vendredi 30 décembre 2011

Eden....


Madagascar est l’une des dernières terres à avoir été peuplée par l’homme. Ici se sont développées une faune et une flore uniques dus à leur isolement. Pénétrez dans la magnificence de l’univers malgache et de sa biodiversité. Découvrez la célèbre allée des baobabs, la luxuriance des forêts de la cote Est, ses lémuriens, ses caméléons et tant d’êtres surprenants. Par bien des aspects, Madagascar est un éden, un paradis que l’homme tente de préserver avec la mise en place d’aires protégées et de réserves naturelles.
Les photographies de Régine Rosenthal subliment avec talent la flore et la faune endémiques malgaches ; les textes de Lucile Allorge éclairent cet ouvrage unique, qui saura nous sensibiliser au respect et à la sauvegarde de cet éden si fragile......
Madagascar, l’éden fragile
de Régine Rosenthal & Lucile Allorge
Préfaces de Philippe Rasoanaivo et de Francis Hallé.

jeudi 29 décembre 2011

Ressources forestières : une personne dispose de 0,6 hectare de forêts à Madagascar

Sur les 12 millions d’hectares de forêts à répartir sur environ 20 millions d’habitants sur tout le territoire, une personne dispose de 0,6 hectare à Madagascar. La situation est pareille dans le monde pour les 4,2 milliards d’hectares de forêts qui sont répartis sur environ 7 milliards d’habitants. Or ces données chiffrées fournies par la FAO n’empêchent pas de dire que le taux de déforestation demeure toujours préoccupant.

Ces informations ont été évoquées lors d’une conférence-débat organisée par WWF Madagascar hier à la gare de Soarano dans le cadre de la clôture de l’année internationale des forêts. La conférence a été placée sous le thème «La conservation et la gestion durable des forêts» lors de laquelle quatre grands thèmes sur les forêts ont été développés par les intervenants connus dans le monde de la conservation et la préservation de l’environnement à Madagascar.

Concernant les forêts en particulier, «le taux de déforestation affiche une tendance à la baisse mais il reste extrêmement élevé ces dernières années à cause de la pression des activités humaines dont notamment les feux de brousse et de végétation ainsi que l’exploitation abusive des ressources forestières», a expliqué Fara Lala Razafy, leader écorégional du programme «Ala Atsinanana» au sein du WWF lors de son intervention. La perte s’affiche considérable soit de 50.000 à 250.000 hectares de superficie forestière en cinq ans (2005-2010). Et la déforestation et la dégradation forestière ne cessent d’évoluer d’année en année, soit une perte de 13 millions d’hectares de forêts par an depuis 1992, période à laquelle les participants à la conférence internationale de Rio a tiré la sonnette d’alarme. 20 ans après, à vrai dire en 2012, le pire est encore à craindre malgré les engagements et différentes déclarations des pays relatifs à la conservation et à la gestion durable des forêts.

Importance du plan d’aménagement

Jusqu’ici, l’accès aux forêts semble libre sans connaître les principes du cadre réglementaire. D’où la nécessité de disposer un plan d’aménagement, constituant un outil pour rendre les forêts plus productives tout en respectant ses capacités. En fait, «toute exploitation forestière est régie par un décret ministériel qui fixe les conditions de la soumission au plan d’aménagement des forêts s’étalant sur 3 à 30 ans soit par permis, soit par convention», a précisé Fara Lala Razafy du WWF. Pour dire qu’une exploitation forestière n’aura jamais lieu sans un plan d’aménagement dont les interventions touchent les aires protégées, les transferts de gestion à base communautaire et les exploitations forestières.

Dans le monde, 1,6 milliard d’hectares de forêts sont couverts par un plan d’aménagement de dix ans et plus dont près de 106 millions d’hectares en Afrique. Pour le cas de Madagascar, plus de 2,3 millions d’hectares d’aires protégées sont soumis à un plan d’aménagement et 1,2 million d’hectares concernent le transfert de gestion des ressources naturelles (TGRN). Dans le cadre du programme du WWF, au total 199 transferts de gestion ont un plan d’aménagement touchant près de 550.000 hectares de forêts répartis dans les «Ala Atsinanana», les «Ala Maiky» et les mangroves.

En général, un plan d’aménagement contient les caractéristiques de la forêt, son environnement socio-économique, l’état des lieux, l’aménagement proposé, le plan de gestion et la durée d’application. Ce sont les gestionnaires des ressources qui appliquent le plan d’aménagement au profit des communautés, de l’administration forestière et des ressources forestières.

mercredi 28 décembre 2011

Un fonds pour protéger les forêts


Une  bouffée d''oxygène à l'heure où les aires protégées malgaches ont plus  que jamais besoin de protection. La Fondation pour les aires protégées  et la biodiversité de Madagascar (Fapbm) vient d'octroyer un million de  dollars en faveur d'une quinzaine d'aires protégées locales. 

La gestion  de ce programme sera confiée à des promoteurs et gestionnaires d'aires protégées tels  que Madagascar national parks (MNP), Asity Madagascar, Peregrine Fund,  Wordlife Conservation Society (WCS), et Missouri Botanical Garden. «La Fondation a été créée afin de contribuer à la pérennisation financière des aires  protégées malgaches. L'objectif, d’ici cinq ans, sera de couvrir la moitié du système des  aires protégées de Madagascar », précise un communiqué du Fapbm.

Ces financements sont principalement destinés aux activités de  conservation et génératrices de revenus. Il servira également à renforcer la capacité des populations  locales, amenées à terme à prendre en charge la gestion de ces aires  protégées. 

Plusieurs critères comme la richesse en biodiversité du site, le niveau de menaces, et  l’existence d’un gap de financement, sélectionneront les aires bénéficiaires.

mardi 20 décembre 2011

Réouverture prochaine de l'école de formation des forestiers

La réouverture prochaine de l' école de formation des forestiers sera dans la ligne de mire du ministère malgache de l'Environnement et des forêts, selon un communiqué publié mardi par gouvernement malgache.

"Il est nécessaire de renouveler le corps des forestiers malgaches car leur nombre est en déclin avec seulement 294 agents forestiers pour s'occuper d'une surface de plus de 9 millions d'hectares à protéger sur toute la grande île", a précisé le ministre de l'Environnement, Randriamiarisoa Joseph, lors de l' ouverture officielle de la campagne de reboisement 2011-2012 du week-end dernier à la Station forestière Sisaony de la Commune rurale d'Ambatofotsy dans la région Analamanga.

Le Premier Ministre de consensus, Omer Beriziky qui a dirigé cette cérémonie a précisé également "la nécessité de relèves pour le personnel forestier étant donné qu' aucun nouveau technicien forestier de toutes catégories n'a été recensé au cours de ces 30 dernières années, alors que la plupart de ceux qui appartenaient à la génération ancienne sont retraités ou décédés".

La réouverture de cette école de formation sera toujours dans l'optique de la protection de l'environnement. Ainsi, le ministère a incité tout un chacun à participer à la défense de son environnement urbain par les actions de reboisement et l'instauration d' un espace vert autour des ministères d' Etat et les lieux publics comme les Centre de Santé de Base, les hôpitaux ainsi que les écoles.

Ouverture officielle de la campagne de reboisement

"Des forêts pour tous, richesse et avenir", tel est le thème de cette nouvelle campagne de reboisement dont l'ouverture officielle, le 17 décembre prochain se fera à la Station forestière Sisaony de la Commune rurale d'Ambatofotsy dans la région Analamanga, qui se trouve à une vingtaine de kilomètres au sud d'Antananarivo, la capitale malgache.


Pour cette nouvelle campagne, l'objectif concernant les terrains à reboiser sera augmenté par rapport à celui de l'année précédente, a indiqué un responsable du ministère de l'Environnement de la transition malgache, Bernard Ignace Ramarokoto.


Pendant la campagne de reboisement de 2010-2011, l'Etat malgache a prévu de reboiser près de 1 100 Ha de terrains avec 2 000 plants d'espèces locales par hectare, soit 2 200 000 plants pour toute l'île.


Les plantes cultivées ont été surtout les espèces à croissance rapide et adaptées aux conditions écologiques, comme les acacias, les ravintsara (camphre du Madagascar) ou les pinus.


La campagne de reboisement continuera en même temps que la sensibilisation de la population locale sur la cessation des feux de brousse, a précisé Bernard Ignace Ramarokoto, car ce sont les mesures à long terme afin d'atténuer les impacts du réchauffement climatique dans la culture malgache.


Chaque année, le service de l'aménagement des bassins versants, de la reforestation et de la gestion des feux au sein du ministère de l'Environnement recense près d'un million d'hectares de terrains et de forêts brûlés.

vendredi 16 décembre 2011

CetaMada surveille et protège les baleines de Madagascar


A Madagascar, on peut observer de nombreuses merveilles animales, et les plus grosses sont évidemment les baleines à bosses, qui sont surtout visibles en août/septembre, principalement au large de la petite île de Sainte-Marie, à l’est. Il y a trois ans s’est ainsi créée l’association Cétamada qui, depuis, se montre très active dans la surveillance des baleines à bosses et la sensibilisation à leur protection.

Comment les lémuriens finissent dans les assiettes



A Madagascar, l'érosion des rites traditionnels menace les lémuriens. Comment? Longtemps considéré comme le symbole intouchable de la Grande Ile, le lémurien est aujourd'hui ramené au rang de bout de viande.

