dimanche 27 février 2011

Groupement des Exportateurs de Bois du Boeny: Saisine du président de la transition !

Alors que le ministère des Finances et du Budget, lequel a en charge la Douane, continue à bloquer les dizaines de conteneurs remplis de bois de palissandre au port de Mahajanga, le Groupement des Exportateurs de Bois du Boeny (GEBB), qui regroupe les opérateurs concernés ont saisi la présidence de la transition dans une lettre datée du 22 février. Un cri de détresse d’exportateurs pénalisés pour une histoire d’interprétation de texte.

Ces exportateurs, sous contrainte morale et financière vis-à-vis de leurs clients, employés et banques, ont ainsi résolu de saisir directement l’homme fort de la transition, M. Andry Rajoelina. Ils se disent navrés que le ministre des Finances, dans sa déclaration devant la presse le 12 février dernier, ait mal interprété les faits. Ainsi, les 49 conteneurs illicites découverts au port de Mahajanga n’appartiennent pas aux membres du GEBB comme l’a affirmé le ministre, mais à des délinquants dépourvus de toute pièce justificative. Et les 36 conteneurs saisis dernièrement par la douane ne se trouvent pas encore, non plus, dans l’enceinte du port. « Seuls les trois premiers conteneurs saisis et les 275 conteneurs qui n’ont pas encore été déclarés, suite à ces deux saisies successives, appartiennent à certains membres du groupement et sont au port de Mahajanga », précise-t-on dans la lettre.

Et ces exportateurs de solliciter le président : « Etant donné que nous avons toujours fait de notre mieux pour respecter les termes de nos engagements dans tout le processus de notre exploitation, Monsieur le Président, et que la traçabilité de toutes nos marchandises, depuis la coupe jusque-là est bien claire et que ces bois sont bien conformes aux conditions déterminées dans nos agréments, nous avons l’honneur de solliciter votre bienveillance de bien vouloir autoriser l’expédition de nos marchandises avant une éventuelle refonte desdits textes. » Car il s’agit bien ici d’une interprétation des textes : le ministère de l’Environnement autorise, et celui des Finances bloque. Sauf que des milliards risquent d’avoir été investis pour rien à cause d’une guéguerre entre ministères. Pour argumenter leur réclamation, la lettre du GEBB cite l’article 3 de l’arrêté interministériel n° 10.885/2007 : « On entend par produit fini, tout bois façonné, transformé pour une utilisation définitive (…), notamment : (2° point) les matériaux de construction (en gras dans le texte) tels que (…) bois de coffrage etc. (en gras), donc des poteaux, poutres, piliers…aussi, comme nos produits déclarés (éléments de kit maison et non kit maison) et objets de nos agréments respectifs, comme étant des bois de charpente, dénommés dans le jargon de la filière « bois dégauchis » (en gras) et qui ne nécessitent même pas rabotage ni finition (en souligné), selon les clients ; et le sixième point précise bien que ‘sont autorisés les bâtiments préfabriqués essentiellement en bois, par exemple : cabane en rondins (souligné et gras)…,’ ceci étant, par définition les rondins sont des bois bruts qui ne subissent aucune transformation, comme les bois de rose autorisés dernièrement, même si l’origine en était illicite. Nos produits ainsi transformés ou travaillés en poteaux, piliers et poutres sont seulement obtenus après la transformation des bois bruts en perdant jusqu’à 40% de leur volume.

D’après nos sources, l’arrêté interministériel en question, pris du temps de l’ancien président Ravalomanana, est à la base du conflit. Il s’agissait officiellement à l’époque d’apporter de la valeur ajoutée à l’exportation de bois, bien que les Malgaches qui exploitent la filière n’y aient rien gagné en définitive. Les milliards du Programme Environnemental n°3 (PE 3), qui ont été prêtés par la Banque Mondiale pour lutter notamment contre les feux de brousse, ont été détournés par l’ancien chef de l’Etat pour transporter « gratuitement » les milliers de pièces de bois saisis à Mahajanga, à son profit. Car il s’agissait d’approvisionner l’usine à bois familiale du côté de Manjakandriana, dans un contrat avec l’Etat avec surfacturation exorbitante au détriment de ce dernier, alors que le bois n’avait aucun prix de revient puisque saisi et transporté aux frais du PE 3. Selon des exploitants, ce genre de restrictions ne fait que favoriser la corruption, alors qu’elles ne sont pas en cours dans le cas de l’or des pierres précieuses, par exemple. En fait, selon toujours eux, si le classement des poutres, pannes, piliers etc. pose problème, pourquoi ne pas les taxer tout simplement comme des produits non travaillés ?

Bref, la balle est dans le camp d’Andry Rajoelina, pour dénouer un imbroglio qui trouve sa source du temps de Marc Ravalomanana. Notons pour conclure que, si étonnant que cela paraisse, les mêmes produits qui posent problème dans le port de Mahajanga seraient exportés sans problème dans ceux de Toamasina et d’Ehoala, à Fort Dauphin. Existerait-il plusieurs douanes ?

vendredi 25 février 2011

Huiles essentielles: Le famonty est très recherché


400 000 ariary. C’est le kilo de l’huile essentielle de famonty (pluchea grevei) sur le marché international.

Ce prix est supérieur à celui des huiles essentielles habituelles également très recherchées comme celle du ravintsara (aux environs de 360 000 ariary le kilo d’après des professionnels de Fianarantsoa). Dans le cadre de la consultation sur le prochain forum panafricain sur l’entreprenariat féminin organisée avant-hier par le bureau pays de l’Organisation internationale du travail (OIT) à Andraharo, Emilie Rakotondrainivonona, gérante de Kosepa basée à Toliara affirme que le famonty est très prisé. L’huile essentielle de cet arbuste traite des allergies et d’autres maladies. La littérature sur la médecine douce évoque aussi l’efficacité de cette plante dans le traitement de tumeurs et des douleurs musculaires. Appréciant le climat chaud et sec, le famonty pousse notamment dans le Sud-Ouest de Madagascar. De la famille des astéracées, cette plante utilisée depuis longtemps par les gens du Sud-Ouest soigne les tumeurs, les foulures et les luxations quand elle est utilisée en application externe. En décoction, il est proposé pour éliminer les douleurs musculaires et articulaires, certaines maladies qui attaquent les organes internes.

Quant à l’huile essentielle, elle est utilisée en premier secours en cas d’hématome, de foulure, de fracture à la suite d’un accident. Et quand on la mélange avec l’huile essentielle de issa (une plante endémique d’altitude de Madagascar), elle devient un excellent stimulateur pour le système cardio-vasculaire. Par ailleurs, l’huile essentielle de famonty fait partie des rares huiles essentielles autorisée pour une application cutanée à l’état pur. Dans la transformation en huile essentielle, les feuilles tout comme les tiges et les fleurs du famonty peuvent être utilisées. Afin de procéder à une exploitation durable, Kosepa effectue des essais de plantation. En fait, le Sud du pays regorge de plantes médicinales déclinées en plusieurs variétés et vertus. Mais seules quelques entreprises se risquent à les exploiter. Les contraintes sont pesantes dans la région. Une entreprise déjà présente dans la région depuis plusieurs années évoque le mauvais état des routes qui occasionne des frais supplémentaires plus élevés. Ce problème risque aussi de nuire à la confiance des clients parce qu’il ne permet pas toujours de respecter les délais et parfois la qualité de certains produits…

Particulièrement pour Kosepa, le financement pose problème. Le prix d’un alambic est de 14 millions d’ariary (70 millions de fmg). Et quand il y a panne, les réparations aussi coûtent très chers. Elles peuvent représenter jusqu’à la moitié du prix de l’alambic. Sans la solidarité entre entrepreneurs de la filière, un tel montant est impossible à trouver pour une entreprise. En effet, les banques ne prêtent qu’aux entreprises de renom et de grande expérience. Le même schéma s’observe chez certaines institutions de microfinance. Ce qui ne facilite pas la tâche aux petits et moyens opérateurs de la filière. Or, si les produits traditionnels d’exportation sont en déclin (crevettes, vanille, textile…), les huiles essentielles devraient connaître un essor très important. Mais la filière manque encore des soutiens dont elle a besoin pour se développer rapidement.

Deux trafiquants de bois de rose interpellés au Port de Toamasina

Plusieurs containers de bois de rose bloqués, deux personnes arrêtées. C’est le résultat d’une action menée par les autorités portuaires de Toamasina avant-hier. Le bateau incriminé avait pour destination la Chine et censé faire escale à Maurice mais il en a été empêché au dernier moment.

Malgré la récente déclaration du premier ministre Camille Vital relative à ce qu’aucun trafic de bois de rose ne sera toléré, des personnes se croyant peut-être au-dessus de la loi ou faisant exprès de l’ignorer, moyennant sûrement des magouilles quelque part, ont réussi à faire passer plusieurs containers de cette marchandise en début de semaine au port de Toamasina.

Les containers dont le nombre exact n’a pas été fourni, ont été déjà embarqués sur un bateau (le nom n’a pas été révélé) à destination de la Chine et prévu faire escale à Maurice. Il était sur le point de quitter le port avant-hier quand les autorités sont intervenues. Il y a donc eu contrôle dont le résultat s’est avéré concluant.

Après vérification de quelques spécimens, les autorités ont été convaincues qu’il s’agit d’un trafic d’envergure et ont sommé les responsables du bateau d’amarrer pour permettre la continuité de l’expertise. Ce qui fut chose faite de sorte qu’à l’heure actuelle, le bateau est toujours bloqué au port de Toamasina. Néanmoins, des enquêtes préliminaires ont eu lieu, à l’issue desquelles, a-t-on annoncé, deux personnes auraient été déjà appréhendées en l’occurrence un couple sino-malgache.

Toujours à propos de trafic de bois de rose, une affaire y afférente est passée aux instructions, avant-hier également, impliquant une somme de 4 milliards d’ariary empruntée à une banque. Cette dernière, faute de remboursement de son dû, a porté plainte. Quant à savoir qui en sont les concernés dans cette affaire, c’est toute une autre histoire. L’enquête suit son cours...

jeudi 24 février 2011

ONG: Le défi est la gestion des ouvrages

Ran’eau est un réseau d’informations et de conseils à l’usage des ONG qui oeuvrent dans les domaines de l’eau et l’assainissement. Selon Vincent Dussaux, l’un des responsables de ce réseau, qui donnait hier une conférence de presse au Cite Ambatonakanga, l’un des problèmes majeurs relevés dans ce secteur est la gestion et l’entretien des infrastructures que les ONG mettent en place dans les villages. « Construire des infrastructures visant à procurer de l’eau potable à la population, c’est bien mais ce n’est pas suffisant. On trouve, un peu partout à Madagascar, des puits ou des forages qui ont été bien construits, mais ont ensuite été mal gérés, ce qui a conduit tôt ou tard à leur abandon », a expliqué Vincent Dussaux.

