Le marché des pierres de Madagascar et leur réputation sont fortement ébranlés par des pratiques peu orthodoxes. Selon un entrepreneur d’Antsirabe, des opérateurs Srilankais sont depuis quelques temps en train de ternir l’image des pierres de Madagascar. Ils emploieraient des individus dont la tâche serait de semer dans les carrières des pierres synthétiques, et ce à l’insu des exploitants. Les ouvriers des carrières ne s’en rendant pas compte, s’acharnent vainement à vendre les pièces à prix fort car la limpidité des pièces est avérée. Ces pierres synthétiques ne sont découvertes que par des experts ou des professionnels des pierres précieuses.
C’est une des grandes difficultés rencontrées sur le marché des pierres aujourd’hui, déplore cet opérateur qui tient un stand au Rarihasina à l’occasion du Gem’s market mensuel dans la capitale.
Depuis la crise, les exportations de pierres, tous genres confondus, diminuent. Cet opérateur d’Antsirabe avoue que depuis deux ans, il n’exporte plus que vers le Canada si auparavant, il avait des clients en Suisse, en Allemagne. « En quantifiant, je n’exporte plus que 15% de ma production contre près de 35% auparavant », avoue-t-il. Il regrette que les clients ne lui accordent plus leur confiance tant que la crise politique perdure. Selon ses dires, ces clients n’ont pas vraiment confiance quand le régime en place n’est pas reconnu par la communauté internationale.
Peu de soutien du ministère
En tout cas, cet entrepreneur se plaint des comportements du ministère des Mines. De son point de vue, le ministère ne les écoute pas. « Comment un petit entrepreneur tel un lapidaire peut-il louer un stand à trois (3) millions d’ariary lors du Salon international des mines ? Nos suggestions pour un appui du ministère n’ont reçu aucune réponse, dit-il, alors que c’est une opportunité pour reconquérir le marché international ».