Les produits alimentaires en provenance de Madagascar sont souvent pénalisés sur le marché international en raison du problème de conservation. Même des produits agro-alimentaires fabriqués localement ne sont conservables qu’en l’espace de quelques jours, sans parler du problème de conditionnement. Le Comité Quebéc/Madagascar pour la Coopération Internationale (CQMCI), co-présidé par la Chambre de Commerce de Québec (CCQ) et le Consul Honoraire de Madagascar sur place, a comme mission de promouvoir la coopération bilatérale en développant des partenariats entre les opérateurs et institutions entre les deux pays pour des projets concrets. « Nous avons été, entre autres, mandatés par l’Institut Armand-Frappier, une composante de l’Institut National de la Recherche Scientifique (INRS) de Québec pour proposer des pistes de collaboration en matière de recherches », a expliqué Frédéric Couttet, directeur des Affaires Internationales et Immigration de la CCQ. Il s’agit notamment de la mise en œuvre d’un projet de conservation des produits alimentaires via un traitement nucléaire.
Pratiqué dans 40 pays. Des séances de rencontres avec les équipes du ministère du Commerce et des Instituts de Recherches malgaches, ont eu lieu durant la visite d’une délégation québécoise représentant le CQMCI en terre malgache. Cette technique de conservation consiste à traiter les produits alimentaires à travers le système d’irradiation et d’ionisation. Plus d’une quarantaine de pays dans le monde la pratiquent en ce moment. « Ce projet serait très intéressant, étant donné que Madagascar dispose déjà des matières premières nécessaires pour cette irradiation, une fois que l’usine de production de nickel et de cobalt du projet minier Ambatovy sera opérationnelle à partir de l’année prochaine », a soulevé Frédéric Couttet. Réaliser ses études de faisabilité constitue ainsi un des axes prioritaires de cette forme de partenariat entre Madagascar et Québec. « Les chercheurs malgaches seront également associés dans la mise en œuvre de ce nouveau processus de conservation pour créer un pool technique se chargeant de l’application de la technologie nucléaire appropriée », a-t-il poursuivi. Notons que nombreux sont les produits agricoles exportables que l’on peut conserver via un traitement nucléaire, dont entre autres, le maïs, l’oignon et le litchi.
Navalona R.