Malgré la multiplication des déclarations de bonne intention dans la lutte contre le trafic de bois de rose, la situation continue d’être inquiétante, si l’on en croit les témoignages de voyageurs ayant récemment traversé le Masoala.
Il y a d’abord un Français, qui reliait Maroantsetra au Cap Est, accompagné d’un guide. Le voyageur raconte avoir vu, deux jours après Ampoakafo en suivant la rivière qui passe à Ambohitralalana, plusieurs dépôts de bois de rose le long de la rivière. À chacun de ces dépôts étaient entreposées 10 à 15 billes, et l’étranger assure n‘avoir vu personne autour. Il a interrogé son guide, mais ce dernier, tenu de n’évoquer avec ses clients que les aspects positifs du pays, s’est refusé à tout commentaire ou information.
Ensuite, un couple ayant effectué le tour du Masoala rapporte les faits suivants : « Nous avons vu des 4X4 remplis de bois de rose après Ampanavoana et surtout du coté de Fanpotakely. Nous avons observé un trafic de bateaux également sur la rivière juste après le Cap Est à traverser en bac. D’après notre guide, agent du parc, le village de Rantranavoana est aussi sollicité et menacé afin de rentrer dans le trafic de bois de rose mais actuellement étant donné que c’est la saison du girofle, il n’y a pas de trafic ».
D’après le guide de ce couple, les agents du parc ne partent pas à moins de 6 en patrouille dans l’intérieur du parc, de peur de tomber sur des trafiquants nombreux.