Un braconnier a été intercepté vendredi soir dans une zone enclavée nord-est de Madagascar en possession de 32 lémuriens grillés, a annoncé lundi l'ONG environnementale malgache Fanamby.
Le braconnier a été interpellé par la police à l'entrée de Vohémar (700 km au nord-est d'Antananarivo), indique dans un communiqué l'ONG malgache, responsable de l'aire protégée Loky-Manambato située à proximité.
"L'homme a reconnu avoir au moins deux complices, que la police recherche activement", a précisé à l'AFP Serge Rajaobelina, président de Fanamby.
La chasse aux lémuriens, dont plusieurs espèces sont menacées d'extinction ou sont en danger, est interdite par la loi malgache et passible de deux à cinq ans d'emprisonnement.
"Malgré la vigilance des communautés locales, sensibilisées depuis plusieurs années, la demande des consommateurs friands de viandes braconnées (tortues marines et lémuriens, Ndlr) est en croissance dans les villes environnantes de Sambava et Antalaha, aux économies stimulées par le commerce illicite du bois de rose", a déploré l'ONG Fanamby.
"L'homme a été arrêté alors qu'il arrivait de la piste et allait entrer à Vohémar. Dans cette localité, on peut manger du lémurien dans de petits restaurants, même si ce n'est bien sûr pas officiellement à la carte", a expliqué M. Rajaobelina.
En 2009, Fanamby avait constaté un premier cas de trafic, suivi d'une arrestation. "Depuis, les trafiquants sont devenus plus vigilants sur la zone, opérant uniquement de nuit", précise le communiqué.
"Je suis horrifié que cette situation perdure. L'environnement ne devrait pas être le bouc émissaire des situations de crise", a pour sa part réagi Russell Mittermeier, président de l'ONG américaine Conservation International et spécialiste des lémuriens.
Lors d'une réunion sur le changement climatique, tenue à Antananarivo, le secrétaire général du ministère de l'Environnement du gouvernement de transition de Madagascar, Bernard Ignace Ramarokoto a nnoncé que des mesures sont prises pour atténuer les impacts du réchauffement climatique.
Ces mesures consistent notamment à tenter de convaincre de changer les méthodes de culture qui s'appuie sur la pratique de brûlage des terres. Cette technique appauvrit les sols et finit par les rendre totalement incultes. Cette technique de brûlage est également connue en Union des Comores et à Mayotte où elle est également combattue.
Il s'agit également de mettre en place une politique de gestion des eaux de pluie pendant la saison humide qui va d'octobre à avril.
Les conséquences des faibles chutes de pluie ces derniers mois sur la culture des litchis dont Madagascar est un producteur important et dont l'exportation est une source de devises pour le pays motivent cette décision. La culture du riz, aliment de base du pays et forte consommatrice d'eau est elle aussi impactée par le phénomène.
« Malgré la technique de l'irrigation qui aide à améliorer le goût et la taille du litchis, peu de ces fruits ont atteint la norme exigée par le marché international au niveau du calibrage », a affirmé Faly Rasamimanana, un des grands exportateurs de ce produit. Il note aussi que cette technique « fait, pourtant augmenter les dépenses » et il craint que « les prix des litchis malgache ne seront plus compétitifs sur le marché international ».
Quant aux producteurs de riz de la région de l'Alaotra Mangoro, principale région de production à l'est de Madagascar, ils se plaignent de l'apparition de périodes sans précipitations en pleine saison des pluies, qui vont de 7 à 20 jours. On a également constaté un fort envasement de plusieurs rivières de cette région. Ces changements induisent également des retards dans les récoltes et pourraient provoquer des pénuries et donc de nouvelles envolées des prix du riz sur le marché.
Faly Rasamimanana propose comme mesures à moyen terme, d'installer une structure qui aura pour mission de chercher des semences adaptées au changement climatique avec le ministère de l'Agriculture ainsi que l'installation des barrages avec le concours du ministère de l'Eau.
Le ministre de l'environnement et des forêts du gouvernement de transition malgache a annoncé son intention de créer 600 hectares d'aires protégées au cours de l'année 2011.
Le général Herilanto Raveloharison, ministre malgache de l'environnement a fait cette annonce lors d'un entretien avec la presse à l'occasion de la fête de son ministère à Antananarivo.
Ce projet fait suite à la déclaration de Durban en 2003 qui prévoyait d'augmenter la superficie des aires protégées pour atteindre à terme 6 millions d'hectares. Jusqu'à maintenant, 5,4 millions d'hectares ont déjà été réservés à la protection de la nature auxquels ces 600 hectares seront ajoutés cette année.
