vendredi 29 octobre 2010

Exposition: La Ville des Mille à travers le temps


Rarihasina accueille, depuis lundi, une exposition de l'Union des Poètes et Écrivains de Madagascar. Un volet est consacré à la Ville des Mille.

Découvrez l'histoire de la ville d'Antananarivo à travers des textes, des photos et la littérature dans cette expo intitulée « Iarivo fahizay, Tanà ankehitriny ». La capitale naquit sous le règne de Andrianjaka (1610), premier roi Merina. À l'époque, elle s'appelait Antaninarivo. Le roi a rassemblé mille hommes, des 50 villages, et a appelé cette première population « Tsimilefa ».

Antaninarivo devient Antaninarivolahy sous Andriamasinavalona. Il a élargi le territoire par la même occasion. Après sept ans de règne à Ambohimanga, Andrianampoinimerina (1740-1810) a détrôné Andrianamboatsimarofy pour avoir la Ville des Mille.

La capitale a changé de nom, encore une fois, sous Radama (1810 – 1828), pour s'appeler « Antananarivo », jusqu'au 6 août 1896. Sous la colonisation, « Antananarivo » devient « Tananarive ». Depuis l'Indépendance, la capitale a retrouvé son nom « Antananarivo ».

Les photos dressent l'évolution de la capitale dans le temps. Les clichés d'antan et d'aujourd'hui sont mis en contraste. Citons le quartier d'Antaninarenina, le tunnel d'Analakely, le lac Anosy, l'avenue de l'Indépendance...

À travers la littérature

La littérature porte aussi l'empreinte de l'histoire de la Ville des Mille. Le charme d'Antananarivo a subjugué les écrivains et les poètes malgaches. Ils laissent également transparaître la peur du progrès incarné par cette capitale en pleine mutation. Certains écrivains l'ont même personnifiée dans leurs récits.

De «Vakivakim-piainana», de Iharilanto Andriamangatiana, à « Ilay vohitry ny nofy » de E.D. Andriamalala, en passant par « Fahavaratra » de Clarisse Ratsifandrihamanana, ou encore « Sikajin'i Dadabe » de Randriamiadanarivo, la capitale a toujours été décrite de manière différente.

L'effervescence des marchés, la richesse de l'architecture, les grandes artères et la circulation, la mendicité et toutes les caractéristiques d'une grande ville en perpétuel mouvement trouvent leur écho dans chaque récit et dans chaque poésie.
Domoina Ratsara