samedi 15 janvier 2011

Production agricole: Les ressources phytogénétiques devront être exploitées

Le développement de nouvelles variétés peut avoir un effet multiplicateur sur l’économie en augmentant l’efficacité et le volume total de la productivité agricole et en offrant la possibilité d’en exporter.

Plus, aux termes du deuxième rapport national sur l’état des ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture à Madagascar, il est indiqué, entre autres, que le développement économique recherché à partir d’une valorisation optimale des ressources phytogénétiques résiderait essentiellement dans la promotion des produits au niveau des marchés extérieurs. C’est ainsi que l’identification des espèces et variétés à haute valeur marchande et à forte diversité, leur transformation et le développement de marchés pour les produits qui en sont dérivés constituent des objectifs principaux du contexte actuel.

A titre d’exemples, d’après le même rapport, il est mentionné que la variété de riz Manjamena issue des croisements locaux (FOFIFA 166) à grain rouge, long et fin, translucide, tolérante à la pyriculariose a aussi un avenir certain pour l’exportation.

Dans ce contexte, la même source fait état que l’exportation des légumes telles que pomme de terre, tomate et oignon commencent à contribuer à la croissance économique. Leurs transformations en produits finis tendent actuellement à améliorer les prix et les valeurs ajoutées des produits.

Pour les cultures de rente destinées essentiellement à l’exportation (vanille, litchi, café), différentes plateformes de concertation sont organisées par les groupes d’exportateurs avec tous les acteurs de la filière pour la bonne marche des campagnes et pour améliorer la qualité des produits.

Dans l’ensemble, indique-t-on, il faudrait que la gestion durable des ressources phytogénétiques destinées à l’alimentation et l’agriculture puisse contribuer au développement économique à différentes échelles (locales, régionales et nationales). Pour cela, ces ressources devront être exploitées dans la promotion de l’agrobusiness (production orientée vers le marché) ; la transformation de l’agriculture de subsistance en agriculture de marché ; l’appui à l’amélioration des filières existantes et à la promotion de nouvelles filières.

Par ailleurs, et selon tours les données du deuxième rapport national sur l’état des ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture à Madagascar, il est fait état que les différentes activités planifiées ne considèrent pas toujours la réduction de la pauvreté comme un objectif à part entière, différent de celui du développement économique.

Pourtant il faudrait inclure les populations les plus pauvres et les plus vulnérables en priorisant la résolution de leurs problèmes et en les aidant à exploiter leurs possibilités. A titre d’illustration, des cultures marginales comme l’igname, les Raketa mena, vihy sont surtout utilisées par les groupes les plus pauvres. La patate douce rustique et moins exigeante en fertilisant constitue une des espèces les plus cultivées par les couches de populations en situation précaire.

Dans ce cadre, il est noté dans le document que la décentralisation des activités de recherche et de vulgarisation ne réussit pas toujours à inclure ces besoins des groupes les plus vulnérables.

Aussi, des mesures d’accompagnement seront-elles nécessaires. Elles vont de l’étude des besoins et priorités des groupes vulnérables, notamment dans les zones rurales, à l’appui à l’amélioration de leurs pratiques agricoles afin d’en assurer au moins leur autosubsistance, en passant par l’appui à l’exploitation des ressources génétiques (puisées dans la nature) qui contribuent à leur survie pour qu’une utilisation durable puisse être envisagée.