Alors que les Malgaches vénéraient les primates, considérant les animaux comme les ancêtres de leur famille, l'afflux d'influences extérieures vient aujourd'hui briser ces rites traditionnels. La BBC rapporte que la protection du lémurien par les Malgaches est pourtant un sujet ancien et serait due à une légende. Cette légende, c’est celle d’un homme qui, à la recherche de miel dans la forêt, serait tombé d'un arbre. Avant qu'il ne touche le sol, il aurait été rattrapé par un Indri, une espèce de primate lémuriforme. Aussi, pour remercier l'animal, l'homme serait rentré à son village et aurait fait du lémurien un animal sacré, qu'il ne fallait pas chasser.

Mais cette légende paraît désormais très loin dans les mentalités malgaches. L'ONG malgache Madagasikara Voakajy et des chercheurs de l'Université de Bangor au pays de Galles ont mené une étude auprès de populations locales de l'est de l'île qui a prouvé que la chasse à des espèces menacées était en hausse. Selon ces chercheurs, l'augmentation de cette chasse illégale serait due au changement rapide de la société, à l'accroissement de la demande en viande et à la baisse des tabous traditionnels.

Julia Jones, chercheuse à l’Université de Bangor et co-auteur de cette étude l'explique à la BBC:

«Quand vous avez des influences de la mondialisation et de l'extérieur, les cultures traditionnelles sont brisées et changent plus vite».

Une cause de changement qui s’explique donc pour Julia Jones par l’afflux de personnes venant travailler dans les mines de la région.

«Ce changement peut s'expliquer par le fait que dans certaines des zones éloignées, dans les zones de forêts tropicales des régions de l’est de l’île, beaucoup de mines d'or légales ont surgit afin d’amener le plus de personnes dans la région.»

Face à cet afflux de main d’œuvre, —qui accroît de la même façon la demande en viande—, de nombreux petits restaurants de viande voient même le jour dans l’est de l’île.

Une hausse de cette chasse aux lémuriens que Julia Jones explique également par le problème de pauvreté auquel font face les habitants de la région. Même s’ils ne tiennent pas à chasser du lémurien, l’animal reste néanmoins la seule viande que les habitants puissent trouver.

«S'ils veulent manger de la viande, il y a peu d’autre animal comestible dans ces zones rurales. Les poulets souffrent de virus, d'infections et de maladies dans les zones de la forêt tropicale. Peu d’entre eux y survivent. Il ne reste donc pas beaucoup d’autres possibilités pour trouver des protéines animales».

L’étude, réalisée auprès de 1.154 foyers, montre que les habitants mangent tout de même en moyenne peu de viande. Sur une durée de trois jours, aucun repas ne contient de viande. Il n’empêche, sur ces mêmes 1.154 foyers interrogés, 95% d'entre eux admettent avoir déjà mangé une espèce protégée.

«Même s’ils ne sont pas cuisinés de façon intensive, manger ces animaux qui se reproduisent très lentement peut avoir un impact considérable à long terme» explique Julia Jones.

C’est le cas chez les lémuriens, puisque ce primate n’atteint l’âge adulte qu’à neuf ans et se reproduit très lentement en ayant une progéniture tous les deux ou trois ans seulement.

lundi 12 décembre 2011

La recherche de minerais suscite de nombreuses inquiétudes

La recherche de minerais sur la côte est de l’île de Madagascar suscite de nombreuses inquiétudes. Une société minière chinoise a obtenu il y a un an des permis de recherche en vue, à terme, d’extraire de l’ilménite et du zircon. Ces permis concernent une zone de plus d’un million d’hectares le long de la côte sud-est. L’exploitation est pour l’instant interdite et récemment toutes les activités de recherche ont été suspendues par les autorités qui demandent à l’entreprise de suivre scrupuleusement les procédures.
Selon le responsable du ministère des Mines qui a conduit la mission d’inspection ces derniers jours, aucune trace d’exploitation illégale n’a été constatée sur le site proche de la ville de Manakara. Il y a deux semaines, des habitants avaient manifesté pour faire part de leurs inquiétudes face à la présence de la société minière Mainland Mining dont des activités seraient dangereuses pour l’environnement.

La société chinoise est en possession de permis de recherche et a effectué des sondages, elle a surtout entamé l’installation de grandes machines : il s’agit de creuser sur la plage pour qu’ensuite les engins flottent sur l’eau. Ces travaux qui pourraient endommager la côte ont été suspendus par les autorités en attendant que l’étude d’impact environnemental soit effectuée.

L’entreprise doit surtout se remettre aux normes sur un autre site, au nord est de l’île, où de nombreuses entorses au cahier des charges ont été constatées. Les sites endommagés doivent être réhabilités avant que les chantiers du sud-est du pays ne puissent rouvrir.

Sur ce dossier l’Office national de l’environnement est particulièrement vigilant car les permis de recherche portent sur 26 000 carrés miniers qui s’étendent de Vatomandry à Farafangana, c’est-à-dire sur près de 4 00 kilomètres de côtes.

Massif d'Ankerana Mise en place  d'une cartographie


Quinze villages des fokontany d’Anivoranokely, Ambatolampy,  Ambodi­lendemy, de Bezono, Maroseranana et Fetraomby apprennent  désormais à respecter les limites du massif forestier d’Ankerana  reportées sur fond de carte topographique. 
Ankerana est une forêt  d’une superficie de 6 800 ha, menacée par les activités humaines,  qu’Ambatovy protège avec le concours de différentes parties prenantes à  titre de compensation pour la biodiversité. 
En effet, le projet  d'extraction de nickel et de cobalt a mis en place le mois dernier dans  chaque village, des panneaux sur lesquels figurent la carte de la forêt  d’Ankerana, laquelle est donc la zone de conservation hors site de la  compagnie. 
Ces panneaux signalétiques serviront d’appuis visuels  pour les communautés locales et fourniront des informations sur  l’étendue et les limites forestières, ainsi que la localisation des  reboisements communautaires. 
L’objectif d’Ambatovy est de renforcer  l’appropriation du massif d’Ankerana par les populations riveraines afin  de favoriser davantage leur engagement dans la protection et la  conservation du massif et de gérer au mieux les ressources naturelles  existantes.

samedi 10 décembre 2011

Enfin un accord pour poursuivre le protocole de Kyoto après 2012

Les représentants de quelque 190 pays ont fini par trouver un accord ce jour, dimanche à Durban (Afrique du Sud) pour poursuivre, au-delà de 2012, le protocole de Kyoto, traité emblématique dans la lutte contre le réchauffement, a constaté un journaliste de l'AFP.

Ils ont adopté dans la foulée une feuille de route vers un accord global en 2015 sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, lors de la conférence sur le climat sous l'égide de l'ONU. L'objectif est que cet accord, dont la nature juridique exacte devra encore faire l'objet de discussions, entre en vigueur à l'horizon 2020.

Une décision sur l'avenir du protocole de Kyoto était l'un des points clés du rendez-vous sud-africain. Il s'agit du seul outil juridique contraignant qui limite les émissions de gaz à effet de serre de la plupart des pays industrialisés.

Les pays en développement, qui en sont exonérés, y tiennent fermement car il offre une "paroi étanche" entre les pays du nord, qui ont une responsabilité "historique" dans l'accumulation de CO2 dans l'atmosphère, et le reste de la planète.

Conclu en décembre 1997 et entré en vigueur en février 2005, le protocole impose aux pays industrialisés de réduire leurs émissions de six substances responsables du réchauffement, au premier rang desquels le CO2. Une exception notable: les Etats-Unis qui ne l'ont pas ratifié.

Les délégués se sont mis d'accord sur le lancement d'une deuxième période d'engagements qui concernera principalement l'Union européenne. Le Canada, le Japon et la Russie ont indiqué de longue date qu'ils ne souhaitaient pas s'engager une nouvelle fois.

samedi 3 décembre 2011

Les pêcheurs protègent la mangrove pour assurer leur survie

Près de Belo-sur-mer, à l'ouest de Madagascar, les forêts de palétuviers s'étendent sur des milliers d'hectares et regorgeaient autrefois de poissons et de crabes. Mais certaines zones ont été fermées à la pêche par les pêcheurs eux-mêmes. Une question de survie.

Les communautés ont choisi plusieurs sites que l'on ferme pendant quatre mois dans l'année pour permettre aux crabes et aux poissons de se reproduire, explique Thomas, responsable de Blue Ventures, une association britannique de protection de la biodiversité marine à l'origine du projet.

Trois sites de 200 hectares au total ont été sélectionnés par les communautés locales pour cette première expérience dans la mangrove, forêt marine qui s'étend sur 4.000 km2 à Madagascar.

C'est dans ces labyrinthes marécageux de palétuviers que se reproduisent et vivent les crabes Scylla serrata, dont la pêche fait vivre les populations alentours et est essentielle à l'économie locale.

Depuis 2004, plus de 130 zones ont été fermées à la pêche par des associations communautaires à Madagascar, mais c'est la première fois que ce dispositif est appliqué dans une mangrove.

A cinq kilomètres de Belo-sur-mer, Antanimanimbo est un hameau de quelques cases en bois construites sur une presqu'île de sable, entre océan et mangrove.

La centaine d'habitants vit au rythme des marées qui inondent les rivages.

Avant, il y avait beaucoup de crabes dans la mangrove, maintenant il y en a peu. Cela m'inquiète pour les générations futures, explique Jean-François, 62 ans, vice-président de l'association de pêcheurs du village qui a décidé de fermer une zone de 120 hectares.

La pêche intensive pratiquée par les villageois, qui revendent leurs crabes à des grossistes de la région, a conduit au tarissement progressif des ressources.

L'emploi de filets adaptés et la création de réserves sont les solutions introduites par Blue Ventures et acceptées, toujours par consensus, par les habitants.

- Protéger les ressources -

Tout le village respecte la fermeture, car on a organisé des réunions et des discussions pour réfléchir à la protection de notre zone de pêche, et on a décidé d'adopter ce système, ajoute Jean-François, dans cette région où l'on ne s'identifie qu'avec son prénom.

