jeudi 24 février 2011

Le pok pok est un créneau porteur

L'offre n'arrive pas à suivre la demande.


C'est le constat actuel sur l'offre en pok pok produit dans les communes de Miadanandriana, Tsarahonenana Ambohitsoabe. Cette production s'inscrit dans le cadre de l'OVOP (One village, one project ou un village, un projet). Le secrétaire général, Jean Gabriel Randrianarison et le directeur de cabinet, Christian Ravoarason du ministère de l'Economie et de l'Industrie étaient sur place avant-hier pour voir l'essor de cette filière soutenu également par le gouvernement japonais et l'ONG Hardi. A l'heure actuelle, l'entreprise de services pour les organisations paysannes appelée Esop phylis (nom scientifique du pok pok) distribue les produits transformés au niveau des boutiques des stations-service Jovenna et Total. L'objectif de l'entreprise est de produire 8 000 kg de pok pok par an en collaboration avec les familles paysannes, d'en transformer 3 000 kg en gelée, en fruits séchés, en chutney, de vendre les fruits frais et les produits transformés dans la région Analamanga. Pour ce faire, le projet OVOP a équipé l'entreprise de 2 marmites en cuivre, d'un pressoir, d'une essoreuse, d'un séchoir et d'un réfractomètre de plus de 7 millions d'ariary. Ce montant est à rembourser à partir de la 3ème année d'activités de l'entreprise.

L'Esop phylis gérée par l'ingénieur agronome, Sitrakiniaina Herizo Raolisoa, bénéficie également d'une formation en gestion d'entreprise et de commercialisation, une formation technique de transformation. Elle participe aussi à des foires locales, grâce toujours à l'appui de l'OVOP. De son côté, l'entreprise prend en main l'achat d'autres matériels comme les 6 marmites fabriquées à Ambatolampy, des pressoirs en plastique, des seaux, des cuvettes, des versoirs… Elle assure aussi le fonds de roulement issu de la vente des stocks. Les familles concernées par cette filière pok pok vivent de leurs activités et peuvent répondre à leurs besoins fondamentaux. La filière fait vivre dans les communes citées plus haut 250 familles dont 103 dans la seule commune de Miadanandriana. Les paysans sont très motivés puisqu'ils gagnent correctement leur vie grâce à la production et à la transformation du pok pok. Le prix du pok pok est de 1 300 ariary/kg chez le producteur et 2 500 ariary pour les produits transformés.

Mais ils n'abandonnent pas pour autant les cultures vivrières (riz, manioc, pomme de terre). Ils s'orientent aussi vers d'autres produits comme le kaki, la goyave, l'ananas. Bref, ces paysans diversifient leurs produits pour plus de revenus et pour assurer leurs besoins alimentaires. Un problème se pose toutefois : les routes reliant les communes rurales dans le district de Mankajandriana sont en mauvais état. Les communes de Miadanandriana, de Mantasoa et d'Ambohitrandriamanitra sont concernées.