vendredi 25 mars 2011

Changement climatique : L’agriculture de conservation pour une meilleure adaptation

Le secteur agricole est fortement touché par les impacts du changement climatique à Madagascar.

Les impacts du changement climatique dans divers secteurs, notamment l’agriculture, ne sont pas négligeables. Le bouleversement du calendrier cultural suite au retard de la saison pluvieuse et au raccourcissement même de la période culturale, constitue entre autres, un effet indésirable pour les paysans. Comment alors y faire face ? De nombreuses activités d’adaptation entreprises par diverses entités sont ainsi exposées à la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Antananarivo depuis hier jusqu’à ce jour. Pour la Conservation Internationale, l’agriculture de conservation constitue une meilleure solution.

Elle promeut et renforce en même temps la sensibilisation de la population sur la conservation de la forêt qui procure des services écologiques importants.

Contrôle des mauvaises herbes. Parlant de l’agriculture de conservation, il s’agit notamment de la promotion de la culture de semis direct sur couverture végétale qui est adaptée à tout type de sol à Madagascar, a expliqué Randrianarisoa Jeannicq, coordinateur sur le financement durable de CI. Cela permet de préserver l’humidité des sols en cas de sécheresse tout en contrôlant les mauvaises herbes qui peuvent concurrencer la plantation. « Mais avant tout, le choix d’une variété de semences à cycle plus court et résistante à la sécheresse s’avère primordial », a-t-il souligné. L’intensification des recherches en la matière doit être ainsi une priorité. Quant aux régions qui sont souvent victimes de l’inondation suite aux impacts du changement climatique, il a proposé la diversification ou l’association des cultures pour une gestion des risques, voire même le changement de spéculation adaptée à la zone.

Propagation des maladies. En plus, l’agriculture de conservation qui est maintenant lancée dans la région du Sud, contribue également à lutter contre l’érosion des sols. C’est même très efficace pour combattre les insectes comme le « Beatoka » qui attaquent, entre autres, les plants de riz. Ces bestioles nuisibles se reproduisent rapidement suite au réchauffement du climat, à l’instar de la propagation des maladies affectant les êtres vivants. Par ailleurs, il faut renforcer la conservation des forêts naturelles permettant, entre autres, de pérenniser l’accès de la population aux sources d’eau pour assurer l’alimentation et l’irrigation des plantations. L’utilisation des fertilisants biologiques n’est pas en reste.