La communauté a élaboré un dina, une loi locale respectée généralement par tous. Une lourde amende est prévue pour ceux qui enfreindraient la règle établie.

Pour introduire ce système, Blue Ventures a une technique: les échanges entre villages. On a emmené des pêcheurs dans des villages où cela a marché, reprend Thomas, qui a déjà encadré plusieurs projets similaires.

D'autres pêcheurs du Nord viendront aussi pour voir ce site, ajoute-t-il.

L'objectif de Blue Ventures est de multiplier ce modèle sur l'ensemble de la côte sud-ouest de Madagascar pour aider les communautés à faire face à la baisse généralisée des ressources. Qu'il s'agisse des crabes, des poissons, des poulpes ou des concombres de mer, tous les types de pêche sont concernés.

La surexploitation n'est pas seulement le fait des pêcheurs locaux: de grands navires de pêche, avec ou sans licence, lancent leurs filets sans contrôle dans les eaux malgaches.

Selon une étude menée par Blue Ventures et des chercheurs de l'université de Vancouver (Canada), près de 4,7 millions de tonnes de poissons ont été pêchées depuis 1950, alors que les autorités n'en recensent que la moitié.

A défaut de lutter contre la pêche industrielle, les communautés locales peuvent protéger les ressources du littoral et trouver leur place dans le circuit commercial.

Si les pêcheurs adoptent durablement ce système, on pourra négocier de meilleurs prix de vente aux grossistes qui viendront le jour de l'ouverture de la réserve, avance Thomas.

lundi 21 novembre 2011

Maurice: Les éponges marines contre le cancer


Les eaux mauriciennes regorgent de joyaux pour la médecine. Les éponges marines comportent des vertus pouvant détruire des cellules cancéreuses.

Euréka  ! » Maurice a sans doute pris une longueur d’avance dans la lutte contre  le cancer. Cela, grâce à une découverte faite par l’équipe du Dr.  Daniel Marie, chimiste de formation et Principal Research Scientist au  Mauritius Oceanographic Institute (MOI).
Des études sur les éponges  marines du lagon mauricien ont, en effet, démontré qu’elles sécrétaient  des substances chimiques pouvant lutter contre des cellules cancéreuses  telles que celui du sein, du foie et de l’utérus.
« Selon la  littérature scientifique, les éponges comportent le plus de substances  chimiques avec des vertus anticancéreuses. Elles peuvent détruire 70 à  75 % d’une seule cellule cancéreuse », confie le Dr Daniel Marie.
Certaines  des éponges, que l’on trouve en abondance dans le lagon mauricien,  n’ont jamais été exploitées dans le passé, même ailleurs. « Nous  possédons une base de données sur les types d’éponges analysées à  l’étranger. Si nous voyons, par exemple, qu’une éponge a déjà été  exploitée, c’est peine perdue de l’analyser », ajoute le chimiste.
En haute mer
À Maurice, les recherches ont débuté en 2004 avec les éponges extraites en haute mer, à plus de 30 mètres de profondeur. (…)
Jusqu’ici,  ces recherches étaient pratiquées uniquement en France. Ce sont  d’ailleurs avec les mêmes équipements qu’utilisent les Français que les  chercheurs du MOI pratiquent leurs expériences. (…)
C’est grâce à un  rapport des scientifiques de l’Université d’Amsterdam que l’équipe du  Dr. Daniel Marie a découvert l’authenticité de leurs recherches. Les  résultats des recherches ont également été envoyés au Centre national de  recherches scientifiques (CNRS) à Paris.
Si, à ce stade, cette  découverte est uniquement faite sur une base expérimentale, les  chercheurs sont convaincus de pouvoir aboutir sur quelque chose de plus  concret dans un proche avenir.

mercredi 16 novembre 2011

Pollution de l’air inquiétante à Antananarivo


La vague de chaleur estivale et la fumée provoquée par les feux de brousse sont à l’origine de la pollution de l’air inquiétante à Antananarivo, la capitale de Madagascar. Ce phénomène a entraîné une forte hausse des cas de maladies respiratoires chroniques, touchant les personnes les plus fragiles.

La vague de chaleur estivale et la fumée provoquée par les feux de brousse sont à l’origine de la pollution de l’air inquiétante à Antananarivo, la capitale de Madagascar. Ce phénomène a entraîné une forte hausse des cas de maladies respiratoires chroniques, touchant les personnes les plus fragiles.


Ces derniers jours, une épaisse fumée des feux de forêts a enveloppé dès le petit matin la ville d’Antananarivo où le nombre de personnes souffrant de problèmes respiratoires a atteint des proportions alarmantes. Les personnes les plus vulnérables telles que les enfants, les personnes âgées ainsi que les femmes enceintes sont les plus touchées.


De plus, avec la chaleur estivale, l’air est devenu difficilement respirable dans la capitale malgache où la circulation automobile est la plus intense dans le pays. Suite aux incendies de forêts qui se sont déclenchés en début de semaine, une forte concentration d’oxyde de carbone en suspension dans l’air a envahi les cieux de la Ville des Mille.


La situation est d’autant plus inquiétante du fait de la sécheresse provoquée par l’absence de pluie. Selon les services météorologiques, les températures diurnes à Antananarivo et ses environs avoisinent les 26 et 30 degrés Celsius.


En raison de la pollution atmosphérique, les établissements hospitaliers ont été pris d’assaut. De plus en plus de personnes sont venues consulter pour cause de grippe, rhume et autres maladies respiratoires chroniques. Si en temps normal, l’hôpital de Befelatanana prend en charge en moyenne quatre malades par jour, ce nombre est aujourd’hui doublé, indique le Docteur Razafindrakoto Hery, cité par l’Express de Madagascar qui rapporte l’information.


Les feux de brousse constituent des problèmes récurrents dans la Grande île, provoquant d’énormes dégâts non seulement sanitaires mais surtout environnementaux. Chaque année, des centaines d’hectares de forêts sont parties en fumée, mettant en péril la faune et la flore qui font le renom de ce pays.

Les baobabs : Arbres menacés de disparition


Les baobabs sont classés parmi les patrimoines de l’humanité à Madagascar puisqu’il en est le dépositaire. Toutefois, les enquêtes effectuées pendant 5 ans par les chercheurs ont fait ressortir que ce genre de plante est actuellement en voie de disparition pour différentes raisons telles que le défrichement, le tavy dans la raison Est de l’île ainsi que les catastrophes naturelles comme les cyclones. En outre les Baobabs sont également menacés par le changement climatique.

C’est pour cette raison que l’institut Français de Madagascar en collaboration avec le Cirad, organise une semaine scientifique destinée aux jeunes et aux étudiants, consacrée au baobab. Ainsi, du 22 au 26 novembre prochains, il y aura des expositions, des conférences ainsi que des concerts spectacles de Talilema, le mercredi 23 novembre à 19 h et le 25 novembre par les « artistes for cause », une plateforme d’expression réunissant des artistes de différentes disciplines ayant pour but de sensibiliser le monde et son auditoire face aux problématiques environnementales, vont animer le spectacle.

« Baobab : des géants bien mystérieux »


Durant ces quelques jours donc, une exposition ayant comme thème : « Baobab : des géants bien mystérieux » sera effectuée dans le hall de l’IFM. La projection de conférence sera également effectuée le mercredi 23 novembre à 15h et à 17 h 30 durant laquelle une équipe de recherche franco-malgache qui a effectué des recherches pendant 5 ans va relater les résultats de leur recherche. En effet, selon les explications de Ramangason Guy Susan, directeur de «Madagascar national parc», Madagascar abrite dans ses forêts les 7 sur les 8 espèces qui existent sur terre puisque le 8ème se trouve en Australie. Lui d’ajouter que pendant ces quelques jours, les baobabs qui sont l’une des fiertés nationales malgaches, vont être présentés comme des produits phares.

vendredi 11 novembre 2011

Engrais: Du compost bio grâce aux vers de terre


Des paysans utilisent du compost fait par des vers de terre. Ils évoquent une pro­duction biologique satisfaisante aussi bien en terme de qualité que de quantité.

Ces racines de manioc de près de 70 kg témoignent de l’efficacité du lombricompost (Photo Mamy Mael)


Plus de  rentabilité à moindre coût. Le compost fabriqué avec des vers de terre, lombricompost,  peut rendre la terre aussi fertile que les engrais chimiques et les  autres biologiques. Cette affirmation est de Jean De Britto  Rakotomanana, fondateur du « Tanora andrin'ny tontolo Ambanivohitra » (TATA), Antanetibe  Ambohi­manam­bola. « Nous utilisons le lombricompost depuis 1998 et la production est plus  que satisfaisante. Non seulement l'aliment est équilibré et ne contient  pas de poison mais la quantité est aussi toute importante », déclare-t-il.
Exposant à la Foire Tsiry, au Café de la Gare, il a apporté une racine de manioc qui n'échappe pas aux regards. 
« Cette racine pèse près de 70 kilos alors que nous sommes habitués à en  avoir aux environs d'un kilo. Nous avons principalement utilisé du  lombricompost », souligne Jean De Britto Rakotomanana. 
Rentable
Premier  producteur de lombricompost à Madagascar, l'association TATA élève  elle-même les vers. Il faut, cependant, une variété spécifique.
«  Notre expérience a démontré que seul le ver du fumier (Eisenia fetida)  peut fabriquer de l'humus », a indiqué Marie Estella Lalarisoa, membre  de l'association. En effet, le ver du fumier se nourrit de décomposition  de végétation et est mis en vente sur le marché dans d'autres pays en  raison de sa remarquable capacité à transformer des matières organiques  en lombricompost. « Un kilo de vers de terre peut produire 700 kg de compost par jour. Si on  veut que les Eisenia fetida produisent plus vite, il est préférable de  broyer les matières organi­ques », conseil­le le fondateur de TATA. 
Si on utilise le broyage, les vers peuvent fournir jusqu'à quatre tonnes de  compost par mois. L'association procède elle-même à la vente et le kilo  coûte Ar 1 000. « Au début, nous avons effectué des livraisons auprès des fleuristes.  Lorsqu'ils ont découvert l'efficacité des produits, il les ont revendus  quatre à cinq fois plus chers. Nous avons ainsi décidé de les écouler  nous-mêmes avec notre propre tarif », explique Marie Estella Lalarisoa. 