La question qui se pose est donc de savoir comment, dans les cas majoritaires où l’ONG ayant fourni l’infrastructure se retire ensuite, celle-ci doit être gérée et entretenue. Pour Madame Léa, qui assure la cellule de permanence du réseau Ran’eau au Cite, un des moyens efficaces est de faire participer financièrement la population bénéficiaire. « Il n’est pas question de faire payer l’eau, bien sûr, mais plutôt le service, et que la population soit mise à contribution s’il y a un tuyau à changer ou un robinet à réparer », a-t-elle expliqué. Pour organiser la gestion et l’entretien, Ran’eau cherche à « professionnaliser la gestion des systèmes d’eau potable en la confiant à un opérateur privé ou communautaire ». Lorsqu’on opte pour une gestion communautaire, surgit le problème de la forme juridique à lui donner. En effet, dans le cas de certains projets, la forme d’associations d’usagers du service ne s’est pas montrée satisfaisante, les bénéficiaires du service rechignant à payer leurs redevances à une association, et celle-ci manquant de moyens pour les y amener. C’est donc la création de micro-entreprises qui est privilégiée.

Il reste encore beaucoup à faire dans le secteur de l’eau et de l’assainissement à Madagascar. En effet, 41% de la population a désormais accès à l’eau potable, ce qui est un net progrès par rapport aux années précédentes mais reste encore largement insuffisant, et moins de 20% de la population bénéficie d’un accès à des latrines hygiéniques.

Afin d’aider les ONG impliquées dans ce secteur, Ran’eau met à leurs dispositions une permanence d’informations ainsi que diverses publications techniques, consultables depuis une des antennes du Cite ou téléchargeable gratuitement. Jusqu’à présent, le réseau a appuyé de ses conseils une trentaine de projets, et aidé une dizaine d’autres à obtenir des financements.

Le pok pok est un créneau porteur

L'offre n'arrive pas à suivre la demande.


C'est le constat actuel sur l'offre en pok pok produit dans les communes de Miadanandriana, Tsarahonenana Ambohitsoabe. Cette production s'inscrit dans le cadre de l'OVOP (One village, one project ou un village, un projet). Le secrétaire général, Jean Gabriel Randrianarison et le directeur de cabinet, Christian Ravoarason du ministère de l'Economie et de l'Industrie étaient sur place avant-hier pour voir l'essor de cette filière soutenu également par le gouvernement japonais et l'ONG Hardi. A l'heure actuelle, l'entreprise de services pour les organisations paysannes appelée Esop phylis (nom scientifique du pok pok) distribue les produits transformés au niveau des boutiques des stations-service Jovenna et Total. L'objectif de l'entreprise est de produire 8 000 kg de pok pok par an en collaboration avec les familles paysannes, d'en transformer 3 000 kg en gelée, en fruits séchés, en chutney, de vendre les fruits frais et les produits transformés dans la région Analamanga. Pour ce faire, le projet OVOP a équipé l'entreprise de 2 marmites en cuivre, d'un pressoir, d'une essoreuse, d'un séchoir et d'un réfractomètre de plus de 7 millions d'ariary. Ce montant est à rembourser à partir de la 3ème année d'activités de l'entreprise.

L'Esop phylis gérée par l'ingénieur agronome, Sitrakiniaina Herizo Raolisoa, bénéficie également d'une formation en gestion d'entreprise et de commercialisation, une formation technique de transformation. Elle participe aussi à des foires locales, grâce toujours à l'appui de l'OVOP. De son côté, l'entreprise prend en main l'achat d'autres matériels comme les 6 marmites fabriquées à Ambatolampy, des pressoirs en plastique, des seaux, des cuvettes, des versoirs… Elle assure aussi le fonds de roulement issu de la vente des stocks. Les familles concernées par cette filière pok pok vivent de leurs activités et peuvent répondre à leurs besoins fondamentaux. La filière fait vivre dans les communes citées plus haut 250 familles dont 103 dans la seule commune de Miadanandriana. Les paysans sont très motivés puisqu'ils gagnent correctement leur vie grâce à la production et à la transformation du pok pok. Le prix du pok pok est de 1 300 ariary/kg chez le producteur et 2 500 ariary pour les produits transformés.

Mais ils n'abandonnent pas pour autant les cultures vivrières (riz, manioc, pomme de terre). Ils s'orientent aussi vers d'autres produits comme le kaki, la goyave, l'ananas. Bref, ces paysans diversifient leurs produits pour plus de revenus et pour assurer leurs besoins alimentaires. Un problème se pose toutefois : les routes reliant les communes rurales dans le district de Mankajandriana sont en mauvais état. Les communes de Miadanandriana, de Mantasoa et d'Ambohitrandriamanitra sont concernées.

mercredi 23 février 2011

Vision énergie 2050: WWF mise sur les énergies renouvelables

Avec 7% des ruraux branchés à l’électricité et un taux national d’électrification de 25%, la déforestation ne peut qu’augmenter avec la croissance démographique. De plus, il faut rappeler que les ruraux représentent encore 80% de la population. Ce qui signifie que la consommation de bois de chauffe issu des forêts ne cessera pas d’augmenter étant donné que c’est la principale source d’énergie de cuisson à la campagne. En ville, la source d’énergie de cuisson la plus courante est le charbon de bois alors que la production électrique dépend encore fortement des produits pétroliers importés. Mais au WWF, le directeur de la conservation Nanie Ratsifandrihamanana affirme : « Nous sommes convaincus qu’il est possible d’assurer un développement économique sans pour autant détruire notre environnement à travers le recours aux énergies renouvelables ». Hier, le WWF a présenté au Carlton sa Vision énergie 2050. Cette vision emboîte celle du réseau mondial de WWF dont l’objectif est de contribuer au développement de ces énergies, d’adopter des mesures d’économie d’énergies et une meilleure intégration des aspects environnementaux dans le développement du secteur de l’énergie.

La coordinatrice du programme Footprint de WWF, Voahirana Randriambola souligne que selon le scénario du WWF, l’humanité pourrait bénéficier d’un approvisionnement en énergie à 95% issu d’énergies renouvelables en 2050, avec une utilisation marginale de charbon minier dans certains secteurs industriels. Madagascar a du charbon minier. Il y a notamment les gisements de la Sakoa estimés à 130 millions de tonnes selon le ministère des Mines. L’étude de faisabilité sur les usages domestiques du charbon de la Sakoa effectuée en 2007 par le Centre national de recherches industrielles et technologiques (CNRIT) et le WWF montre que l’on peut éviter la déforestation de près de 300 000 ha dans le Sud-ouest de Madagascar et l’émission de 1,4 million de tonnes de gaz carbonique sur 10 ans. Cette étude était pour le compte de l’entreprise détentrice du permis sur la Sakoa. Comme quoi, le charbon de terre peut aussi servir en tant que source d’énergie pour la cuisson.

Le charbon n’est pas une énergie renouvelable mais peut contribuer dans le cas de Madagascar à diminuer les pressions sur les forêts et le développement des énergies renouvelables comme les reboisements. Bref, Madagascar a des potentiels à développer pour augmenter l’approvisionnement en énergies renouvelables. Certes, l’on a beaucoup parlé de sources d’énergie comme le jatropha, la canne à sucre ou le palmier à huile depuis des années déjà, mais aucun projet d’envergure n’a pu démarrer. Il en est de même pour la production d’éthanol à l’échelle artisanale. Une production qui ne demande qu’à se développer car partout à Madagascar, l’on fabrique du rhum artisanal. C’est faute d’une politique sur le secteur. Le WWF note toutefois que sur le plan mondial, de nombreuses initiatives vont dans le sens des énergies renouvelables : « En 2010, elles représentaient 19% de l’énergie totale consommée sur la planète. Plus de la moitié des investissements en nouvelle capacité électrique en 2008 et en 2009 étaient en faveur d’électricité renouvelable et plus de 100 pays ont mis en place des politiques pour promouvoir ces énergies. En conséquence le secteur emploie plus de 3 millions de personnes directement et bien plus de personnes indirectement ».

dimanche 20 février 2011

JEUNESSE ET ENGAGEMENT Le volontariat, cette expérience qui change des vies

Henintsoa et Ranto, deux jeunes Malgaches, ont participé au programme de volontariat de WWF Madagascar et de l’océan indien. Une expérience faite de découvertes, de rencontres et de partages, de défis physiques et de challenges, d’entraide et de compréhension de l’autre, de surprises et d’émerveillements. C’est une expérience humaine, de celles qui changent une vie…

« C’est un tout autre Madagascar que je ne connaissais pas qui s’est ouvert à moi, grâce au volontariat. » D’emblée, Ranto, jeune volontaire, évoque ce que l’expérience du volontariat a été pour lui. « Bien que je sois Malgache et que je vive dans ce pays, je me suis rendu compte qu’il y a, à Madagascar, d’autres façons de vivre, de ressentir, de comprendre les choses qui sont très différentes des miennes ». Ranto a passé trois mois à Vondrozo, dans le sud-est de Madagascar. Il fait partie des volontaires accueillis par le WWF Madagascar en 2010. Ces jeunes, originaires du Mexique, des Etats-Unis, du Canada, de France, du Portugal, de Madagascar et de bien d’autres pays, passent trois mois sur le terrain, côtoyant les villageois et partageant leur quotidien.

Vivre avec les villageois

Parmi les tâches assignées aux volontaires du WWF, il est question de former les villageois sur les nouvelles pratiques sensibles à l’environnement. Ranto a ainsi participé à la formation des paysans à la construction d’un foyer écologique et à la fabrication du charbon propre. « Avec ce type de maison et ce type de charbon, les paysans utilisent moins de bois pour la construction et moins de bois de chauffe également. A mon avis, ces pratiques sont un point clé pour la conservation de l’environnement car elles réduisent sensiblement la pression des communautés sur les ressources forestières. »

La formation dispensée des volontaires permet aux villageois de prendre la réelle mesure de ces nouvelles méthodes. C’est à travers ces activités que Ranto et ses amis volontaires comprennent l’importance de leur rôle car si les changements de comportement ne sont pas immédiats, la présence des volontaires est stimulante pour les communautés qui les hébergent. « Les communautés de base ont apprécié que les volontaires se sont intéressés à eux. Cela a appuyé l’importance de l’enjeu de la conservation de l’environnement et donne aux villageois un sentiment d’être plus importants dans les rôles qu’ils jouent » commente Joël Raveloson, chef de projet de WWF à Ivohibe (2010), où d’autres volontaires se sont établis.