Cette nouvelle tranche concerne des aires terrestres, mais également des aires marines qui ont déjà fait l'objet de protection temporaire ou définitive, a-t-il continué.
Le ministère de l'Environnement compte également finaliser la Charte et le code de l'environnement, le texte régissant cette charte datant de 1995, il doit être réactualisé « pour qu'il soit conforme aux exigences des sept conventions internationales que Madagascar a ratifiées ».
Madagascar possède une flore et une faune endémiques uniques sur la planète et compte 18 parcs nationaux, 5 réserves naturelles intégrales et 23 réserves spéciales où l'on trouve des plantes et animaux rares, mais aussi en déclin comme les orchidées, les baobabs et les lémuriens.
Ces espèces sont menacées principalement par des exportations illégales que les pouvoirs publics peinent à juguler. Le trafic le plus connu concerne le bois de rose dont l'exportation, principalement vers la Chine, continue.
Après le fiasco de Copenhague, l'an dernier, la conférence de Cancun, au Mexique, sur le climat a débouché sur un accord. Le texte adopté prévoit la création d'un Fonds vert et un dispositif de lutte contre la déforestation.
Les conférences internationales sur le réchauffement climatique se suivent et ne se ressemblent pas. Si, il y a un an, Copenhague s'était achevé dans les invectives, Cancun s'est clos dans les applaudissements.
Limiter la hausse de la température
Le texte de compromis mis sur la table par le Mexique, hôte de la conférence, a été adopté à une écrasante majorité par les 194pays de la convention de l'Onu sur le climat. À l'issue de douze journées de négociations intenses et parfois tendues, les participants ont en effet adopté, hier, une série de mécanismes - encore embryonnaires - pour lutter contre le changement climatique, un accord accueilli par une ovation et salué par les dirigeants internationaux. «On sauve de la faillite le système multilatéral de négociations sur le changement climatique», s'est félicité la ministre française de l'Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet. La principale vertu du texte, adopté en dépit de l'opposition de la Bolivie, est d'inscrire dans le marbre de nombreux points de l'accord politique de Copenhague, qui n'a jamais été adopté par la convention de l'Onu. C'est en particulier le cas de l'objectif de limiter la hausse de la température moyenne de la planète à 2°C au-dessus des niveaux pré-industriels. «Les parties doivent agir de manière urgente pour atteindre cet objectif à long terme», indique l'accord adopté.
Un Fonds vert
Le texte prévoit aussi la création d'un Fonds vert pour aider les pays en développement à faire face au réchauffement. Ce Fonds aura un conseil d'administration avec représentation équitable entre pays développés et en développement. La Banque mondiale servira d'administrateur intérimaire durant trois ans. Les questions de son financement demeurent toutefois en suspens. A été suggérée la mise en place de financements alternatifs, comme des taxes sur les transports et les transactions financières. L'accord de Cancun pose par ailleurs les bases d'un mécanisme visant à réduire la déforestation à l'origine d'environ 15% à 20% des émissions globales de gaz à effet de serre (lire ci-dessous). Le texte permet aussi de désamorcer, au moins temporairement, à la faveur d'une formule ambiguë, la «bombe» de l'avenir du protocole de Kyoto, seul traité juridiquement contraignant sur le climat existant à ce jour, et qui menaçait l'issue des discussions à Cancun. Un sujet qui ressurgira immanquablement lors du prochain grand-rendez-vous climat, fin 2011, à Durban, en Afrique du Sud.
Les forêts du monde vont avoir un prix
Donner un prix aux arbres pour cesser de les couper, et ainsi en finir avec l'une des activités les plus néfastes pour le climat: discuté de longue date, ce mécanisme a, enfin, été lancé à Cancun. Le mécanisme REDD+(Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts) a été adopté, hier. L'idée est d'amener les pays qui abritent de précieuses forêts tropicales, comme le Brésil, l'Indonésie ou les pays du bassin du Congo, à éviter de les couper ou à les gérer de manière durable, en leur versant des compensations financières. Car déboiser génère jusqu'à environ 20% des émissions globales de gaz à effet de serre, à l'origine du changement climatique. Et quelque 13millions d'hectares de forêts, soit l'équivalent de la taille de la Grèce, disparaissent chaque année dans le monde. Des questions épineuses restent toutefois à régler. La première d'entre elles est le financement. Pour l'heure, il n'est surtout question que de préparer le terrain dans ces pays: photos satellites des forêts, adoption de lois... Mais, à terme, ce mécanisme coûtera des dizaines de milliards par an. «Est-ce que le Fonds vertsera au coeur?» s'interroge Jérôme Frignet, de Greenpeace. Se pose aussi la question de la protection des populations autochtones qui vivent dans et de la forêt. L'accord de Cancun prévoit des «clauses de sauvegarde», qui ont été poussées par la Bolivie, seule voix discordante dans ce concert de satisfecits. Mais comment pourra-t-on vraiment s'assurer qu'elles sont respectées, tout en veillant à «la souveraineté» des pays forestiers, comme le prévoit le texte?
