mercredi 27 octobre 2010

Trafic de bois de rose : 52 millions de dollars de perte pour l'Etat


Le trafic de bois de rose durant l'année 2009 a engendré une perte de 52 millions de dollars de devises pour l'Etat. Cette information a été révélée lors d'une présentation faite par la délégation malgache, hier, lors de la 10è Conférence des parties sur la biodiversité (COP10) à Nagoya au Japon.


La délégation malgache fait partie des 15.000 participants à la COP 10 qui s'associe aux 192 autres pays et ses organismes partenaires pour réfléchir sur la stratégie globale de la conservation de la biodiversité pour les dix années à venir (2011-2020). Une heure a été dédiée à la présentation des réalités sur le trafic de bois de rose à Madagascar, un sujet qui a attiré l'attention des associations et organismes oeuvrant pour l'environnement et la conservation de la biodiversité à travers le monde surtout pendant la crise politique de 2009.

Le trafic de bois de rose a terni l'image de Madagascar, en tant que pays très réputé par ses richesses endémiques en biodiversité. L'exploitation illégale a causé des pertes considérables estimées à 52 millions de dollars de devises dont 9 milliards d'ariary devraient être versés à la caisse de l'Etat. Officieusement, plus de 35.000 tonnes de bois de rose ont été exportées en 2009, soit une valeur estimée à un montant de 220 millions de dollars, et dont 40 milliards devraient revenir à l'Etat. Les régions Nord-Est et Est de l'île ont été les plus touchées par l'exploitation illicite qui a affecté les parcs nationaux de Masoala, Marojejy et Mananara-Nord, trois sites classés patrimoine mondial de l'Unesco.

Stratégie globale

Pour l'assistance, il s'agit d'une révélation qui montre à quel point le trafic de bois de rose existe depuis des années et nuit à l'image du pays. A l'issue de cette présentation, les participants à la conférence ont pris conscience du danger que représente l'exploitation abusive des ressources forestières. Pour le pays, l'objectif est de se rallier aux autres pays dans le renforcement des interventions sur la conservation de la biodiversité. Parmi les nouvelles stratégies à adopter figure l'élaboration d'une stratégie globale pour les parties membres et signataires de la convention sur la diversité biologique (CDB) en vue de valoriser les ressources naturelles, garant du développement humain, pour les dix années à venir (2011-2020).

L'adoption d'un nouveau protocole à l'issue de cette conférence, permettra de faciliter l'accès et de partager les bénéfices au service d'une nouvelle vision de la biodiversité. Les recommandations seront, par la suite, soumises à la rencontre de haut niveau des 130 chefs d'Etat et ministres de l'Environnement.

Noro Niaina

27/10/2010