Défis, ouverture et compréhension

Pour les volontaires de l’environnement, envoyés dans des régions reculées et difficiles d’accès, c’est un engagement qui est aussi extrêmement physique. Henintsoa Ravoala, jeune Malgache vivant en France et volontaire de WWF à Ivohibe, raconte : « Pour moi qui ne suis pas habituée aux longues randonnées, cela a été un véritable défi physique car nous devions nous déplacer de villages en villages. Il a aussi fallu que je m’adapte à la nourriture locale, au climat, aux conditions de vie des gens. »

Leur expérience de volontariat a amené ces jeunes à comprendre les enjeux et la problématique de la conservation de l’environnement. Des enjeux importants, en particulier pour Madagascar où les projets de conservation doivent tenir compte des implications culturelles, sociales et économiques de leurs activités. « Je comprends aujourd’hui qu’il est particulièrement difficile de concilier les exigences économiques, la survie de tous les jours et les intérêts écologiques et environnementaux », commente Henintsoa. « Ces contradictions font que les changements sont très progressifs et que nous devons garder à l’esprit une perspective à long terme. »

Ce fut aussi, pour cette jeune Malgache expatriée, l’occasion de rassembler quelques pièces du puzzle de son identité malgache : « Cette expérience dans son entier m’a donné des éléments de compréhension sur la culture malgache et sur mon propre pays. » L’ouverture est aussi « transnationale ». Les volontaires découvrent d’autres cultures à travers leurs coéquipiers : américains, portugais, français, suisses, australiens, mexicains... Pendant trois mois, ils ont ainsi pu reconstituer le monde tel qu’il aurait pu être dans une autre vie : « Nous apprenons à être et vivre en équipe, à cause ou grâce à nos différences » résume Ranto. Il n’aurait pas pu trouver meilleure conclusion.

Dans le cadre de leur volontariat, Henintsoa et Ranto ont conçu une brochure et un circuit écotouristiques dans le corridor qui relie Fandriana et Vondrozo. Pour concevoir ce tracé, ils ont traversé le corridor forestier, visitant ainsi une dizaine de communautés le long de leur randonnée : « Avec l’aide des villageois, on a pu repérer les sites valorisables, l’emplacement des futures aires de campements et identifié les divers évènements locaux qui pourront agrémenter les découvertes culturelles des touristes » explique Henintsoa. Long de 120km, le circuit qu’ils ont proposé associe le culturel à l’environnemental, et va d’un circuit de base pour les randonneurs débutants ou moyens à un circuit de six jours, pour les grands passionnés. « C’est un projet qui sera bénéfique aux villageois. Ils y trouveront des possibilités d’améliorer leurs conditions de vie grâce à un tourisme rémunérateur et écologique. »

WWF - Le programme Explore, pour les jeunes « exploreurs »

En 2005, le WWF a lancé le Programme Explore qui permet aux jeunes du monde entier de travailler bénévolement au sein d’un projet WWF dans un pays en développement comme Madagascar, l’Inde, le Bhoutan, le Paraguay et le Pacifique du Sud. C’est un moyen pour les participants de prendre connaissance et de vivre eux-mêmes les réalités de la conservation dans un pays en développement. C’est aussi une imprégnation qui veut former la relève des environnementalistes et des écologistes et leur permettre de faire les liens indissociables entre la nature, les hommes, leurs cultures et leur vie quotidiennes. Le WWF Madagascar et Océan indien occidental accueillent depuis 2006 des jeunes « exploreurs » volontaires, âgés de 20 à 27 ans, originaires des quatre coins du monde. Madagascar reçoit quatre groupes de six volontaires chaque année.

Leurs missions

• Ils appuient l’amélioration des conditions de vies des communautés locales qui les accueillent en partageant techniques et connaissances, sur des thèmes importants comme la gestion des ressources naturelles locales,

• Ils apportent de nouvelles initiatives bénéfiques et adaptables aux réalités locales des activités sur terrain.

• Ils produisent au moins deux films pour servir d’outil de sensibilisation en versions malgache et française pour le projet d’accueil.

• Ils apportent assistance dans d’autres activités identifiées avec l’équipe du projet d’accueil.

Visitez le blog des volontaires : http://wwfexploremadagascar.blogspot.com

TÉMOIGNAGES

Confidences d’une volontaire

Alors que la plupart des jeunes Malgaches en France n’envisagent même pas de revenir ici à Madagascar en dehors des vacances habituelles au « pays », et encore moins de s’y établir, j’ai voulu faire un volontariat ici (…). Je connaissais déjà en partie cette hospitalité, cette gentillesse, cette générosité de la population malgache, la richesse de ce patrimoine culturel et environnemental. Mais c’est aussi et surtout mon pays, j’y suis née, je suis Malgache quoi qu’en pensent certains… Ce n’est pas le fait de parler malgache qui fait l’identité malgache (même si cela aide beaucoup à la communication) et encore moins le fait de manger du riz trois fois par jour, mais le sentiment d’appartenance. Et quand ces mêmes personnes auront compris les enjeux qu’il y a pour un jeune franco-malgache à parler malgache et la pression que cela peut créer sur lui (…), alors peut-être certains sauront-ils montrer plus de compréhension envers ces enfants d’immigrés. (…). Pour ma part, être Malgache et Française signifie avoir la chance de posséder deux cultures riches et de savoir concilier le meilleur des deux et non pas être perdue sans repère parce que pas vraiment Française et pas vraiment Malgache.

Alors, je comprends ces jeunes Malgaches de France qui sont sous-estimés par leurs propres compatriotes ici au pays, juste parce qu’ils ne parlent pas la langue malgache. Je comprends qu’ils ne se reconnaissent pas dans un certain état d’esprit propre à ceux « d’ici » et que « ici » ne les attire pas plus que cela, ou que ce manque d’intérêt des Malgaches d’ici pour connaître les réelles conditions de vie là-bas puisse les agacer. (…) Mais je pense aussi que certains nés ailleurs qu’ici ont oublié d’où venaient leurs parents, qu’ils ont la critique facile contre ceux restés ici et qui ne vivent absolument pas dans les mêmes conditions(…). Oui, ces mêmes immigrés et enfants d’immigrés ont aussi une vision qui peut être simpliste et pleine de préjugés.

Alors cultivons l’ouverture d’esprit. Et pour cela, et il n’y a rien de mieux que le voyage, l’échange culturel et le volontariat pour une cause et pour autrui. Vous en retirerez personnellement beaucoup plus que ce que vous en attendiez. Alors venez faire du volontariat (…) à Madagascar ou ailleurs, que vous soyez Malgache ou Vazaha, Malgache de France ou Malgache de Mada.

VIE SOCIALE

Quand le volontariat soutient les genres

Traditionnellement, la femme n’occupe pas la place prioritaire et de décision dans la société malgache. Si les activités des volontaires n’ont pas immédiatement bousculé ce schéma classique, elles ont tout de même suscité une prise de conscience chez les femmes. Henintsoa, volontaire à Vondrozo explique : « Les volontaires ont proposé aux femmes des formations sur une cuisine saine et équilibrée pour leurs familles. Nous leur avons partagé de bonnes pratiques pour améliorer leurs revenus : culture de légumes, formation d’associations ou de groupements, approvisionnements en semence. Elles étaient motivées et conscientes de leur possibilité. » Certaines formations dispensées par les volontaires, comme la construction du foyer écologique, n’ont pas manqué d’intéresser les mères de famille : « Elles s’y sont bien investies, car elles savaient qu’elles seraient les premières utilisatrices de ces foyers. » En diversifiant les bénéficiaires de leurs formations, les volontaires donnent plus de chances aux communautés de pérenniser leurs acquis. Mais lucide, Henintsoa a compris que les cibles les plus sûres sont le jeune et l’enfant :

« Je suggère que nous pensions à une manière de former les enfants le plus tôt possible. Ici, ils sont très nombreux et curieux. Ils apprennent vite et certaines choses pourront devenir des habitudes et des réflexes en grandissant. »

Reboisement: Conjuguer aménagement et environnement

Le ministère de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation a procédé hier au devoir national qu’est le reboisement. Et afin de conjuguer sa mission à ce devoir, les employés dirigés par le ministre Hajo Andrianainarivelo ont mis en terre des jeunes plants sur le bord de la route du by-pass. C’est aussi pour donner un nouveau visage à cette route qui relie la RN7 à la RN2. Cette initiative est d’autant plus indiquée dans le sens où elle est inscrite dans le plan d’urbanisme de détail des 5 communes traversées par le by-pass est déjà finalisé. Il s’agit des communes d’Alasora, d’Ambohimangakely, d’Ambohijanaka, d’Ankaraobato et d’Andoharanofotsy. Hier donc, le ministère a inauguré le reboisement du bord du by-pass. Il était accompagné par la région Analamanga dirigée par le chef de région, Mananjara Randriambololona. Les 5 communes citées plus haut aussi ont participé au reboisement. 700 jeunes plants de frêne ont été mis en terre. Cette essence est connue pour avoir une croissance rapide et elle est adaptée au sol du by-pass selon les conseils des techniciens du ministère des Forêts et de l’Environnement.

