lundi 30 avril 2012

Maîtriser la démographie, la clé pour sauver l'environnement?

Démographie et environnement ne peuvent être considérés comme deux problèmes séparés, estiment des scientifiques britanniques de la Royal society. Selon eux, la croissance de la population mondiale est un sujet à aborder lors de réunions internationales comme la conférence des Nations unies Rio+20 sur le développement durable, en juin, où l’on peut «recadrer la relation entre les gens et la planète». Dans un rapport présenté à Londres, l’académie britannique des sciences, estime que «le XXIème siècle est une période critique». Elle rappelle que la population mondiale, de 7 milliards aujourd’hui, devrait atteindre 8 à 11 milliards d’ici à 2050. Pour les scientifiques, la démographie doit être stabilisée par des méthodes «volontaires», où l’éducation peut jouer «un rôle important». En parallèle, les pays développés et émergents doivent réduire leurs niveaux de consommation pour permettre aux plus pauvres de consommer plus et d’échapper à la pauvreté absolue, qui concerne 1,3 milliard de personnes vivant avec moins de un euro par jour. Vers un avenir «inéquitable et inhospitalier» «Le monde est face aujourd’hui à un choix très clair», affirme Sir John Sulston (Université de Manchester), qui a conduit le travail sur ce rapport. «Nous pouvons choisir de rééquilibrer l’utilisation des ressources selon un schéma de consommation plus égalitaire, recadrer nos valeurs économiques pour refléter vraiment ce que notre consommation signifie pour notre planète, et aider les individus dans le monde entier à faire des choix de reproduction informés et libres», dit-il. «Ou bien nous pouvons choisir de ne rien faire et nous laisser entraîner dans un tourbillon de maux économiques, socio-politiques et environnementaux, conduisant à un avenir plus inéquitable et inhospitalier». «La capacité de la Terre à répondre aux besoins des hommes est limitée», rappelle le rapport, qui relève les niveaux de consommation très élevés dans les pays riches, où un enfant utilise 30 à 50 fois plus d’eau que celui d’un pays en développement. Des pratiques qui se répandent dans les pays émergents très peuplés. Le rapport avance plusieurs recommandations: réduire l’extrême pauvreté, mettre en place des programmes volontaires de planning familial dans les pays pauvres, réduire la consommation de biens matériels dans les pays les plus développés et les pays émergents -réduction des déchets, investissements dans les ressources renouvelables... «Nous appelons les gouvernements à s’intéresser soigneusement au problème démographique à la conférence Rio+20, et à s’engager à un avenir plus juste, basé non pas sur une croissance de la consommation matérielle mais sur les besoins présents et futurs de la communauté globale», souligne Sir Sulston.

jeudi 26 avril 2012

La Baie de Baly

Réputé pour sa biodiversité exceptionnelle, Madagascar abrite dans ses aires protégées d’innombrables espèces de faune et de flore endémiques. La Baie de Baly est à 150 Km de Mahajanga, au cœur des communes de Soalala et d'Ambohipaky. Le parc s'étend sur 57 142 ha.
Le Parc national de la Baie de Baly se distingue des autres parcs de l’île par son alliance entre l’écosystème terrestre et l’écosystème marin. L’« Angonoka » (Geochelone yniphora) est devenu un véritable emblème de la Baie de Baly. Cette tortue rare est endémique à la région. Le parc est d’ailleurs son unique refuge au monde. Parsemé de lacs, cet espace protégé est aussi le sanctuaire de nombreuses espèces « en danger » telles que l’Erymnochelys madagascariensis, une tortue d’eau douce et le Dugong Dugong, un mammifère marin. Le Parc national de la Baie de Baly abrite quelques espèces de lémuriens et d’oiseaux endémiques de l’Ile, notamment le fameux Ankoay et le Héron crabier blanc. Toute cette faune exceptionnelle évolue au milieu d’une flore riche et généreuse. En tout, on y retrouve 129 espèces végétales. L’autre particularité de la Baie est sa proximité avec le Parc National de Namoroka. Il est donc tout à fait possible de prolonger son aventure dans cette aire protégée caractérisées par ses Tsingy et ses grottes.

lundi 2 avril 2012

La société Bionexx ambitionne de faire de la grande îlele leader de fournisseur d'artémisinine dans 4 ans

La société Bionexx qui oeuvre dans la culture de la plante dénommée « Artémesia Annua » connue pour sa vertu de guérir le paludisme, ambitionne de faire de la grande île le leader de fournisseur d'artémisinine dans 4 ans, apprend-on de cette entité, ce lundi.

Madagascar pourra devenir le leader mondial dans quelques années avec l'inauguration de sa nouvelle ferme agricole situé à Antongona Imerintsiatosika, à une dizaine de kilomètres à l'ouest d'Antananarivo, la capitale malgache, d'une superficie de 658 Ha, a indiqué le président directeur général de la société, Charles Giblain.

Dans le court terme, cette entreprise projette, en effet, de produire 500 tonnes de matière sèche par an pour seulement la ferme agricole d'Imerintsiatosika, qui correspond à 25% du marché mondial, si l'année dernière, elle a produit 120 tonnes de feuilles sèches d'Artémesia Annua.

Ce projet de production d'artémisinine a déjà commencé depuis l' année 2005 dans d'autres régions comme l'Alaotra, dans le nord- ouest et la région de Vakinakaratra, dans le sud de la grande île.

Notons que le taux d'artémisinine trouvé dans les plantes malgaches est plus élevé (environ entre 1,3% à 1,5 %) que celui trouvé dans d'autres pays (en Chine, entre 0,8% et 1%).