lundi 4 juillet 2011
La déperdition forestière s’étend
Les ingénieurs forestiers font face à la déperdition des forêts de Madagascar. Ils rectifient le tir par rapport au phénomène.
Au moins 524 700 hectares de forêts ont disparu en 11 ans. Actuellement, nos forêts ne s'étalent plus que sur 9 millions d'hectares, dont 300 000 hectares de reboisement. Ces deux dernières années, cette déperdition a concerné les forêts des zones Mananara, Fort-Dauphin, Morondava si auparavant elle était plutôt concentrée dans les régions Sava et Atsimo Atsinanana.
Les trafics de bois précieux ont favorisé les cultures sur brûlis, principale cause de déperdition.
Mobilisation
« Les paysans riverains ont profité de l'anarchie causée par les trafiquants qui ont pénétré même dans les parcs protégés, pour effectuer des Tavy, premiers facteurs de déperdition forestière. La faune est aussi concernée par ces actions de destruction », explique Ndranto Razakamanarina, président de l'Association des ingénieurs forestiers de Madagascar.
Conscient de cette situation, les ingénieurs forestiers affirment avoir une part de responsabilité, prétextant être victimes de la politisation de l'administration.
Pour redorer le blason, diverses actions seront mises en oeuvre. L'association se dénommera désormais « Association des ingénieurs forestiers de Madagascar » et non plus Malgaches, ce qui sous-entend l'adhésion possible d'ingénieurs de différentes nationalités, le recrutement de nouveaux membres par système de parrainage et enfin la mise en place de cinq commissions.
Ces dernières porteront sur le domaine socio-culturel, le renforcement de capacité, la déontologie et discipline, le développement et enfin la communication et les relations publiques. Ces mesures ont été prises lors d'une assemblée générale vendredi à Ambatobe.