De plus, les frênes sont de grands arbres dotés d’un beau feuillage et peuvent donc embellir le by-pass et l’entrée de la capitale. Le ministre affirme d’ailleurs que l’objectif est de donner une belle image d’Antananarivo. Il a profité du reboisement pour distribuer le plan d’urbanisme de détail aux 5 communes concernées. Les maires ont promis de faire de leur mieux pour respecter ce plan et prendre soin des jeunes plants. Notons que le by-pass est un axe qui désengorge la circulation dans la capitale. Il est notamment indiqué pour les camions et les véhicules qui empruntent la RN7 pour rejoindre la RN2. Il voit aussi émerger de nouvelles activités comme l’aire de loisirs et de détente au niveau du pont allant vers Ambohimanambola et en plusieurs endroits le long du by-pass. Il fut aussi un temps où des remblais ont commencé à surgir de terre. Mais le ministère y a mis le holà, d’autant plus qu’une bonne partie des terrains concernés sont situés sur des zones inondables. La mise en œuvre du plan d’urbanisme détaillé des 5 communes traversées par le by-pass permettra à ces collectivités d’éviter ce genre de problème, de mieux répartir l’utilisation du territoire selon les activités et les besoins actuels et futurs en matière de développement…

vendredi 18 février 2011

Cuisine La pomme et ses bienfaits

C'est la saison chez nous, et vous avez l'embarras du choix : reinette, golden, (le « varimasaka » aurait disparu), … Pourquoi ne pas en profiter et en consommer sans modération ?

La pomme contient une grande variété d’antioxydants qui permettent de prévenir les cancers, en particulier le cancer du poumon, ainsi que les maladies cardiovasculaires. Pour profiter de cet atout de la pomme, il est préférable de la consommer avec sa peau, qui possède davantage de pouvoir antioxydant que sa chair.
Des études ont par ailleurs démontré qu’une consommation régulière de pomme pouvait avoir des effets positifs sur les fonctions respiratoires et ainsi prévenir l’asthme.
La pomme contient d’importantes quantités de fibres. La moitié de ces fibres sont solubles, en particulier de la pectine. Celle-ci, particulièrement présente dans la peau de la pomme, permet de diminuer le cholestérol, notamment le mauvais cholestérol. Il faut toutefois pour cela consommer deux ou trois pommes par jour. Sa richesse en fibre permet, même avec des quantités moindres, de réguler le transit intestinal.
Coupe-faim
La pomme est riche en vitamines, notamment des vitamines du groupe B et E, ainsi que des vitamines C. Notez que la peau des pommes concentre davantage de vitamines C que sa chair. Cuire la pomme diminue également son apport vitaminique. Elle contient par ailleurs 85 % d’eau, ce qui, en plus de vous rafraîchir et de vous désaltérer, vous apporte de multiples minéraux et oligo-éléments, en particulier du potassium.
Elle est le coupe-faim idéal dans le cadre d’une alimentation saine. Les calories sont pour la plupart apportées par les glucides contenus dans la pomme : 12 g pour 100 g.
Les pommes peuvent être conservées plusieurs jours dans une corbeille à fruits. Veillez toutefois à ne pas les laisser dans une pièce surchauffée. Vous pouvez également les conserver dans le bac à légumes de votre réfrigérateur, ce qui évitera qu’elles ne continuent à mûrir.
Enfin question recette, la pomme permet une multitude de préparations.
Outre le jus, les épluchures séchées de la pomme servent à faire des infusions, qui ont un léger effet sédatif.
On peut utiliser la pomme pour faire des pâtisseries, comme des beignets, des chaussons, des charlottes, des tartes ou encore des flans.
La pomme peut également être préparée de différentes façons pour le dessert. On peut la flamber, la farcir, la fricasser, en faire une compote, une mousse ou une croustade. Ce fruit se marie très bien avec le citron, la cannelle et la vanille.
La pomme peut enfin parfaitement entrer dans la préparation de plats sucré-salé. Elle s’accorde bien avec du boudin noir, du rôti de porc, de l’andouillette et de la volaille, en compote ou en quartiers poêlés. On l’utilise également souvent pour des salades composées.

Biodiversité : Un reboisement de 6.000 hectares dans la Sofia

La fondation de droit Suisse « Ecoformation » se lance dans une action de reforestation massive dans la commune rurale de Bekoratsaka, dans la région de Sofia. Ce projet est déjà présent dans plusieurs continents dont l'Afrique, l'Asie et l'Amérique. Pour la Grande Ile, le reboisement concernera 6000 hectares, soit l'équivalent de 7.200.000 pépinières, dans la zone de reforestation. « Nous fixons l'objectif de planter des arbustes qui pourraient, à long terme, être exploités par la population riveraine. Ce projet devrait générer une source de revenu pour la population qui assurera, à son tour, l’entretien des forêts », selon Andriamparany Rakotomavo, responsable de l’aménagement forestier et de gestion de ce projet. Selon Philippe Dubois, Président d'Ecoformation, le défi est de sensibiliser la mentalité des riverains afin qu’ils s’approprient le projet et qu’ils décident ainsi de mener la protection de l'environnement. « Nous ne pouvons pas les empêcher d'abattre des arbres pour des usages domestiques. Néanmoins, nous les formons afin d'exploiter judicieusement les forêts dans le sens qu'ils se lancent dans la reforestation », selon toujours ce dernier. Une collaboration avec le ministère de l’Aménagement du territoire a permis à cette fondation de bénéficier d'une cession de terres en faveur de la coopérative Avotrala, constituée par des fermiers locaux.

Banque mondiale: Nouvel appui à l’environnement de Madagascar

Principal bailleur en faveur de la sauvegarde de l’environnement à Madagascar, la Banque mondiale se veut être logique en elle-même en choisissant la Grande Ile parmi les 6 pays pilotes pour la mise en œuvre du projet WAVES Partenership ou Partenariat Global - Comptabilité Nature et Evaluation Monétaire des Services Environnementaux.

En dépit du boycott de la communauté internationale, la Banque mondiale a organisé au début de ce mois un atelier de lancement du projet dans ses bureaux à Antananarivo. D’après le communiqué officiel, « l’objectif de ce partenariat, lancé par le Président de la Banque mondiale Robert Zoellick lors de la 10e Conférence des Parties sur la Convention sur la Diversité Biologique à Nagoya (Japon) en Octobre 2010, est d’aider les gouvernements des pays en développement et développés à mieux intégrer les services environnementaux dans leur comptabilité nationale et leurs plans de développement ». Le communiqué d’ajouter : «les Ministères des Finances effectuent souvent des allocations budgétaires sur la base d'informations provenant des comptes nationaux qui sous-estiment la contribution réelle de l'environnement et des ressources naturelles à l'économie parce que les biens et les services environnementaux n’ont souvent pas de prix de marché » a souligné Glenn-Marie Lange, Economiste Senior de l’Environnement de la Banque mondiale et responsable principale du Partenariat Global. Cela entraine des politiques gouvernementales et des décisions d'investissement qui ne sont pas optimales d’un point de vue économique.

Aussi s’est-on progressivement orientée vers la mise en place d’une comptabilité nationale verte pour aider les décideurs à prendre les meilleurs choix. Pour cela, « l’évaluation monétaire des services environnementaux s'est progressivement orientée vers la mise en place d'une « comptabilité nationale verte», laquelle comprend: le calcul de la contribution des services environnementaux et des ressources naturelles à la croissance économique et la réduction de la pauvreté et le calcul des bénéfices de la protection l'environnement et celui des coûts de sa dégradation. Le capital naturel – qui est constitué des mines, des forêts, des pêches, de l’eau, des terres cultivées et des aires protégées - est particulièrement important dans les pays à faible revenus. A Madagascar la part du capital naturel est estimée à 49 pourcent de la richesse totale réelle du pays ».

En dépit donc des sanctions, Madagascar a été choisi pour le projet. « Le Partenariat Global porte sur une durée de 5 années pour un montant de $15 millions et a commencé avec 6 pays pilotes en voie de développement dont Madagascar qui a été sélectionné en raison de son extraordinaire biodiversité et de la participation de longue date de la Banque mondiale dans le secteur de l’environnement. La phase de préparation durera jusqu’au mois de Décembre 2011. Elle inclura une évaluation des données disponibles, une identification des priorités en matière de services environnementaux et de politique environnementale, l’établissement d’un comité de pilotage et le développement d’un plan de travail détaillé pour les quatre années de la seconde phase », ajoute le communiqué.

Ce projet est certainement le premier initié par la Banque mondiale à Madagascar sous la Transition. Il aurait pu être le second sinon le nième si les soulèvements dans le monde arabe étaient intervenus plus tôt.

mercredi 16 février 2011

Patrimoine:Le domaine Rainilaiarivony


Les travaux d'aménagement du domaine d'Amboditsiry ont été lancés hier.

Rendez-vous avec l'histoire. Après des décennies d'oubli presque total, le domaine du Premier ministre Rainilairivony sis à Amboditsiry, va retrouver son lustre d'antan.

Le lancement du début des travaux liés à sa restauration, effectué hier, a pour objectif de mettre l'actuelle génération en connexion avec l'histoire du pays d'abord, et ensuite de redynamiser le défi touristique auquel le pays se donne.

L'initiative s'inscrit dans le cadre d'un partenariat signé en 1989 entre la région de Île-de-France et la Commune urbaine d'Antananarivo.

Sous l'assurance technique de la Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP), les premières interventions étalées jusqu'au 9 juillet, c'est-à-dire pour 65 jours, seront concentrées exclusivement sur l'aménagement paysager.

«Suivant l'esprit original du lieu, nous devrons concevoir un jardin à thème qui mettra en exergue les plantes endémiques et médicinales. Par principe, les nouveautés décoratives seront exclues dans un lieu patrimonial», note l'architecte Lalaina Razafindrazaka de la ZPPAUP.

Potentialité

En effet, le projet donnera une seconde vie à un patrimoine cher à l'ancien homme fort du Royaume de Madagascar, et non moins époux respecté des trois dernières reines que sont Rasoherina, Ranavalona II et III.

«Ce domaine servait de résidence secondaire du Premier ministre. Après des réunions fatidiques à Ambohimanga, il avait pris l'habitude de se retirer ici pour jouir de la tranquillité du lieu», rappelle Emeline Raharimanana, directeur du Patrimoine au ministère de la Culture. Ce département a classé le site parmi les patrimoines nationaux depuis 1974.

mardi 15 février 2011

Isalo: Restauration dans la forêt de Namaza


L’Association des Tours Opérateurs Professionnels célèbre son 20ème anniversaire cette année. Dans la mesure où la Grande île est particulièrement connue pour sa biodiversité unique et très riche au monde, le TOP n’a pas minimisé la protection de l’Environnement. Toujours dans le cadre de son 20ème anniversaire, l’association TOP organisera des journées vertes à Ranohira dans le parc national de l’Isalo, du 25 au 27 février 2011, afin de restaurer la forêt de Namaza, consumée par un feu de brousse, en octobre 2010.

vendredi 11 février 2011

Conservation des tortues marines

Un plan en gestation pour arrêter le massacre

D’après les résultats des recherches récemment menées par Blue Ventures, « jusqu’à 16 000 tortues en voie de disparition sont capturés chaque année par des villageois dans une seule région de Madagascar ». C’est dire toute l’urgence de la mise en place d’une stratégie efficace pour stopper l’hémorragie.