Le ministre Raveloharison Herilanto en mission dans le Boeny
Après l’article « Bois de rose : plus de 90 containers exportés en catimini au port de Mahajanga » paru le 08 décembre dans Midi-Madagasikara et démenti par la suite par le service de presse du ministère de l’Environnement et des forêts, le général de brigade Raveloharison Herilanto, ministre de l’Environnement et des forêts s’est déplacé dans la capitale de la Région Boeny le jeudi 09 Décembre pour une séance de renforcement du système de contrôle de la circulation des produits forestiers à Mahajanga, en l’occurrence les bois précieux, tels que le palissandre et le bois d’ébène.
Le Gal de brigade MEF et le CR Boeny
Tous les services régionaux des régions Boeny, Sofia et Betsiboka, civils et militaires concernés étaient conviés à cette séance qui a eu lieu au bloc administratif de Mahajanga. « Depuis 4 mois j’ai fait inventorier les points de contrôle opérationnels le long de tous les axes de circulation des ces bois précieux ; au total il y en a environ une centaine au moins… » a déclaré le ministre. Il s’est demandé si les contrôleurs ignorent quels sont les règlements en vigueur qui régissent la circulation de ces produits ou bien si les contrôleurs n’osent pas tout simplement procéder à la vérification réglementaire des papiers et des produits transportés. Il a ajouté que « bien de problèmes auraient pu être évités si ces points de contrôle avaient exécuté leur devoir convenablement ».
Les bois de palissandre saisis de Léon Rasalama pour un sondage de dimension
La séance consistait donc à définir un plan d’action sévère et adéquat quant à l’exploitation, la circulation et l’exportation des produits forestiers. Ce plan sera monté, en concertation avec toutes les parties contrôleuses concernées, civiles et militaires, et les services régionaux de délibération forestière, en se basant sur la situation actuelle de l’exploitation forestière dans les régions de Boeny, Betsiboka et Sofia.
Un tel plan de balisage sera le bienvenu pour éviter le cafouillage entre les autorités locales qui déploient des efforts pour assainir au mieux leur gouvernance et les exploitants forestiers qui se sentent victimes au moindre accrochage administratif dans leurs activités. Tel était le cas qui s’est présenté le matin même de l’arrivée du ministre Général de Brigade Raveloharison Herilanto à Mahajanga, entre le chef de la Région Boeny et le membre du Congrès de la transition (CT) Léon Rasalama, propriétaire de trois (3) camions de bois palissandre saisis la veille au soir au barrage à l’entrée de la ville de Mahajanga. Le propriétaire se déclare dans ses droits car ces marchandises ont une autorisation en bonne et due forme délivrée par les « Vondron’olona ifotony » (VOI) d’Amboromalandy, Marovoay, lieu de provenance des camions de palissandres et paraphée par la Direction régionale de l’environnement et des forêts (DREF) Boeny. Tandis que de son côté, le chef de Région, après constat du contenu des camions, a déclaré que plusieurs de ces pièces de bois de palissandre saisis ne respectent pas les dimensions exploitables réglementaires recommandées par la DREF, un délit non mineur. La DREF Boeny a saisi l’affaire, et le procès verbal est en cours selon Mme Virginie Razafindravola, le DREF Boeny. Néanmoins, le ton a monté entre les 2 autorités, à savoir le CR Boeny et le membre du CT Rasalama Léon en attendant le dénouement.
Recueilli par Valis
Article dans Midi Madagasikara du 8 décembre
Trafic de bois de rose à Mahajanga : Plus de 90 containers exportés en catimini
Les trafiquants de bois de rose ont, cette fois-ci, choisi le port de Mahajanga pour effectuer une exportation illicite malgré les interdictions officielles. Et ils ont réussi leur coup car plus de 90 containers remplis de ce bois précieux mélangé avec du bois de palissandre ont pu être expédiés en catimini à destination des pays de l’Asie au courant du mois de novembre dernier, a-t-on appris de source proche de l’opération. Notons que l’exportation de bois de palissandre semi-travaillé n’est pas interdite. Ces produits forestiers ont été ainsi embarqués sur deux navires dont l’un appartient à une compagnie maritime très influente dans le pays et l’autre provient de l’Europe, a-t-on poursuivi, tandis que le propriétaire est un opérateur étranger oeuvrant dans divers secteurs dont le tourisme et le transport. En plus, celui-ci a obtenu une autorisation de la part de diverses autorités compétentes.
