vendredi 19 août 2011

Comprendre l’économie de l’écologie

L’environnement est l’ensemble des éléments naturels et artificiels qui nous entourent. Bien des gens s’induisent dans l’erreur en pensant que seuls les environnementalistes ou ceux qui sont liés à cette branche d’activité sont les seuls concernés par les bienfaits que la nature peut nous offrir ou par les problèmes qu’elle rencontre.

Dans le cas de Madagascar, vivre dans un environnement sain et viable, à long terme, est l’enjeu d’une lutte inévitable qu’il doit entreprendre pour garantir l’assujettissement d’un développement durable. En quoi un équilibre environnemental serait-il un atout pour le développement durable d’un pays ? On doit prendre en considération que chaque être vivant sur cette terre a son rôle à jouer pour que notre terre soit viable, soit capable de produire des ressources qui répondent fonctionnellement à tous nos besoins et qui devront satisfaire également ceux des générations à venir. Ce qu’il faut tenir compte c’est que là où un maillon de la nature fait défaut, un important disfonctionnement au niveau de l’écosystème planétaire aura lieu (changement climatique, destruction des écosystèmes, disparition de la biodiversité,…). Aussi, l’homme, principale source de ce disfonctionnement de par leurs actes irrationnels et destructeurs envers la nature, se doit de se battre pour la protection de l’environnement, s’il veut assurer un espace de vie viable non seulement pour lui mais aussi pour toute sa descendance.

Le PIB ou Produit Intérieur Brut a été perçu depuis 1930, comme un indicateur de la bonne santé d’un pays. Une des bases pour mener à bien un programme de lutte pour la préservation de l’environnement, repose sur l’idée que sans écologie, il n’y aurait pas de ressources avec lesquelles on puisse faire fonctionner un quelconque marché économique, et que sans économie, il n’y aurait que nature sauvage. Aucun des biens et services qui nous rendent la vie agréable. Aucun progrès technologique tel que la médecine, le textile, le transport, l’habitation, l’industrialisation, etc.). A mesure que le temps passe, la nature accumule un capital très important : biodiversité, ressources minérales en concentration exploitable, ressources énergétiques, etc.

Mais si l’homme veut exploiter les ressources de la nature, il doit respecter l’équilibre entre producteur et quantité prélevée : il ne faut surtout pas que pour des raisons économiques, les ressources naturelles soient exploitées dans leur totalité, il faut que sa valeur intrinsèque soit reconnue et que ses détenteurs et leurs progénitures puissent vivre aussi de sa préservation. Tout ce qui est bon pour l’environnement n’est pas forcément rentable pour l’économie sinon la problématique ne se serait pas posée. Et pourtant, tout ce qui est mauvais pour l’environnement sera nocif pour l’homme. Au final, si l’on ne perçoit pas l’importance de la préservation de notre environnement, les conditions de survie se détérioreront et toutes formes de vie sur terre seront remises en question. Notons la nécessité de définir alors l’environnement comme étant « un système organisé, dynamique et évolutif de facteur naturel (physique, climatique et biologique) où les organismes vivants opèrent et où les activités humaines ont lieu et qui ont de façon directe ou indirecte, immédiatement ou à long terme, un effet ou une influence sur ces êtres vivants ou sur les activités humaines à un moment donné et dans une aire géographique bien définit » (Vaillancourt, 1995).

Le seuil de rendement économique de Madagascar est encore très faible et la pauvreté sévit sur la majorité de sa population. Or dans le domaine de l’économie, qui dit investissement dit profit. Les incitations économiques opèrent afin de réduire leur coût global d’investissements. A Madagascar, cela est très prisé car le pays est victime de mauvaise gouvernance. Et à plus forte raison, pourquoi une personne n’ayant obtenu aucune éducation (formation) irait se préoccuper de telles choses, si l’important n’est pour lui que de se mettre quelque chose sous la dent. Le pays se fait exploité massivement, voire excessivement, par de nombreux opérateurs mais aussi par sa propre population. L’évolution des activités économiques de Madagascar n’est qu’une évolution temporaire et inégalement répartie. L’île, fortement reconnue pour sa biodiversité, n’est plus ce qu’elle était.

La dégradation de l’environnement se propage à une vitesse alarmante et accroit de plus en plus de victimes, et s’accentue par le calvaire auquel la race humaine sera confrontée. Madagascar met en péril la pérennité de toute forme de vie sur ses terres. La nature à Madagascar ne pourra être sauvée que par la volonté des Malgaches : la communauté internationale a le devoir de tout mettre en œuvre pour aider ce pays et son peuple à conserver ce patrimoine unique. Actuellement, et fort heureusement, des mesures de conservation du patrimoine naturel de Madagascar ont été prises par des entités nationales et des multitudes d’entités internationales par la mise en place de plusieurs stratégies de multiplications ex situ et in situ des espèces les plus exposés au danger de disparition.