Nombreux visiteurs
La Foire Tsiry a attiré beaucoup de visiteurs dès le premier jour, hier. Le public a eu l'occasion de découvrir une partie de la richesse de la biodiversité de Madagascar ainsi que le dynamisme du commerce équitable et solidaire à travers des ventes expositions de produits artisanaux et agricoles. Les produits présents sont de qualité et « répondent aux normes » et le prix est très varié. Les produits en soie font partie des plus dominants sur place. L'événement prendra fin demain.

jeudi 10 novembre 2011

Un tiers des espèces de reptiles terrestres sont menacés


Un tiers des espèces de reptiles terrestres malgaches sont menacé et nécessitent des protections, a indiqué jeudi la Conservation International de Madagacsar
Citant la liste rouge de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), cette ONG a indiqué qu'à l'heure actuelle, 113 espèces de reptiles terrestres malgaches sont répertoriées dans cette liste rouge de l'UICN alors qu'en 2010, 82 espèces de reptiles malgaches y ont été répertoriées parmi les 323 existantes dans toute la grande île.
Parmi ces espèces menacées, 113 reptiles, soit 34%, sont classés dans les trois catégories des espèces globalement menacées dont celles en danger critique d'extinction, celle en danger et celle vulnérables.
Ces reptiles malgaches sont subdivisées en quatre groupes notamment les caméléons, les lézards, les geckos et les serpentés.
D'après cette liste rouge, sur les 76 espèces de caméléons, 41 sont classées dans les catégories des espèces globalement menacées dont 4 en voie d'extinction. Les caméléons représentent pourtant les animaux les plus attractifs pour l'écotourisme.
Quant aux lézards, 24 sur les 81 sont classés dans la catégorie des espèces globalement menacées dont 4 espèces sont en voie d'extinction qui se trouvent seulement dans la forêt littorale d'Orangea (au nord du pays) qui vient d'être développée en une nouvelle aire protégée et l'aire protégée du Péninsule de Sahamalaza (dans le nord-ouest).
Concernant les geckos, 33 espèces sur les 88 sont dans les catégories des espèces globalement menacées dont 5 sont classées en danger critique d'extinction qui sont localisés seulement dans le massif de l'Ankaratra (dans le centre sud du pays) qui est en cours de protection et dans la forêt humide dégradée de Fiadanana (dans le sud-est de Madagascar) où aucune mesure de conservation n'est encore prise.
Pour le cas des serpents, 15 sur 78 espèces sont classées dans la catégorie des espèces globalement menacées incluant 3 en voie d'extinction où certaines sont connue seulement dans les forêts humides d'Andasibe (à l'est du pays) et d'autre localisé dans une seule localité de la baie de Sakalava (au nord-ouest).
Selon les organismes oeuvrant dans le domaine de la préservation de la biodiversité, les principales menaces identifiées pour les espèces de reptiles malgaches sont la perte de l'habitat suite à l'exploitation irrationnelle des bois, la fabrication des charbons de bois, la transformation de l'habitat naturel en terrain d'agriculture, le surpâturage et les feux de brousse.
La liste rouge de l'UICN a été sortie afin servir de référence pour les institutions et les organismes oeuvrant dans le domaine de la préservation de la biodiversité pour leur prochaine protection.

mercredi 9 novembre 2011

L'astéroïde 2005 YU55 a "frôlé" la Terre la nuit dernière


Il ne s'était pas approché aussi près de la Terre depuis 35 ans. L'astéroïde 2005 YU55 a "frôlé" notre planète dans la nuit de mardi à mercredi, en passant à quelque 324.600 km du centre de la Terre, soit 0,85 fois la distance de la Terre à la Lune. L'object céleste dont le diamètre est estimé à 400 mètres - soit la taille de quatre terrains de foot - n'a pas provoqué d'effets gravitationnels, ni sur les marées, ni sur les plaques tectoniques. Sa vitesse est estimée à 46.600 km/h.

Foire Tsiry du 10 au 12 novembre devant la gare Soarana.


Une cinquantaine d'expo­sants participeront à la Foire Tsiry qui débutera demain au Buffet  de la gare et qui se poursuivra jusqu'à samedi 12. Évènement qui vise à offrir une  meilleure condi­tion commerciale aux produc­teurs, et à instau­rer des  relations durables entre les partenaires économiques.

mardi 8 novembre 2011

Cette nuit, un astéroïde géant va "frôler" la Terre à 23h28 GMT


Un astéroïde de la taille d'un porte-avions est censé passer à proximité de la Terre dans la nuit de mardi à mercredi. Ce sera le plus gros à frôler notre planète depuis 1976, selon la Nasa qui assure qu'il n'y a aucun danger de collision.
Pas de panique, ce n'est pas encore la fin du monde. Un astéroïde de la taille d'un porte-avions passera à proximité de la Terre mardi et sera le plus gros à frôler notre planète depuis 1976, a indiqué la semaine dernière la Nasa sur son site internet, tout en soulignant qu'il n'y a aucun danger de collision.

L'objet céleste de 400 mètres de largeur, baptisé 2005 YU55, s'approchera au plus près le mardi 8 novembre à 23h28 GMT (soit 00h28, mercredi en France), passant à 324.600 km ou 0,85 fois la distance de la Terre à la Lune. Les effets gravitationnels de cet astéroïde ne seront pas perceptibles sur la Terre y compris sur les marées ou les plaques tectoniques, précise l'agence spatiale américaine. L'astéroïde 2005 YU55 se trouve sur une orbite qui le fait passer à intervalles réguliers dans le voisinage de la Terre, de Vénus et de Mars. Mais mardi il croisera au plus près de notre planète depuis au moins 200 ans. La prochaine fois qu'un astéroïde aussi grand devrait s'approcher à une distance comparable de la Terre sera en 2028, selon la NASA.

Des observations de l'astéroïde effectuées en 2010 avec le radiotélescope américain d'Arecibo, à Porto Rico, indiquent qu'il s'agit d'un objet de forme approximativement sphérique et tournant lentement sur lui-même, en 18 heures. Sa surface est plus noire que le charbon. Les astronomes amateurs souhaitant l'observer devront avoir un télescope avec une ouverture d'au moins 15 centimètres.

lundi 24 octobre 2011

Des espèces plus petites : une autre conséquence du réchauffement climatique ?


Le réchauffement de la planète aurait un impact sur la taille des espèces vivantes qui sous l'effet du changement climatique, seraient amenées à rapetisser. Cette conclusion est celle d'une équipe de biologistes de l'Université nationale de Singapour, qui affirme que ce phénomène a déjà été constaté chez certains animaux.

Les créatures vivantes pourraient dans les prochaines décennies devenir de plus en petit petites. Un phénomène présenté comme l'une des nombreuses conséquences du réchauffement climatique par une équipe de biologistes de l'université nationale de Singapour.

Dans une étude publiée par la revue Nature Climate Change, Jennifer Sheridan et David Bickford, ses principaux auteurs, affirment avoir déjà constaté un rapetissement de certaines espèces, comme les rongeurs, les cerfs, ou encore les ours, qui font partie des animaux les plus touchés par le changement climatique. En outre, ce phénomène a déjà eu lieu voilà 55 millions d’années, lors d'un réchauffement très rapide de la planète, soulignent les chercheurs. Nombre d'insectes, et notamment les abeilles, les fourmis ou les araignées, avaient alors vu leur taille diminuer jusqu’à 75%.

"Les études montrent qu’à chaque degré supplémentaire, la taille des corps des invertébrés marins diminue de 0,5 à 4%, celle des poissons de 6 à 22 %, celles des coléoptères de 1 à 3% et de 14% pour les urodèles", comme les salamandres, expliquent les chercheurs cités par le blog du Monde.fr. Des travaux ont montré des impacts similaires sur les mammifères et certains amphibiens.

Un phénomène qui affecterait également les végétaux

Mais les animaux ne seront pas les seules victimes de cet impact, les plantes rapetisseront elles aussi sous l'effet du réchauffement, alertent les chercheurs. Ces derniers ont en effet crée en laboratoire une hausse de température artificielle brutale, à laquelle ils ont exposé plusieurs espèces d’algues et de plantes. Ils ont alors observé une réduction de leur masse.

vendredi 21 octobre 2011

Démographie: Sept milliards d’humains fin octobre


Sur le site www.populationmondiale.com,  l’horloge de l’humanité : « La population mondiale est de 6 993 962 681  personnes. Vendredi 21 octobre 2011 à 14h12mn et 08s. Heure du pôle Nord  ». Selon les estimations des Nations unies, le cap des 
sept milliards sera franchi le 31 octobre. C’est en Afrique que la plus forte croissance sera enregistrée. 

