lundi 18 octobre 2010

IAVOLOHA ET MIARINARIVO

Des hectares de forêts sont partis en fumée

La difficulté d’accès à l’endroit du sinistre survenu à Iavoloha a rendu difficile l’intervention des sapeurs-pompiers.

Samedi dans la journée et jusque dans la matinée de dimanche, les sapeurs-pompiers ont travaillé dur pour maîtriser un incendie qui s’est déclaré dans les parages du palais d’Iavoloha. Quelque 50 hectares de forêts de pin ont été consumés par un feu à l’évidence allumé par des mains malveillantes.

Tel qu’annoncé par les soldats du feu, un appel leur est parvenu vers midi trente ce samedi-là, annonçant l’incendie d’une forêt de pins située à proximité du palais d’Iavoloha. Le fait que le feu ait touché la végétation formant le sous-bois poussant sur une colline sinueuse a rendu difficile l’intervention, d’autant plus que le sinistre est survenu à plusieurs mètres des bouches d’incendies du palais alors utilisées pour l’occasion. Entre-temps, le vent a légèrement soufflé, favorisant davantage la propagation du feu vers les endroits où il n’y a pas encore eu d’intervention.

La situation a ainsi duré jusque dans la soirée où un semblant d’accalmie a été observé. On ignore comment mais à plusieurs reprises, des flammes ont sporadiquement réapparu en des endroits que les sapeurs-pompiers ont tôt fait de maîtriser. Par la suite, pour parer à toute éventualité, ils ont décidé de passer la nuit dans la forêt. Aucun incident ne s’est produit la nuit mais, au total, l’on annonce que l’incendie a carbonisé quelque 50 hectares de forêts.

60 hectares calcinés pour Miarinarivo

Les sapeurs-pompiers ont quitté l’endroit assez tôt le lendemain, avec la satisfaction du devoir accompli. Vers midi cependant, un autre appel leur est de nouveau parvenu, indiquant que le feu a repris de plus belle. Ils se sont donc de nouveau démenés et, avant que la situation n’ait été totalement maîtrisée, plus de deux ares de forêts ont été consumés.

Autres sollicitations des sapeurs-pompiers, hier dans la journée, l’annonce sur les ondes de la radio nationale de l’incendie de la forêt d’Ambatofolaka à Miarinarivo. Les secouristes de Tsaralalàna ont été fin prêts pour intervenir mais pour diverses raisons, ils n’auraient pas reçu l’ordre de faire le déplacement. Malgré tout, le fokonolona local, assisté par la gendarmerie, a fait tout son possible pour éteindre un feu qui aura consumé, annonce-t-on, quelque 60 hectares de forêts de pin.

Ra-Elia

Forêts et savanes partent en fumée dans 14 régions

La saison sèche est propice aux feux de brousse qui ne cessent de ravager certains sites forestiers ou non de l’île. 14 régions sont actuellement ravagées par les feux de brousse, d’après le rapport hebdomadaire de détection de feux établi par le service de reforestation et de la gestion des feux au sein du ministère de l’Environnement.

L’objectif est encore loin d’être atteint, celui de réduire la superficie incendiée en dessous de 250.000 hectares en 2009 alors que la situation des points de feux rapporte 322.791 hectares contre 168.963 en 2008. Le rapport hebdomadaire a été établi durant la période du 4 au 10 octobre dernier par le service chargé de la gestion des feux. Ce rapport a montré les 14 régions où les feux ont brûlé les forêts et les savanes notamment dans le Menabe (136), la Sofia (63), le Sud-Ouest (88), l’Amoron’Imania (48), le Melaky (50) et l’Ihorombe (42).

Au total, 636 feux ont été détectés dans les 22 régions, soit 122 feux de forêts et 514 dans d’autres surfaces durant cette période. En cette saison sèche et surtout dans ce contexte politique où l’on se prépare aux élections, les feux de brousse risquent d’augmenter pour cette année. Tout compte fait, la pratique des feux de brousse est un phénomène social en recrudescence dans le pays face à la conjoncture politique actuelle où les populations manifestent leur mécontentement à l’égard de l’Etat ou d’un pouvoir en exercice.

Paysage noir sur les routes nationales

Sur les axes des routes nationales surtout sur les RN7 et RN4, un spectacle désolant s’offre aux usagers où la verdoyante chaîne de montagnes couvertes de forêts est totalement réduite en cendres. Les feux ont calciné des milliers d’hectares de superficie de savanes et de forêts. Du côté d’Ambatofotsy sur la RN7, non loin de la capitale, par exemple, seuls quelques pieds d’arbres d’eucalyptus sont restés debout avec leurs feuilles asséchées par le feu. Et pire, l’environnement s’est noirci et est pollué par le dégagement des fumées.

Et le paysage noir des routes nationales témoigne à quel point la crise politique y est pour quelque chose car aucune disposition n’a été prise par le département de l’Environnement et des forêts jusqu’ici pour constater l’état des lieux. Néanmoins, les feux ont tendance à régresser pour les mêmes périodes des années 2009 et 2010, d’après le suivi satellitaire des feux, soit de 852 feux pour la semaine du 20 au 26 septembre 2010 contre 2.318 pour la même semaine en 2009.

En fait, ce problème conduit au réchauffement climatique qui engendre la pollution de l’atmosphère. La santé de la population est ainsi de mise.

Noro Niaina Les Nouvelles