Dégradation rapide de leur habitat (fourré épineux), collecte pour la consommation locale, et collecte pour le commerce national et international : tels sont les dangers qui menacent les tortues malgaches, selon le Programme d’actions pour la conservation des tortues terrestres endémiques du sud et du sud-ouest de Madagascar, publié par le WWF le 29 septembre 2010.
Cinq des neuf espèces de tortues terrestres et aquatiques trouvées dan la Grande Ile sont endémiques, et le programme du WWF s’intéresse tout particulièrement à deux de ces espèces, la sokake, tortue radiée, et la Kapila, tortue araignée, qui ne se rencontrent que dans l’écorégion Ala Maiky (sud et sud-ouest).
Destruction de l’habitat et trafic
La chute drastique des populations de tortues est la conséquence de la destruction de leur habitat d’une part, mais aussi de la collecte des animaux pour le marché local de viande et pour le marché national et international d’animaux exotiques. Les tortues radiées sont par exemple très souvent utilisées comme animaux de compagnie, à Madagascar comme dans le reste du monde où le marché des reptiles est en pleine expansion. La Thaïlande paraît être la plaque tournante de ce trafic : les tortues (surtout les tortues araignées, appréciées en raison de leur petite taille et du dessin de leur carapace) y sont vendues sur les marchés publics grâce à des faux documents CITES mentionnant des élevages au Kazakhstan ou au Liban et ces documents sont réutilisés pour les réexporter vers d’autres pays comme Hong-Kong ou le Japon.
Les tortues araignées sont aussi menacées à moyen et long-terme par les opérations de mines ouvertes d’ilménite. En effet, les populations restantes de cette espèce dans la région de Ranobe se trouvent toutes dans des carrés miniers. Le WWF indique donc qu’ « il est important que des négociations avec les propriétaires de ces carrés soient engagées dès maintenant pour leur préservation ».
Cinq des neuf espèces de tortues terrestres et aquatiques trouvées dan la Grande Ile sont endémiques, et le programme du WWF s’intéresse tout particulièrement à deux de ces espèces, la sokake, tortue radiée, et la Kapila, tortue araignée, qui ne se rencontrent que dans l’écorégion Ala Maiky (sud et sud-ouest).
Destruction de l’habitat et trafic
La chute drastique des populations de tortues est la conséquence de la destruction de leur habitat d’une part, mais aussi de la collecte des animaux pour le marché local de viande et pour le marché national et international d’animaux exotiques. Les tortues radiées sont par exemple très souvent utilisées comme animaux de compagnie, à Madagascar comme dans le reste du monde où le marché des reptiles est en pleine expansion. La Thaïlande paraît être la plaque tournante de ce trafic : les tortues (surtout les tortues araignées, appréciées en raison de leur petite taille et du dessin de leur carapace) y sont vendues sur les marchés publics grâce à des faux documents CITES mentionnant des élevages au Kazakhstan ou au Liban et ces documents sont réutilisés pour les réexporter vers d’autres pays comme Hong-Kong ou le Japon.
Les tortues araignées sont aussi menacées à moyen et long-terme par les opérations de mines ouvertes d’ilménite. En effet, les populations restantes de cette espèce dans la région de Ranobe se trouvent toutes dans des carrés miniers. Le WWF indique donc qu’ « il est important que des négociations avec les propriétaires de ces carrés soient engagées dès maintenant pour leur préservation ».
Actions de protection
Dans son programme, le WWF fait le bilan des initiatives engagées en faveur de la protection des tortues, et note que si celles-ci ont débuté juste après la mise en place de l’écorégion Ala Maiky en 1998 à travers des campagnes de sensibilisation de masse lors des grands événements et des contrôles et saisies suivis de relâchés au niveau des régions de collecte, les contrôles et saisies au niveau de l’aéroport d’Ivato sont devenus plus significatifs à partir de 2006. Les dix dernières années, ce sont 7855 tortues et 4,8 tonnes de viande qui ont été saisies par les autorités malgaches. Mais ces actions restent insuffisantes. Les tabous des Antandroy et Mahafaly qui génèrent une indifférence totale pour l’animal, la méconnaissance des lois et l’insuffisance des contrôles amplifiée par la crise politique de 2009 mettent en péril la survie de ces espèces. Le dossier du WWF mentionne que « faute de financement, toutes les activités identifiées nécessaires à la conservation des tortues n’ont pas été mises en oeuvre ou le sont mais partiellement. » Pour les cinq prochaines années, l’objectif du WWF est donc de trouver les financements qui permettront de renforcer les structures de coordination et de contrôle, et de mener des actions d’éducation et de sensibilisation auprès de la population sur la problématique de la protection des tortues.
Dans son programme, le WWF fait le bilan des initiatives engagées en faveur de la protection des tortues, et note que si celles-ci ont débuté juste après la mise en place de l’écorégion Ala Maiky en 1998 à travers des campagnes de sensibilisation de masse lors des grands événements et des contrôles et saisies suivis de relâchés au niveau des régions de collecte, les contrôles et saisies au niveau de l’aéroport d’Ivato sont devenus plus significatifs à partir de 2006. Les dix dernières années, ce sont 7855 tortues et 4,8 tonnes de viande qui ont été saisies par les autorités malgaches. Mais ces actions restent insuffisantes. Les tabous des Antandroy et Mahafaly qui génèrent une indifférence totale pour l’animal, la méconnaissance des lois et l’insuffisance des contrôles amplifiée par la crise politique de 2009 mettent en péril la survie de ces espèces. Le dossier du WWF mentionne que « faute de financement, toutes les activités identifiées nécessaires à la conservation des tortues n’ont pas été mises en oeuvre ou le sont mais partiellement. » Pour les cinq prochaines années, l’objectif du WWF est donc de trouver les financements qui permettront de renforcer les structures de coordination et de contrôle, et de mener des actions d’éducation et de sensibilisation auprès de la population sur la problématique de la protection des tortues.
Tribune.com par