A cette fin, un atelier national s’est déroulé cette semaine à Antananarivo organisé par le Centre national de recherches sur l’environnement (CNRE) et l’ONG Blue Ventures qui ont reçu l’appui financier de l’IOSEA, un accord international qui vise à la conservation des tortues marines et leurs habitats dans l’océan Indien et le Sud-Est asiatique. La rencontre a permis d’examiner l’état des populations de tortues du pays, et de promouvoir la collaboration entre les organismes œuvrant pour la conservation de ces animaux menacés.

« Jamais, auparavant, les représentants de nombreux secteurs ne s’étaient réunis pour œuvrer pour la conservation des tortues dans ce pays. C’est une étape importante pour la conservation des tortues à Madagascar qui aura des conséquences pour ces animaux dans tout l’océan Indien », a réagi Christian Ralijaona, secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Un paradis pour les tortues

Il faut dire, en effet, que le littoral de la Grande île et ses eaux territoriales constituent un vaste habitat pour cinq espèces de tortues marines, inscrites sur la liste des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature. Les menaces qui pèsent sur ces animaux sont, notamment, la chasse pour la viande, la collecte des œufs et la capture accidentelle par les pêcheries.

De surcroît, selon le secrétaire général de l’IOSEA, Douglas Hykle, « Madagascar est d’une importance vitale pour les tortues marines de l’océan Indien Sud-Ouest. Ses zones côtières offrent une alimentation variée aux tortues caouannes qui nichent en Afrique du Sud et migrant à travers le canal du Mozambique.

Leur capture pourrait mettre en péril la santé des populations si des mesures ne sont pas prises pour s’assurer que des prélèvements ne sont pas réalisés de façon durable », a-t-il poursuivi. Et pour cause, le régime alimentaire de cette espèce est à prédominance carnivore étant donné qu’elle s’alimente de méduses, crustacés, de coquillages, de poissons et de mollusques.

Du reste, selon les responsables de Blue Ventures, « L’atelier de 3 jours a fait émerger un consensus sur les questions considérées comme prioritaires et a recommandé la création d’un réseau national pour coordonner le travail de tous les organismes concernés par la conservation des tortues à Madagascar ».

Préparation et distribution de spiruline à Madagascar

Toliara

Le projet a démarré en 2002 avec l’aide financière d’Antenna Technologies par la construction de 4 bassins de 10m2, soit une surface de 40m2. Depuis 2003, des extensions ont été réalisées pour arriver aujourd’hui à une surface totale de bassins de 560m2.

Il envoie gratuitement tous les mois 2 kilos de spiruline sèche sous forme de poudre à chaque centre de récupération nutritionnelle qu’elle soutient (Belemboka/Toliara, Ihosy, Fianarantsoa et Mampikony).

Le solde de la spiruline est vendu à une pharmacie et un hôpital privé de Toliara, à un dispensaire catholique à Antananarivo, aux étudiants de l’Institut Halieutique, de même qu’en vente directe à la ferme.

Ibity

Construction de 300 m² de bassins dans le village d’Ibity (20 km au sud d’Antsirabé) à proximité de l’usine cimentière de HOLCIM ( principal partenaire d’Antenna pour cette réalisation) qui a construit les installations de base, et nous a aidé pour l’extension. Cette proximité facilitera également l’approvisionnement en eau et en énergie électrique.

La ferme a un potentiel de production de 380 kg de spiruline sèche par an permettant le traitement gratuit de 1’500 enfants par an. Un tiers de la production fait l’objet de dons. Le conditionnement se présente sous forme de sachets de 50 ou 100g, en général sous forme de gélules.


Ambohimena

Installation de 30 m2 pour l’association des Enfants du Soleil. Cette installation produit entre 35 et 40 kg de spiruline sèche par an pour subvenir aux besoins de 450 enfants accueillis au centre des Enfants du Soleil à Antsirabé ou dans des centres nutritionnels dont ils ont la charge.La ferme est opérationnelle depuis juin 2006. Ce programme a permis d’embaucher 1 technicien.

Ambano

Installation de 60m2 pour la congrégation Notre Dame de la Salette. Programme opérationnel depuis novembre 2006 dont l’objectif est de produire 76 kg de spiruline par an pour subvenir aux besoins de 900 enfants, objectif atteint en 2008 ! Deux techniciens s’occupent des installations.

Mahazina

Installation de 30m2 avec les associations Zazakely et SOS Enfants. Le porteur du programme est l’association Vonjiaina. L’objectif est de production annuelle de 38 kg de spiruline pour subvenir aux besoins de 300 enfants a été dépassé ! La ferme est opérationnelle depuis fin juin 2006 et a permis d’embaucher 1 technicien.

Amadea

L’association Amadea s’est également lancée dans la production de spiruline avec une installation de 60m2 depuis mai 2007. Son objectif est de produire 76 kg de spiruline pour subvenir aux besoins de 900 enfants. La production, menée par 2 techniciens, est pour l’instant d’environ 70 kg par an.

Ile de Sainte Marie

L’association malgache Avotra et l’association française Solidarité Malagasy 35, ont lancé un programme de 60m2 à Ambodifoara (côte est de Sainte Marie), opération depuis juillet 2007. Le responsable du programme a été formé sur site d’Ibity. La spiruline est distribuée aux enfants de l’orphelinat du Foyer de l’Espérance.

Fianarantsoa

Un projet de 100m2 va démarrer en association avec Enfants du Soleil à Fianarantsoa, et avec la participation financière d’Antenna Technologies et d’une association d’étudiants de Lille, La Goutte d’Eau.


Sous l'aspect recherche

L'Institut Halieutique des Sciences Marines (IHSM) à Toliara a déjà un programme de recherche sur la Spiruline menée par une scientifique malgache Mme Ravelo Vololonavolana.

Spiruline : Ses bienfaits sur la santé


"La spiruline, c'est un complément alimentaire qui n'a normalement aucune conséquence ni effet secondaire sur la santé. Saine et efficace, elle est consommée par grand nombre de personnes convaincues par les effets obtenus à la suite d'une cure. Son utilisation remonte à plusieurs années, mais ce n'est que très récemment qu'elle a été consommée à Madagascar. Le dispensaire de l'Ecar Antanimena fête cette année les 5 ans de l'utilisation de la spiruline. Toutefois, les médecins préconisent une consultation médicale avant son utilisation, pour éviter de la prendre n'importe comment et d'en récolter de mauvais effets. Véritable concentré d'énergie, la spiruline apporte du fer, de la vitamine B12, du béta-carotène et des acides gras essentiels, donc idéal pour les sportifs. Elle est également un agent efficace pour maigrir, ou encore pour grossir, selon les indications et les dosages.

Aujourd'hui, journée mondiale des malades, le dispensaire propose une consultation gratuite durant toute la journée. Une occasion de découvrir les bienfaits de la spiruline."

d'Anjara Rasoanaivo

Spiruline est le nom vernaculaire de deux genres différents de cyanobactéries filamenteuses :

  • Arthrispira comestible,
  • Spirulina non comestible.
Actuellement, de nombreuses souches sont cultivées industriellement sous le terme de spiruline en raison de leur valeur nutritionnelle. L'Organisation des Nations Unies a reconnu la pertinence de la spiruline dans son agenda de développement durable, et l'Institution Intergouvernementale pour l'Utilisation de la Micro-algue Spiruline contre la Malnutrition IIMSAM a obtenu un statut d'observateur auprès des Nations Unies au Conseil Economique et Social (ECOSOC).


Informations complémentaires

Autres informations

jeudi 10 février 2011

EcoTanana

Une nouvelle structure pour découvrir Tana. Un premier contact avec un des guides mentionnés sur leur site en l'occurrence:

Jeannie Claudia RANDRIANASOLO
Guide touristique
Vara Expéditions "Découvrir autrement"
Membre du GIE EcoTanana
033 11 500 17 / 034 01 221 33

s'est soldé non pas par une découverte de Tana mais l'attente d'une journée complète sans aucune information. Il y a encore du travail à faire auprès de certain guide si « L’objectif final, c’est de faire d’EcoTanana un véritable label. ».

Si dessous une partie du mail d' ELISON Brigitte, premier responsable du programme EcoTanana.

Néanmoins, afin d’éviter les malentendus et les éventuels conflits commerciaux ; et garantir la traçabilité des échanges/transactions professionnelles, je tiens à vous informer du mode de fonctionnement du G.I.E EcoTanana – et en particulier les points suivants :

1. Toute vente de circuit doit se faire soit par mail, soit via le site web d’EcoTanana, soit dans les locaux du kiosque EcoTanana à Andohalo (enregistrement des ventes sur place).

2. Toute demande de cotation et de conception de nouveaux circuits doit se faire soit par mail, soit via le site web d’EcoTanana, soit dans les locaux du kiosque EcoTanana à Andohalo (engagement de la responsabilité du G.I.E pour la faisabilité et la qualité)

Nous souhaitons ainsi avoir de plus amples informations de votre part quant au lieu de rendez vous manqué par Melle Randrianasolo.

Pour votre information, nous vous confirmons que cette dernière était en effet à Andohalo à l’heure indiquée – donc 11h du matin- du samedi 5.02.11 - avec des clients qui ont effectué le circuit haute Ville avec elle.

Ca parait très compliqué d'avoir un guide avec EcoTanana quant on est un lambda quelconque ...................................
Mais il reste néanmoins vrai: que e vendredi à l'occasion de mon appel le guide était disponible. Elle avait sûrement du oublié son engagement par ailleurs.....hi.......

Reboisement dans l'Andrigitra


Au sommet de l'Andrigitra, une quarantaire d'élèves du Lycée Jean Joseph Rabearivelo, les classes 1L4 et 1L1 sont attentifs au explication du Chef de Canton Monsieur Parfait à propos du reboisement à faire. Chacun des élèves planteront 12 pousses dans des trous déjà réalisés. Sans couverture médiatique, ni gros 4x4 à proximité de tel initiative passe souvent inaperçu mais elles permettent de sensibiliser la jeunesse tout en réaliser du reboisement. Un grand bravo à l'équipe des enseignants qui gèrent ce reboisement et ce depuis déjà plusieurs années.

lundi 7 février 2011

Semences forestières Le Sngf prévoit de doubler sa production

Le Silo national des graines forestières (SNGF) prévoit de doubler sa production en semences, soit à raison de quatre tonnes cette année contre deux tonnes en moyenne ces dernières années. L’objectif est de satisfaire à la demande qui a tendance à la hausse surtout dans le cadre de la mise en œuvre de la politique nationale de reboisement à grande échelle et mécanisé.

