samedi 19 mars 2011

Port de Mahajanga Du bois de palissandre saisi dans 36 conteneurs


La visite des deux ministres a permis de révéler certaines irrégularités. Le cas des 250 conteneurs est en suspens.
Aucun bois de rose découvert au port de Mahajanga. Le doute est levé sur le soi-disant trafic de bois de rose, hier.
Mais le but de la visite des deux ministres, celui de l’Environnement et des forêts, le général Herilanto Raveloharison et son homologue des Finances et du budget, Hery Rajaonarimampianina accompagné du directeur général des douanes, Vola Dieudonné Razafindramiandra, était de constater sur place le cas des plus de 250 conteneurs retenus au port, depuis décembre.
Le sort de ces conteneurs de bois de palissandre et de bois ordinaire reste encore en suspens. Tandis que 36 autres conteneurs ont fait l’objet de saisie par la direction générale des douanes. L’affaire est entre les mains de la Justice en ce moment.
La délégation ministérielle, avec les responsables de l’Environnement et des forêts de Mahajanga, a enchaîné réunion sur réunion toute la journée du vendredi pour se pencher sur la situation, à la salle de réunion de l’hôtel Les Roches Rouges.
Auparavant, elle a effectué une visite dans deux dépôts de bois appartenant à la propriétaire des 36 conteneurs saisis, à Antsahavaky et sur la route d’Amborovy.
Les deux ministres et le DG des douanes n’ont pas caché leur irritation quant à l’état du soi-disant produit fini constaté sur place.
« La déclaration des marchandises dans ces 36 conteneurs n’a pas été effectuée dans l'enceinte du port. Et elles ne sont pas encore mises en conteneur. Nous venons de les constater dans ces dépôts », a déclaré le ministre des Finances et du budget.
« Après vérification, l’on a constaté que les produits déclarés ne sont pas conformes aux caractéristiques définis par l’agrément et dans l’autorisation. Ils concernent surtout les dimensions et la taille ainsi que la qualité en tant que produits finis », a-t-il ajouté.
Procédures
« Par ailleurs, le cas des plus de 250 conteneurs n’ayant pas encore été déclarés, est encore très difficile. Nous sommes en train de voir les procédures. Il a été constaté que les normes ne sont pas respectées. D’ailleurs, les agents de constatation ont également confirmé que les produits n’étaient plus les mêmes que lors de la déclaration de ces 36 conteneurs », a encore précisé Hery Rajaonarimampianina.
La délégation ministérielle a voulu savoir qui a autorisé leurs propriétaires à embarquer les marchandises au port. Et pourquoi ils n’ont pas encore déclaré ces marchandises.
« Nous avons reçu un bon d’embarquement de la compagnie de navigation maritime pour la mise en conteneur des marchandises. Nous reconnaissons qu’aucune déclaration n’a été faite car nous avons craint qu’elles subissent le même sort que les trois autres conteneurs saisis en décembre », ont expliqué les propriétaires, membres du Groupement des exportateurs de bois du Boeny (GEBB).
L’attente risque encore d’être très longue pour tout le monde.