jeudi 14 mars 2013

Les bois précieux de Madagascar inscrits à l'Annexe II de la CITES

Les bois précieux de Madagascar sont inscrits à l'Annexe II de la de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), a-t-on appris mercredi auprès du Fonds International pour la nature (WWF) à Madagascar qui participe à la 16e session de la Conférence des Parties à Bangkok (Thaïlande) du 3 au 14 mars 2013. Les parties de la convention ont adopté les deux propositions de Madagascar sur les bois précieux "Dalbergia" et "Diospyros", ainsi qu'un plan d'action pour leur mise en oeuvre. Cette adoption est l'aboutissement d'un processus qui a commencé en 2008. Si les bois précieux ont toujours fait l'objet d' exploitation illégale pour alimenter le marché national et international, un système de gestion et de régulation du commerce a fait défaut. Selon le Coordinateur du Programme Sciences de la conservation et Espèces au sein de WWF Madagascar, Tiana Ramahaleo, Madagascar a soumis au secrétariat CITES en février dernier un quota zéro de ses bois pour une période de six mois, en attendant la mise en place d'un système efficace et transparent de gestion des stocks de bois coupé. "L'inscription des bois précieux à la CITES donne un instrument international qui permettra de mieux gérer les stocks de bois sur pieds ou coupés et de mieux appliquer les lois nationales déjà en vigueur", a-t-on précisé du côté de WWF. Dorénavant, toutes les exportations seront soumises à des quotas basés sur des données scientifiques rigoureuses. "La CITES prend les quotas au sérieux car le but de la convention est d'éviter que le commerce international se fasse au détriment de la viabilité à long terme des espèces commercialisées. Il sera maintenant plus aisé de retracer les exportations illégales", a ajouté Tiana Ramahaleo. Madagascar invite les pays consommateurs qui font partie de la convention à appuyer activement la Grande Ile dans la mise en place d'un système de gestion du commerce de ces bois, a-t-il précisé. Plusieurs institutions internationales, comme la Banque Mondiale et l'UNESCO, ont posé l'inscription des bois précieux dans l'Annexe II de la CITES comme condition à leurs appuis.