La situation est loin d'être luisante. Un vrai désastre même, dans certaines localités de Madagascar. Il s'agit des toilettes et de l'assainissement en général. Des arbustes et des poteaux électriques littéralement rongés par les urines à force d'être « arrosés » par les passants, des coins de rues et des ruelles « minés » d'excréments humains, ou encore des bords de mer souillées par des matières fécales, tout cela, avec ce que cela implique de nuisances... olfactives et autres désagréments d'ordre hygiénique !
La question a été largement débattue, hier, dans le cadre de la journée mondiale des latrines. Une émission spéciale sur les ondes de la RDJ a abordé ce thème en présence de divers représentants d'entités concernées par la question, des responsables communaux aux divers ministères en passant par les simples citoyens, et bien évidemment, l'organisme engagé dans les questions d'assainissement, à savoir WaterAid. Le constat est sans équivoque : la question d'hygiène et d'infrastructures d'assainissement, est désastreuse. Et pourtant, elle implique tout citoyen et nécessite une véritable éducation dès le plus jeune âge. Un travail de longue haleine, en somme, mais qu'il va bien falloir accomplir, avant de prétendre à un véritable développement.
« Latrines accessibles à tous ». L'autre événement de la journée mondiale des latrines a été la sonnette d'alarme tirée par la Plate Forme des Fédérations des Personnes Handicapées. C'était à la Chambre de Commerce où un atelier a été organisé. Objectif : faire en sorte que les latrines soient accessibles à tous, y compris les personnes handicapées. Force est, en effet, de constater que les infrastructures d'assainissement publiques sont rarement accessibles aux personnes handicapées, non seulement celles à mobilité réduite mais également aux non voyants et aux malentendants. Et lorsqu'elles sont accessibles, leurs caractéristiques sont inappropriées à ces personnes en situation de handicap. Il en est ressorti qu'une synergie des actions est nécessaire entre les autorités chargées de construire ces infrastructures, les organismes oeuvrant dans le domaine du handicap et les personnes handicapées elles-mêmes à travers les associations et autres structures similaires. Ce, afin de voir enfin les infrastructures plus accessibles à tous, sans qu'une catégorie de personnes soit exclue ou marginalisée.