Du 1er janvier au 31 décembre 2010, deux tonnes de semences et 150.000 plants ont été écoulés par le SNGF incluant les antennes d’Ambositra (Amoron’Imania, Haute-Matsiatra), Mahajanga (Boeny, Betsiboka) et Moramanga (Alaotra-Mangoro, Atsinanana). « Pour le moment, ces six régions constituent les utilisateurs potentiels des produits du SNGF dont les plantes à croissance rapide figurent parmi les espèces les plus demandées, comme le « Pawlonia », utile pour les bois d’œuvres et de construction. Viennent ensuite l’eucalyptus et l’acacia pour les bois de chauffe et le charbon », a expliqué la directrice du SNGF, le Pr Lolona Ramamonjisoa Ranaivoson.

Actuellement, la demande a tendance à la hausse dans le cadre de la campagne de reboisement à grande échelle et mécanisé 2010-2011. « Les besoins ont doublé, soit de quatre tonnes de semences et pouvant atteindre jusqu’à cinq tonnes étant donné l’étendue de la superficie à reboiser, qui est de 50 hectares par région », selon toujours ce premier responsable. En fait, les perspectives sont riches en actions pour le SNGF, surtout à l’occasion de l’Année internationale des forêts qui vient d’être lancée à Moramanga. « Le SNGF fait partie des principaux acteurs du reboisement qui est un élément vital pour assurer l’augmentation de la couverture forestière », a souligné Lolona Ramamonjisoa.

25 années d’évolution

Les activités du SNGF n’ont cessé d’évoluer durant ses 25 années d’existence. Depuis 1986 jusqu’à ce jour, le silo est fier de ses réalisations poursuivies sans l’aide des bailleurs de fonds. Sous tutelle du ministère de l’Environnement et des forêts, le SNGF bénéficie d’une subvention publique et des partenaires sans oublier les recettes de la vente des produits, des formations, de l’encadrement et des activités de recherche.

Pour revenir au jubilé, la célébration étant placée sous le thème « La forêt, un héritage croissant grâce aux semences ». L’ouverture officielle a été marquée par un culte œcuménique qui s’est déroulé, samedi dernier, au temple luthérien d’Ambatovinaky. D’autres manifestations sont prévues au programme, dont le reboisement à Masindray, en partenariat avec l’association Asimada pour mettre en terre des plantes à huiles essentielles dont des « Ravintsara », du vétiver et d’eucalyptus citriodora sur un terrain de 100 hectares. S’y ajoutent la rencontre avec la presse au mois d’avril, les festivités dans les antennes régionales de mai à juin, le colloque scientifique au mois d’octobre. Le tout sera clôturé par un reboisement.

Bois précieux Produits finis et produits semi-travaillés


Les exploitants forestiers et les dockers ont manifesté mercredi 2 février.
Selon la législation forestière, les poteaux, les pannes et les piliers en bois sont semi-travaillés et non des produits finis. Ce sont les exportateurs qui affirment que ce sont des produits finis.
Le bois de palissandre, au même titre que le bois de rose est un bois précieux, donc interdit à l'exportation sauf sous forme de produits finis. Et les produits finis, ce sont les chaises, les armoires, les coffrets, les portes, les parquets, les sculptures, etc. Pas les bois carrés ni les madriers comme c'est le cas ici.
En tout cas, d'après le receveur des douanes à Mahajanga, Barthélemy Andriatsilanimanga, les enquêtes sur les 275 conteneurs continuent. Il reconnaît que la définition de « produit fini » est la source du différend.
Les dossiers sont maintenant passés en contentieux. Des missionnaires du service de lutte contre les fraudes douanières s’étaient déjà penchés sur l’affaire. Le dénouement dépendra de la clôture des dossiers.

Mahajanga Du bois précieux évalué à Ar 4,95 milliards retenu au port

Le blocage de 275 conteneurs de bois précieux et de bois ordinaire au port
de Mahajanga, depuis décembre, fait naître la grogne chez les exploitants
forestiers et les dockers. Le conflit provient de la qualification des produits
retenus par le service régional des douanes du Boeny, et interdits d'exportation selon la législation forestière.
La manifestation prévue se tenir au port de Mahajanga par le Groupement des exportateurs de bois de Boeny (GEBB) n’a pas finalement eu lieu hier. Les membres et les exploitants forestiers ainsi que les dockers ont pourtant prévu de descendre dans la rue. Mais ils promettent une surprise cette semaine au port de Mahajanga.
« Nous avons encore décidé de suspendre le mouvement. Nous craignons des débordements dus à la présence éventuelle d'éléments étrangers aux nôtres. Mais nous allons déposer une nouvelle demande d’autorisation auprès du district pour une prochaine manifestation devant le port, cette semaine », a annoncé le président du GEBB, Liva Rakotojaobelina.
Cela va faire près de trois mois que les 275 conteneurs de palissandre et de bois ordinaire sont bloqués au port de Mahajanga. Le premier embarquement était alors prévu le 15 novembre 2010. Et il n’y avait aucun bois de rose parmi ces produits destinés à l'exportation.
Les neuf exploitants forestiers et propriétaires des marchandises ne trouvent pas d'issue dans leurs pourparlers avec la direction générale des douanes.
« Nous sommes las des discussions autour de l'interprétation de la notion de produits finis. Nous nous remettons à la sagesse du président de la HAT pour trancher », a mentionné le président du GEBB.
« Des autorités, dont la direction régionale de l'environnement et des forêts (DREF), ainsi que la région Boeny semblent convaincues de la conformité de nos produits conteneurisés. Nous avons payés toutes les redevances et taxes auprès de la DREF, de 800 000 ariary, ainsi que les frais de manutention (y compris le transport et les dockers) de 600 000 ariary, par conteneur », a-t-il encore expliqué.
La valeur des produits bloqués au port de Mahajanga est estimée à plus de 18 millions ariary par conteneur, depuis la coupe jusqu’à la transformation. Ainsi, près de 4, 950 milliards ariary sont immobilisés dans cette affaire.
« Un exploitant forestier emploie 150 à 200 personnes, ce qui fait plus d'un millier d’individus en difficulté financière depuis presque trois mois. En plus, nous sommes en position délicate vis-à-vis de nos clients, car certains d'entre nous ont déjà perçu une avance », a ajouté un membre du GEBB.
Les opérateurs doivent aussi payer 14 euros par conteneur par jour pour la taxe sur starise et le frais d’emmagasinage. Mais ils sont en train de négocier avec les responsables pour être dispensés du paiement de toute cette somme.
La plupart des opérateurs économiques ont commencé à exercer ce métier entre 2005 et 2009. Mais ils avouent n’avoir jamais eu de problème auparavant.
Infraction
« Nous avons toujours exporté les mêmes produits. Mais aujourd’hui, nous nous étonnons du revirement de comportement de la direction générale des douanes. La traçabilité des marchandises est pourtant bien claire. Et ce ne sont pas des bois de rose », s’est insurgé Mamy Rajoelison, un autre membre du GEBB et opérateur économique.
« Nous avons toujours essayé de faire preuve de bonne volonté à travailler les bois à exporter, bien que cela constitue une perte pour nous et pour l’Etat. On perd presque le quart du volume dans la transformation. En fait, l’Etat bénéficie d'une redevance de 1,5% seulement sur les bois travaillés, au lieu de 4% dans ce cas, alors que les clients achètent toujours au même prix le mètre cube, bois travaillé ou pas », a-t-il précisé.
En fait, la législation ne concerne pas la nature du bois. Elle s'applique à toutes les essences qualifiées de précieuses, dont entre autres le bois de rose et le palissandre. L'exportation de bois non ouvragés et semi-travaillés est interdite.
Donc, à l’origine du litige est la qualification par le ministère des Finances et du budget de produits interdits à l'exportation les bois trouvés dans les 275 conteneurs.
Ainsi, l’entreprise Tsimarofy a même reçu un procès-verbal de saisie de ses marchandises, le 22 décembre. D’après le service des douanes, lors de sa visite du 20 décembre 2010, il s’agit de bois rabotés seulement sur quatre faces. Cela constitue une fausse déclaration donc une infraction, passible d'être traduite devant le tribunal correctionnel d'Antananarivo.
« Pourquoi les responsables acceptent-ils l’exportation d’une cabane en rondins et d'une maison préfabriquée au moyen de panneaux dérivés du bois (art. 3 de l’arrêté interministériel n°10 885/2007 du 3 juillet 2007, portant suspension d’exportation du bois des forêts naturelles, toutes catégories confondues), alors qu’ils interdisent les piliers, poteaux, pannes et poutres ? », a encore fait remarquer Mamy Rajoelison.
Les membres du GEBB se sentent victimes d’une injustice, et leur engagement vis-à-vis de leurs clients est aujourd’hui mis en péril. « L’économie de la région est également menacée car la majorité de la population vit de produits forestiers », ont noté les opérateurs.
Par ailleurs, la direction générale des douanes a publié une décision, vendredi 4 février, mentionnant le cas des 49 conteneurs saisis au port de Mahajanga au mois de décembre. Deux entreprises, concernées par la saisie des 275 conteneurs, ont également été citées.
« Nous réfutons catégoriquement cette décision car ces deux entreprises n’ont rien à voir dans cette affaire des 49 conteneurs saisis », ont précisé les membres du GEBB.

Charbon et bois de chauffe: « Le reboisement est indispensable »

C’est ce que Rodolphe Ramanantsoa, ministre de l’Energie a déclaré samedi dernier dans la commune d’Ampanotokana sur la RN4, là où son département et ses organismes rattachés ont procédé au traditionnel reboisement. Il a précisé : « Si les autres départements font du reboisement tous les ans, nous en faisons en cours d’année car reboisement et consommation de bois de chauffe et de charbon sont liés. Le reboisement est inscrit dans la politique énergétique du ministère et du reboisement à vocation énergétique existe à Antsiranana et Mahajanga. Nous allons bientôt en installer à Toliara. Et dans 3-4 ans, Fianarantsoa et Antananarivo aussi devraient suivre. Nous savons d’ores et déjà que des opérateurs privés font du reboisement à vocation énergétique dans la zone de Manjakandriana pour la consommation en charbon de la capitale ». Le reboisement fait partie des énergies renouvelables et il est plus qu’indispensable pour répondre aux besoins des ménages, notamment ruraux. Sans cela, ces derniers continueront à couper dans les forêts naturelles et l’atteinte à l’environnement sera encore plus désastreuse, sans parler de l’aggravation des impacts du changement climatique.

