dimanche 10 octobre 2010
Plus que 800 Angonoka dans le Nord
La tortue à éperon, connu sous le nom : ANGONOKA, est plus que jamais menacée de disparition de la faune malgache. Pour y remédier, un task force sera mis en place afin de protéger cette espèce.
Trafic
Ces animaux sont endémiques et ne se trouvent que dans le parc national de la Baie de Baly, dans le district de Soalala. Ils sont sous la protection spéciale du ‘‘Conservation Internationale’’. Sa disparition progressive est due à l’intensité des feux de brousse dans la région Boeny, mais aussi et surtout en raison de « l’ampleur du trafic, tant au niveau régional que national ». Il ne reste plus que 600 à 800 tortues à éperon ou Angonoky sur une superficie de 57 000 ha. Une tortue vaut trente mille ariary (10 euro) pour être ensuite revendu à dix mille euro à l’étranger.
Des élus trafiquants
Le premier responsable de la région Boeny a sévèrement averti les trafiquants. Ils ont été identifiés et certains d’entre eux sont des élus locaux. Pour parer à d’éventuels recrudescence du marché noir, un task force sera mis en place. Des badges pour les Surveillants Villageois appelés VNA, ou Vaomieran’ny Ala ont été cependant distribués. Ces derniers seront appelés à « surveiller les alentours du parc où sont gardées les Angonoky et d’alerter les autorités compétentes au moindre geste suspect envers ces tortues protégées ». Ils seront dotés de bicyclettes afin de faciliter leur mission.
Reptile battante
Selon une étude, chez les tortues éperonnées (geochelone yniphore), endémiques à Madagascar, il faut au moins 15 ans pour que les femelles déposent leurs premiers oeufs. La disparition graduelle de l'espèce avance ainsi très vite. Parmi les 250 individus de cette espèce, l'Angonoka n'est pas la plus grande avec sa carapace longue d'un demi-mètre. Mais une caractéristique unique la rend très spéciale: sous son cou se trouve un éperon en forme de langue. Ce prolongement de la carapace au niveau de la poitrine remonte jusqu'au cou, si bien que l'animal est obligé d'incliner la tête sur le côté de l'éperon pour se nourrir et boire de l'eau. Pour les femelles, cet éperon naturel représente une contrainte alors que les mâles en ont besoin pour combattre leurs rivaux.
Avec leur éperon en guise de corne de bouc, les prétendants adversaires se bousculent et essaient de se renverser. Celui qui tombe à la renverse perd son droit sur les femelles et aura de surcroît du mal pour remettre d'aplomb son poids de 25 kilos. La victoire rend le mâle le plus combatif dominant et il peut sur le champ passer à l'accouplement collectif. La période de reproduction commence au mois d'octobre et se termine au mois de décembre.
Après environ 6 semaines de gestation, la femelle creuse un premier nid. Pour ce faire, elle utilise ses pattes arrières qu'elle enfonce de plus en plus dans le trou afin de sonder la profondeur.
Ensuite, elle pond jusqu'à 6 oeufs dans un tunnel profond d'environ 13 centimètres. Près d'un mois après, elle creuse un second trou et dépose encore quelques oeufs. A chaque pondaison, la femelle délivre jusqu'à 20 oeufs dans plusieurs trous. En juin, c'est à dire au début de la saison sèche, la pondaison prend fin. Puis, dès le début du mois de novembre, quand la pluie et la chaleur s'abattent sur l'île, les petits éclosent. Seulement la moitié des oeufs arrivent à terme. (Source : internet) Écrit par Naddyah R. The Times of Madagascar