Article dans Tribune.com du 10 décembre
Le ministre Raveloharison Herilanto en mission dans le Boeny
Après l’article « Bois de rose : plus de 90 containers exportés en catimini au port de Mahajanga » paru le 08 décembre dans Midi-Madagasikara et démenti par la suite par le service de presse du ministère de l’Environnement et des forêts, le général de brigade Raveloharison Herilanto, ministre de l’Environnement et des forêts s’est déplacé dans la capitale de la Région Boeny le jeudi 09 Décembre pour une séance de renforcement du système de contrôle de la circulation des produits forestiers à Mahajanga, en l’occurrence les bois précieux, tels que le palissandre et le bois d’ébène.Tous les services régionaux des régions Boeny, Sofia et Betsiboka, civils et militaires concernés étaient conviés à cette séance qui a eu lieu au bloc administratif de Mahajanga. « Depuis 4 mois j’ai fait inventorier les points de contrôle opérationnels le long de tous les axes de circulation des ces bois précieux ; au total il y en a environ une centaine au moins… » a déclaré le ministre. Il s’est demandé si les contrôleurs ignorent quels sont les règlements en vigueur qui régissent la circulation de ces produits ou bien si les contrôleurs n’osent pas tout simplement procéder à la vérification réglementaire des papiers et des produits transportés. Il a ajouté que « bien de problèmes auraient pu être évités si ces points de contrôle avaient exécuté leur devoir convenablement ».
La séance consistait donc à définir un plan d’action sévère et adéquat quant à l’exploitation, la circulation et l’exportation des produits forestiers. Ce plan sera monté, en concertation avec toutes les parties contrôleuses concernées, civiles et militaires, et les services régionaux de délibération forestière, en se basant sur la situation actuelle de l’exploitation forestière dans les régions de Boeny, Betsiboka et Sofia.
Un tel plan de balisage sera le bienvenu pour éviter le cafouillage entre les autorités locales qui déploient des efforts pour assainir au mieux leur gouvernance et les exploitants forestiers qui se sentent victimes au moindre accrochage administratif dans leurs activités. Tel était le cas qui s’est présenté le matin même de l’arrivée du ministre Général de Brigade Raveloharison Herilanto à Mahajanga, entre le chef de la Région Boeny et le membre du Congrès de la transition (CT) Léon Rasalama, propriétaire de trois (3) camions de bois palissandre saisis la veille au soir au barrage à l’entrée de la ville de Mahajanga. Le propriétaire se déclare dans ses droits car ces marchandises ont une autorisation en bonne et due forme délivrée par les « Vondron’olona ifotony » (VOI) d’Amboromalandy, Marovoay, lieu de provenance des camions de palissandres et paraphée par la Direction régionale de l’environnement et des forêts (DREF) Boeny. Tandis que de son côté, le chef de Région, après constat du contenu des camions, a déclaré que plusieurs de ces pièces de bois de palissandre saisis ne respectent pas les dimensions exploitables réglementaires recommandées par la DREF, un délit non mineur. La DREF Boeny a saisi l’affaire, et le procès verbal est en cours selon Mme Virginie Razafindravola, le DREF Boeny. Néanmoins, le ton a monté entre les 2 autorités, à savoir le CR Boeny et le membre du CT Rasalama Léon en attendant le dénouement.
Recueilli par Valis
Article dans Midi Madagasikara du 8 décembre
Trafic de bois de rose à Mahajanga : Plus de 90 containers exportés en catimini
Les trafiquants de bois de rose ont, cette fois-ci, choisi le port de Mahajanga pour effectuer une exportation illicite malgré les interdictions officielles. Et ils ont réussi leur coup car plus de 90 containers remplis de ce bois précieux mélangé avec du bois de palissandre ont pu être expédiés en catimini à destination des pays de l’Asie au courant du mois de novembre dernier, a-t-on appris de source proche de l’opération. Notons que l’exportation de bois de palissandre semi-travaillé n’est pas interdite. Ces produits forestiers ont été ainsi embarqués sur deux navires dont l’un appartient à une compagnie maritime très influente dans le pays et l’autre provient de l’Europe, a-t-on poursuivi, tandis que le propriétaire est un opérateur étranger oeuvrant dans divers secteurs dont le tourisme et le transport. En plus, celui-ci a obtenu une autorisation de la part de diverses autorités compétentes.
Inscription à la CITES. Rappelons que l’embarquement de 100 containers de bois de rose a été empêché par les agents du ministère de l’Environnement au port de Vohémar vers la deuxième semaine de novembre dernier. Quelques jours après, les autorités portuaires de Mahajanga ont découvert un seul container scellé rempli de bois de rose qui se trouvait déposé dans leur enceinte. Et comme d’habitude, son propriétaire reste inconnu et introuvable. Et l’expédition de plus de 90 containers de bois de rose et de palissandre a eu lieu au même mois de novembre. Mais interrogés sur cette affaire, les responsables au sein du ministère de l’Environnement aussi bien qu’au sein du service régional déclarent ne pas du tout être au courant tout en soulignant qu’un tel volume d’exportation serait impossible. En effet, les six containers de bois de rose qui ont échappé au contrôle dans le port de Toamasina, ont pu être débarqués dans un autre pays et seront bientôt rapatriés, a-t-on évoqué. En outre, les procédures d’inscription du bois de rose à l’annexe III de la CITES engagées par le ministère de tutelle sont déjà en cours.
Navalona R.