mercredi 2 mars 2011

Gouvernance environnementale

A Madagascar, les ressources naturelles couvrent plus de 22% du territoire dont seulement les 3% constituent des aires protégées. On n’est pas sans savoir que la dégradation à grande vitesse de ces ressources représente des menaces pour la nation et l’humanité. Les feux de brousse et les exploitations illicites et abusives de ces richesses sont les principaux facteurs de cette dégradation, estimée à 0,8% par an.

Pour défendre l’intérêt de la population malgache, l’Alliance Voahary Gasy (AVG) a puisé a source de création en 2009 dans la protection des forêts et de l’environnement.

Dans le cadre de la bonne gouvernance environnementale, elle organise un atelier de réflexion de trois jours, depuis lundi 28 Février jusqu’à ce jour à l’hôtel Colbert Antaninarenina. Actuellement, AVG s’associe avec 700 associations paysannes de toute l’île.

Sous les directives du plus grand réseau de la société civile « Access and Initiative » regroupant une cinquantaine de pays dans le monde, l’atelier de réflexion a soulevé les obstacles rencontrés par les sociétés civiles pour défendre les intérêts communautaires, environnementaux et sociaux. Ainsi, l’accès de ces sociétés civiles à l’information très limitée, le droit à la participation du public sur les grandes décisions et l’accès à la justice sont les trois grands thèmes traités. Avec cet atelier qui se présente sous un aspect de renforcement de capacité des bénéficiaires, AVG envisage un suivi après des acquis .Pour le moment, AVG invite les citoyens, la société civile, le secteur privé et les communautés de base de participer aux grandes décision et d’accéder au maximum d’informations. AVG, avec DELC (Development and Environmental Law Center) veillent à ce que les citoyens aient le droit sur leurs ressources naturelles.

Enregistrant 30 participants issus des autres régions qu’Analamanga, l’atelier a été financé par la Banque Mondiale à travers le projet World Resources Institute.

D’après, Ndrato Razakamanarina, président de l’AVG « Ni les sociétés civiles ni les communautés ne bénéficient d’aucune des retombés des grands projets de développement. Les projets de grandes envergures ne se discutent qu’entre l’Etat et les multinationales. Intérêts souvent d’ordre financier, les projets ne présentent aucune compensation pour la société locale. La société civile a le droit de consulter les cahiers de charge relatant les études des impacts environnementaux » a réitéré-t-il.