Avec un taux de à 0,86 pour 10 000 habitants, Madagascar a le plus bas taux de prévalence de la lèpre en Afrique. Malgré tout, l’élimination figurera très certainement au menu de la journée mondiale de la lèpre qui se tiendra à Madagascar au Falda Antanimena ce dimanche…
1743 lépreux ont été traités durant le premier trimestre de l’an dernier. Cette information a été affirmée par le secrétaire général du ministère de la Santé publique hier, à Ambohidahy, lors de la conférence de presse sur la présentation de la journée mondiale de la lèpre qui se tiendra à Madagascar au Falda Antanimena ce dimanche.
Le slogan de cette journée mondiale est « Les malades lépreux ont le droit d’être dépistés précocement, de bénéficier des traitements et de continuer leurs occupations quotidiennes ». Le taux de prévalence de cette maladie à Madagascar est certes moindre par rapport aux autres pays africains car on est actuellement à 0,86 pour 10 000 habitants.
Mais malgré ce faible taux de prévalence, on constate tout de même quelques points noirs, surtout dans 48 districts situés dans 11 régions. Autrement dit, ces 48 districts sanitaires n’ont pas atteint le seuil d’élimination de cette maladie. En effet, dans ces districts, la proportion des nouveaux cas multibaciliaires est encore assez élevée (78%) et cela se traduit automatiquement par un fort risque de transmission. 500 d’entre ces malades représentent des cas de mutilations.
Des soins gratuits et besoin de formation !
Notons que les traitements sont pris en charge par l’Etat. Les traitements varient de 6 à 12 mois. Mais pour mieux soigner ces malades, le personnel de la santé publique a grand besoin de formation. L’an dernier, 57 agents de santé venant de 10 districts sanitaires ont été formés sur le diagnostic, la prise en charge et la gestion du programme lèpre. Cette formation fait suite à la mise en place des centres de diagnostic et de traitement lèpre (CDTL), laquelle a débuté en 2008.
Par ailleurs, afin de réduire la proportion des infirmités parmi les nouveaux cas recensés, ainsi que de promouvoir le dépistage précoce, des séances d’informations sur la suspicion de cas ont été également réalisées, tout en profitant des revues périodiques des districts sanitaires.
Notons que l’objectif de la célébration de la journée de dimanche est surtout une large diffusion, des droits des malades, la généralisation du dépistage précoce de tous les cas non signalés, garant de l’éradication de la maladie et enfin lutter contre l’ostracisme. Au programme de cette journée, on verra des émissions de spots audio-visuels au niveau des antennes nationales et régionales, telles la remise de certificat d’encouragement aux agents de santé ayant contribué à la lutte contre la lèpre, la remise de distinction pour des groupes folkloriques et bien d’autres encore…