Une  étude bisannuelle de l’Ins- titut français d’études démographiques,  publiée en août, annonce que la population a le seuil des 7 milliards  d’habitants en 2011. Les Nations unies, pour leur part, ont fixé à la  date du 31 octobre la naissance de ce 7 milliardième bébé, qui serait,  semble-t-il, une petite fille née dans un pays pauvre. Elle arrivera, en  tout cas, indique le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki Moon, « dans  un monde immergé dans un changement vaste et imprévisible en matière  d'environnement, d'économie, de géopolitique, de technologie et de  démographie ». Elle fera face à des défis immenses, dont celui de la  disponibilité des ressources et celui du changement climatique. 
Si, en moyenne, la croissance démographique ralentit, elle reste très forte en Afrique. Le cap des 
6 milliards avait été dépassé en 1999. 
Impact
Il  aura fallu douze ans pour atteindre les 7 milliards mais il faudra 14  ans pour arriver à 8 milliards. Ensuite la population du globe devrait  se stabiliser, dans un siècle,autour de 9 à 10 milliards d'habitants.
Le  ralentissement de cette croissance s'explique par la diminution du taux  de fécondité mondial, tombé à 2,5 enfants par femme, en moyenne, contre  5 enfants en 1950. Mais les différences sont énormes, entre par exemple  le Niger (7 enfants par femme) et Taïwan où le taux est de 0,9.
Ce fort accroissement démographique prévu en Afrique s'explique en partie par le taux de fécondité important. 
  « C'est l'une des régions du monde où la fécondité reste encore élevée  même si elle est en baisse. Et même avec cette baisse, c'est plus  qu'ailleurs », explique le chercheur Gilles Pison, auteur de l'étude de  l’INED.
Actuellement, le nombre d'enfants par femme est de 7 au  Niger, 6,4 en Somalie, 6,1 en République démocratique du Congo et 5,8 au  Burkina Faso. Cet accroissement de la population en Afrique se fera par  ailleurs, malgré un taux de mortalité infantile qui reste le plus élevé  au monde et en dépit du sida, « qui a eu un impact démographique mais  n'a pas empêché la population de l'Afrique de continuer d'augmenter »,  selon Gilles Pison. 
En 2009, 4,9 millions de personnes entre 15 et  49 ans étaient infectées par le virus en Afrique du Sud, soit 18% de  cette tranche d'âge. Sur tout le continent africain, la proportion se  situe à 3,9%, contre 0,8% au niveau mondial.
Quant au taux de  mortalité infantile pour 1 000 naissances, il est de 74 en Afrique,  contre 44 au niveau mondial (6 en Europe et aux États-Unis). En 2050,  l’INED estime ainsi que la population en Afrique pourrait s'élever à 2,3  milliards.

Des repères au plan mondial
- On compte près de 200 000 habitants de plus chaque jour sur la planète 
Nous assistons à 353 015 naissances par jour dans le monde 
Il y a 158 857 décès chaque jour sur terre 
28% de la population mondiale est âgée de moins de 15 ans et 7% ont 65 ans et plus 
64,3 ans est l'espérance de vie actuelle dans le monde 
- L'Inde dépassera la Chine comme première nation du monde d'ici 2030 

Pollution ménagère

Près de 2 millions de victimes annuel

Près de 2 millions de personnes par an meurent prématurément de maladies imputables à la pollution de l’air à l’intérieur des habitations due à l’utilisation de combustibles solides (données de 2004). Sur l’ensemble de ces décès, 44% sont dus à la pneumonie, 54% à la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) et 2% au cancer du poumon.
Près de la moitié des décès d’enfants de moins de 5 ans dus à des infections aiguës des voies respiratoires basses sont imputables aux particules en suspension inhalées à cause de la pollution à l’intérieur des habitations provenant des combustibles ménagers solides (OMS, 2009). Les femmes exposées à une fumée dense à l’intérieur des habitations ont une probabilité trois fois plus grande de souffrir de broncho-pneumopathie chronique obstructive (comme la bronchite chronique) que celles qui brûlent des combustibles propres. Pour les hommes (déjà exposés à un risque accru de pneumopathie chronique à cause d’un taux de tabagisme plus élevé) l’exposition à la fumée à l’intérieur des habitations multiplie le risque par deux.

1,5% des décès dû au cancer du poumon

On attribue environ 1,5% des décès annuels par cancer du poumon à l’exposition à des agents carcinogènes présents dans la pollution de l’air à l’intérieur des habitations. Comme pour la bronchite, le risque est plus élevé pour les femmes, en raison du rôle qu’elles jouent dans la préparation des repas, et de la fréquence relativement plus faible du tabagisme. Les femmes exposées à la fumée à l’intérieur des habitations ont donc un risque deux fois plus élevé de cancer du poumon que celles qui ne sont pas exposées.

3 milliards de personnes utilisent des combustibles solides

Environ 3 milliards de personnes font toujours la cuisine et chauffent leurs habitations en utilisant des combustibles solides dans des foyers ouverts ou des fourneaux qui fuient. Environ 2,7 milliards brûlent de la biomasse (bois, déjections animales, résidus agricoles) et 0,4 milliard utilisent le charbon. La plupart sont pauvres et vivent dans des pays en développement. Ce type de chauffage et de cuisson des aliments génère une forte pollution de l’air à l’intérieur des habitations, avec toute une variété de polluants nocifs pour la santé, dont de petites particules de suie qui pénètrent profondément dans les poumons. La fumée présente dans une habitation mal ventilée peut contenir 100 fois plus de petites particules que la teneur acceptable. L’exposition est particulièrement élevée pour les femmes et les jeunes enfants qui passent le plus de temps près du foyer.

jeudi 20 octobre 2011

Un atelier pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel

Notons que le patrimoine culturel immatériel est classé en 5 catégories : la langue et littérature orale comme les proverbes, les contes, le « kabary »…, les traditions, les us et coutumes qui peuvent constituer une philosophie, la croyance traditionnelle…, le savoir-faire lié à l’artisanat comme la connaissance ancestrale sur le tissage des soies, la sculpture… et enfin le folklore comme les musiques et les chants traditionnels (« hira gasy » et « vakodrazana »…).

Pour une meilleure connaissance de la Convention de 2003 de l’Unesco pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, le ministère de la Culture et du patrimoine organise un atelier de sensibilisation depuis hier jusqu’au 21 octobre prochain dans les locaux de la bibliothèque nationale à Ampefiloha.

Le ministère de la Culture, par le biais de la direction du patrimoine culturel et en collaboration avec la Commission nationale malgache et allemande pour l’Unesco a pris une importante initiative en réalisant cet atelier. L’avenir du patrimoine culturel immatériel malgache dépend effectivement de cette manifestation car, visiblement, beaucoup ne savent pas ce que représente ce genre de patrimoine pour un pays.

Même si Madagascar a signé cette convention depuis 2006, il semble que plusieurs des articles de cette convention ne sont pas appliquées dans les normes. Ainsi, les organisateurs de cet atelier invitent tous les agents du ministère de la Culture et du Patrimoine de Madagascar et les responsables des ONG ayant des compétences et activités dans le domaine du patrimoine immatériel. Parmi eux, les directeurs régionaux du ministère, les agents de l’APM, la fédération des « mpihiragasy », les techniciens de Taolandy…

Ce sera une formation théorique et pratique méthodologique sur la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Elle est assurée bien sûr par des experts et professionnels du domaine. D’ailleurs, à la fin de l’atelier, les entités organisatrices prévoient l’établissement d’un plan d’action pour la mise en œuvre de la convention proprement dite.

Après cet atelier, les stagiaires doivent ainsi reconnaître chacun sa fonction et son action pour la sauvegarde de ce patrimoine.

Reboisement .......


Salon Energie et Habitat, le salon de la performance énergétique des bâtiments prévu du 25 au 28 novembre 2011 à Namur Expo (Belgique) restituera 1 € sur chaque entrée à Graine de Vie ce qui permettra de planter 10 arbres par euro donné à Madagascar. Le nombre d'entrée moyen au salon 30.000 cela permettra de planter 12km2 d'arbres.

mercredi 19 octobre 2011

La varroase gagne du terrain



Le virus de la varroase affecte des ruches dans des zones de plus en plus éloignées d'Antananarivo. Des cas suspects sont déjà signalés dans l'Analanjirofo.
La  filière apiculture est menacée à dispa­raître. Un an et demi après la  découverte d'un cas dans les environs d'Ivato Antananarivo,  la varroase  gagne irrémédiablement du terrain. Selon les informations fournies par  les professionnels du secteur, des ruches dans les districts  d'Anjozorobe et à Manjakandriana sont déjà affectées. Des cas fortement  suspects ont également été signalés dans l'Atsinanana et  l'Ana­lanjirofo. Les quelques mesures prises jusqu'ici sont restées  inefficaces face à l’ampleur de l'épidémie.
« Les autorités ont simplement recommandé à ce que les ruches affectées  soient brûlées. Mais l'extension des zones concernées prouve que la  maladie est loin d'être maîtrisée », déclare un technicien opérant dans la filière apiculture.
Situation critique
La  varroase est un virus qui affecte les colonies d'abeilles. Les  symptômes de la maladie sont observables à deux niveaux : les abeilles  ne peuvent plus voler, ont un abdomen gonflé et sont traînantes. Il y a  également la présence de souillures fécales brunes sans forme sur les  cadres ou sur la planche d’envol. Ce virus est capable d'affecter et de  tuer toutes les abeilles dans une ruche.
La première  conséquence  immédiate c'est la chute de la production de miel. Des témoignages  d'apiculteurs ont affirmé que leurs productions ont chuté jusqu'à 70% en  une année. L'espoir d'une levée de l'embargo qui frappe le miel 
malgache  sur le marché européen s'est également définitivement envolé. Mais la  conséquence la plus catastrophique concerne la disparition des abeilles.  Ce qui pourra influer fortement sur les cultures qui nécessitent  l'action des abeilles pour effectuer leur fécondation. C'est le cas du  litchi, un des produits d'exportation phares de Madagascar. 
Les  paysans et apiculteurs sont aujourd'hui presque livrés à eux-mêmes. Ceux  qui ont été victimes de la maladie notamment les gros producteurs qui  ont jusqu'à une cinquantaine de ruches n'ont personne vers qui se  tourner pour être indemnisés. D'autres essaient d'utiliser des méthodes  traditionnelles, en enfumant les ruches, par exemple,  pour lutter  contre la maladie mais leur efficacité reste 
incertaine. En  attendant, la varroase gagne donc inexora­blement du terrain. Si rien  n'est fait, la situation risque d'empirer très vite.  

