La Banque mondiale a approuvé un financement de 52 millions de dollars pour poursuivre son action en faveur de l'environnement à Madagascar malgré la crise politique actuelle dans la Grande Ile de l'océan Indien, a annoncé l'institution dans un communiqué mercredi.
Le Conseil d'administration de la Banque mondiale a approuvé un financement additionnel pour continuer à soutenir le secteur de l'environnement à Madagascar (...) d'un montant de 52 millions de dollars, pour les trois prochaines années, selon ce communiqué transmis à l'AFP
Ce financement permettra d'accroître les efforts de conservation dans 30 parcs nationaux et trois nouvelles aires protégées, couvrant une superficie totale de 2,7 millions d'hectares, précise le document.
Cette nouvelle enveloppe a été âprement discutée, ce prêt étant consenti alors que le régime de transition à Madagascar n'est pas reconnu par la communauté internationale.
Depuis mars 2009, le programme de la Banque mondiale à Madagascar était gelé, rappelle le communiqué, qui souligne le caractère exceptionnel de ce financement additionnel tant pour des raisons environnementales qu'humanitaires.
Les Etats-Unis se sont finalement abstenus lors du vote, après une longue discussion, a révélé à l'AFP une source proche du dossier tenant à garder l'anonymat.
Loin de signaler un réengagement de la Banque mondiale à Madagascar, il indique plutôt que les coûts sociaux et environnementaux liés à l'inaction sont tout simplement trop élevés, a déclaré Haleh Bridi, directrice-pays de la Banque mondiale pour Madagascar.
La biodiversité de Madagascar est une ressource considérable à l'échelle mondiale et un bien public irremplaçable. Nous n'avons d'autre choix que de la protéger, a-t-elle expliqué.
Le financement ne sera pas fourni directement au gouvernement de Madagascar, mais acheminé par le biais d'entités indépendantes, indique le communiqué précisant que des mesures de sauvegarde supplémentaires ont été mises en place pour veiller à ce que le gouvernement de Madagascar joue son rôle en matière de protection des parcs nationaux et de respect des lois qui interdisent l'exploitation ou l'exportation illégales de bois.
La Banque mondiale se réserve le droit de suspendre les décaissements si le gouvernement venait à manquer à son engagement, prévient l'institution.