Le scénario catastrophe sur le grave accident nucléaire au Japon n'est peut-être plus une hypothèse mais bien une possibilité à considérer avec le plus grand sérieux.
Le monde a les yeux rivés sur l'archipel nippon où les plus grands spécialistes du nucléaire que compte ce pays, tentent le tout pour le tout, au péril de leur vie, pour éviter une catastrophe nucléaire. Un certain nombre de pays occidentaux commencent maintenant à la considérer comme similaire à celle de Tchernobyl en 1986, voire plus grave. Des particules radioactives commencent depuis quelques jours à se diffuser directement dans l'atmosphère. Quelques pays proches du Japon ont déjà noté une augmentation de la radioactivité sur leur propre territoire. C'est le cas de la Russie qui a signalé une légère hausse de la radioactivité dans ses régions les plus proches du Japon. Le nuage radioactif sera, certainement, entraîné par le vent et se diffusera bien au-delà des pays voisins du Japon. Que risquons-nous alors, à Madagascar, à plus d'une dizaine de milliers de kilomètres du Japon et de sa centrale nucléaire de Fukushima ?
Tout dépendra de la direction des vents. En ce moment, le nuage radioactif semble se diriger vers les Etats-Unis et le Canada. Il est, en effet, « soufflé » vers le Pacifique et atteindra probablement les côtes américaines prochainement. Il devra se répandre dans le monde, mais pour les pays les plus éloignés du foyer de l'accident nucléaire, il aura certainement le temps de se diluer. Pour Tchernobyl, le nuage radioactif a atteint tout l'hémisphène Nord en trois semaines.
La radioactivité, en fonction du degré des rayonnements auxquels le corps humain est exposé, a des conséquences sur la santé. Celles-ci dépendent de l'intensité et la durée du rayonnement, mais surtout, des organes les plus exposés. Les conséquences les plus redoutées sont celles sur la peau (cancer), les yeux (cataracte), les poumons, le foie, l'appareil digestif, ainsi que les conséquences sur la reproduction. D'autres effets nocifs font référence aux malformations de l'embryon, en cas d'irradiation. Mais de tels effets ne surviennent qu'à des degrés plus ou moins élevés de rayonnement