Le faible accès à l’eau potable à Madagascar (44,9%, tous milieux confondus, selon EPM 2010) et le faible accès aux latrines améliorées (6,7%), s’expliquent en grande partie par le manque de financement et de prise en compte politique, mais également dus à la priorisation d’autres volets du développement. Le secteur « eau et assainissement » ainsi que celui de l’éducation à l’hygiène, ont cependant, tant bien que mal, dessiné des stratégies et amorcé quelques avancées. La récente assemblée générale de Diorano Wash en mars dernier, ont, à ce titre, décidé de s’attaquer au manque de ressources et d’entreprendre des actions visant à attirer les bailleurs de fonds, tout en renforçant la mobilisation de financements pour les organes régionaux.
L’atelier d’avril dernier, en préparation de l’« Africasan 3 » prévu au mois de juillet 2011 à Kigali, a, quant à lui, souligné trois actions prioritaires pour mettre le pays à jour dans la réalisation des OMD en matière d’assainissement. Ces actions sont à entreprendre d’ici juin 2013. Il s’agit alors, d’une part, du développement et de l’exécution du plan d’action de l’assainissement, à entreprendre jusqu’en septembre 2011 et d’autre part, du chiffrage des besoins et du développement du système budgétaire ainsi que de la mise en place d’un comité ad hoc pour le chiffrage des OMD, et enfin, de la campagne nationale d’éducation sanitaire menée par la coalition Diorano-WASH. Cet atelier préparatoire a vu la participation - pour Madagascar - de plusieurs ministères (eau, santé, éducation nationale, décentralisation et aménagement du territoire), de la coordination nationale de la plate-forme Diorano WASH, du Fonds d’appui pour l’assainissement, de Wateraid, de la BAD, du PNUD et du WSUP (Water and Sanitation for Urban Poor).