Inscription à la CITES. Rappelons que l’embarquement de 100 containers de bois de rose a été empêché par les agents du ministère de l’Environnement au port de Vohémar vers la deuxième semaine de novembre dernier. Quelques jours après, les autorités portuaires de Mahajanga ont découvert un seul container scellé rempli de bois de rose qui se trouvait déposé dans leur enceinte. Et comme d’habitude, son propriétaire reste inconnu et introuvable. Et l’expédition de plus de 90 containers de bois de rose et de palissandre a eu lieu au même mois de novembre. Mais interrogés sur cette affaire, les responsables au sein du ministère de l’Environnement aussi bien qu’au sein du service régional déclarent ne pas du tout être au courant tout en soulignant qu’un tel volume d’exportation serait impossible. En effet, les six containers de bois de rose qui ont échappé au contrôle dans le port de Toamasina, ont pu être débarqués dans un autre pays et seront bientôt rapatriés, a-t-on évoqué. En outre, les procédures d’inscription du bois de rose à l’annexe III de la CITES engagées par le ministère de tutelle sont déjà en cours. Navalona R.
Un grand coup de filet des éléments de la gendarmerie à Ambohimahasoa, mardi après midi. En fait, en procédant au contrôle d’usage d’un taxi-brousse, en provenance de Tuléar, ils ont pu mettre la main sur des marchandises illicites : 187 tortues terrestres, connues sous le nom de "tortue araignée" (Pyxis arachnoides brygolii, Pyxis arachnoides arachnoides) et de « tortue radiée » (Astrochelys radiata), figurant parmi les reptiles les plus rares du monde, dissimulées dans des cartons. Le propriétaire de ces colis n’était pas dans la voiture, mais par contre son nom figurait sur les cartons. Les limiers ont alors effectué une descente à Antananarivo afin de procéder à son arrestation. Quand à l’expéditeur, il fait actuellement l’objet de recherche des éléments des forces de l’ordre. En attendant les démarches administratives, ces reptiles, ont été remis aux autorités compétentes pour identification.
Faut-il rappeler que pas plus que la semaine dernière, une femme d’une trentaine d’années, qui a tenté de faire passer ces espèces protégées en contrebande, a été arrêtée par les éléments de la gendarmerie à l’aéroport international d’Ivato en possession de 95 tortues.
La tortue araignée, en raison de la coloration graphique sur sa carapace, est l'une des plus petites tortues du monde (10 à 15cm de longueur). Ces petites merveilles peuvent être vendues à 3000 euros la pièce en Europe, une affaire juteuse. Ce qui pousse les trafiquants à emprunter tous les chemins, et à prendre tous les risques pour les exporter.
Soucieuse de la préservation de l’environnement dans toutes les actions à entreprendre, l’association humanitaire « Babakoto-France » partenaire naturel de la commune rurale d’Antoetra-Zafimaniry, entend pour l’année 2010-2011 financer la campagne de reboisement dans cette localité.
Le lancement officiel de la campagne de reboisement de la commune rurale d’Antoetra-Zafimaniry dans le district d’Ambositra, s’était donc déroulé le 26 novembre dernier. Pour la circonstance, 1.000 jeunes plants endémiques de différentes variétés ont été mis en terre dont 198 palissandres, 400 « zahana », 201 « ramy » et 201 « hazomena » pour la restauration de la forêt d’Andranomangatsy. Cette dernière se situe le long de la piste qui relie Antoetra, chef-lieu de la commune au village de Laibory. Un lieu idéal pour camper et contempler l’horizon où l’on peut apercevoir la mer de Mananjary au sud-est.
UNESCO. D’une manière générale, comme l’a expliqué Kotoniaina Fanomeza, maire d’Antoetra-Zafimaniry, ce devoir de citoyen vise à la préservation de l’environnement pour la pérennisation du savoir-faire zafimaniry en matière de travail du bois. Un savoir-faire classé patrimoine mondial de l’UNESCO. De la restauration de la forêt naturelle Zafimaniry pour le développement de l’écotourisme principale recette de la commune qui se situe dans une zone enclavée. A noter que ces jeunes plants ont été fournis par la SNGF et l’ONG « RTM » de l’ECAR.