vendredi 4 mars 2011

Gouvernance minière et pétrolière: Madagascar demande une prolongation pour y adhérer

Madagascar ne sera pas encore membre à part entière de l’Initiative de transparence dans l’industrie extractive (mines, pétrole, gaz). Cette initiative internationale a pour objectif la publication de ce que les compagnies de ce secteur paient à l’Etat et de ce que l’Etat reçoit de ces compagnies ainsi que l’utilisation qu’il en fait. Bref, il s’agit d’instaurer une bonne gouvernance du secteur. Madagascar aurait dû boucler les différentes étapes pour adhérer à l’EITI versfin 2008. Mais avec la crise politique, il était impossible de respecter ce calendrier. Le pays a obtenu du secrétariat international de l’EITI basé à Oslo en Norvège une prolongation pour boucler la dernière étape pour adhérer à cette initiative. Il a donc jusqu’au 9 mars 2011 pour ce faire, date à laquelle les dirigeants de l’EITI statueront sur le cas des pays candidats comme Madagascar. Seulement, Madagascar ne pourra pas honorer ce calendrier. Hier en marge de la rencontre avec la presse sur les prix des carburants à Antaninarenina, le secrétaire général du ministère des Mines et des Hydrocarbures, Jaona Randrianarisoa a avancé que Madagascar avait déjà envoyé au secrétariat international de l’EITI une demande pour une nouvelle prolongation allant jusqu’en octobre 2011.

Ce délai permettra de répondre aux différents éléments de la dernière étape pour adhérer à l’initiative. Il s’agit, entre autres, de la validation du rapport d’activité de l’EITI, de la publication à large diffusion du rapport validé après soumission du rapport au gouvernement. Les appels d’offres pour ces différents travaux ont été déjà lancés selon le secrétaire général du ministère. La décision du secrétariat international de l’EITI sur la demande de prolongation de délai de Madagascar sera connue prochainement. Si cette instance accepte, le pays continuera à endosser le statut de pays candidat et pourra finaliser la dernière étape pour devenir membre de l’EITI. Sinon, le conseil d’administration international de l’EITI révoquera le statut de candidat du pays et ce dernier devra refaire sa demande de candidature plus tard. Mais dans certaines circonstances, le conseil d’administration pourrait accorder une prolongation de la date limite pour répondre aux différentes étapes. Seulement, Madagascar a déjà bénéficié d’une première prolongation. Reste à savoir s’il peut bénéficier d’une deuxième. En fait, le conseil d’administration international de l’EITI examinera les demandes de prolongation lors de sa réunion en avril.

Quoi qu’il en soit, l’EITI a un ensemble de règles claires sur les dates limites de validation et leurs prolongations. Elle les applique systématiquement tout en tenant compte des difficultés auxquelles sont confrontés les pays mettant en œuvre l’EITI dans la mise en œuvre des réformes fondamentales.