Or, 70% des ménages malgaches utilisent encore le bois de chauffe et le charbon comme combustible pour la cuisson. A ce rythme, les forêts naturelles ne suivront plus la demande. Le reboisement est donc indispensable. Pour la campagne 2011, le ministère a mis en terre 4 000 plants dont des acacias et des eucalyptus. Ces essences résistent aux feux et elles sont à croissance rapide. Elles sont exploitables dès la 3ème année. Comme le taux de réussite du reboisement 2010 est plutôt faible, le ministère qui a choisi le même site que l’an dernier a signé une convention avec la commune d’Ampanotokana. Cette convention permettra à un opérateur privé de s’occuper de l’entretien de la plantation et de sa future exploitation en charbon de bois. Le ministre rappelle que depuis l’année dernière, son département est à la recherche de 50 ha dans les environs de la commune d’Ampanotokana. Ce terrain sera reboisé et l’entretien tout comme l’exploitation devraient revenir à un opérateur privé. Quant à cette commune, elle souhaite que les ministères et autres organismes de développement fassent aussi du reboisement dans les fokontany enclavés.

Seuls 13 ha sur les 11 200 ha de la superficie de cette commune sont reboisés. Celle-ci dispose déjà d’un comité de surveillance des reboisements et d’un comité anti-feux de brousse par fokontany dont les membres ont été formés par les services de l’environnement et des forêts. La commune souhaite sinon la création d’une pépinière. Le reboisement, l’énergie et l’environnement sont liés. Le ministre explique que les bassins versants protègent les ressources en eaux nécessaires à la production d’hydroélectricité. S’ils sont dénudés par la déforestation et/ou les feux de brousse, le débit des rivières et fleuves diminuera et il sera ainsi difficile, voire impossible de produire de d’hydroélectricité. Madagascar est réputé avoir un potentiel hydroélectrique de 7 800 MW dont une infime partie est exploitée. Ces dernières années, le ministère mise sur les énergies renouvelables dont l’hydroélectricité.

dimanche 6 février 2011

Bois de rose saisis à Toamasina : Les gendarmes ont interdit leur récupération

Mercredi dernier, les gendarmes du groupement Atsinanana ont interdit formellement la récupération des bois de rose entreposés à Amboditavolo, dans la commune rurale de Tetezambaro du district de Toamasina II. Tout simplement parce qu'après vérification faite, ces bois de rose ont déjà fait l'objet d'un procès-verbal de mise sous séquestre. Les bois ont été déjà saisis donc il est impossible pour les déplacer. Mais revenons au fait. Tout a commencé le 28 janvier dernier où deux agents douaniers d'Antananarivo dont un inspecteur principal de douane, ont déclaré qu'ils sont les émissaires de la présidence afin de récupérer ces bois de rose à Toamasina. Ils étaient munis d'une demande de réquisition de main-forte signée le 28 janvier par le substitut d'Antananarivo. Et surtout cette demande a été passée au tribunal de première instance de Toamasina avec la mention "Lu et approuvé" de la même date. Ces agents douaniers se sont fait accompagner également par des gendarmes de la brigade de Toamasina. Mais après ces vérifications et la décision du commandant de groupement de gendarmerie Atsinanana pour les immobiliser, ils n'ont finalement pu l'être.

samedi 5 février 2011

Faites fondre son coeur pour la Saint-Valentin.......


Le coffret de mendiants au chocolat bio équitable de chez Puerto Cacao : Les mendiants au chocolat blanc, noir et au lait sont présentés dans une jolie boite en fer forgé équitable de Madagascar (30,60€). Coloré, varié et gourmet... Ces boîtes en fer forgé nous viennent donc de Madagascar où une cinquantaine d'artisans locaux travaille au sein de l'atelier.

vendredi 4 février 2011

Agriculture: 80 millions de dollars du Fida

Selon le rapport du conseil des ministres de mercredi, le pays va signer l'octroi d'une enveloppe de 80 millions de dollars auprès du Fonds international de développement agricole (Fida).

Le ministre de l'Agriculture, Mamitiana Joscelyno, s'envolera bientôt pour Rôme, Italie, pour conclure cet accord. Ce fonds sera destiné à effectuer des formations liées à l'agriculture auprès des autorités, des techniciens encadreurs et des paysans. Bâptisé FORMA PROD, ce sera le sixième projet financé par le FIDA à Madagascar.

« Après la signature de l'accord, le projet devra démarrer effectivement vers le mois de juillet. Il visera d'abord six régions durant la première phase de réalisation et sera étendue dans 13 régions durant la deuxième phase », explique-t-on du côté du ministère de l'Agriculture.

Informations personnelles complémentaires: En réalité c'est quatorzième projet mis en place depuis 26/03/1979. La somme déjà alloué à ce jour pour les treize premiers a été de US$461.8 million.

La Samva prévoit pour 2011 de mettre en place des stations d’épuration

"Concernant le volet assainissement eaux usées, le SAMVA assure l’aménagement et l’entretien
(curage, le débouchage et le nettoyage des regards…) des réseaux séparatifs, les réseaux unitaires étant sous la responsabilité de la commune urbaine d’Antananarivo et de l’APIPA. Le SAMVA s’occupe de la maintenance et de l’exploitation de 47 km de réseaux des eaux usées constitués essentiellement des collecteurs réhabilités lors des travaux réalisés en 1998 – 1999. Les eaux usées sont refoulées au fleuve d’Ikopa. Ikopa est le seul collecteur de toutes les nuisances restituées à l’aval de la ville d’Antananarivo. Cette rivière reçoit sans aucun traitement les effluents urbains provenant de la station de pompage de 67ha. Il est prévu la construction d’une station d’épuration. Le Canal d’Andriantany est le deuxième milieu récepteur qui traverse les bas quartiers de la plaine Ouest de la ville d’Antananarivo. Il assure le rôle de drainage des eaux fluviales et de principal émissaire des eaux usées des bas quartiers. Il existe 5 stations de pompage dans l’assainissement des eaux usées : Isotry, 67ha, Ambodin’Isotry, Anatihazo, Ampefiloha. Le fonctionnement du SAMVA est assuré par la surtaxe de la consommation en eau que la JIRAMA (Eau et Électricité Malgache) reverse à la commune. Le SAMVA établit aussi des collaborations avec des partenaires techniques et financiers afin de mener à bien ses missions."

jeudi 3 février 2011

Criquets Des foyers sous surveillance


12 000 hectares de zones larvaires de criquets ont été traités depuis octobre 2010. La situation se complique dans le sud.

Tout se joue aujourd'hui en matière d'invasion de criquets. La lutte antiacridienne menée en cette période doit pouvoir traiter les zones d'éclosion des larves pour éviter un scénario catastrophe d'ici quelques semaines. L'abondance de la pluviométrie dans les zones à risque, associée à la forte chaleur du sud, crée une condition extrêmement favorable à la prolifération de criquets. Le Centre national antiacridien (CNA) annonce avoir déjà traité 12 000 hectares par voie aérienne depuis le mois d'octobre 2010. Plusieurs foyers sont aujourd'hui sous surveillance comme à Bekily ou 6 000 hectares de zones larvaires sont déjà répérés et, au moins, 4 000 autres hectares à Sakaraha.
Manque de moyen
« Comme nous l'avons déjà prévu, la saison acridienne s'annonce très chaude, cette année. Nous déployons tous les moyens pour traiter le maximum de zones infestées avant que les larves puissent voler », déclare John Wilson René, directeur général du CNA.
La situation acridienne s'est fortement dégradée depuis le début de la crise politique. Le manque de moyen de l'État, causé par la suspension des aides internationales, la fin de l'appui de la Banque africaine de développement (BAD) à la lutte antiacridienne, et une condition climatique particulièrement opportune ont fait exploser les invasions de criquets. Des essaims de plusieurs hectares sont arrivés jusqu'à Itasy et Bongolava, l'année dernière. Les criquets sont donc sortis de leur zone grégarigène habituelle, dépassant ainsi les moyens de surveillance et de traitement mis en place par le CNA.
« Les criquets ont certainement déposé des œufs partout sur leur passage. Ces oeufs vont éclore, alors qu'il n'existe aucun système d'alerte pour pouvoir effectuer le traitement à temps », analyse un technicien du CNA .
Le pire scénario qui puisse arriver, aujourd'hui, c'est le retour de la grande invasion acridienne comme celle de la fin des années 90. Face au risque, le CNA, avec le ministère de l'Agriculture, a décidé de mobiliser les direction régionales du développement rural (DRDR) en dehors des zones d'intervention habituelles. Elles seront même équipées de matériels pour traiter d'éventuelles infestations.

Sit-in des opérateurs-exportateurs de bois précieux

De sources concordantes indiquent qu’environ 70 individus ont bloqué l’entrée du port de Mahajanga ce mercredi 2 janvier dernier. Les usagers et clients du port de Mahajanga avaient alors dû attendre jusque vers midi pour pouvoir franchir le portail du port ; ceux qui étaient déjà dans l’enceinte du port avant 9 heures ce jour-là, eux non plus ne pouvaient plus sortir que vers midi. Le sit-in a repris dans l’après-midi, mais le lendemain, les manifestants ont déserté les lieux. « Les Forces de l’ordre de la Région Boeny nous ont demandé de ne pas continuer le sit-in aujourd’hui (03 Février) afin de ne pas créer des désordres, et c’est pour cela qu’on a décidé de suspendre la grève. Nous espérons seulement que notre revendication a été entendue en haut lieu. Sinon, nous entamerons de nouvelles manifestations à partir de la semaine prochaine », menace Liva Rakotojaobelina, président du Groupement des exportateurs de bois du Boeny (GEBB).