Pour remonter le temps............


Le terme " paléontologie, mot introduit en français avec cependant une acception plus large en 1556, n'apparaît qu'en 1822 " pour désigner la discipline qui s'occupe de l'étude des fossiles.
La littérature fournissant déjà divers historiques de ce développement, nous avons préféré, pour cet ouvrage, utiliser une approche thématique et anecdotique de l'histoire de cette science et permettre ainsi au lecteur de musarder sans astreinte de sujet en sujet et de se distraire à propos de diverses curiosités ou situations parfois cocasses. Cette Histoire pittoresque de la paléontologie couvre toutes les disciplines de la paléontologie, à commencer par les plus " attractives ", comme l'explosion de la vie, les dinosaures ou l'Homme fossile (ou plus généralement les vertébrés), tout en abordant des sujets moins souvent traités, comme les Invertébrés ou la paléobotanique.
Accessible à un large public, l'ouvrage présente ainsi l'histoire de la paléontologie à travers ses objets, ses acteurs ainsi que ses idées et applications générales, accompagnées d'exemples sélectionnés pour chacune d'elles.


Cet ouvrage contient 183 fiches de fossiles indexés selon une échelle stratigraphique, 400 photographies en couleurs, des croquis et des renseignements pratiques pour accéder à la connaissance des espèces fossiles végétales, d'invertébrés et de vertébrés les plus significatives et les plus rares. L'ouvrage présente en détail les différents aspects de la paléontologie et les principaux événements géologiques et biologiques de chaque ère. L'auteur, Alessandro Garassino est paléontologue à la Section de paléontologie des invertébrés du musée d'histoire naturelle de Milan. Il a participé à des expéditions scientifiques à Madagascar, aux États-Unis et en Chine. Marco C. Stoppato, géologue, travaille depuis des années dans le domaine de la vulgarisation scientifique.

Croisade contre la rage à Antananarivo


Antananarivo fait partie des zones menacées  par la propagation du virus de la rage par le biais des chiens. La CUA  passe sur le front pour l'éliminer.
«Aucun  arrondissement de la Capitale n'est à l'abri du virus de la rage. Ainsi,  un fokontany, au moins, dans chaque arrondissement composant la  Capitale, présente un cas de chien contaminé par le virus de la rage au  minimum », a déclaré Andria­manana Rakotozafy, directeur inter-régional  de l'élevage à Antananarivo, hier, au fokontany de Soavimasoandro, lors  de la campagne de vaccination contre la rage. Et ce sont les chiens  errants qui sont les premières victimes de ce virus. 
Cette situation  expose des milliers de gens au virus de la rage chaque année, « 8 227 en 2007 ; 7 873 en 2008 ; 7 900 en 2009 et 7 888 en 2010 dans tout  Madagascar », selon l'estimation de l'Institut pasteur de Madagascar. Plusieurs  personnes deviennent victimes de cette exposition au virus, rien qu'une  partie de cette année, le virus a tué « six personnes notamment à Antana­narivo, Ambatondrazaka et Maevatanàna », rapporte une source émanant du ministère de la Santé. 
Cette forte  exposition vient des différents dégâts effectués par un chien contaminé  avant de mourir. « Un chien enragé en mordant pourrait contaminer une personne ou un autre  mammifère se trouvant sur son chemin. Cette situation augmente le nombre  de personnes exposées au virus », ajoute Andriamanana Rako­tozafy.
Eliminations
Face  à cette menace, la Commune urbaine d'Anta­nanarivo a lancé un vaste  programme pour lutter contre la propagation de la rage. 
« La CUA  effectue deux fois par semaine dans 10 fokontany une opération pour  éliminer les chiens errants », avance Hajatiana Raharinandrasana,  directeur du bureau municipal d'hygiène de la CUA. Pour raffermir cette  lutte et répondre à la demande de ces citoyens, la CUA en partenariat  avec le ministère de l'Élevage et du secteur privé a débuté également,  hier, une campagne de vaccination gratuite contre la rage en  collaboration avec 70 élèves vétérinaires. « Cette campagne fait partie des œuvres sociales effectuées par la CUA et  également une réponse face à la doléance des gens sur un cas de rage  dans ce fokontany », explique Haja­tiana Rahari­nandrasana. Ce projet ne  se limite pas en une journée. 
« D'autres campagnes vont être lancées et les chefs fokontany seront  sensibilisés pour dénoncer un cas de rage », conclut Andriama­nana Rakotozafy.

mardi 18 octobre 2011

L'énergie solaire se vulgarise


L'utilisation de l'énergie solaire  photovoltaïque connaît une grande révolution à Madagascar. Les domaines  qui y ont recours se diversifient de plus en plus.

L'énergie  solaire  photovoltaïque constitue la deuxième filière d'énergie  renouvelable exploitée à Madagascar après l'énergie hydroélectrique.  Selon les données émanant de l'Agence pour le développement de  l’Électrification rurale ( ADER), plus d'une vingtaine de sociétés  représentant des marques étrangères interviennent dans le domaine, si en  1994, il comptait seulement deux acteurs, à savoir la société Angovo et  Hery Vao. La mesure d'exonération de droit de douanes et de la Taxe sur  la valeur ajoutée ( TVA) entreprise dans l'année fiscale 2011 a été un  grand pas pour le développement de la filière, mais reste modeste selon  les opérateurs intervenants. Selon leurs dires, seules les batteries de  2 à 6 volts d'usage professionnel sont exonérées. Ils souhaitent ainsi  que le même système soit appliqué aux batteries solaires de 12 volts. 
Depuis  deux années, des initiatives privées sont constatées dans la vente de  lampes rechargeables avec de l'énergie solaire. La société Tough Stuff  figure dans la liste des intéressés. Elle est aujourd'hui présente dans  différentes régions à vendre des lampes solaires, et des kits de  batterie pour téléphone. Dans le cadre des actions de promotion de cette  énergie, cette entreprise collabore avec des associations à vocation  sociale ou des institutions de microfinance. Le coût élevé du produit  fait que les potentiels bénéficiaires doivent recourir à une facilité de  paiement. Par exemple, il faut près de 40 000 ariary pour obtenir une  lampe munie d'une plaque solaire, alors qu'une bougie coûterait tout au  plus 400 ariary la pièce. 
Longue durée de vie
L'accès  à l'énergie solaire nécessite donc un investissement assez conséquent.  La durée de vie du produit constitue son point fort, outre l'éradication  de certaines maladies provoquées par les fumées que dégagent les lampes  à pétrole et les bougies. « La lampe solaire a une durée de vie de cinq  ans. Les usagers peuvent choisir l’intensité qui leur convient. Pour le  maximum d'éclairage, elle a une puissance de 15 watts soit l'équivalent  de celle d'une lampe économique.» avance Niri-Zo Rakotoarivony,  responsable commercial auprès de  Tough Stuff. Le temps de recharge de  la batterie est de 5 à 6 heures. La durée de luminosité dure entre 5  heures à 30 heures selon le niveau d'intensité. 
L'usage de l'énergie  solaire est aussi très vulgarisée dans le domaine de l'éclairage  public. En électrification rurale, des centrales de recharge  communautaire de batteries sont présentes dans plusieurs localités comme  Ampizarantany à Bongolava ou à Ankarefo dans la région Analamanga. Dans  d'autres zones comme Ankaranana Itasy et Ankadinandriana Analamanga,  des champs solaires avec un micro-réseau en basse tension ont été  installés pour alimenter en électricité un village.

Plus de 2500 heures d'ensoleillement
Madagascar  figure parmi les pays exposés au soleil. Selon certains résultats des  recherches, plus de 2800 heures d'ensoleillement sont recensées à  Madagascar. Dans les différentes régions, il y a un ensoleillement  suffisant pour répondre aux besoins énergétiques. Cependant, il existe  une nuance entre ces localités. D'après les informations recueillies  auprès de l'ADER, la zone moins exposée au soleil reste la partie Est,  de Maroantsetra à la région Sud Est. Il s'agit d'une région pluvieuse et  souvent couverte de nuages. Néanmoins, l'énergie solaire notamment  photovoltaïque est toujours recommandée. C'est au niveau de la durée du  chargement d'une batterie qu'est ressentie la différence. 
À titre  d'exemple, pour éclairer un ménage avec 2 points lumineux de 13Watts  pendant 4 heures par jour plus les besoins en audiovisuel de 50W pendant  12 heures soit au total une énergie requise journalière de 704Wh, dans  la région d’Ifaty - Tuléar, il nous faut 270Wc. A Anosibe an’Ala, une  zone pluvieuse, on a besoin d’un générateur de 360Wc. Cette différence  de 90Wc est due au faible ensoleillement constaté dans la région Est. Il  nous faut une puissance supplémentaire (de 90Wc) pour avoir les mêmes  services énergétiques. 

lundi 17 octobre 2011

Dans le ciel d'Antananarivo hier ..............



