherches basées sur des croisements et autres améliorations génétiques destinés à ces races-là.
Pour aggraver la situation, l’Etat a accepté, sous la férule du FMI et de la Banque mondiale, la privatisation des services vétérinaires dans les années 90. A l’époque déjà, le poids moyen du zébu n’atteignait pas les 300 kg. La situation ne peut qu’empirer avec la privatisation. Les questions sanitaires posent ainsi des problèmes. Mais il y a aussi le phénomène « dahalo » ou les actes de banditisme essentiellement tournés vers les vols de zébus. Dans la plupart des cas, il compte des réseaux mafieux dont les activités démarrent dans les villages des éleveurs, premières victimes de ces réseaux. Ceux-ci ont des ramifications au niveau des différentes autorités concernées et ce, jusqu’aux marchés finaux dont notamment la capitale et les grandes villes. La reprise de l’exportation de zébus sur pied attise aussi le phénomène « dahalo » dans certaines régions comme l’Amoron’i Mania, la Haute-Matsiatra… En revanche, des zones rouges comme le Melaky et le Menabe ont instauré dernièrement des pactes communautaires (« dina »). De quoi endiguer quelque peu les vols, du moins pour le moment.
Voilà pourquoi l’effectif de zébus arrivés sur le marché de Tsiroanomandidy (un des plus grands marchés à zébus du pays) tend à diminuer depuis 2011 selon des autorités sur place. Les éleveurs préfèrent garder leur cheptel pour en tirer le maximum de bénéfices, au lieu de les céder à un âge où les animaux n’atteignent même pas le poids souhaité par les acheteurs. C’est l’une des raisons pour lesquelles le prix de la viande sur le marché de la capitale a affiché une série d’augmentations l’année dernière. En fait, les différents responsables de l’amélioration de la race locale et de la sécurité ont du pain sur la planche.