lundi 3 janvier 2011

Madagascar veut atténuer les impacts du réchauffement climatique


Lors d'une réunion sur le changement climatique, tenue à Antananarivo, le secrétaire général du ministère de l'Environnement du gouvernement de transition de Madagascar, Bernard Ignace Ramarokoto a nnoncé que des mesures sont prises pour atténuer les impacts du réchauffement climatique.

Ces mesures consistent notamment à tenter de convaincre de changer les méthodes de culture qui s'appuie sur la pratique de brûlage des terres. Cette technique appauvrit les sols et finit par les rendre totalement incultes. Cette technique de brûlage est également connue en Union des Comores et à Mayotte où elle est également combattue.

Il s'agit également de mettre en place une politique de gestion des eaux de pluie pendant la saison humide qui va d'octobre à avril.

Les conséquences des faibles chutes de pluie ces derniers mois sur la culture des litchis dont Madagascar est un producteur important et dont l'exportation est une source de devises pour le pays motivent cette décision. La culture du riz, aliment de base du pays et forte consommatrice d'eau est elle aussi impactée par le phénomène.

« Malgré la technique de l'irrigation qui aide à améliorer le goût et la taille du litchis, peu de ces fruits ont atteint la norme exigée par le marché international au niveau du calibrage », a affirmé Faly Rasamimanana, un des grands exportateurs de ce produit. Il note aussi que cette technique « fait, pourtant augmenter les dépenses » et il craint que « les prix des litchis malgache ne seront plus compétitifs sur le marché international ».

Quant aux producteurs de riz de la région de l'Alaotra Mangoro, principale région de production à l'est de Madagascar, ils se plaignent de l'apparition de périodes sans précipitations en pleine saison des pluies, qui vont de 7 à 20 jours. On a également constaté un fort envasement de plusieurs rivières de cette région. Ces changements induisent également des retards dans les récoltes et pourraient provoquer des pénuries et donc de nouvelles envolées des prix du riz sur le marché.

Faly Rasamimanana propose comme mesures à moyen terme, d'installer une structure qui aura pour mission de chercher des semences adaptées au changement climatique avec le ministère de l'Agriculture ainsi que l'installation des barrages avec le concours du ministère de l'Eau.