Ciel d'Ivato Antananarivo, jardin de l'hôtel Manoir rouge
le 18 janvier 2010 11heures 11. Modèle appareil photo DMC TZ 7 Iso 80 longueur focale 4.1 mm
Le halo de 22° ou petit halo

C'est aussi le plus commun. Il forme un anneau lumineux de plus ou moins 1.5° d'épaisseur autour de la Lune ou du Soleil. Cet anneau lumineux paraît blanc pâle, parfois irisé de rouge à l'intérieur et de bleu à l'extérieur. Cet anneau peut n'être que partiel, quant à sa formation elle ressort de la théorie de l'optique classique.

Le halo se forme lorsque les particules de glace constituant le nuage ou le brouillard ont une forme particulière, des plaques de formes hexagonales ou des colonnes à base hexagonales.

Ces types de cristaux se forment à partir de la vapeur d'eau lorsque la température descend entre -5 et -25°C, leurs tailles atteignant 50 à 100 microns.
Bien qu'un nuage soit constitué de cristaux orientés aléatoirement, ceux-ci réfractent néanmoins la lumière sous un angle constant de 22°. En effet, deux faces adjacentes d'un cristal forment entre elles un angle de 60°. Un rayon pénétrant par une des faces ressort en tant que rayon émergeant, formant avec le rayon incident un angle appelé "angle de déviation". Lorsque l'angle incident augmente de 0 jusqu'à 90° (perpendiculaire à la surface), l'angle de déviation décroît de façon constante et atteint une valeur minimale (22°), soit augmente.
Le bord intérieur du halo, quelque fois bleu, est brillant, correspondant à la déviation minimale, tandis que la zone extérieure est formée des rayons qui traversent le cristal de glace sous d'autres angles.


Comment reconnaître un halo de 22° ? Il vous suffit de tendre le bras et de masquer la source lumineuse avec la base du poignet. Par rapport à l'oeil, l'angle formé par le bas du poignet et le sommet du pouce levé sous-tend un arc de 22°.

jeudi 29 septembre 2011

Attaques de requins : la Réunion ordonne l’abattage de 10 squales


En réaction aux 4 attaques de requins, dont 2 mortelles, survenues cette année à la Réunion, le préfet de ce département français d’Outre-mer a mandaté lundi des pêcheurs professionnels pour capturer 10 squales au nombre desquels, selon lui, devraient figurer les auteurs de ces agressions. Polémique.

Représailles ? Souci d’apaiser l’électorat ? Ou décision raisonnée et efficace ? Lundi, devant l’émotion suscitée par la mort du surfeur Mathieu Schiller, emporté par un requin le 19 septembre dernier, une attaque qui fait suite à 3 autres, dont une également mortelle, depuis le début de l’année, le préfet de la Réunion a décidé la mise à mort du ou des squales incriminés.

Il a confié cette tâche à deux professionnels de la pêche, censés identifier et capturer ces prédateurs, les autorisant pour la circonstance à tuer 10 spécimens (requins tigres et requins bouledogues). Si Brigitte Bardot, fervente défenseure des animaux, a immédiatement dénoncé cette démarche, elle n’est pas la seule à émettre des doutes sur son bien-fondé. Selon de nombreux spécialistes, cette opération ne résoudra pas le problème, de nombreux requins hantant de toute façon les eaux réunionnaises, et certains étant inévitablement attirés par les planches de surf.

Il ne saurait bien sûr être question de les pêcher tous, d’autant qu’ils jouent un rôle crucial dans l’équilibre des écosystèmes marins - ce que nombre de personnes ayant échappé de justesse à leurs assauts ont elles-mêmes compris. Chaque année, des millions de requins sont pêchés, tandis que moins de 10 humains paient de leur vie leur incursion de loisir dans le domaine vital de ces prédateurs.

mercredi 28 septembre 2011

Aquaculture Madagascar: Les crevettes menacées par un virus


Les crevettes menacées par un virus - Des aquacultures mozambicaines sont infectées par le virus du syndrome de point blanc. Les experts malgaches craignent sa propagation à Madagascar. La vigilance est de mise. Les crevettes élevées dans les aquacultures courent actuellement un grand danger. En effet, le virus du syndrome de point blanc (white's point) est en train de faire des ravages au Mozambique. Le virus n'est pas fatal pour l'être humain mais peut être nuisible à l'exportation de l'or rose.

« Comme son nom l'indique, le virus se manifeste à travers des points blancs sur les carapaces des crevettes. Il ne présente pas de danger pour l'homme mais peut engendrer la méfiance de la part des consommateurs. Le virus pourrait être nuisible pour l'économie », explique Simon Rabearintsoa, directeur général de la Pêche.

Un expert indique que le risque de propagation à Madagascar est très important. « Nous avons des liaisons en permanence avec des pays en communication avec le Mozambique. Même les boutres en provenance des Comores peuvent représenter du danger. Il est possible qu'elles soient en contact avec des crustacés venant de ce pays », explique l'expert. Il recommande l'extrême prudence afin d'éviter le pire.

Anticipation

« À mon avis, des mesures doivent, par exemple, être prises pour que les grandes surfaces arrêtent toute importation de crustacés en provenance de pays, tels que l'Afrique du Sud », recommande-t-il.

Conscient de ces dangers, le directeur général de la Pêche a révélé l'existence d'une réunion entre les experts de la filière, hier. Celle-ci a eu comme objet d'étudier les mesures préventives pour prévenir la propagation du virus auprès des aquacultures dans la Grande île.

La rencontre a réuni, entre autres, des représentants du ministère de la Pêche, ceux de l'autorité sanitaire halieutique et ceux du ministère de l'Élevage. « Nous devons anticiper pour que ce virus n'entre pas à Madagascar. Les experts ont suggéré la promulgation d'un arrêté qui stipule l'interdiction des importations des crustacés et produits alimentaires qui contiennent du crustacé en provenance des zones à risque. Il devrait aussi mentionner le renforcement de la sécurité des moyens de transport, tel que les boutres, venant de ces zones », confie Simon Rabearintsoa.

Il a toutefois précisé qu'il revient au Conseil de gouvernement de ratifier l'application de cet arrêté. Une autre réunion est également prévue se tenir ce jour, avec les aquaculteurs. L'objectif de la rencontre est de les informer du danger qui plane sur leur activité et leur rapporter les mesures préventives à prendre.

mardi 27 septembre 2011

Journées de l’igname: Promouvoir ce produit méconnu mais riche


Les journées de l’igname ou « oviala » seront organisées à Anosy les 28 et 29 septembre prochains. Notons que ce tubercule est riche en glucides, en vitamines, en minéraux, en protéines. L’une de ses protéines possède des propriétés pharmacologiques. La littérature médicale évoque en effet l’effet antioxydant de l’igname, son efficacité contre les symptômes de la ménopause, les lipides sanguins, la tension artérielle, etc. Sinon, les nutriments les plus importants dans l’igname sont le phosphore, le potassium, le manganèse, le cuivre, les vitamines B1, B6 et C. Seulement, ce produit est encore méconnu ou rejeté par certains. Il peut toutefois se substituer à d’autres tubercules grâce à ses valeurs nutritionnelles. De plus, sa consommation ne provoque pas l’aigreur d’estomac, souvent fréquente lors de la consommation de tubercules. Notons que la consommation de tubercules est de 62 kg par habitant par an à Madagascar, contre 97 kg pour le riz. Elle vient ainsi en deuxième position et la plupart des tubercules consommés sont limitées au manioc et à la patate douce. Les journées évoquées plus haut devraient faire connaître un peu plus l’igname, un produit qui se prête aussi à plusieurs préparations culinaires.

Pour l’heure, rares sont les paysans qui en cultivent. C’est pourquoi les marchés de la capitale où l’on peut presque tout trouver, ne proposent pas l’igname.

jeudi 22 septembre 2011

Les mangroves contribuent au piégeage de carbone


L’importance de la conservation des mangroves dans la lutte contre le changement climatique a été soulevée par les intervenants à la conférence-débat organisée par l’Institut français de Madagascar durant la soirée du mardi 20 septembre. Concrètement, les forêts de mangroves contribuent au piégeage de carbone pour faire face au changement climatique.

Les mangroves jouent un rôle très important pour le fonctionnement des écosystèmes marins car ils capturent les sédiments apportés par les rivières et la marée, protègent les rivages contre la force des cyclones, ainsi que le littoral contre l’érosion côtière. Les mangroves contribuent également au piégeage de carbone pour faire face au changement climatique. Selon les explications du Pr Vololoniaina Jeannoda, enseignant-chercheur au département Biologie et écologie végétales de la faculté des Sciences de l’université d’Antananarivo, un hectare de mangroves peut contenir près de 700 tonnes de carbone par mètre de profondeur. Ils permettent aussi l’oxydation de 1.400 tonnes de carbone par hectare par an. Et la disparition de 1% de forêts de mangroves par an pourrait engendrer une perte de près de 125.000 tonnes de carbone. D’où la nécessité de conserver les mangroves non seulement pour la survie des espèces faunistiques qu’ils renferment mais surtout pour lutter contre les phénomènes liés au changement climatique dont la réduction de l’émission de carbone, toujours selon ce spécialiste.

Pression des activités humaines

Ces dernières années, les mangroves font face à une pression des activités humaines car les bois ont été exploités dans la vie quotidienne (Bois de chauffe, charbon, construction et clôture). Certaines espèces comme l’avicennia marina ou « afiafy » ont été utilisées comme plantes médicinales pour soigner la fièvre, le paludisme ou les maladies dentaires. D’autres sont exploitées dans l’artisanat, dans le tourisme, dans la production des produits halieutiques dont les poissons, les crevettes, les crabes… Pour dire que les mangroves ont été exploités à des fins utiles mais son exploitation abusive risque d’engendrer des impacts sur l’environnement marin et terrestre si on ne parle que le problème de déforestation qui ne cesse de prendre de l’ampleur ainsi que l’érosion marine et côtière. Par exemple, le cas de Morondava où la côte recule de 500m depuis 1950.