275 conteneurs de bois de palissandre que ces exportateurs voulaient embarquer sur les navires sont retenus au port et c’est la raison de leur mécontentement. Depuis le mois de décembre dernier, c’est la cinquième fois qu’ils ont raté l’embarquement de leurs marchandises à bord des navires à destination de l’Asie, précisément de la Chine. Le prochain bateau est prévu accoster à Mahajanga dans deux (2) jours et partira vraisemblablement sans leurs produits à bord !

Les grévistes sont composés des exportateurs, de leurs employés, des transporteurs, des chauffeurs et des dockers. Un gréviste déplore qu’ils sont en crise financière depuis près d’un mois. « Nous, dockers, chauffeurs, transporteurs qui faisons vivre nos familles de ces exportations de bois, sommes au chômage », souligne-t-il.

Ces opérateurs ont déjà engagé des dialogues avec les autorités de la Région Boeny, il y a 10 jours de cela mais apparemment, l’entente n’est pas encore trouvée puisque les 275 conteneurs sont toujours bloqués au port de Mahajanga. Ils réfutent catégoriquement la décision prise en conseil des ministres empêchant l’embarquement des 275 conteneurs de produits finis en palissandre, bloqués au port de Mahajanga depuis le mois de Décembre 2010. En tout cas, le président du GEBB, Liva Rakotojaobelina, avoue ne pas comprendre cette décision du conseil des ministres. « Nous sommes en possession de tous les papiers nécessaires pour l’exportation de ces bois. Nous avons entrepris cette activité depuis des années. La raison évoquée au début, c’est-à-dire au mois de décembre était qu’il y aurait un vice de forme et de non concordance dans les textes qui stipulent les exportations de produits finis. Maintenant, on nous avance d’autres prétextes pour ne pas expédier nos marchandises », s’insurge-t-il.

En effet, le Service régional des investigations de la Direction régionale de l’environnement et des forêts a obtenu du Tribunal de première instance de Mahajanga une ordonnance n° 679 du 17 décembre 2010 autorisant l’ouverture de 40 conteneurs déclarés « douteux ». Le 21 décembre 2010, le Receveur des Douanes du port de Mahajanga, Andriatsilanimanga Barthélémy a expliqué que les conteneurs n’étaient pas déclarés et ne pouvaient donc pas obtenir un bon d’embarquement. De plus, selon toujours ce Responsable des Douanes, « les agents de la Direction des forêts sont venus avec une ordonnance autorisant le contrôle des conteneurs. Le service de lutte contre la fraude de la Direction générale des Douanes était également sur les lieux effectuant la vérification s’il y aurait des bois de rose ».

Des opérateurs, propriétaires de ces conteneurs sont venus par la suite avec des papiers justifiant que tout est en ordre et qu’il n’y a point de bois douteux mais des produits finis faits en bois de palissandre. D’autres exportateurs de produits finis attendent jusqu’à maintenant l’embarquement de leurs marchandises, en vain.

« Les textes du ministère des Finances et ceux de l’Environnement et des Forêts ne concordent pas entre eux » explique toujours le Président du GEBB. « Ils ont chacun leur définition de ce qu’on appelle, produits finis en bois de palissandre. C’est ce qui pose problème. Nous affirmons que tous nos produits sont semi-travaillés, c’est à dire que ce ne sont pas des bois brut de palissandre lesquels ne sont pas autorisés à sortir de la Grande Île », précise toujours cet opérateur.

mercredi 2 février 2011

Année des forêts: Plusieurs projets pour Madagascar

A l’occasion du lancement de l’Année des forêts par l’Onu le 2 février 2011, le Cirad vient de présenter ses principaux projets de recherche menés dans le domaine des forêts. Objectif : préserver les forêts et les intégrer aux paysages et aux différents systèmes de production. Dans ce contexte, Madagascar n’est pas en reste.

De la sorte, les données du Cirad rapportent qu’à Madagascar, depuis le début des années 2000, la loi Gelose (Gestion locale sécurisée) permet à l’Etat de décentraliser la gestion des ressources naturelles au profit des communautés locales. Dans le cadre des projets Gesforcom et Cogesfor, le Cirad et ses partenaires malgaches accompagnent les communautés, les communes et les régions concernées, pour mettre en œuvre cette nouvelle politique et pour développer des filières de valorisation de produits forestiers : bois d’œuvre, charbon de bois, raphia, huiles essentielles.

En outre, la même source indique , entre autres, qu’ à l’échelle locale, le projet Bioenergelec va installer dans six communes rurales de Madagascar des centrales à vapeur qui produiront de l'électricité soit à partir de déchets agricoles (balles de riz ou rafles de maïs), soit de déchets de scieries. Et davantage, il est fait état que plus de 70 % de la population rurale malgache vit dans l’isolement et son raccordement au réseau électrique national n’est pas envisageable avant longtemps.

En revanche, Madagascar dispose d’importantes ressources en biomasse qu’il serait possible d’utiliser comme combustible pour produire de l’électricité en installant des réseaux d’électrification décentralisée.

Cette production d’électricité, dix fois moins chère que celle des groupes fonctionnant au gasoil, permettrait de développer des activités économiques en aval, comme le décorticage et le petit artisanat, mais aussi en amont, pour assurer la gestion de la biomasse, son exploitation et son acheminement jusqu’au site de production.

Cette production, laisse-t-on entendre, requiert cependant un investissement lourd, de l’ordre de 75 000 euros, pour installer les unités de cogénération — centrale à vapeur, chaudière et génératrice — dont la durée de vie est d’environ vingt ans. Elle nécessite aussi un point d’eau proche et une alimentation régulière en biomasse.

Six communes, qui totalisent un peu moins de 30 000 habitants, devraient être équipées avec ce type d’unité dans le cadre du projet Bioénergélec.

Elles ont été sélectionnées, après une évaluation de leurs disponibilités en biomasse et en eau et une estimation de leurs besoins énergétiques, dans quatre régions : Boeny dans l’ouest, Alaotra-Mangoro dans l’est, la Haute-Matsiaka dans le centre et Anosy dans le sud-est. Le choix a été entériné en septembre 2009 à Antananarivo en présence des autorités régionales et communales concernées. Un appel d’offres international doit permettre de choisir un consortium qui fournira et installera les six unités de cogénération, les cinq réseaux de moyenne et basse tension de distribution d’électricité, les infrastructures et les bâtiments, et qui assurera la formation et le suivi.

De tout ce qui précède, il est mentionné que le Cirad est chargé des travaux préliminaires à la mise en place des unités de cogénération, notamment de la conception de leur cadre juridique. Il conduit également une enquête pour déterminer l’impact des actions sur la réduction de la pauvreté et le développement économique local, qui va concerner près de 5 000 ménages.

Région Haute-Matsiatra: 60% de sa superficie détruits

Insécurité grandissante partout ; changement climatique de plus en plus sévère ; infrastructures agricoles défaillantes car construites, en règle générale, durant la 1ère République. Autant de problèmes auxquels se heurte, en ce moment, la région Haute-Matsiatra. Une région dont 60% de la superficie totale sont ravagés par les feux de brousse. Du moins, d’après les confidences de Razafinjato Aurélie, député élue dans le district de Vohibato lors du précédent régime, mais qui siège actuellement au Congrès de la Transition.

Face à ce phénomène révoltant pour les uns, mais procurant une certaine satisfaction pour d’autres, Razafinjato Aurélie entend aiguiser la prise de responsabilité de tout un chacun. « Vu l’interdépendance des différents éléments de la nature, mieux vaut dorénavant protéger notre environnement pour que les gens puissent prospérer dans leurs domaines d’activité respectifs », a-t-elle lancé l’autre semaine, en marge de la célébration du 40ème anniversaire de la société Lazan’i Betsileo. Outre cette campagne de sensibilisation à l’endroit de la population, elle a également insisté sur l’importance, voire la nécessité de la fameuse mesure qui consiste à renouveler cette flore locale, constamment en proie aux feux de brousse.

A ce propos, il importe de noter que ce membre du parlement transitoire veut promouvoir, dans l’ensemble du territoire régional, un reboisement d’un autre type ; a priori plus rentable pour toutes les parties prenantes dans ce projet, qui toujours selon notre interlocutrice, figure au programme du ministère de l’Agriculture. « Un reboisement qui consiste, en fait, à faire valoir la culture d’arbres fruitiers », a-t-elle précisé.

Mais pour mener à bien ce projet, Razafinjato Aurélie d’inviter les autorités étatiques concernées d’y apporter leur part de contribution. Possédant, dans le temps, des usines de transformation de sa production fruitière, la région Haute-Matsiatra projette, à l’heure actuelle, de redynamiser cette activité ayant alors fait sa renommée sur le plan national. De là à dire que notre interlocutrice souhaite vivement un coup de pouce du pouvoir allant dans ce sens.

mardi 1 février 2011

Le Japon dévoile un vaste programme de développement pour les pays africains

Le Japon veut faire passer la production de riz dans le continent africain de 14 à 28 millions tonnes dans dix ans et former 100.000 enseignants africains d’ici à 2013, a annoncé dimanche à la PANA, le représentant-résident adjoint de l’Agence japonaise pour la coopération internationale (JICA), Maruyama Takao.

Ce projet entre dans le cadre du programme japonais "Coalition pour le développement du riz en Afrique" visant à doubler la production de riz en Afrique, a expliqué M. Takao.

Selon lui, il s'agit d'une stratégie proposée par l’Alliance pour une révolution verte en Afrique et la JICA, destinée à promouvoir un réseau international pour assister les pays africains à développer la production de riz par une harmonisation des initiatives, politiques et programmes agricoles africains déjà existants.

La première phase de ce programme va concerner l’Ouganda, le Ghana, le Cameroun, la Guinée, le Kenya, la Sierra Leone, le Sénégal, la Tanzanie, le Nigeria, Madagascar, le Mali et le Mozambique.

Outre ce projet, le Japon a également décidé de former en mathématiques et en sciences 100.000 enseignants africains d’ici à 2013, dans le cadre du programme dénommé "Pays tiers".

L'objectif est de contribuer à l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), notamment la vision des gouvernements de la sous-région, à l’horizon 2015, à savoir d’assurer le bien-être des populations par l’augmentation de la production et la réduction de la pauvreté dans le contexte de la Bonne gouvernance et de la promotion de l’état de santé des populations.

Vingt enseignants de huit pays africains francophones - Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Togo, Sénégal et République démocratique du Congo (RDC) - ont reçu vendredi leur diplôme après trois semaines de formation en management de la qualité dans les institutions de formation en santé, à l’Ecole nationale de développement sanitaire et social (ENDSS)