vendredi 8 avril 2011

Produits Bio : Madagascar a une place à prendre

Quelques 800 producteurs ont déjà bénéficié d’un appui de l’Ong italienne Reggio Terzo Mondo. Cet organisme travaille sur les axes Rn7 et Rn2.

Madagascar a une place à prendre sur le marché des produits biologiques. C’est ce qu’a laissé entendre, le coordinateur de projets de l’Ong Reggio Terzo Mondo (Rtm), Edmond Randrianarivony, hier lors d’un atelier de réflexion sur le développement de l’agriculture biologique, qui s’était tenu au Cneagr à Nanisana. Ce technicien a fait savoir que certains produits demandés sur le marché sont exploitables à Madagascar.

Epices. Edmond Randrianarivony d’expliquer que les filières comme les épices et les huiles essentielles peuvent constituer d’importants marchés pour les producteurs malgaches. «Les producteurs malgaches ont tout à gagner et ont tout pour se faire une bonne place», note toujours l’interlocuteur. Faut-il noter que les professionnels qui travaillent déjà dans ces filières se sont imposés et ont réussi leur percée. C’est le cas de la filière huile essentielle d’un opérateur économique d’Antsirabe.

Selon toujours les explications du coordinateur de projets de l’ong Rtm, les produits biologiques du fait du label «bio», garantissant un prix très onéreux pour les articles, peuvent constituer une source de revenu pérenne pour les agriculteurs. Faut-il aussi rappeler que le développement de la filière bio est gage de commerce équitable.

Certification. Malgré l’existence de la demande et le fort potentiel dont dispose le secteur agricole malgache, le développement de la filière bio bute encore sur un certain nombre de problèmes dont notamment, celui se rapportant à la certification. Faut-il noter que jusqu’à présent, un seul opérateur économique a obtenu sa certification «Bio».

La démarche, il faut le reconnaître n’est pas aisée et les petits producteurs, comme ceux bénéficiant des appuis de l’Ong Reggio Terzo Mondo, à moins qu’ils fassent une demande collective, c'est-à-dire au nom d’un association ou d’un groupement, auront beaucoup de mal à y arriver.

Un point important mentionné par les techniciens, hier à Nanisana, concerne la difficulté pour convaincre les agriculteurs à abandonner l’utilisation des engrais chimiques. Faut-il rappeler que l’agriculture biologique prône l’utilisation exclusive d’engrais naturels.