A ce problème s’ajoutent la pollution marine, la destruction des récifs coralliens, l’insécurité alimentaire car les communautés environnantes des mangroves n’ont plus de source de revenus. D’autres menacent ont été énoncées par le Pr Vololoniaina Jeannoda lors de son intervention, entre autres, l’inondation par l’eau douce, l’augmentation du niveau de la mer et surtout la pollution, étant donné que les mangroves servent de toilettes dans certaines zones qui pourront engendrer une intoxication par la consommation d’animaux marins, notamment dans le Sud.

Pour pallier ce problème, il s’avère important de conserver les forêts de mangroves car ils sont inclus dans le système des aires protégées de Madagascar (SAPM). Les mangroves font partie également d’aires protégées marines ou terrestres comme Samalaza, Nosy Hara, Masoala, delta de Tsiribihina. Leur préservation contribue au fonctionnement des écosystèmes marins et côtiers et garantit la survie des espèces faunistiques dont les mammifères, les oiseaux, les reptiles, les crustacés. Le tout, sans oublier le changement climatique.

mardi 20 septembre 2011

Education environnementale: Les discours ne collent pas aux réalités

Depuis les programmes environnementaux démarrés au début des années 90, des financements importants ont été engloutis dans l’éducation et la sensibilisation sur la nécessité de préserver l’environnement. Sur la même période, la déforestation a reculé selon les données de la Banque mondiale, mais la situation en matière de préservation est loin de déboucher sur des réalités positives. Hier à la présentation du festival « Mifohaza Masoala » à Analakely, le chanteur Théo Rakotovao, fondateur du groupe Mikea a souligné : « Les grands-parents, les parents tout comme les enseignants n’ont jamais été éduqués à préserver l’environnement, comme il se doit. C’est normal si les enfants sont dans la même situation et si les petits garçons n’hésitent pas à engager des combats à mort de caméléons, à chasser les oiseaux, etc. Lorsque les projets et ONGs descendent sur le terrain pour l’éducation et la sensibilisation environnementale, ils parlent de couche d’ozone, de réchauffement climatique… Des discours incompréhensibles et éloignés des préoccupations et des aspects culturels de la population ». A son avis, l’éducation environnementale devrait faire partie intégration des programmes scolaires. Et pour les campagnes sur terrain, il propose le partenariat entre des natifs qui comprennent au mieux les réalités et cultures locales et les projets et ONGs.

Autrement dit, la stratégie sur l’éducation environnementale doit être déclinée en des stratégies répondant aux réalités et cultures locales. Chaque région, voire chaque zone ayant des aspects culturels différents de ceux d’une autre devrait avoir sa stratégie. Le chanteur évoque la culture masikoro pour laquelle il est interdit d’avoir des toilettes. Il faut donc aller dans la forêt pour faire ses besoins. Du temps de son enfance, on n’avait pas à faire 100 m pour cela. Puis, la distance s’est allongée pour être longue de 3 km à l’heure actuelle. Il faut y aller à bicyclette t le problème devient encore plus aigu si l’on a la diarrhée ! Seulement, les discours environnementaux servis à la population n’ont aucun lien avec cette réalité désastreuse. Autre aspect de la culture masikoro : le cercueil doit être fabriqué en palissandre mais comme cette essence a été décimée depuis, les gens ont dû se rabattre sur une autre espèce appelée « mangarahara », un bois très résistant. Mais là aussi, l’exploitation sans mesure d’accompagnement comme la restauration ou le reboisement a fortement réduit l’effectif de cet arbre.

Résultat : les Masikoro doivent faire avec l’eucalyptus. « Ca les rend tristes d’y mettre le corps de leur proche mais personne ne les a sensibilisés sur les manières de faire pour éviter cette catastrophe culturelle », souligne le chanteur. Beaucoup d’artistes s’intéressent à l’environnement. Outre Théo Rakotovao et Jaojoby, le valihiste Rajery initiateur du festival des musiques vivantes « Angaredona » focalise le thème de l’édition 2011 sur l’environnement et la culture de la paix.

Ce jour, le festival organise un nettoyage complet d’Ambohimanga rova avec les riverains. L’idée est de sensibiliser les gens sur la richesse de ce patrimoine mondial et de comprendre ainsi pourquoi les constructions doivent, par exemple, respecter certaines spécifications.

lundi 19 septembre 2011

Masoala chanté par Jaojoby et Razia Saïd


Patrimoine mondial devenu célèbre par les trafics qui ont mis à mal son état, la forêt de Masoala a trouvé des protecteurs de marque. Les artistes de renom s'engagent.

Le mouvement « Mifohaza Masoala » ou « Masoala réveilles-toi » vient de voir le jour. En tête d'affiche se trouvent l'artiste malgache résidente aux États-Unis, Razia Saïd, et Jaojoby Eusèbe, qui porteront la parole des natifs de la région limitrophe à Masoala pour l'occasion.

Depuis quelque temps, ce patrimoine mondial se trouve sous les feux des projecteurs, pas trop en bien cependant. Le roi du salegy n'y va pas par quatre chemins. « Les gouvernements successifs ont pratiqué la gabegie. Si le dicton Qui aime bien châtie bien a été appliqué, nous ne serions jamais arrivés là », s'insurge-t-il. Présent lors du lancement, Théo Rakotovao, le leader du groupe Mikea, ajoute une couche en se référant à la forêt des Mikea.

« Tous les programmes environnementaux pratiqués dans ce pays ont été sans résultats. Il faut y intégrer le volet culturel car, par exemple, les jeunes de chez moi ne connaissent rien de ce qu'on entend par environnement à cause des approches trop intellectuelles », explique-t-il.

Une arme efficace

Ce mouvement ressemble plus à un combat culturel, d'après ces points de vue. Razia Saïd, initiatrice de « Mifohaza Masoala », tempère et donne une vision plus posée. « La culture à travers la musique est un moyen plus que jamais avéré pour interpeller les gens, et surtout la masse », met-elle en évidence. Il suffit d'écouter l'album « Zebu Nation » de cette chanteuse sur la question environnementale. Son engagement peut bien être pris au sérieux, loin des doux messages habituels qui ne sont considérés que comme des phénomènes de mode.

Au programme alors, ce sera un concert à Antalaha le 29 septembre avec les deux artistes, Razia Saïd et Jaojoby Eusèbe. « Mifohaza Masoala », c'est une activité de trois jours jusqu'au premier octobre, où l'objectif est surtout de relier Musique et environnement. Plusieurs entités se trouvent partie prenante, comme Madagascar National Parks, les ONG Care et WCS, la fondation Tany Meva et bien d'autres encore.

vendredi 16 septembre 2011

Orpaillage à Ibity: Menace sur l’agriculture et la biodiversité


40 orpailleurs investissent actuellement le mont d’Ibity, alors qu’ils étaient plus de 5 000 en janvier 2011. Malgré la réduction de l’effectif à la suite de la récente ouverture de nouvelles carrières aurifères à Ambero, les dangers occasionnés par l’extraction sont multiples selon le Missouri botanical garden (MBG). Les cours d’eau qui irriguent les zones agricoles aux alentours partent du mont d’Ibity. L’orpaillage y sème pourtant d’innombrables trous. De quoi provoquer d’importantes érosions et l’ensablement des surfaces agricoles et des rizières. Les zones d’extraction tout comme la population ne disposent pas d’eau potable parce que les ordures et les matières fécales des orpailleurs se déversent sur les sources d’eau en bas. Les maladies diarrhéiques et les autres maladies de l’eau sale sont donc à craindre. D’autres problèmes sociaux secouent la zone : les prostituées croissent en nombre et des filles d’Ibity sont attirées par ce nouveau commerce florissant, le coût de la vie aussi augmente, l’insécurité aussi… Les attaques des bandits de grand chemin se multiplient. On en dénombre au moins 2 attaques par mois dans les 3 communes voisines d’Ibity. Des orpailleurs investissent en effet leur fortune dans l’achat de bovidés. L’orpaillage fait également travailler des enfants mineurs.

Outre ces problèmes socioéconomiques, la biodiversité aussi est en danger. Des plantes endémiques d’Ibity sont menacées par l’orpaillage. Le MBG cite le Pentachlaena latifolia, l’Aloe ibityensis, le Tephrosia ibityniensis… Si ces plantes disparaissent, elles seront tout simplement exterminées parce qu’elles n’existent qu’à Ibity. Pour l’heure, l’orpaillage ne touche pas encore la zone protégée d’Ibity. Heureusement ! Mais rien n’est sûr pour l’avenir quand on connaît les expériences d’extractions de pierres précieuses et d’or dans des zones proches d’une aire protégée. Les exploitants n’hésitent pas à investir les surfaces protégées lorsque les filons s’y faufilent. Notons que ces dernières années, le pays assiste à des ruées vers des gisements aurifères. L’explication est simple : le cours de l’or connaît une remontée sans précédent et sur le marché international, l’once est dans les 2 000 dollars, soit près de 130 000 Ar le gramme. C’est l’équivalent du revenu de 2 mois d’une personne vivant en dessous du seuil de la pauvreté. De quoi faire monter la fièvre du métal jaune.

Si l’achat informel d’or et de bijoux en or en plein air a cours à Analakely depuis ces dernières années, il commence à essaimer dans les régions. La RN7 passant devant la gare de Fianarantsoa conduisant au stationnement des taxis-brousse affiche des écriteaux « mividy volamanea eto » ou ici, on achète de l’or. La filière de l’or n’a jamais fait l’objet d’une politique claire et c’est au risque de détruire l’environnement, de faire perdre de l’argent à l’Etat et aux exploitants.