samedi 15 janvier 2011

Création de cinq nouveaux parcs nationaux cette année

Les perspectives de la nouvelle année s’annoncent riches pour Madagascar national parcs (MNP). Parmi les faits marquants figure la création de cinq nouveaux parcs nationaux qui disposeront désormais d’un plan de sauvegarde visant à protéger l’intérêt des communautés environnantes.

MNP relève le défi de créer des nouveaux parcs nationaux en cette nouvelle année et d’étendre d’autres sites. « Le tout sera accompagné par un plan de sauvegarde qui sert d’outil non seulement pour renforcer l’implication directe des communautés environnantes des parcs nationaux mais aussi pour protéger leur intérêt », a expliqué le directeur général du MNP, Guy Suzon Ramangason.

Cinq nouveaux parcs nationaux seront ainsi créés, entre autres, la réserve naturelle intégrale de Lokobe et l’île Nosy Tanikely qui sera co-gérée par la commune urbaine de Nosy Be, l’office régional du tourisme et MNP. Viennent ensuite une partie de la réserve intégrale de Bemaraha s’étalant sur une superficie de 150,000 hectares, la forêt de Mikea où des personnes vivent depuis plusieurs années pour la protéger et Nosy Hara. « Les procédures relatives à la création de ces nouveaux parcs nationaux sont en cours et l’élaboration d’un plan de sauvegarde s’avère indispensable afin de mieux gérer les ressources de manière rationnelle et durable », selon toujours le premier responsable du MNP. D’autres sites sont en cours de création comme la réserve du cap Sainte-Marie et le corridor forestier Fandriana-Marolambo-Vondrozo…

Plan de sauvegarde avant la création

L’idée de disposer un plan de sauvegarde avant de créer des parcs nationaux a déjà été validée par le ministère de l’Environnement et des forêts par le biais du Conseil supérieur pour la protection de la nature. Pour le cas du complexe forestier de Mikea, par exemple, il s’étale sur une superficie de 371,340 hectares et touche 15 communes. Ce complexe se caractérise par le fait qu’il abrite la population humaine Mikea qui vit selon des modes de vie primitifs (chasse et cueillette) et est définie comme un « peuple autochtone ». C’est aussi un milieu marqué par une biodiversité exceptionnelle qui reste menacée par les défrichements à but agricole, la coupe, la production de charbon de bois et le braconnage.

L’arrêté de protection temporaire interministériel pour le Complexe Mikea en avril 2007 définit un noyau dur couvrant une superficie d’environ 228,665 ha et une zone tampon de 142,675 ha. Les activités en cours concernent notamment la mise en place du parc avec ses unités d’aménagement, l’élaboration de plan de gestion et de conservation, la mise en place de projets d’alternatives aux pressions, l’élaboration du plan de sauvegarde social et environnemental et la conduite du suivi écologique.