mercredi 2 février 2011

Région Haute-Matsiatra: 60% de sa superficie détruits

Insécurité grandissante partout ; changement climatique de plus en plus sévère ; infrastructures agricoles défaillantes car construites, en règle générale, durant la 1ère République. Autant de problèmes auxquels se heurte, en ce moment, la région Haute-Matsiatra. Une région dont 60% de la superficie totale sont ravagés par les feux de brousse. Du moins, d’après les confidences de Razafinjato Aurélie, député élue dans le district de Vohibato lors du précédent régime, mais qui siège actuellement au Congrès de la Transition.

Face à ce phénomène révoltant pour les uns, mais procurant une certaine satisfaction pour d’autres, Razafinjato Aurélie entend aiguiser la prise de responsabilité de tout un chacun. « Vu l’interdépendance des différents éléments de la nature, mieux vaut dorénavant protéger notre environnement pour que les gens puissent prospérer dans leurs domaines d’activité respectifs », a-t-elle lancé l’autre semaine, en marge de la célébration du 40ème anniversaire de la société Lazan’i Betsileo. Outre cette campagne de sensibilisation à l’endroit de la population, elle a également insisté sur l’importance, voire la nécessité de la fameuse mesure qui consiste à renouveler cette flore locale, constamment en proie aux feux de brousse.

A ce propos, il importe de noter que ce membre du parlement transitoire veut promouvoir, dans l’ensemble du territoire régional, un reboisement d’un autre type ; a priori plus rentable pour toutes les parties prenantes dans ce projet, qui toujours selon notre interlocutrice, figure au programme du ministère de l’Agriculture. « Un reboisement qui consiste, en fait, à faire valoir la culture d’arbres fruitiers », a-t-elle précisé.

Mais pour mener à bien ce projet, Razafinjato Aurélie d’inviter les autorités étatiques concernées d’y apporter leur part de contribution. Possédant, dans le temps, des usines de transformation de sa production fruitière, la région Haute-Matsiatra projette, à l’heure actuelle, de redynamiser cette activité ayant alors fait sa renommée sur le plan national. De là à dire que notre interlocutrice souhaite vivement un coup de pouce du pouvoir allant dans ce sens.