Les nombreuses rivières, lacs, étangs et les quelques 5000 km de côte dont jouit Madagascar font de la pêche un des piliers de son économie. Autant sur les Hautes Terres que sur les côtes, bon nombre de paysans pratiquent la pêche comme activité complémentaire à l’agriculture et l’élevage. Mais, la pêche en milieu paysan, dont près de 70 pour cent des prises sont autoconsommées, demeure essentiellement traditionnelle, caractérisée par l’utilisation d’outils et matériels rudimentaires et le manque de moyens de conservation adéquats.
Mieux encore, et d’après les données d’un Rapport spécial portant mission FAO/PAM d’évaluation de la sécurité alimentaire à Madagascar, il est, surtout, indiqué que la pisciculture, introduite dans la Grande Ile dans les années cinquante avec les tilapias du Continent, se développe progressivement dans les rizières irriguées, les étangs aménagés et les cages avec une plus grande variété d’espèces, dont les carpes royales et les truites sur les Hautes Terres notamment. Et le même document de mentionner que l’aquaculture continentale procurait, en 2003, près de 70 000 emplois directs et indirects. Les possibilités de développement du secteur restent énormes, puisque seuls étaient mis en valeur pour la pisciculture, 15 km2 de rizières irriguées et 4 km2 d’étangs, au regard d’un potentiel de 16 000 km2 de plans d’eau et 340 km2 de rizières irriguées.
Mais ce sont la pêche et l’aquaculture marines des crustacées principalement destinées à l’exportation qui ont connu une expansion remarquable pendant la dernière décennie, avec notamment l’élevage de la crevette géante tigrée (Penaeus monodon).